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ARCHIVÉ - Numéro 9 : Évaluation de la politique pilote de télétravail – Constations

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1. Introduction

1.1 Contexte

Le Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) a présenté en septembre 1992 la politique pilote de télétravail qui permet aux employés participants de travailler hors de leur lieu de travail officiel (généralement à leur lieu de résidenceHoraire de télétravail des répondants) pendant une partie de leur semaine normale de travail ou pendant toute la semaine. Il est précisé dans la politique que celle–ci sera évaluée au cours de sa troisième année d'application afin que toutes les parties intéressées puissent en évaluer l'application et proposer les modifications appropriées à la politique.

À la demande du Groupe d'évaluation, de vérification et d'examen du SCT, la Direction générale de la vérification et de la revue de la Commission de la fonction publique a effectué cette évaluation. Au moment d'élaborer le cadre de référence et la méthodologie d'évaluation, l'équipe de projet a largement consulté les représentants du SCT, des spécialistes universitaires et autres experts dans le domaine du télétravail, de même que des agents négociateurs de la Fonction publique.

1.2 Objectif de l'étude

La présente évaluation avait comme but de déterminer si la politique fournit aux employés une solution viable en vue d'atteindre un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle sans pour autant que l'employeur en subisse une perte tant du point de vue économique qu'opérationnel. Un deuxième objectif visait à déterminer s'il y a lieu de maintenir la politique de l'agence centrale en matière de télétravail.

L'évaluation visait les points suivants :

  • application de la politique et des lignes directrices dans les ministères
  • profil des télétravailleurs et de leurs pratiques de télétravail
  • coût de l'équipement et du matériel utilisés
  • incidence du télétravail sur les télétravailleurs
  • incidence du télétravail pour l'employeur
  • incidence du télétravail sur la productivité
  • l'envergure du télétravail non confirmé dans une entente signée
  • répercussions sur les employés auxquels on a refusé le télétravail
  • aspects santé et sécurité du télétravail.

1.3 Définitions

Voici une définition de certains termes clés utilisés :

  • Télétravail (telework) : désigne l'autorisation accordée à des employés de travailler en dehors de leur lieu de travail officiel pendant une partie de leur semaine normale de travail ou pendant toute la semaine de travail. Sont exclus de cette définition les employés qui travaillent pendant les heures normales de travail dans le lieu de travail officiel, mais qui font périodiquement du temps supplémentaire en dehors du lieu de travail officiel.
  • Lieu de travail officiel (official workplace) : endroit ou l'employé travaillerait normalement si le télétravail n'existait pas, p. ex. les locaux de l'employeur.
  • Lieu de télétravail (teleworkplace) : désigne l'endroit où l'employé et l'employeur ont mutuellement convenu que l'employé travaillerait (habituellement le lieu de résidence de l'employé).
  • Télétravailleurs avec entente écrite (documented teleworkers) : employés qui ont un document signé par leur superviseur décrivant leur régime de télétravail quelque soit le pourcentage de télétravail effectué pendant la semaine normale de travail.
  • Télétravailleurs informels (non-documented teleworkers) : employés qui n'ont pas signé de convention de télétravail mais qui, en moyenne, télétravaillent pendant une période représentant au moins 20 % de leur semaine normale de travail, selon un calendrier qui peut être cumulatif sur une période de travail; ils peuvent, par exemple, travailler quatre jours consécutifs par mois ou pendant une période de trois semaines complètes pendant un trimestre de l'exercice. Ce pourcentage de 20 % a été choisi de façon arbitraire et représente une période suffisante permettant à un employé d'expérimenter des répercussions personnelles et professionnelles du télétravail.
  • Collègues proches (dependent colleagues) : employés qui, par la nature de leur travail, travaillent en étroite collaboration avec le télétravailleur et communiquent périodiquement avec celui-ci, mais qui n'effectuent pas eux-mêmes de télétravail.

1.4 Méthodologie

Dans l'évaluation, nous avons utilisé divers moyens de recueillir des données, notamment des enquêtes, des entrevues, des groupes de discussion et un examen de la documentation sur le sujet et nous avons comparé les télétravailleurs à un groupe de contrôle afin de confirmer les répercussions du télétravail. L'annexe A présente les méthodes de collecte de données, des considérations relatives à l'échantillonnage et d'autres renseignements concernant chacun des groupes suivants :

  • télétravailleurs avec entente écrite et leurs superviseurs
  • télétravailleurs informels et leurs superviseurs
  • collègues proches des télétravailleurs
  • groupe de contrôle
  • anciens télétravailleurs et leurs superviseurs
  • employés auxquels on a refusé le régime de télétravail
  • coordonnateurs ministériels du télétravail
  • agents négociateurs.

L'annexe B présente un exemplaire des questionnaires de l'enquête envoyés aux télétravailleurs avec entente écrite et informels, aux superviseurs des télétravailleurs avec entente écrite et aux collègues proches.

Pour bien situer nos constatations dans leur contexte, voici quelques points à ne pas oublier en ce qui concerne trois des groupes précités.

