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ARCHIVÉ - Guide de référence en cas de pandémie d'influenza à l'intention des conseillers fédéraux en ressources humaines

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Guide de référence en cas de pandémie d'influenza à l'intention des conseillers fédéraux en ressources humaines

Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada

Septembre 2009



Table des matières




NOTA

Le présent document contient des renseignements généraux et des conseils sur la marche à suivre en cas de pandémie d'influenza, à l'intention des conseillers en ressources humaines.  Selon l'évolution de la pandémie, l'information présentée dans ce guide est sujette à changement.

Le présent document doit être lu parallèlement avec d'autres sources d'information connexes telles que :

1. Préambule

L'objectif de ce présent guide de référence est de fournir aux conseillers en ressources humaines des renseignements généraux et des conseils sur la marche à suivre en cas de pandémie d'influenza. Ce guide sert avant tout à des fins de planification et n'est pas spécifique à une souche virale en particulier. Des dispositions supplémentaires peuvent être nécessaires en cas de pandémie réelle et dès que nous obtiendrons plus d'information sur les particularités du virus (comme, par exemple, sa virulence), sur la transmissibilité de la maladie, sur la manifestation clinique (effets sur la santé), sur la sensibilité médicamenteuse et sur les risques connexes.

Une pandémie d'influenza pourrait provoquer un fort taux d'absentéisme chez les employés. Elle pourrait même, à terme, ébranler toutes les infrastructures essentielles en raison de ses répercussions sur les ressources humaines d'une organisation, car des employés ne seront pas au travail pendant des semaines, voire des mois. Les employés pourraient s'absenter soit parce qu'ils : prennent soin des malades; sont en isolement volontaire à domicile parce qu'un membre de leur famille est malade; prennent soin des enfants qui ne peuvent aller à l'école à cause de l'influenza; se sentent davantage en sécurité à la maison ou sont eux-mêmes victimes du virus.

La poursuite des activités et la protection des infrastructures essentielles reposeront sur des plans instaurés pour protéger la santé de l'effectif et sur des plans de poursuite des activités en cas de pénurie de personnel.

Les renseignements contenus dans ce guide concordent avec les consignes sanitaires scientifiques dispensées au grand public par l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et le Programme de santé au travail et de sécurité du public (PSTSP) de Santé Canada, qui fournit des recommandations en matière de santé et de sécurité au Conseil du Trésor, en sa qualité d'employeur de l'administration publique centrale. Selon les recommandations actuelles de l'ASPC, toute personne doit poursuivre ses activités habituelles, mais doit rester chez elle lorsqu'elle est malade. Davantage de renseignements sont fournis sur le site combattezlagrippe.ca et des dispositions supplémentaires seront également affichées, en fonction de l'évolution de la situation.

2. Pandémie d'influenza

Qu'est-ce qu'une pandémie d'influenza?

L'influenza humaine – appelée également « la grippe » – est une infection respiratoire causée par le virus de la grippe. Le virus se propage par des gouttelettes projetées dans l'air par la toux ou les éternuements d'une personne infectée. Vous pouvez attraper la grippe en aspirant ces gouttelettes par le nez ou la bouche ou lorsqu'elles entrent en contact direct avec vos yeux. Vous pouvez aussi contracter le virus en serrant la main d'une personne infectée ou en touchant des surfaces contaminées, puis en portant votre main à vos yeux, votre nez ou votre bouche.

Il y a pandémie d'influenza lorsqu'une nouvelle souche du virus de la grippe, contre laquelle la majorité de la population n'est pas immunisée, fait son apparition. Le virus se propage facilement d'une personne à une autre et peut se répandre d'une province à l'autre et d'un pays à l'autre en très peu de temps.

3. Planification de la continuité des activités

En vertu de la Loi sur la gestion des urgences, il incombe aux ministres d'intégrer, dans leur plan de gestion des urgences, tout programme, toute disposition ou toute autre mesure visant à assurer la continuité des activités de l'institution fédérale, advenant une urgence. Ces programmes, dispositions et mesures font partie des plans de continuité des activités (PCA). Conformément à la Politique sur la sécurité du gouvernement et au Norme de sécurité opérationnelle – Programme de planification de la continuité des activités du Conseil du Trésor, les ministères sont tenus de mettre au point, de mettre en oeuvre, d'instaurer, de tester et de mettre à jour les plans de continuité des activités, pour assurer une disponibilité continue :

  1. des services et des biens connexes essentiels à la santé, à la sécurité ou au bien-être économique des Canadiens ou du fonctionnement efficace du gouvernement. La non‑disponibilité de ces services et de ces biens causerait un préjudice grave aux Canadiens et au gouvernement;
  2. des autres services et des biens dont la disponibilité est jugée importante, selon une évaluation des menaces et des risques.

