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La Section II présente des renseignements sur le rendement enregistrés en 2007-2008 d’après les résultats stratégiques et l’architecture des activités de programme (AAP) de la CNLC. Les résultats stratégiques et l’AAP traduisent les responsabilités prévues par la loi et les domaines de rendement qui suscitent le plus souvent de l’intérêt aux yeux du Parlement et du public.
L’information présentée dans la présente partie provient des dossiers et des rapports de la CNLC, d’un sondage auprès des victimes d’actes criminels et de deux grands systèmes automatisés – le Système de gestion des délinquant(e)s (SGD) et le Système de traitement des demandes de réhabilitation (STDR). Les données du SGD et du STDR, ainsi que les méthodes employées pour les recueillir et les enregistrer, font l’objet d’un examen rigoureux. Si des erreurs sont décelées, elles sont corrigées. Ces mesures de contrôle permettent à la Commission de produire des informations pertinentes et exactes.
Résultat stratégique : Des décisions judicieuses en matière de mise en liberté sous condition qui contribuent à la protection du public par la réinsertion sociale en toute sécurité des délinquants.
Activité de programme : décisions judicieuses en matière de mise en liberté sous condition
Description de l’activité de programme : examen des cas et prise de décisions judicieuses par les commissaires; soutien du personnel nécessaire à ces décisions; formation pour assurer le professionnalisme dans tous les aspects du processus décisionnel; élaboration de politiques et de conseils visant à orienter les décisions.
La surveillance des résultats des libérés conditionnels permet d’évaluer l’efficacité de cette activité. Les résultats des mises en liberté fournissent des renseignements complets sur le rendement. L’achèvement d’une période de mise en liberté d’un délinquant sans réadmission dans un établissement est un indice de réussite. La révocation de la mise en liberté pour un manquement aux conditions n’est pas un résultat positif pour le délinquant, mais c’est une intervention de réduction du risque positive pour la collectivité. Les mises en liberté qui se terminent par une nouvelle infraction constituent un résultat négatif. Des renseignements supplémentaires sont présentés sur la récidive violente des libérés conditionnels, car ces incidents ont les conséquences les plus graves pour la collectivité. En outre, la section porte sur la récidive après l’expiration du mandat pour présenter des données sur l’efficacité à long terme de la libération conditionnelle.
Dépenses prévues | Dépenses autorisées | Dépenses réelles |
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34 485 $ | 35 240 $ | 34 330 $ |
Prévues | Réelles | Écart |
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374 | 326 | 48* |
* L’écart s’explique, en partie, par le transfert de ressources au Service correctionnel du Canada (23 ETP) pour la prestation de services de technologie de l’information.
Activité de programme | Priorité/engagements | Réalisations récentes |
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La Commission utilise trois critères pour évaluer le rendement des libérés conditionnels dans la collectivité :
Des renseignements sont également fournis sur les délinquants en liberté d'office, même si leur mise en liberté ne résulte pas d’une décision discrétionnaire de la Commission puisqu'elle leur est accordée en vertu de la loi.
Il ressort des renseignements à long terme sur les résultats des délinquants sous responsabilité fédérale que :
Les données les plus récentes sur les résultats de la mise en liberté (tableau 1) confirment les tendances à long terme. Il faut toutefois considérer les données de 2007-2008 avec circonspection étant donné que les chiffres pourraient changer à mesure que les affaires en cours sont jugées.