Télétravailleurs informels : Bien que l'on croit généralement qu'il peut y avoir plusieurs milliers de ces travailleurs dans la fonction publique, avec la méthodologie que nous avons choisie, nous n'avons pu en faire participer que trente-cinq à la présente étude. Voici quelques raisons possibles pouvant expliquer ce faible taux de participation :

  • problèmes à identifier ces employés et à les joindre, ainsi qu'à les inciter à participer
  • les employés qui correspondent à la définition que donne la présente étude d'un télétravailleur informel peuvent ne pas se définir eux-mêmes comme des télétravailleurs – un grand nombre d'entre eux peuvent estimer qu'ils ne font simplement que « travailler à la maison » ou « apporter du travail à la maison »
  • la grande majorité des télétravailleurs informels peuvent de fait ne télétravailler qu'occasionnellement ou pendant des périodes qui ne représentent pas 20 % de leur horaire de travail.

Nous soulignons le fait que les 35 télétravailleurs informels de la présente étude constituent un petit échantillon qui peut ne pas être représentatif du groupe de télétravailleurs informels de la fonction publique.

Collègues proches : Notre méthodologie découle de l'hypothèse de départ que ces collègues travaillent en étroite collaboration avec un télétravailleur. Or, la majorité des 110 collègues qui ont participé à l'étude n'estiment pas qu'ils travaillent en étroite collaboration avec le télétravailleur. En fait, 29 % seulement de ces collègues estiment que leur capacité d'effectuer leur propre travail dépendait au moins modérément du travail du télétravailleur. Il est possible que jusqu'à maintenant, les superviseurs approuvent le télétravail uniquement dans les situations où le travail du télétravailleur ne comporte aucune interdépendance avec celui d'un autre employé.

Groupe de contrôle : Comme les mécanismes et les dates d'application de la politique ont été laissés à la discrétion des ministères, on ne possédait généralement pas de données de base sur les télétravailleurs pour la période précédant le télétravail. Afin de compenser cette lacune, nous avons prévu un groupe de contrôle formé d'un échantillon de collègues des télétravailleurs qui eux travaillaient au bureau. Notre but était de déterminer si les changements ou répercussions signalés par les télétravailleurs résultaient du télétravail ou s'ils étaient également constatés par leurs collègues du groupe de contrôle et, donc, probablement pas dus au télétravail.

1.5 Rapport d'évaluation

Le rapport comporte deux volumes :

  • Le premier, intitulé « Points saillants », présente un résumé et une synthèse de nos principales constatations, notre analyse et nos conclusions concernant la mise en oeuvre de la politique pilote de télétravail ainsi que son efficacité pour ce qui est de satisfaire l'objectif qu'on lui a fixé; de même que nos recommandations visant à améliorer la pratique et la gestion du télétravail dans la fonction publique. Cette partie, qui intéressera le grand public, constitue une orientation en matière de politique pour le Secrétariat du Conseil du Trésor et les autres intéressés.
  • Le deuxième volume, intitulé « Constatations » , est la partie explicative. Elle comprend toute la gamme des constatations découlant des diverses enquêtes, entrevues et séances de groupes de discussion réalisées dans le cadre de la présente évaluation. L'information est regroupée par thème; chacun comprend les données recueillies auprès des groupes cibles que nous avons rencontrés. Ces renseignements sont importants surtout pour les personnes qui participent à l'établissement d'un programme de télétravail ou à son évaluation.

2. Profil des répondants

2.1 Profil des répondants

De nombreux groupes ont participé à l'évaluation. La présente section présente le profil des télétravailleurs avec entente écrite et de leurs superviseurs, des télétravailleurs informels, des collègues proches et du groupe de contrôle. Nous avons recueilli moins de données démographiques des autres groupes de répondants et nous les fournirons au moment opportun. Le tableau ci-dessous indique la taille de l'échantillon de chaque groupe de répondants. Les participants n'ont pas tous répondu à chacune des questions.

Profil des répondants

Groupes des répondants

Échantillon

Télétravailleurs avec entente écrite

549

Télétravailleurs informels

35

Collègues proches

110

Superviseurs des télétravailleurs avec entente écrite

172

Superviseurs des télétravailleurs informels

18

Groupe de contrôle

150

Anciens télétravailleurs

14

Superviseurs des anciens télétravailleurs

8

Employés auxquels on a refusé le télétravail

18

2.1.1 Sexe des répondants

Comme on peut le voir ci-dessous, les femmes représentent un peu plus de la moitié des télétravailleurs avec entente écrite.

Graphique 1
Répondants par sexe

Répondants par sexe

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2.1.2 Groupe d'âge des répondants

Presque la moitié des répondants des principaux groupes interrogés faisait partie du groupe d'âge des 35 à 44 ans tel qu'on peut le voir ci-dessous. Dans l'ensemble, les télétravailleurs (avec entente écrite et informels) étaient légèrement plus âgés que les membres du groupe de contrôle et que les collègues proches.

Groupe d'âge des répondants

 

Age (années)

Groupe des répondants

34 et moins

35 à 44

45 à 54

55 et plus

Télétravailleurs avec entente écrite

21 %

44 %

27 %

7 %

Télétravailleurs informels

20 %

43 %

34 %

3 %

Groupe de contrôle

25 %

49 %

18 %

7 %

Collègues proches

31 %

46 %

19 %

4 %

Nota : Comme les chiffres ont été arrondis, il se peut que le total n'égale pas 100 %.

2.1.3 Secteur géographique des répondants

Les plus grandes concentrations des deux groupes de télétravailleurs et de leurs superviseurs se retrouvent en Ontario, dans la Région de la Capitale nationale (RCN) et au Québec. Il y avait de petits groupes de répondants dans chacune des autres provinces, mais aucun au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest. Ne figurent pas dans le graphique ci-dessous les anciens télétravailleurs que nous avons interviewés; la plupart d'entre eux demeuraient à l'Î.-P.-É. (5/14), en Ontario (4/14) et dans la RCN (3/14).