La planification de la continuité des activités est l'élaboration et l'exécution opportune de plans, de mesures, de procédures et de préparatifs afin d'éviter ou de minimiser tout arrêt de la disponibilité des services et des biens essentiels.

La gestion des crises et le programme de planification de la continuité des activités englobent un état de préparation de tous les intervenants en vue de composer avec les crises, au moyen de la sensibilisation. Il importe donc de vous assurer que votre PCA, en cas de pandémie d'influenza, est transmis aux employés qui devront réagir à la situation.

Pour de plus amples renseignements sur le PCA, veuillez communiquer avec l'agent de sécurité et/ou le coordonnateur du PCA de votre ministère ou organisme.

3.1 Rôles et responsabilités

Voici les rôles et les responsabilités des ministères et des organismes en cas de pandémie et relativement à la santé et la sécurité des employés.

Administrateurs généraux

Les principales fonctions de l'administrateur général en ce qui concerne la gestion des répercussions sur la fonction publique en cas d'urgence consistent à :

  • coordonner et assurer le suivi des activités d'intervention de son ministère, en cas d'urgence;
  • assurer la sécurité et le bien-être des employés et des autres intervenants qui travaillent sous sa supervision;
  • assurer la gestion des questions en matière de ressources humaines qui peuvent surgir pendant une pandémie, en tenant compte des lois, des politiques et des conventions collectives, tout en considérant les répercussions de leur décision à l'échelle organisationnelle;
  • établir et gérer les mécanismes administratifs ou les installations qui permettront une mise en œuvre efficace de la fonction d'intervention en cas d'urgence, dans n'importe quelle région du Canada;
  • évaluer et déterminer les pertes ou les dommages causés aux ressources ou aux installations des ministères et des organismes, résultant de la situation d'urgence, et établir et gérer les priorités en matière de réparation, de remplacement, de réhabilitation ou de réactivation;
  • évaluer et déterminer les ressources dont son ministère a besoin pour assurer une intervention efficace;
  • établir et gérer les priorités afin de garantir l'efficacité de la répartition des services et du matériel pour lesquels il existe une pénurie dans leur organisation;
  • maintenir la prestation des services essentiels fournis par le ministère ou l'organisme;
  • travailler en partenariat avec les autres administrateurs généraux concernés pour répondre aux demandes d'aide en cas d'urgence;
  • communiquer avec les employés de son organisation;
  • appliquer les niveaux de préparation en matière de sécurité, les stratégies de communication et les autres exigences adéquatement.

Conseil du Trésor

Aux termes de la Loi sur la gestion des finances publiques et de la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique, Sa Majesté du chef du Canada, que représente le Conseil du Trésor, est l'employeur de l'administration publique centrale (APC), ce qui comprend les ministères énumérés à l'Annexe I et à l'Annexe IV de la Loi sur la gestion des finances publiques. L'APC représente quelque 190 000 employés, soit environ 40 p.100 du secteur public fédéral.

En plus de ses responsabilités à titre d'employeur de l'APC, il incombe au Conseil du Trésor d'appuyer les mesures à prendre en cas de conséquences découlant d'une situation d'urgence pour la fonction publique en :

  • approuvant les politiques de gestion qui prescrivent la délégation et l'exercice des pouvoirs aux ministères et aux organismes;
  • autorisant des dépenses par l'approbation des présentations au Conseil du Trésor.

Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT)

À titre d'organisme responsable de la coordination de la gestion horizontale des conséquences d'une situation d'urgence pour la fonction publique, le SCT devra :