TYPE DE MISE EN LIBERTÉ/ ANNÉE | RÉUSSITE | RÉVOCATION (violation d’une condition) | TOTAL SANS RÉCIDIVE | RÉVOCATION RÉSULTANT D’UNE INFRACTION | TOTAL RÉVOCATION RÉSULTANT D’UNE INFRACTION | ||||||||
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Sans violence | Avec violence | ||||||||||||
Nbre | % | Nbre | % | Nbre | % | Nbre | % | Nbre | % | Nbre | % | ||
Semi-liberté | 2005-2006 | 2483 | 81,6 | 397 | 13,1 | 2880 | 94,7 | 141 | 4,6 | 21 | 0,7 | 162 | 5,3 |
2006-2007 | 2547 | 81,9 | 378 | 12,2 | 2925 | 94,0 | 164 | 5,3 | 22 | 0,7 | 186 | 6,0 | |
2007-2008 | 2511 | 83,5 | 391 | 13,0 | 2902 | 96,4 | 96 | 3,2 | 11 | 0,4 | 107 | 3,6 | |
Lib. cond. totale* | 2005-2006 | 985 | 70,8 | 262 | 18,8 | 1247 | 89,6 | 128 | 9,2 | 17 | 1,2 | 145 | 10,4 |
2006-2007 | 972 | 71,0 | 255 | 18,6 | 1227 | 89,6 | 133 | 9,7 | 9 | 0,7 | 142 | 10,4 | |
2007-2008 | 990 | 72,9 | 262 | 19,3 | 1252 | 92,2 | 94 | 6,9 | 12 | 0,9 | 106 | 7,8 | |
Libération d’office | 2005-2006 | 3244 | 58,5 | 1652 | 29,8 | 4896 | 88,3 | 519 | 9,4 | 131 | 2,4 | 650 | 11,7 |
2006-2007 | 3266 | 58,4 | 1648 | 29,5 | 4914 | 87,9 | 540 | 9,7 | 136 | 2,4 | 676 | 12,1 | |
2007-2008 | 3348 | 58,8 | 1739 | 30,6 | 5087 | 89,4 | 496 | 8,7 | 110 | 1,9 | 606 | 10,6 |
*Les données sur la libération conditionnelle totale portent uniquement sur les délinquants condamnés à une peine d’une durée déterminée puisque, dans les cas où la peine est d’une duré indéterminée, c’est seulement le jour où le délinquant décède qu’on peut dire qu’il a mené sa libération conditionnelle à bien.
Les résultats des mises en liberté de délinquants sous responsabilité provinciale dans les régions où la CNLC a rendu des décisions en matière de libération conditionnelle indiquent qu’au cours des dix dernières années, 78 % des libérations conditionnelles ont été une réussite, 3 % se sont terminées par une nouvelle infraction, et 0,3 % par une nouvelle infraction avec violence. En nombres réels, au cours des dix dernières années, 16 des 5 344 libérations conditionnelles de délinquants sous responsabilité provinciale se sont terminées par un nouveau crime avec violence.
Les « condamnés à perpétuité » forment un groupe de plus en plus nombreux au sein de la population carcérale sous responsabilité fédérale. En 2007-2008, ils constituaient 19 % des détenus incarcérés sous responsabilité fédérale et 32 % des libérés conditionnels en semi-liberté ou en liberté conditionnelle totale. Les condamnés à perpétuité ne sont pas admissibles à la libération d'office. Les délinquants condamnés à perpétuité en semi-liberté ont enregistré des taux de réussite plus élevés que la plupart des autres groupes de délinquants, et leurs taux de récidive étaient plus faibles. Par exemple, au cours des dix dernières années, 92 % des condamnés à perpétuité ont terminé avec succès leur semi-liberté comparativement à 81 % des délinquants purgeant une peine d’une durée déterminée. Le tableau 2 présente des renseignements sur les résultats de la semi-liberté selon l’infraction à l’origine de leur condamnation en 2006-2007 et 2007-2008. Le groupe qui risque le plus de récidiver est celui des délinquants ayant commis des infractions contre les biens, suivi de ceux incarcérés pour avoir commis une infraction avec violence, mais non sexuelle.