Graphique 2
Répondants par secteur géographique

Répondants par secteur géographique

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Nota : Comme les chiffres ont été arrondis, il se peut que le total n'égale pas 100 %.

Bien que près du tiers de la fonction publique fédérale travaille dans la RCN, seulement 26 % des télétravailleurs avec entente écrite qui ont répondu au questionnaire sont employés dans la RCN. L'Ontario et le Québec, qui comptent respectivement 17 % et 14 % des fonctionnaires, étaient surreprésentés dans notre échantillon de télétravailleurs. Toutes les autres régions étaient en quelque sorte sous-représentées.

Comme les télétravailleurs informels ont été sollicités par courrier électronique, ceci peut expliquer leur concentration dans la RCN (en effet, dans certains ministères, le courrier électronique n'est pas disponible dans toutes les régions).

2.1.4 Répartition des répondants par ministère

Télétravailleurs avec entente écrite  : Une partie importante de ces employés travaillaient à Revenu Canada (62 %), les autres, dans 26 autres ministères, notamment :

  • Statistique Canada 7 %

  • Affaires des anciens combattants 4 %

  • Transports Canada 4 %

  • Développement des ressources humaines 3 %

  • Industrie Canada 3 %

  • Santé Canada 3 %

Le grand nombre de télétravailleurs de Revenu Canada peut s'expliquer en raison d'une combinaison de facteurs :

  • au départ une grande population de télétravailleurs, qui provient d'un ministère de grande taille, avec un genre de travail qui se prête bien au télétravail (la vérification des taxes et de l'impôt), et la volonté du ministère de faire l'essai du télétravail sur une base de projet pilote.
  • une influence de la méthodologie : Un retard inattendu dans la distribution du questionnaire d'enquête aux télétravailleurs de Revenu Canada par le biais de leur courrier interne a fait craindre que ce questionnaire ne leur parvienne qu'après la date d'échéance indiquée. Nous avons procédé à un suivi téléphonique auprès de chacun des répondants potentiels afin d'expliquer la situation et de l'encourager à remplir le questionnaire et nous le retourner. Dans les autres ministères, la distribution du questionnaire s'est déroulée comme prévue, et nous avons fait le suivi par une note de service incitant à le remplir. Le suivi téléphonique semble avoir eu plus d'effet que la note de service.

Télétravailleurs informels : Provenaient surtout d'Industrie Canada (37 %), de la Commission de la fonction publique (14 %) et de Patrimoine canadien (9 %).

La répartition par ministère du groupe de contrôle était semblable à celle des télétravailleurs avec entente écrite, tel que prévu, étant donné que ce sont les télétravailleurs avec entente écrite qui déterminaient chacun une personne devant faire partie du groupe de contrôle.

Collègues proches : Presque la moitié d'entre eux (47 %) étaient de Revenu Canada, tandis qu'une faible proportion (7 %) provenait d'Agriculture et agro-alimentaire Canada.

L'annexe C présente la répartition complète des répondants par ministère. À noter que l'on ne demandait pas aux superviseurs d'indiquer leur ministère.

2.1.5 Données reliées à l'emploi des répondants

Tel que l'indique le tableau suivant, les télétravailleurs actuels, les collègues proches que nous avons interrogés et les membres du groupe de contrôle étaient titulaires de leur poste depuis au moins 6 ans.

Données reliées à l'emploi des répondants

Groupes répondants

Ancienneté (moyenne) dans la fonction publique

Ancienneté (moyenne) au poste actuel

Télétravailleurs avec entente écrite

14

7

Télétravailleurs informels

13

7

Groupe de contrôle

13

6

Collègues proches

--

8

Superviseurs des télétravailleurs avec entente écrite


18


10

Anciens télétravailleurs

--

5

Employés auxquels on a refusé le télétravail


--


8

En moyenne, les collègues proches avaient travaillé avec les télétravailleurs pendant un peu plus de trois ans seulement, période qui, en général, précédait immédiatement la date à laquelle le télétravailleur avait commencé le nouveau régime de travail. Les superviseurs avaient supervisé les télétravailleurs pendant une période moyenne d'une année et quart.

Une analyse plus approfondie montre qu'en général, parmi les télétravailleurs avec entente écrite, les hommes occupaient leur poste depuis un peu plus longtemps que les femmes (8 ans c. 6,6 ans) et ils étaient également à l'emploi du gouvernement fédéral depuis un plus grand nombre d'années.

La grande majorité des télétravailleurs (94 % des télétravailleurs avec entente écrite et 89 % des télétravailleurs informels) font 37,5 heures par semaine. Parmi les télétravailleurs dont la semaine de travail est différente, celle des télétravailleurs avec entente écrite est en moyenne de 30 heures par semaine et celle des télétravailleurs informels, de 26 heures. Dans le groupe des télétravailleurs avec entente écrite, les femmes plus que les hommes ont tendance à avoir une semaine de travail moins longue.

Plus de 90 % de tous les télétravailleurs avec entente écrite et informels, des collègues proches et des employés auxquels on a refusé le télétravail occupent un poste d'une durée indéterminée.