  • seconder les ministres du Conseil du Trésor;
  • aider les administrateurs généraux à atteindre une compréhension claire et commune des politiques, des lois, des règlements, des outils, des procédures et des cadres relatifs aux pouvoirs, aux ressources humaines et à la gestion financière en cas d'urgence, afin de soutenir une approche cohérente à l'échelle de l'entreprise;
  • collaborer efficacement avec les autres ministères et les intervenants lorsqu'il prend des décisions en matière de gestion des ressources humaines ou financières;
  • réglementer la mise en œuvre des procédures et des pouvoirs délégués en ce qui concerne la gestion des ressources humaines et financières en cas d'urgence;
  • faciliter l'attribution de fonds supplémentaires pour couvrir l'intervention d'urgence et les coûts de rétablissement des ministères;
  • déterminer, en collaboration avec les ministères et les organismes, les réductions de dépenses possibles pour compenser le financement d'urgence nécessaire;
  • préparer des listes recommandées des dépenses de programmes, qui pourraient être reportées pour obtenir l'approbation du gouverneur en conseil;
  • rédiger des documents dans le but d'obtenir des crédits d'urgence du Parlement;
  • proposer des arrangements administratifs pour une mise en application rapide de la gestion des urgences;
  • appuyer la prise de décision et la présentation de rapports au sein du gouvernement en établissant des liens entre les ressources et les résultats d'un point de vue pangouvernemental;
  • travailler en partenariat avec les ministères et les organismes et les surveiller activement afin de s'assurer qu'ils emploient des cadres et des lignes directrices adaptés pour gérer les situations d'urgence de manière responsable et que le personnel de ces ministères et de ces organismes dispose de l'appui nécessaire pour gérer efficacement les urgences;
  • faciliter la coordination horizontale de l'intervention par les administrateurs généraux.

Agence de la santé publique du Canada (ASPC)

L'ASPC, sous la responsabilité du ministre de la Santé, joue le rôle central au niveau fédéral en ce qui concerne la planification et l'intervention en cas de pandémie d'influenza. À cet égard, l'ASPC collabore avec les autorités provinciales, territoriales et locales de santé publique sur tout ce qui touche la surveillance (« Surveillance de l'influenza »), les programmes de vaccination, l'utilisation des antiviraux et des autres mesures de santé publique, et les communications. L'ASPC prodiguera également des conseils sur les questions de santé publique relative à tous les Canadiens.

Programme de santé au travail et de sécurité du public (PSTSP) de Santé Canada

Le PSTSP offre toute une gamme de services à l'administration publique centrale et des conseils professionnels et techniques au Conseil du Trésor sur les questions de santé au travail conformément aux gammes de services établies. Pendant une alerte à la pandémie, l'équipe du PSTSP conseillera et consultera l'administration publique centrale (sur demande) au sujet des évaluations de santé et de l'immunisation de certains groupes d'employés.

Sécurité publique Canada

Sécurité publique Canada fournit, au ministre de la Sécurité publique, des conseils et du soutien sur les questions relatives à la sécurité publique et à la préparation aux situations d'urgence, notamment la sécurité nationale, la gestion des urgences, les services de police et l'application de la loi, l'interopérabilité et l'échange de renseignements, les services correctionnels et la mise en liberté sous condition, les services de police des autochtones, et la prévention du crime. Les responsabilités du ministre, en matière de planification de la gestion des urgences, sont les suivantes :

  • coordonner les opérations des ministères et des autres organisations concernées, en cas de crise civile d'envergure nationale au moyen du Plan fédéral d'intervention d'urgence et d'autres mécanismes;
  • coordonner une intervention pangouvernementale en matière de communications en cas d'urgence publique;
  • dialoguer avec les autorités provinciales, territoriales et locales, ainsi qu'avec le secteur privé, les organismes non-gouvernementaux et la communauté internationale;
  • diriger le Centre des opérations du gouvernement, qui est le noyau stratégique des opérations du Canada;
  • éclaircir les politiques et les approches fédérales sur la gestion civile d'urgence;
  • diffuser les décisions du Bureau du Conseil privé en précisant les exigences selon lesquelles les agents de sécurité des ministères et des organismes passent à un niveau de préparation supérieur, en réponse aux menaces liées à la sécurité (conformément à la Norme opérationnelle de sécurité - Niveaux de préparation des installations du gouvernement fédéral).

Affaires étrangères et Commerce international Canada (MAECI)

MAECI est chargé de coordonner l'intervention internationale du Canada (il s'agit d'une responsabilité conjointe avec Sécurité publique Canada, alors que l'intervention internationale est une action conjointe avec les États-Unis), comprenant les efforts internationaux visant à endiguer la propagation d'un virus pandémique, la communication avec les gouvernements étrangers et les organismes internationaux et la gestion des offres d'aide étrangères. Le ministère doit également prodiguer des avis sur la sécurité des voyageurs canadiens et donner suite aux besoins consulaires des Canadiens en situation de détresse.