Résultat | Meurtre | Infraction sexuelle | Infr. violente non sexuelle | Drogues | Biens | Total | ||||||
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2006-2007 | 2007-2008 | 2006-2007 | 2007-2008 | 2006-2007 | 2007-2008 | 2006-2007 | 2007-2008 | 2006-2007 | 2007-2008 | 2006-2007 | 2007-2008 | |
Semi-liberté réussie | 91,5 | 92,6 | 94,4 | 93,0 | 77,7 | 78,2 | 87,1 | 87,2 | 71,3 | 75,4 | 81,9 | 83,5 |
Révoquée pour manquement aux conditions | 7,0 | 6,9 | 4,5 | 7,0 | 16,1 | 17,4 | 8,9 | 10,1 | 15,9 | 17,4 | 12,2 | 13,0 |
Révocations à la suite d’une infraction - Non violente | 1,1 | 0,6 | 1,1 | 0,0 | 4,6 | 3,4 | 4,1 | 2,7 | 12,5 | 6,8 | 5,3 | 3,2 |
Révocations à la suite d’une infraction - Violente | 0,4 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 1,7 | 1,0 | 0,0 | 0,0 | 0,3 | 0,3 | 0,7 | 0,4 |
Total | 1,5 | 0,6 | 1,1 | 0,0 | 6,3 | 4,4 | 4,1 | 2,7 | 12,8 | 7,2 | 6,0 | 3,6 |
Les délinquants condamnés à perpétuité pour meurtre qui bénéficient d’une libération conditionnelle totale restent en liberté conditionnelle toute leur vie. Le suivi à long terme de ce groupe indique qu’environ 9 % d’entre eux récidivent. Depuis 1994-1995, 1 886 délinquants condamnés à une peine d’emprisonnement à perpétuité pour meurtre ont bénéficié de 2 120 périodes de liberté conditionnelle totale sous surveillance. Au 31 mars 2008, 65 % des périodes de surveillance étaient toujours en cours. Les cas restants se sont soldés par les résultats suivants :
ANNÉE | SEMI-LIBERTÉ (condam-nations) | TAUX POUR 1 000 | LIB. COND. TOTALE (condamnations) | TAUX POUR 1 000 | LIBÉRATION D’OFFICE (condamnations) | TAUX POUR 1 000 | TOTAL DES CONDAM-NATIONS |
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1996-1997 | 39 | 38 | 55 | 13 | 160 | 67 | 254 |
1997-1998 | 38 | 30 | 49 | 12 | 157 | 63 | 244 |
1998-1999 | 36 | 24 | 38 | 9 | 138 | 55 | 212 |
1999-2000 | 58 | 37 | 47 | 10 | 160 | 57 | 265 |
2000-2001 | 35 | 25 | 40 | 9 | 167 | 60 | 242 |
2001-2002 | 33 | 25 | 33 | 8 | 149 | 52 | 215 |
2002-2003 | 23 | 18 | 27 | 7 | 148 | 51 | 198 |
2003-2004 | 20 | 15 | 21 | 5 | 149 | 50 | 190 |
2004-2005 | 22 | 18 | 28 | 7 | 137 | 46 | 187 |
2005-2006 | 21 | 15 | 21 | 5 | 131 | 43 | 173 |
2006-2007* | 22 | 16 | 11 | 3 | 137 | 43 | 170 |
2007-2008* | 13 | 10 | 15 | 4 | 110 | 35 | 138 |
* Les chiffres peuvent fluctuer au cours des 12 à 18 mois suivant la fin d’un exercice, au fur et à mesure que les affaires en cours sont jugées.