2.1.6 Catégorie et groupe professionnels des répondants

Télétravailleurs avec entente écrite : Tel qu'il est indiqué ci-dessous, plus de la moitié font partie de la Catégorie de l'administration et du service extérieur (A&SE), laquelle comprend notamment la Gestion des programmes (PM), les Services administratifs (AS), la Gestion des systèmes d'ordinateurs (CS), les Services d'information (IS) et la Gestion du personnel (PE). Une minorité tout de même relativement importante fait partie de la Catégorie scientifique et professionnelle (S&P), laquelle comprend surtout les groupes Vérification (AU), Économique, Sociologie et Statistiques (ES), Droit (LA), Mathématiques (MA) et Génie et arpentage (EN).

Graphique 3
Catégorie professionnelle des répondants

Catégorie professionnelle des répondants

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C'est dans les groupes professionnels suivants que l'on retrouve le plus grand nombre de télétravailleurs avec entente écrite :

  • Gestion de programmes (PM) 43 %

  • Vérification (AU) 21 %

  • Commis aux écritures et aux règlements (CR) 9 %

  • Services administratifs (AS) 6 %

  • Économique, sociologie et statistique (ES) 3 %

  • Soutien des sciences sociales (SI) 3 %

Télétravailleurs informels : Presque les deux tiers d'entre eux se trouvent dans la Catégorie A&SE, la plupart faisant partie des groupes PM et AS.

La répartition des membres du groupe de contrôle est semblable à celle des télétravailleurs avec entente écrite : 41 % font partie du groupe PM et 22 %, du groupe AU.

En ce qui concerne les collègues proches, on retrouve la plus forte concentration dans les catégories A&SE (47 %) et S&P (26 %); viennent ensuite les catégories du Soutien administratif (20 %) et Technique (5 %). C'est dans les groupes PM (22 %), AU (18 %) et CR (16 %) qu'on retrouve le plus grand nombre de collègues proches.

Les superviseurs sont également concentrés dans les catégories A&SE (44 %) et S&P (36 %). En outre, 5 % d'entre eux se retrouvent et dans le Groupe de la direction et dans la Catégorie technique.

Anciens télétravailleurs : Presque les deux tiers d'entre eux se trouvent dans la catégorie du Soutien administratif, moins du tiers appartenant à la catégorie S&P.

2.1.7 Niveau de scolarité des répondants

Comme on peut le voir dans le graphique suivant, les différents groupes ont à peu près le même niveau de scolarité. Une différence notable : les télétravailleurs informels et les superviseurs que nous avons interrogés ont, en moyenne, un niveau d'études supérieur à celui des trois autres groupes.

Graphique 4
Répondant par niveau de scolarité

Répondant par niveau de scolarité

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Nota: Comme les chiffres ont été arrondis, il se peut que le total n'égale pas 100 %.

Lorsque la ventilation des données concernant les télétravailleurs avec entente écrite est plus détaillée, nous constatons que :

  • les femmes font, en général, des études de niveau collégial ou de niveau secondaire tandis que les hommes, en général, font des études universitaires.
  • les jeunes télétravailleurs avec entente écrite font en général des études universitaires plus élevées que leurs collègues plus âgés du même groupe.

2.1.8 Caractéristiques des déplacements

Comme l'indique le tableau ci-dessous, c'est chez les employés du groupe de contrôle que le temps de déplacement moyen pour se rendre au travail est le plus court lorsqu'on le compare à celui des télétravailleurs avec entente écrite et informels. Le temps de déplacement moyen des télétravailleurs informels est le plus long – en fait, 38 % d'entre eux seulement peuvent se rendre à leur lieu de travail en moins de trente minutes comparativement à 60 % pour ce qui est des télétravailleurs avec entente écrite et, à 81 % dans le cas du groupe de contrôle. Plus de 85 % des trois groupes peuvent se rendre au travail en une heure ou moins.

Caractéristiques des déplacements

 

Temps

Distance

Mode

Groupes de répondants

Minutes (moyenne) aller ou retour

Kilomètres (moyenne) aller ou retour

Conducteur seul

Voyage avec d'autres
(co-voiturage, autobus, etc.)

Autres (marche, bicyclette, etc.)

Télétravailleurs avec entente écrite


34


29


63 %


31 %


4 %

Télétravailleurs informels

42

26

48 %

39 %

13 %

Groupe de contrôle

24

16

59 %

35 %

5 %

Nota : Comme les chiffres ont été arrondis, il se peut que le total n'égale pas 100 %.

Le domicile de plus de 70 % des 3 groupes se situe à moins de 30 kilomètres du lieu de travail. Comme on peut s'y attendre, les membres du groupe de contrôle, qui prennent moins de temps pour se rendre à leur travail, ont également un trajet moins long à parcourir. Les télétravailleurs avec entente écrite sont deux fois plus nombreux à voyager seuls. Dans le groupe des télétravailleurs avec entente écrite, les femmes ont davantage tendance à voyager avec d'autres que ne le font les hommes. Comme nous le verrons dans la section 2.2.1, le temps de déplacement et la distance sont des raisons importantes dans les décisions de télétravailler.

2.1.9 Statut de personne handicapée

7 % des télétravailleurs avec entente écrite et près de 9 % des télétravailleurs informels se considèrent handicapés. Pour bien saisir ces données, notons que dans l'ensemble de la fonction publique, environ 3 % des employés indiquent qu'ils sont handicapés. Chez les télétravailleurs avec entente écrite, la plus grande partie de ceux qui se considèrent handicapés ont 55 ans et plus et demeurent dans la RCN ou en Ontario. Ces employés tendent en général à demeurer plus près de leur lieu de travail officiel et leur ancienneté dans le poste est supérieure à celle des personnes non handicapées.