MAECI est, de plus, responsable de la sécurité des missions canadiennes à l'étranger, des employés de tous les ministères et tous les organismes qui y sont envoyés et des employés qui sont recrutés sur place. Cette responsabilité inclut la planification des urgences pour les procédures de sécurité et de protection personnelle, afin de permettre une intervention rapide, en cas de situations d'urgence potentielles.

Programme du travail de Ressources humaines et Développement des compétences Canada

Le Code canadien du travail, Partie II, règlemente lasanté et la sécurité au travail, qui s'appliquent à tous les champs de compétence fédérale. En vertu du Code, l'employeur a l'obligation générale de veiller à la protection de ses employés en matière de santé et de sécurité au travail lorsqu'ils sont au travail.

Le Code impose certaines obligations aux employés, en vue de prévenir les maladies professionnelles et les accidents de travail. Ainsi, les employés ont la responsabilité de prendre toutes les précautions raisonnables et nécessaires pour veiller à leur santé et à leur sécurité ainsi qu'à celles des autres personnes qui pourraient être affectées par leur travail ou leurs activités. Le Programme du travail, en tant qu'organisme de réglementation, est responsable d'évaluer la conformité en cas de plaintes non résolues et de refus de travailler.

3.2 Équipement de protection individuelle (EPI)

En se fondant sur une évaluation du risque, les responsables de la santé publique fourniront des recommandations sur la pertinence et le type d'EPI qui convient. Le PSTSP de Santé Canada fournira des conseils et des avis sanitaires à l'administration publique centrale. Les ministères peuvent décider, en s'appuyant sur les avis de Santé Canada et leur propre évaluation des risques, de fournir de l'EPI aux employés, selon leurs exigences opérationnelles.

3.3 Surveillance du personnel / Risques pour les employés

L'employeur doit prendre toutes les mesures préventives raisonnables pour veiller au bien-être des employés, pendant une pandémie d'influenza. Si l'employeur a un doute raisonnable quant à la contagion d'un employé, il doit alors intervenir et assurer la protection des autres employés afin qu'ils n'attrapent pas, eux aussi, le virus.

3.4 Transport des employés qui Tombent malades au travail

L'employeur a l'obligation d'offrir à tous les employés un milieu de travail sain et sécuritaire et doit administrer rapidement les premiers soins à un employé, en cas d'accident de travail, de malaise ou de maladie professionnelle.

La section 16.2 de la Directive sur la santé et la sécurité au travail (partie XVI) du Conseil national mixte, stipule ce qui suit : « S'il y a lieu de croire que le fonctionnaire devrait consulter un médecin, il doit être dirigé sans délai vers un établissement de traitement médical et l'employeur doit veiller à ce que toutes les dispositions nécessaires soient prises pour assurer le transport et l'accompagnement du fonctionnaire. L'employeur doit assumer tous les frais d'ambulance ou d'autres moyens de transport. »

Les gestionnaires doivent également envisager d'autres moyens de transport (en taxi, avec un membre de la famille, un collègue, etc.) dans le cas des urgences non médicales, afin que l'employé dispose de moyens de transport sûrs, lorsqu'il n'est pas en mesure de conduire seul pour rentrer chez lui ou de prendre le transport en commun en toute sécurité.

3.5 Facteurs relatifs aux voyages d'affaires des employés

La direction devrait examiner les exigences en matière de déplacements de leurs employés, en tenant compte des Conseils de santé aux voyageurs dispensés par le gouvernement du Canada et publiés dans le cas d'une pandémie d'influenza.

Les employeurs et les employés devraient consulter les Conseils aux voyageurs et Avertissements du ministère des Affaires étrangères et Commerce international Canada pour se renseigner sur la santé, les conditions actuelles en matière de sécurité et les exigences liées aux droit d'entrée de la ou des destinations.

Les voyageurs devraient aussi consulter les renseignements sur la Santé des voyageurs de l'Agence de la santé publique du Canada, notamment les mesures de protection personnelle et les cliniques santé-voyage.

3.6 Sécurité des employés et de l'information

En cas d'urgence, y compris les incidents en matière de technologie de l'information, une rapide coordination des mesures pourrait être nécessaire pour protéger la santé, la sécurité ou le bien-être des personnes ou limiter les dégâts causés aux biens et à l'environnement.

En cas de pandémie, il faudrait prendre des dispositions supplémentaires pour empêcher l'accès  non autorisé au lieu de travail afin d'assurer la sécurité et la protection des employés et des renseignements protégés et classifiés.