Les données sur la récidive après l’expiration du mandat sont fondées sur le nombre de délinquants réadmis dans un établissement fédéral, après avoir complété leur peine, en libération conditionnelle totale en libération d'office ou incarcérés jusqu’à la fin de leur peine. Le suivi à long terme (peines purgées entre 1992-1993 et 1997-1998) révèle qu'environ 26 % des délinquants appartenant à ce groupe ont été réadmis dans un pénitencier fédéral. Il existe cependant des différences importantes entre ces délinquants pour ce qui est du taux de récidive :
Le régime de libération conditionnelle repose sur le principe selon lequel un délinquant qui retourne progressivement dans la collectivité, après avoir suivi des programmes et des traitements, et qui fait l’objet d’une bonne évaluation du risque ainsi que d’une surveillance efficace dans la collectivité, a de meilleures chances de réintégrer la société sans mettre le public en danger. L'information disponible sur la récidive après l'expiration du mandat confirme cette théorie, car elle montre que le processus minutieux suivi par la CNLC et le SCC pour la préparation des cas et l'évaluation du risque, en vue de la prise d'une décision au sujet de la libération conditionnelle, permet assez bien de repérer les délinquants qui sont plus susceptibles de ne pas commettre de nouveaux crimes avec violence dans la collectivité. Cette information porte exclusivement sur la récidive qui entraîne l'imposition d'une nouvelle peine d'emprisonnement dans un établissement fédéral (c'est-à-dire une peine d'emprisonnement de deux ans ou plus). Si toutes les nouvelles infractions (donnant lieu à des amendes, à une peine d'emprisonnement de moins de deux ans, etc.) étaient prises en compte, le taux général de récidive serait plus élevé. La Commission n'a pas accès à cette information pour le moment.
En 2007-2008, la CNLC a entrepris un certain nombre d’activités visant à appuyer la prise de décisions judicieuses :
Résultat stratégique : Des processus décisionnels transparents et satisfaisant à l’obligation de rendre des comptes concernant la mise en liberté sous condition qui assureront la participation et l’engagement actifs des victimes et du public avant et après la prise de décision sur la mise en liberté sous condition.
Activité de programme : processus de mise en liberté sous condition transparents et satisfaisant à l’obligation de rendre des comptes.
Description de l’activité de programme : communication de renseignements aux victimes d’actes criminels; aide aux observateurs qui assistent aux audiences de la CNLC et aux personnes désireuses de consulter le registre des décisions de la CNLC; information du public; enquêtes sur les incidents qui surviennent dans la collectivité.
Cette activité de programme vise à aider la Commission à exercer ses activités de façon transparente et responsable, conformément aux dispositions de la LSCMLC, et à communiquer de l'information avec efficacité pour assurer la sécurité du public. La Commission travaille dans un environnement difficile au sein duquel la communication au moment opportun de renseignements exacts est essentielle pour établir des partenariats efficaces et obtenir la confiance du public. Pour évaluer l'efficacité de ce programme, la CNLC déterminera la rapidité avec laquelle les renseignements sont communiqués et mènera des enquêtes auprès des personnes à qui elle fournit de l'information et de l'aide (p. ex. les victimes). Elle effectuera également les enquêtes et les examens de gestion pertinents.
Dépenses prévues | Dépenses autorisées | Dépenses réelles |
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8 917 $ | 8 089 $ | 6 208 $ |
N. B. : Les dépenses réelles ont été inférieures aux dépenses prévues surtout en raison des fonds prévus pour les victimes d’actes criminels qui ont été placés dans une affectation bloquée en attendant les modifications à la LSCMLC.
Prévues | Réelles | Écart |
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77 | 66 | 11 |
Activité de programme | Priorités/engagements | Réalisations récentes |
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Aux termes de la LSCMLC, la Commission doit fournir des renseignements aux victimes d’actes criminels, permettre à des observateurs d’assister à ses audiences et autoriser la consultation des décisions consignées dans son registre des décisions. L’évaluation du rendement à cet égard comporte deux volets, qui portent sur les extrants et les résultats :
En 2007-2008, la Commission a eu plus de 20 000 contacts avec des victimes qui, pour la plupart, avaient fait l’objet d’une infraction avec violence, comme une agression sexuelle, ainsi qu’avec des membres de la famille de victimes de meurtres. La grande majorité (95 %) des victimes qui ont répondu au sondage au cours des dernières années étaient satisfaites de la qualité de l'information qu'elles ont reçue et des délais dans lesquels cette information leur a été fournie par le personnel de la CNLC.