2.1.10 Syndicalisation des télétravailleurs

94 % des télétravailleurs avec entente écrite exercent un emploi régi par une unité de négociation collective, tandis que chez les télétravailleurs informels le pourcentage baisse à 81 %.

2.2 Décisions en matière de télétravail

2.2.1 Raisons poussant les employés à télétravailler

En réponse à notre question, les télétravailleurs avec entente écrite et informels ont donné les raisons suivantes (voir le graphique 5) pour expliquer leur désir de télétravailler (prendre note que les réponses multiples étaient acceptées) :

Graphique 5
Raisons incitant à télétravailler

Raisons incitant à télétravailler

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La raison la plus souvent invoquée est le désir d'exercer un meilleur contrôle sur les conditions de travail (p. ex. moins d'interruptions, meilleure capacité de concentration, etc.). Viennent ensuite la réduction du temps de déplacement et la réalisation d'économies (p. ex. sur le transport, l'alimentation et les vêtements). Le fait d'économiser est plus important pour les télétravailleurs avec entente écrite que pour ceux qui télétravaillent de façon informelle; cela est fort probablement dû au fait que la plus grande partie des membres de ce dernier groupe ont adopté un régime de travail spécial (quand cela leur convient).

Bien que la graphique 5 n'en fasse pas mention, les employés auxquels on a refusé le télétravail ont indiqué toutes les raisons ci-dessus, ainsi que d'autres raisons personnelles pour expliquer leur désir de télétravailler. Les anciens télétravailleurs ont également donné les mêmes raisons et ajouté celle-ci : « projet pilote/à titre d'expérience/je désirais l'essayer ».

Le questionnaire offrait un choix de 7 raisons possibles. L'analyse statistique montre que :

  • les femmes sont plus susceptibles que les hommes d'indiquer « problèmes de santé » et « pour avoir un meilleur contrôle des conditions de travail » comme des raisons importantes
  • les télétravailleurs qui ont fait des études universitaires indiquent qu'un « horaire de travail plus souple » est une considération importante
  • les répondants âgés sont plus susceptibles que les jeunes d'indiquer « problèmes de santé » et « meilleur contrôle sur les conditions de travail » comme facteurs de décision
  • les répondants qui ont indiqué la raison « pour réduire mon temps de déplacement » effectuent en général un trajet plus long pour se rendre à leur lieu de travail.

2.2.2 Raisons motivant l'approbation du télétravail

Comme la politique précise que l'approbation du télétravail est laissée à la discrétion des ministères, nous avons demandé aux superviseurs quels étaient leurs critères d'approbation.

Cent soixante et onze répondants ont fourni 426 réponses. Les réponses les plus fréquemment citées ont été les suivantes :

  • capacité de l'employé de travailler de façon autonome 29 %

  • le type de travail de l'employé 28 %

  • le rendement antérieur de l'employé 20 %

2.2.3 Raisons motivant le refus

Il est intéressant de souligner que même parmi le groupe des superviseurs interrogés qui avaient approuvé les ententes de télétravail de certains employés, environ le tiers (31 %) avait également dit non à une demande de télétravail. Les principales raisons invoquées pour le refus étaient les suivantes :

  • le manque d'autonomie de l'employé visé
  • les répercussions sur le service à la clientèle
  • le type de travail exécuté par l'employé visé.

C'est naturellement le groupe d'employés auxquels on a refusé le télétravail qui a donné le plus de renseignements sur le refus de leurs demandes. La moitié d'entre eux avaient présenté leurs demandes de vive voix, l'autre moitié, par écrit. Trois d'entre eux avaient de fait effectué du télétravail pendant une certaine période au sein du même ministère, mais la période s'était terminée, et le superviseur en poste avait refusé leur demande la plus récente. Ces employés auxquels on a refusé le télétravail ne semblent pas différents des télétravailleurs pour ce qui est de leur statut, de leur groupe professionnel et de leur niveau, de leurs fonctions, des raisons motivant leur demande de télétravail ou du type de télétravail demandé. La moitié des demandes ont été refusées par leur supérieur immédiat, et l'autre moitié par un gestionnaire d'un niveau supérieur. Quinze des 18 refus ont été communiqués oralement, et 3 par écrit, malgré le fait que 9 aient présenté une demande par écrit. Ceci peut indiquer que la direction n'a pas pris ces demandes au sérieux.

Nous n'avons pas décelé de motifs particuliers pour expliquer ces refus, si ce n'est la raison invoquée la plupart du temps par les superviseurs que le travail ne permet pas qu'un employé exécute son travail en dehors du bureau (p. ex. ils ne se trouveraient pas sur place en cas de travail urgent, ou bien, le patron a besoin de tout son personnel en tout temps en raison des réductions budgétaires). Un seul refus a été motivé par un problème technologique. Voici d'autres raisons mentionnées :

  • le télétravail n'est pas une solution pratique, même si d'autres employés remplissant des fonctions identiques dans une unité parallèle, télétravaillaient
  • ce serait un mauvais précédent si l'on permettait à un employé de télétravailler
  • le patron désirait voir ses employés à leur bureau
  • il fallait rédiger un document écrit mais il n'a jamais été préparé.