Pour plus de renseignements, veuillez consulter la Politique sur la sécurité du gouvernement.

3.7 Mesures d'urgence / communication des risques

Lorsque la communication des risques est planifiée de manière rigoureuse et approfondie, elle peut aider les décideurs à éviter une réaction inefficace, engendrée par la peur, et potentiellement nuisible chez le public et les employés, face à des incidents et à des situations d'urgence. Lorsqu'une situation d'urgence survient, il faut s'assurer que les employés savent où trouver l'information et que cette information soit pertinente et opportune.

Il faut intégrer les plans de communication des risques aux plans de continuité des opérations, afin de déterminer un centre de communication centralisé et de fournir de l'information exacte, cohérente, complète et opportune au sujet de la pandémie d'influenza.

Pour plus d'informations sur les communications, notamment sur les campagnes de sensibilisation, veuillez consulter la direction des communications ou la direction des affaires publiques de votre ministère ou organisme.

4. Plaintes en matières de santé et de sécurité / refus de travailler

Il incombe aux employeurs, en vertu du Code canadien du travail, Partie II, et du Règlement canadien sur la santé et la sécurité au travail, de veiller à la santé et à la sécurité de leurs employés et de porter à l'attention de chaque employé les risques connus ou prévisibles pour sa santé et sa sécurité en milieu de travail.

Il est impératif que les employeurs et les employés suivent les procédures obligatoires dans le traitement des plaintes liées à la santé et à la sécurité ou des cas concernant les refus de travailler. En outre, il importe de placer au premier rang une communication ouverte entre les gestionnaires, les employés et les agents négociateurs afin de partager des renseignements et de gérer, et possiblement réduire, le nombre des cas de refus de travailler.

Si un employé dépose une plainte ou refuse de travailler parce qu'il perçoit un danger dans son milieu de travail, l'employeur et l'employé, qui a porté plainte ou a exercé son droit de refuser de travailler, doivent tenter de résoudre la question à l'interne. Un membre du Comité de santé et de sécurité au travail ou un représentant de santé et de sécurité au travail peut également participer à ce processus. Si les parties n'arrivent pas à résoudre la plainte ou la question liée au refus de travailler, elles doivent alors en informer les responsables du Programme du travail de Ressources humaines et Développement des compétences Canada. En pareil cas, un agent de santé et de sécurité du Programme du travail mènera une enquête et rendra une décision.

Pour trouver des renseignements supplémentaires sur vos devoirs et vos obligations, ainsi que sur les procédures à suivre pour le traitement des plaintes en matière de santé et de sécurité ou les refus de travailler, veuillez consulter le site de Santé et sécurité au travail du Programme du travail. Vous trouverez également d'autres informations au sujet du Virus H1N1 sur le site du Programme du travail, sur le site de Sécurité publique Canada SécuritéCanada.ca ainsi que Plans d'intervention en cas de pandémie sur le site de l'Agence de la santé publique.

5. Délégation de pouvoir

Les ministères et organismes doivent veiller à ce que le personnel qui offrent des services critiques ait obtenu la délégation de tous les pouvoirs pertinents.

6. Dotation et renouvellement des effectifs

En vertu de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique (LEFP), plusieurs options permettent d'accélérer la dotation des postes en cas d'urgence. Voici les options :