En 2007-2008, la Commission a accueilli 1 974 observateurs à ses audiences. L’augmentation enregistrée au cours des cinq dernières années est attribuable à la sensibilisation croissante du public aux dispositions de la LSCMLC sur les observateurs et aux fonds fédéraux octroyés pour payer les frais de déplacement des victimes afin qu’elles assistent aux audiences de la CNLC. La plupart des observateurs (90 %) ont convenu que le processus des audiences est rigoureux et que les commissaires examinent très attentivement les renseignements avant de prendre une décision.
En 2007-2008, 244 victimes ont fait des déclarations aux audiences. La plupart d’entre elles étaient des membres de la famille de victimes de meurtre ou d’homicide involontaire. La majorité des victimes qui ont fait des déclarations (88 %) les ont faites en personne. Les autres ont choisi de s’exprimer au moyen d’une bande audio ou vidéo. Le nombre des victimes ayant fait une déclaration aux audiences a augmenté. Cette augmentation semble liée à la création du fonds visant à rembourser les frais de déplacement des victimes qui souhaitent participer aux audiences de la CNLC.
La LSCMLC prévoit la création d’un registre des décisions de la Commission qui peut être consulté soit pour connaître les détails d’une décision précise, soit à des fins de recherche. Dans le premier cas, toute personne qui démontre qu’elle a un intérêt à l’égard d’un cas particulier peut, sur demande écrite à la Commission, avoir accès aux renseignements concernant ce cas contenus dans le registre. Les informations dont la divulgation mettrait en danger la sécurité d’une personne, permettrait de remonter à une source de renseignements obtenus de façon confidentielle ou nuirait à la réinsertion sociale du délinquant sont supprimées. Dans le deuxième cas, les chercheurs peuvent demander à la Commission l’autorisation de consulter le registre et prendre connaissance de l’information une fois qu’on en a retranché tous les éléments permettant d’identifier les personnes concernées.
La LSCMLC ne définit pas le contenu du « registre des décisions », ni ce qu’on entend par « démontrer que l’on a un intérêt à l’égard d’un cas particulier ». Cependant, soucieuse d’être transparente et de rendre des comptes, la Commission a choisi de verser intégralement au registre les évaluations du risque et les exposés des décisions des commissaires. Les personnes manifestent leur intérêt en écrivant à la Commission pour demander d’avoir accès au registre des décisions. En 2007-2008, la Commission a communiqué 6 098 décisions consignées dans le registre. Ces demandes proviennent le plus souvent de victimes (58 %) ou des médias (41 %)
En réponse aux recommandations des conseillers des victimes, la Commission a commencé à envisager l’utilisation de la technologie de la vidéoconférence pour permettre aux victimes d’avoir davantage accès aux audiences de la CNLC. Afin d’appuyer les progrès réalisés dans ce domaine, la Commission continue d’évaluer la nécessité d’une politique et de la formation et envisage de prendre des mesures afin qu’il y ait des ressources suffisantes pour appuyer la mise en œuvre appropriée de cette nouvelle approche. Pour accomplir réellement des progrès, la CNLC doit aussi collaborer avec le SCC afin que du matériel de vidéoconférence soit disponible dans les salles d’audience et à divers endroits de la collectivité pour appuyer l’utilisation efficace de cette technologie.
Résultat stratégique: Des décisions concernant le pardon et des recommandations en matière de clémence qui sont judicieuses, contribuent à la protection du public et appuient le processus de réadaptation.
Activité de programme : Décisions concernant le pardon et recommandations en matière de clémence.
Description de l’activité de programme : Examen des demandes de pardon et prise de décisions judicieuses concernant l'octroi, le refus ou la révocation des pardons; soutien de la prise de décisions en matière de pardon; élaboration d'une politique sur le pardon; perception de recettes liées aux demandes de pardon; formulation de recommandations en matière de clémence.