Il se peut cependant que le refus ne soit pas aussi arbitraire que les employés auxquels on a refusé une demande de télétravail et les agents négociateurs semblent le penser. À la suite de discussions avec 14 coordonnateurs de télétravail, on a pu se rendre compte que dans leurs ministères, il existe divers niveaux d'autorisation qui devraient permettre une vue plus globale pour la prise de décision et réduire la subjectivité. Dans 5 ministères, c'est le supérieur immédiat qui est autorisé à approuver de telles demandes; dans 4 autres, il incombe au gestionnaire de les approuver; et dans les autres ministères, la décision se prend au niveau du directeur. (Nota : dans un des ministères susmentionnés, selon le nombre de jours que représente le régime de télétravail proposé, soit le gestionnaire, soit le directeur approuve le télétravail). Dans l'un de ces ministères, les gestionnaires doivent, comme mesure supplémentaire visant à réduire la subjectivité et promouvoir le télétravail, justifier leur refus auprès de leur sous-ministre adjoint.

Dans nos entrevues réalisées avec les agents négociateurs de la fonction publique, 3 se sont dits préoccupés par l'absence de critères sur lesquels se fonder pour accepter ou refuser une demande de télétravail ainsi que du manque d'uniformité perçu lorsqu'il s'agit d'approuver ces demandes. En outre, un agent négociateur estime que la direction exige une productivité élevée pour qu'une demande de télétravail ait des chances d'être approuvée.

2.2.4 Raisons motivant la cessation du télétravail

Lorsqu'on a demandé à d'anciens télétravailleurs la raison pour laquelle ils avaient cessé de télétravailler, presque le quart ont indiqué que c'était pour des raisons personnelles (p. ex. possibilités d'avancement professionnel réduites, manque de contacts humains, équipement désuet), tandis que les autres ont dit que la cessation était due à une décision de la direction (p. ex. la direction voulait que tous reviennent au bureau, le superviseur estimait que l'expérience n'était pas concluante, on invoquait la nature confidentielle du travail, la fin du projet, etc.). Cette proportion était semblable à celle qui a été signalée lorsque nous avons interviewé 8 superviseurs d'anciens télétravailleurs : ils ont indiqué que 2 télétravailleurs avaient cessé pour des raisons personnelles tandis que les 6 autres avaient cessé de télétravailler en raison d'une décision de la direction.

2.3 Préparation au télétravail

2.3.1 Télétravailleurs avec entente écrite

La majorité (87 %) des télétravailleurs avec entente écrite ont reçu une copie de la politique ministérielle ou du SCT avant de commencer le télétravail et la moitié (51 %) ont suivi une certaine formation ou orientation donnée par leur ministère sur les répercussions possibles et les considérations pratiques du télétravail (p. ex. responsabilités de l'employé et de l'employeur, avantages et inconvénients, le fait que la participation est volontaire et que l'on peut mettre fin au régime en tout temps). Les points le moins fréquemment traités dans les séances d'orientation ont été les qualités exigées des employés pour le télétravail et la consultation avec les syndicats.

La moitié des télétravailleurs avec entente écrite indiquent avoir été informés par leur ministère qu'ils devaient veiller eux-mêmes à ce que leur lieu de travail soit conforme aux règles établies en matière de santé et sécurité. Soixante-dix-neuf pour cent avaient été informés que les conditions de leur convention collective continuaient de s'appliquer.

Notre analyse statistique fait état de certaines différences intéressantes :

  • les répondants comptant un plus grand nombre d'années d'études avaient moins tendance à:
  • recevoir de la formation ou de l'orientation sur les répercussions possibles du télétravail
  • être informés par le ministère de leurs responsabilités concernant les aspects santé et sécurité du lieu de télétravail
  • avoir consulté leur syndicat avant d'entreprendre le télétravail.
  • les femmes indiquent davantage qu'elles ont reçu de la formation et de l'orientation sur le télétravail et, en général, elles ont reçu de l'information en matière de santé et de sécurité. Il se peut que les femmes soient plus portées à demander ce genre de renseignements avant de commencer à télétravailler.

2.3.2 Superviseurs

Des superviseurs que nous avons interrogés, 92 % avaient reçu une copie de la politique ministérielle ou du SCT avant d'implanter le télétravail, et 67 % avaient reçu des conseils et des lignes directrices de leur ministère. Plus de la moitié, cependant, n'avaient reçu aucune information en matière de santé et de sécurité. Il est important de souligner que 86 % de ceux qui avaient reçu de l'information ont attribué à celle-ci une cote variant entre utile et extrêmement utile. Il est également intéressant de noter que plus les superviseurs avaient perçu l'information reçue sur le télétravail comme étant utile, plus ils appuyaient le télétravail en général, selon les réponses qu'ils ont fournies à ces questions. Néanmoins, dans leur groupe de discussion, les superviseurs ont fait état d'un manque de soutien opérationnel pour le télétravail ainsi qu'un manque de conseils pratiques et opportuns.

2.3.3 Télétravailleurs informels et leurs superviseurs

Les télétravailleurs informels ont en général reçu peu d'information avant de commencer à télétravailler. Cinquante-six pour cent d'entre eux seulement avaient reçu une copie de la politique ministérielle ou du SCT avant de commencer à télétravailler, et seulement 17 % avaient reçu un type quelconque de formation ou d'orientation. La majorité d'entre eux (69 %) n'étaient pas au courant qu'en vertu de la politique du SCT ils devaient recevoir un document signé par leur superviseur dans lequel étaient précisées les modalités du régime de télétravail. Les superviseurs ont offert un tel document à seulement 11 % de ce groupe. Ces télétravailleurs ont donné la plupart du temps les raisons suivantes pour justifier leur choix de télétravailler sans entente écrite (les réponses multiples étaient acceptées) :

  • Pas au courant qu'il s'agit d'une exigence 27%

  • Horaire de télétravail irrégulier 21%

  • moins de paperasserie pour mon superviseur et pour moi-même 15%

  • d'autres collègues télétravaillent sans entente écrite de télétravail 9 %

Tous les télétravailleurs informels, sauf un, ont indiqué qu'ils avaient l'intention de continuer à télétravailler, mais 4 seulement avaient prévu obtenir un document signé dans un avenir rapproché.