  • Décret d'exclusion (pourrait être demandé dans des cas extrêmes) : Si la Commission de la fonction publique du Canada (CFP) détermine qu'il n'est pas raisonnablement possible ou dans le meilleur intérêt du public d'appliquer la LEFP, elle peut, sous réserve de l'approbation du gouverneur en conseil, soustraire des personnes, des postes ou des catégories de postes à l'application de certains articles de la LEFP. Le décret d'exclusion offre une approche personnalisée; cependant, même si la CFP accélère le processus, il faudra du temps pour préparer et faire approuver le décret en question. En revanche, la CFP pourrait préparer un décret anticipé en fonction de l'urgence des besoins d'intervention.
  • Emplois occasionnels : Les emplois occasionnels permettent aux gestionnaires d'engager rapidement une personne pour combler des besoins opérationnels. Ces nominations ne sont pas assujetties au mérite, à la zone de sélection ou au recours. À l'heure actuelle, la période permise pour un emploi occasionnel au sein d'une même organisation fédérale ne peut dépasser 90 jours ouvrables au cours d'une année civile.
  • Nomination externe non annoncée : On peut avoir recours au processus de nomination externe non annoncé pour engager des personnes de l'extérieur de la fonction publique. Lorsqu'il utilise cette option de dotation, le gestionnaire qui engage doit justifier par écrit en quoi un processus non annoncé répond aux critères établis et aux valeurs liées aux nominations. Dans ce cas, l'organisation devrait avoir prévu dans ses politiques le recours aux processus de nomination non annoncés en cas de situations d'urgence. Veuillez prendre note que ce type de nomination est assujetti au mérite et à la zone de sélection.
  • Options en matière d'emplois atypiques au sein de la fonction publique : Les nominations intérimaires internes et les détachements internes sont des options valables pour combler temporairement et rapidement des postes. Le recours aux nominations, aux détachements, aux mutations et aux attributions est un moyen efficace de combler les lacunes dans les services, quand des ressources adéquates sont déjà disponibles dans d'autres secteurs du gouvernement. Les détachements, les mutations et les affectations sont assujettis aux politiques de l'employeur.

Pour plus de renseignements sur la dotation, veuillez consulter la boîte à outils des RH de la Commission de la fonction publique du Canada et les Politiques sur l'emploi du Secrétariat du Conseil du Trésor.

D'autres options existent également en dehors de la LEFP :

  • Programme Échanges Canada : Le programme Échanges Canada est une autre manière d'engager une personne de l'extérieur de la fonction publique. Ce programme à l'intention des employeurs ne relève pas de la LEFP. Pour obtenir de plus amples renseignements à ce sujet, vous pouvez consulter la Politique du programme Échanges Canada et la Directive du programme Échanges Canada.
  • Contractuels : La passation de marché portant sur des services de travail temporaire ou autre permet aux gestionnaires d'obtenir rapidement des services à l'extérieur de la fonction publique afin de combler les besoins opérationnels. Les plans de continuité des opérations doivent comporter des dispositions relatives aux contractuels, car l'organisation est responsable de la santé et de la sécurité de ceux-ci pendant qu'ils se trouvent dans ses locaux. L'organisation pourra prendre les mesures nécessaires pour que ces personnes puissent terminer leur contrat dans un lieu différent ou annulera leur contrat dans le cas où ce dernier ne peut être respecté.

Pour plus de détails, veuillez consulter Marchés – Politiques et publications.

6.1 Mobilité du personnel

En cas d'urgence, les employés pourraient être appelés à s'acquitter d'un ensemble de tâches qui diffèrent de celles qui leur incombent normalement ou même se voir confier des tâches qu'ils n'ont jamais effectuées auparavant ou encore devoir effectuer des tâches dans un autre endroit (ville ou bureau).

L'employeur a le droit d'attribuer des tâches et de diriger l'effectif. L'employeur conserve le droit d'assigner les tâches de la façon qu'il juge nécessaire, sauf lorsqu'une mesure qu'il souhaite prendre fait l'objet d'une interdiction particulière (par exemple, en raison d'une restriction imposée par une convention collective ou par la loi).

On veillera cependant à ne pas réattribuer des tâches à moins que les employés aient reçu une formation appropriée pour les exécuter, qu'ils bénéficient de la délégation des pouvoirs pertinents, qu'ils aient en main l'équipement de protection individuelle adéquat (s'il y a lieu), que la réattribution ne leur fasse pas courir un risque inacceptable, et qu'on soit prêt à leur verser une rémunération satisfaisante lorsque les nouvelles tâches sont celles d'un poste de niveau supérieur.

Pour plus de détails, veuillez consulter la Loi sur la gestion des finances publiques et les conventions collectives.

6.2 Réaménagement des horaires de travail / télétravail

Toute décision concernant le réaménagement des horaires de travail devra être conforme au plan de continuité des opérations du ministère ou de l'organisme et de la Politique de Télétravail.

Si l'accès au lieu de travail devait être interdit ou non souhaitable, les gestionnaires devraient alors déterminer les projets et les questions à régler d'urgence, ainsi que les tâches pouvant être facilement réalisées par les employés en dehors du lieu de travail.

En raison des risques d'engorgement qui pourraient survenir au système informatique, on devrait inviter les employés, dans la mesure du possible, à utiliser l'accès à distance en dehors des heures de pointe et, après avoir téléchargé leurs messages, à travailler hors du système pour permettre au plus grand nombre possible de personnes d'y accéder.