Le pardon est une mesure officielle dont l’objet est d’effacer la honte d’une condamnation chez les personnes reconnues coupables d’une infraction à une loi fédérale qui, après avoir purgé leur peine, et après un certain laps de temps, démontrent qu’elles sont des citoyens responsables. Le pardon est donc un moyen de faciliter la réinsertion en toute sécurité des délinquants dans la collectivité. L’évaluation des résultats dans ce domaine tient compte de l’efficience (le temps moyen requis pour traiter les demandes de pardon) et de l’efficacité (le taux de révocation des pardons accordé).
Dépenses prévues | Dépenses autorisées | Dépenses réelles |
---|---|---|
1 945 $ | 2 949 $ | 2 892 $ |
Prévues | Réelles | Écart |
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28 | 34 | (6) |
Par le passé, la Commission recevait chaque année de 15 000 à 20 000 demandes de pardon. Cependant, en 2005-2006 et 2006-2007, elle en a reçu 27 900 et 26 600 respectivement. La croissance de la charge de travail s’est poursuivie en 2007-2008, le nombre de demandes ayant atteint 30 398. Ces hausses ont produit un volume de travail dépassant la capacité de traitement, d’où l’arriéré de demandes à traiter. La CNLC a donc établi un plan d’action afin d’accroître la productivité à court terme et d’assurer la continuité du programme de pardon à long terme. Ce plan prévoit une foule d’améliorations, dont l’amélioration des politiques, des progrès technologiques, la rationalisation du processus, la création d’une équipe chargée d’éliminer l’arriéré de demandes, la suppression du plafond des recettes à recevoir par le biais des droits que la CNLC peut toucher annuellement, l’établissement de normes de service pour le traitement des demandes et l’accroissement du droit exigé des demandeurs afin qu’il corresponde aux réalités opérationnelles et des programmes.
La CNLC facture un droit de 50 $ pour le traitement d’une demande de pardon. La Commission peut garder 70 % des recettes perçues. La GRC peut pour sa part garder 30 % des recettes tirées du droit exigé. Le droit exigé ne couvre pas les frais d’administration de ce programme. Le montant du droit a été fixé à 50 $ pour que le coût ne soit pas un obstacle pour les Canadiens qui souhaitent bénéficier d’un pardon.
Secteur de programme | Priorités/engagements | Réalisations récentes |
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La Loi sur le casier judiciaire (LCJ) confère à la Commission le pouvoir d’octroyer un pardon aux personnes condamnées par voie de mise en accusation, si elle est convaincue de la bonne conduite du demandeur et s’il n’a pas été reconnu coupable d’une infraction au cours des cinq années précédentes, et d’accorder également le pardon aux personnes ayant commis des infractions punissables sur déclaration sommaire de culpabilité, si le demandeur n’a fait l’objet d’aucune condamnation pendant une période de trois ans. En 2007-2008, le délai moyen de traitement des demandes de pardon était de 10 mois. Le délai moyen de traitement des demandes dans les cas de déclaration de culpabilité par procédure sommaire était de six semaines.
Décision | 2002-2003 | 2003-2004 | 2004-2005 | 2005-2006 | 2006-2007 | 2007-2008 | ||||||
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Nbre | % | Nbre | % | Nbre | % | Nbre | % | Nbre | % | Nbre | % | |
Octroyés | 7 204 | 49 | 8 761 | 55 | 17 800 | 78 | 3 951 | 46 | 7076 | 47 | 14 514 | 58 |
Délivrés | 7 232 | 49 | 6 832 | 43 | 4 745 | 21 | 4 402 | 51 | 7672 | 52 | 10 332 | 41 |
Total partiel | 14 436 | 98 | 15 593 | 98 | 22 545 | 98 | 8 353 | 98 | 14 748 | 99 | 24 846 | 99 |
Refusés | 286 | 2 | 265 | 2 | 375 | 2 | 196 | 2 | 103 | 1 | 175 | 1 |
Total | 14 722 | 100 | 15 858 | 100 | 22 920 | 100 | 8 549 | 100 | 14 851 | 100 | 25 021 | 100 |
Délai moyen de traitement | 17 mois | 17 mois | 12 mois | 11 mois | 13 mois | 10 mois |
Le taux de révocation/d'annulation du pardon demeure inférieur à 4 %, ce qui montre que la plupart des gens qui bénéficient du pardon ne commettent pas de crime par la suite. La LCJ prévoit deux catégories de révocation. Dans la première entrent les cas où une personne réhabilitée commet une infraction qui a été jugée par voie de procédure sommaire; la Commission examine alors ces cas pour évaluer le risque et déterminer s'il y a matière à révocation. La deuxième catégorie est celle des cas entraînant une révocation automatique du pardon par suite d'une déclaration de culpabilité par mise en accusation; la GRC informe alors la Commission qu'une telle infraction a été commise, ce qui entraîne la nullité du pardon.