Des 18 superviseurs des télétravailleurs informels que nous avons interviewés, tous, à l'exception de 2, avaient reçu une copie de la politique ministérielle ou du SCT sur le télétravail. Plus de la moitié de ceux-ci ont indiqué être au courant de l'obligation de fournir une description du régime de télétravail signée. De même, plus de la moitié étaient au courant des exigences en matière de santé et de sécurité, relatives au lieu de télétravail. Même si les gestionnaires connaissaient cette obligation, les télétravailleurs informels avaient généralement accès à moins d'information que les télétravailleurs avec entente écrite. Nous concluons donc que les renseignements précités n'ont pas été diffusés systématiquement aux intéressés.

2.3.4 Collègues proches

Seulement 40 % des collègues proches avaient reçu quelque formation sur les répercussions possibles du travail en collaboration avec un télétravailleur; le plus souvent, on leur avait fourni des renseignements généraux sur le télétravail et la répartition ou nouvelle répartition des tâches qu'entraînait la nouvelle situation. Ceux qui n'avaient reçu aucune formation ont souligné qu'ils auraient aimé avoir accès à des renseignements de base, par exemple une description générale du télétravail.

2.3.5 Coordonnateurs ministériels

Les coordonnateurs du télétravail de 14 ministères nous ont déclaré n'avoir reçu aucune formation particulière si ce n'est une formation sur le tas et la participation à certaines réunions professionnelles. Parmi eux, certains ont présenté des lignes directrices ministérielles, des pochettes d'information tant pour les gestionnaires que pour les employés (3 ministères) et un vidéo pour promouvoir le programme (1 ministère).

L'information qu'ils ont publiée traitait de la politique et de problèmes qui pouvaient se poser tant pour les gestionnaires que pour les employés. Les pochettes d'information que nous avons examinées étaient généralement complètes, et certains ministères incitaient les employés à discuter de leur demande de télétravail avec leur syndicat.

2.3.6 Points de vue des agents négociateurs

Les 5 agents négociateurs que nous avons rencontrés s'entendent pour dire que les membres consultent rarement leur syndicat avant de s'engager dans le télétravail. Ceci est confirmé par les statistiques présentées ci-dessous et par les résultats de nos enquêtes et de nos entrevues :

Points de vue des agents négociateurs

Répondants :

Télétravailleurs avec entente écrite

Télétravailleurs informels

Employés auxquels on a refusé le télétravail

N'ont pas consulté leur syndicat avant de faire une demande de télétravail



83 %



79 %



78 %

Ont consulté leur syndicat avant de présenter une demande



13 %



6 %



22 %

Ne sont pas représentés par un syndicat


5 %


15 %


--

Nota : Comme les chiffres ont été arrondis, il se peut que le total n'égale pas 100 %.

Ces constatations n'ont rien de surprenant étant donné que l'on ne traitait pas tellement souvent, dans la formation ou l'orientation fournie aux télétravailleurs, de la consultation avec les syndicats. Les agents négociateurs indiquent que les membres les consultent plutôt après le fait, lorsqu'un problème se présente.

Bien que les syndicats ne soient pas tous d'accord sur l'importance relative des questions de santé et de sécurité dans le télétravail, il y a consensus sur la nécessité d'éduquer les membres et d'éviter d'utiliser le télétravail pour éliminer les problèmes de santé causés par le lieu de travail. Ils sont préoccupés par les problèmes potentiels de santé et de sécurité à long terme découlant d'un aménagement ergonomique inadéquat des lieux de travail à domicile; cette situation résulte parfois de la décision de l'employé de se contenter de ce qui est actuellement disponible. Deux des syndicats étaient au courant d'accidents survenus sur les lieux du travail – chacun d'eux a été réglé facilement. Ils ont fait état de ces incidents pour montrer qu'il est important que les employés aient une entente de télétravail car celle-ci est utile pour prouver que l'accident a bien eu lieu pendant les heures ouvrables.

En ce qui concerne l'inspection en matière de santé et de sécurité des lieux de travail avant qu'on autorise le télétravail, un syndicat était opposé à cette mesure tandis que les 4 autres l'approuvaient. De ceux-ci :

  • deux recommanderaient à leurs membres d'accepter l'inspection dans leur propre intérêt
  • un a indiqué que la politique ministérielle en matière d'inspection était trop vague et que certains de ses membres avaient des problèmes en ce qui concerne la protection des renseignements personnels
  • le dernier croit que l'inspection devrait être faite par le Comité de santé et de sécurité du ministère visé, et non par la direction.

2.4 Caractéristiques du télétravail

Nous avons examiné les horaires de télétravail des télétravailleurs avec entente écrite et des télétravailleurs informels, y compris les horaires hebdomadaires et quotidiens, et le type de tâches exécutées les jours de télétravail. Les sous-sections 2.4.1 à 2.4.5 présentent un profil de nos constatations et, pour des fins de comparaison, la sous-section 2.4.6 présente de l'information connexe sur des anciens télétravailleurs et la sous-section 2.4.7, des informations connexes provenant d'autres groupes de répondants.