7. Dispositions concernant les congés

Les conventions collectives, la Directive sur les conditions d'emploi et la Directive sur les congés et les modalités de travail spéciales renferment des dispositions à l'égard de tous les types de congés, notamment les congés de maladie, les congés rémunéré pour obligations familiales, les autres congés rémunérés ou non, etc. Les conventions collectives contiennent également des dispositions pour un congé payé ou non payé pour d'autres motifs, auquel l'employeur peut recourir en cas d'imprévus non couverts par les autres dispositions sur les congés.

De plus, la plupart des conventions collectives, la Directive sur les conditions d'emploi et la Directive sur les congés et les modalités de travail spéciales autorisent les avances de crédits de congés de maladie dans les cas où un employé n'en a pas assez pour une absence de courte durée attribuable à la maladie ou à une invalidité. Si tel est le cas, l'employé en question peut faire une demande de prestations de maladie dans le cadre de l'assurance-emploi.

Remarque : Il convient d'adopter une approche uniforme pour garantir un traitement juste et équitable.

7.1 Fermeture des bureaux

Si l'employeur ferme temporairement les bureaux en raison d'une pandémie d'influenza, les employés concernés, y compris les occasionnels et les étudiants, continueront d'être payés pour leurs heures normales de travail, pendant la période de fermeture. Cette disposition ne s'applique pas aux contractuels engagés par des agences. Les employés qui occupent un poste intérimaire au moment de la fermeture des bureaux continueront d'être rémunérés tel que prévu.

Les employés ne sont pas tenus de soumettre une demande de congé quand la direction suspend les activités opérationnelles normales. Ils sont considérés être en congé rémunéré. Les employés devraient être prévenus qu'ils doivent garder leur gestionnaire informé de la façon de les contacter, puisqu'il peut être nécessaire pour eux de travailler d'un autre lieu ou de la maison, au besoin.

Pour plus de détails, veuillez consulter les conventions collectives, la Directive sur les conditions d'emploi et la Directive sur les congés et les modalités de travail spéciales.

7.2 Bénévolat

Personnes provenant de l'extérieur de la fonction publique :

Il y a beaucoup de personnes qui offrent bénévolement des services au public. Les bénévoles ne sont pas des employés. Ils offrent des services mais n'ont pas de relation employeur-employé comme telle. Les personnes qui assurent, à titre bénévole, une prestation de services au public ne sont pas rémunérées et ne sont pas admissibles aux régimes de soin de santé ou aux avantages offerts aux fonctionnaires.

Pour plus de détails sur ce sujet, y compris sur la protection d'assurance, veuillez consulter la Politique sur les bénévoles.

Fonctionnaires :

Pendant une pandémie d'influenza, les fonctionnaires peuvent demander des congés pour faire du bénévolat. Les employés doivent alors être mis en congé autorisé, avec salaire ou non. Il est impératif de s'assurer que ces employés sont dispensés de leur travail régulier et qu'ils ne travaillent pas pour l'employeur tout en faisant du bénévolat. Il est indispensable de clarifier le statut des personnes faisant du bénévolat auprès du public. Elles doivent connaître la protection à laquelle elles ont droit concernant l'invalidité ou le décès.

Pour plus de détails sur ce sujet, veuillez consulter la Politique sur la gestion des risques.

8. Retour au travail

Généralement, il incombe au médecin traitant ou au médecin de famille de décider du moment où un employé peut retourner au travail. Les fonctionnaires chargés de la santé publique donneront aussi des conseils sur le travail, sur le retour au travail et sur le distancement social dont le médecin tiendra compte en prenant sa décision. Il faut toutefois envisager la possibilité que les médecins soient débordés pendant une pandémie d'influenza et qu'ils ne soient donc pas disponibles pour donner des certificats médicaux de retour au travail. De plus, surtout s'il s'agit d'une maladie bénigne ou modérée, certains employés pourraient choisir de ne pas consulter leur médecin et, même s'ils le font, il n'est pas certain qu'ils soient testés pour la souche virale du virus de l'influenza.

Bien que le gestionnaire ait généralement le droit de demander un certificat de maladie pour des situations de retour au travail, dans une situation de pandémie, ils sont encouragés, en collaboration avec les employés, à déterminer un délai pour le retour au travail, sans qu'un certificat de maladie ne soit fourni.