Période | Nombre de pardons octroyés/délivrés jusqu’ici | Pardons révoqués/annulés pendant l’année | Nombre cumulatif de pardons révoqués/annulés | Taux cumulatif de révocations/d’annula-tions (en %) |
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2003-2004 | 306 985 | 1 314 | 10 594 | 3,45 |
2004-2005 | 329 530 | 557 | 11 151 | 3,38 |
2005-2006 | 337 883 | 456 | 11 607 | 3,44 |
2006-2007 | 352 631 | 2397 | 14 004 | 3,97 |
2007-2008 | 377 477 | 581 | 14 585 | 3,86 |
Le volume de travail lourd et croissant que constituent les pardons fait ressortir clairement la nécessité pour la CNLC de créer un outil de gestion des ressources qui répondrait aux besoins en ressources pour divers scénarios de volume de travail. La Commission a donc mis au point un mécanisme fondé sur l’analyse des données opérationnelles détaillées qui lui permettra d’améliorer la planification et l’exécution du programme. En particulier, le mécanisme sera très utile, car la Commission s’en servira afin de s’assurer qu’elle a une capacité suffisante pour traiter les demandes, conformément aux normes de service élaborées.
En 2007-2008, la Commission a continué de se pencher sur deux priorités en matière de gestion stratégique qui sont à la base de toutes ses activités de programme. La première concerne la planification intégrée des ressources humaines et des activités visant à faire en sorte que la Commission compte un nombre suffisant de commissaires et d’employés ayant les connaissances et les compétences nécessaires pour répondre aux besoins des programmes. En 2007-2008, la Commission fait face à un manque important de commissaires, qui ne sont pas assez nombreux pour lui permettre de s’acquitter du volume de travail que représentent les décisions à prendre en matière de mise en liberté sous condition. La Commission a donc élaboré un plan d’urgence pour limiter le volume de travail tout en maximisant la disponibilité des commissaires aux fins de la prise de décisions. La mise en œuvre du plan d’urgence s’est poursuivie pendant les six premiers mois de 2007-2008 et a été couronnée de succès. Malgré la capacité limitée en ressources, la Commission a pu se charger du volume de travail. Elle a aussi pris des mesures pour faire face au roulement important du personnel clé. La Commission a continué la mise en œuvre de son plan de relève pour éviter de compromettre la qualité de la prestation des programmes en raison de la perte importante de mémoire de l’organisation et d’expérience.
La deuxième priorité en matière de gestion stratégique concernait le nouveau partenariat conclu avec le Service correctionnel du Canada dans le cadre duquel la Commission a transféré 2,9 millions de dollars annuellement au Service en retour de la prestation de services de technologie de l’information. Aux termes de ce partenariat, la Commission établit ses priorités en matière de technologie de l’information et ses besoins d’utilisateur. Le Service offre une gamme de services, dont le soutien des ordinateurs de bureau, l’entretien et le soutien du réseau, les aspects techniques de la conception du système et le soutien du système. En 2007-2008, les travaux exécutés dans le cadre du partenariat portaient sur la gouvernance et les processus de consultation efficaces. Pendant l’année, le SCC a offert des services de technologie efficaces à la Commission.