Remarque : Un superviseur ou un gestionnaire pourrait exiger un certificat médical de retour au travail si, pour occuper le poste, l'employé doit avoir une certaine forme physique afin d'accomplir adéquatement les tâches qui lui incombent, ou pour toute autre raison jugée appropriée.



Annexe A – Interventions en cas d'urgence / Gestion du stress

Préambule

Une situation comme une pandémie d'influenza exposera le personnel à des réactions émotives inhabituelles ou extrêmes qui pourraient nuire à sa capacité de fonctionner normalement pendant et/ou après la situation.

Une bonne façon pour les gestionnaires d'aider à minimiser le niveau de stress réside dans une communication ouverte et transparente avec les employés, en mettant en évidence les conseils les plus à jours provenant de la santé publique.

Réagir au stress est tout à fait normal, mais tout le monde ne réagit pas de la même façon. Il y a des variables qui nous affectent tous, telles que nos systèmes de soutien, notre système émotionnel, nos idées sur la situation, ainsi que notre façon d'agir pendant et après un incident et la mesure dans laquelle l'événement nous rappelle certains problèmes personnels.

Les employés peuvent être appelés, à court préavis, à coordonner ou à gérer des activités ou des engagements personnels, familiaux et professionnels, à préparer une affectation d'urgence, à prolonger leurs heures de travail, à adopter un horaire variable, à respecter des délais fermes, à séjourner dans des hôtels, à devoir composer avec des heures de repas  et des périodes de repos irrégulières, à ne pas pouvoir communiquer périodiquement avec les membres de leur famille (en raison des impératifs du travail) et à prendre des décisions délicates de nature politique, économique et/ou opérationnelle. Toutes ces variables peuvent entraîner une ou plusieurs périodes de stress intenses.

Les intervenants d'urgence et tous ceux qui s'occupent de garantir la prestation des services pendant une pandémie doivent connaître leurs limites et savoir comment prendre soin d'eux-mêmes pendant et après les opérations.

Signes et symptômes liés au stress

Voici certains des signes et symptômes liés au stress :

  • Nausée, étourdissement, confusion;
  • Difficulté à prendre des décisions;
  • Problème de concentration;
  • Frustration, anxiété, irritabilité;
  • Troubles du sommeil;
  • Fatigue générale;
  • Pleurs;
  • Maux de tête;
  • Sensation d'être dépassé;
  • Apathie;
  • Perte d'appétit;
  • Augmentation de la consommation d'alcool ou de cigarettes;
  • Conflits interpersonnels fréquents;
  • Troubles de mémoire à court terme;
  • Durée d'attention réduite;
  • Tension;
  • Sentiments négatifs, par exemple profonde tristesse ou état de détresse.

Méthodes de gestion du stress

Voici certaines méthodes de gestion du stress:

  • Établissez une zone de confort et respectez-la.
  • Déterminez vos limites personnelles et respectez-les pour éviter l'épuisement.
  • Assurez-vous de bien manger pour maintenir votre énergie et votre bien-être.
  • Réservez-vous des périodes de repos et faites de l'exercice.
  • Gardez une attitude positive.
  • Évitez de consommer excessivement de la caféine.
  • Communiquez périodiquement avec les membres de votre famille.
  • Partagez vos craintes, vos pensées et vos sentiments avec une personne en qui vous avez confiance.
  • Communiquez avec le responsable du Programme d'aide aux employés, si vous avez des doutes quant à votre bien-être émotionnel.

Programme d'aide aux employés (PAE)

Il faut mentionner la disponibilité du Programme d'aide aux employés (PAE), dans les plans de continuité des opérations. Les services offerts dans le cadre du Programme, pendant et après une situation d'urgence, aideront les personnes, pour lesquelles la situation a eu des effets négatifs, à mieux gérer le stress et à diminuer ou éliminer l'incidence négative de celui-ci sur leurs vies personnelle et professionnelle.

Les services offerts dans le cadre du PAE sont disponibles 24 heures par jour, sept jours par semaine, et les propos échangés entre le demandeur du service et le fournisseur des services du PAE demeurent confidentiels.

Les ministères sont libres de passer un marché avec des fournisseurs de services externes; ils doivent toutefois se renseigner sur la capacité de ces organisations à fournir des services. En cas de doute, ils doivent alors élaborer des solutions de rechange.

Annexe B – Sites Web de référence

Vous trouverez ci-dessous la liste des hyperliens des différents documents et organisations que l'on retrouve dans le présent guide, ainsi que d'autres hyperliens d'intérêts.