2.4.1 Horaires des télétravailleurs

Le graphique ci-après montre que presque les deux tiers du groupe des télétravailleurs avec entente écrite télétravaillent selon un horaire « régulier » (les mêmes jours chaque semaine), tandis que les autres adoptent un horaire « spécial » (quand cela leur convient) ou un horaire « variable » (différents jours chaque semaine ou différentes semaines chaque mois). Comparativement, environ la moitié des télétravailleurs informels adoptent un horaire spécial.

Graphique 6
Horaire de télétravail des répondants

Horaire de télétravail des répondants

Lorsque les données concernant les télétravailleurs avec entente écrite sont ventilées selon des variables démographiques et reliées au télétravail, nous constatons ce qui suit :

  • les femmes ont tendance à télétravailler selon un horaire régulier tandis que les hommes ont plutôt tendance à choisir un horaire variable ou un horaire spécial
  • les répondants de la Catégorie scientifique et professionnelle ont moins tendance à télétravailler selon un horaire régulier que les répondants des autres catégories professionnelles (ces constatations sont fondées sur de petits échantillons)
  • les détenteurs d'un diplôme universitaire ont moins tendance à utiliser un modèle de télétravail régulier; et ont plus tendance à télétravailler selon un horaire variable.

2.4.2 Durée et nombre d'heures hebdomadaire du régime de télétravail

En moyenne, les deux groupes ont à peu près la même expérience du télétravail – presque 16 mois dans le cas des télétravailleurs avec entente écrite (fourchette de 1 mois à 6,5 années) et presque 14 mois, dans le cas des télétravailleurs informels (fourchette de 4 mois à 3 ans).

Une analyse statistique plus approfondie révèle que :

  • les répondants dont l'ancienneté au poste actuel est la plus longue (p. ex. au moins 8 années) sont les plus susceptibles d'avoir télétravaillé pendant au moins 18 mois, tandis que ceux qui comptent l'ancienneté la moins longue à leur poste actuel (p. ex. moins de 3 ans) sont les plus susceptibles d'avoir adopté le régime de télétravail au cours de la dernière année.

Les télétravailleurs avec entente écrite effectuent en moyenne chaque semaine 22 heures de télétravail, ce qui est presque le double de la moyenne de 12 heures des télétravailleurs informels.

  • Les modèles de télétravail ne varient pas tellement en fonction de l'âge des répondants, bien que les plus âgés (55 ans et plus) télétravaillent en général un plus grand nombre d'heures par semaine que leurs collègues plus jeunes.

Comme on peut le voir dans le tableau ci-dessous, il y a des changements, dans les deux groupes de télétravailleurs, en ce qui concerne la quantité d'heures supplémentaires volontaires non rémunérées pendant lesquelles ils travaillaient avant de commencer leur régime de télétravail et maintenant qu'ils télétravaillent. La proportion des employés qui font de telles heures supplémentaires et le nombre moyen de ces heures supplémentaires ont augmenté.

supplémentaires volontaires non rémunérées

 

% des employés effectuant des heures supplémentaires

Nombre moyen d'heures supplémentaires

Groupe

Avant le télétravail

Maintenant

Avant le télétravail

Maintenant

Télétravailleurs avec entente écrite


23 %


41 %


1.0


1.6

Télétravailleurs informels

37 %

51 %

2.8

3.4

2.4.3 Horaire de télétravail quotidien

Des rapports provenant d'autres secteurs indiquent que le télétravail peut inciter ses adeptes à « déplacer » leur horaire de travail (commencer la journée très tôt ou la terminer très tard) ou à la segmenter (diviser la journée de travail en 2 ou plusieurs segments distincts).

Une minorité des télétravailleurs avec entente écrite et la plus grande partie des télétravailleurs informels indiquent que leur horaire quotidien a changé de façon importante les jours de télétravail. Parmi les télétravailleurs avec entente écrite qui constatent un changement important, les deux tiers disent avoir déplacé leur horaire et commencer généralement à travailler plus tôt. En moyenne, les télétravailleurs informels commencent leur journée de travail plus tard que les télétravailleurs avec entente écrite les jours de télétravail (8 h 30 c. 7 h 30 dans le cas des télétravailleurs avec entente écrite) et finissent leur journée de travail plus tard (vers 18 h 20 c. 17 h dans le cas des télétravailleurs avec entente écrite).

Un petit nombre de répondants de chacun des groupes indiquent que leur plage horaire, les jours de télétravail, est très étendue, ce qui semble indiquer qu'ils séparent en deux leur journée de travail. Parmi les télétravailleurs avec entente écrite, un répondant indique commencer le travail à 4 h, et plusieurs autres entre 6 h et 7 h. Huit d'entre eux indiquent finir leur journée de télétravail régulière après 18 h, dont un qui travaille habituellement jusqu'à 23 h. Des 24 télétravailleurs avec entente écrite qui semblent segmenter leur journée de travail, environ la moitié indiquent que leur journée de travail s'étend sur une période variant entre 8,5 et 10 heures, tandis que l'autre moitié indique une plage de plus de 10 heures.

Les répondants donnent deux raisons principales expliquant le changement de leur horaire quotidien de travail : ils sont plus productifs durant ces heures (48 % et 31 % dans le cas des télétravailleurs avec entente écrite et des télétravailleurs informels, respectivement) et ils désirent établir un équilibre entre leurs obligations professionnelles et familiales (30 % et 45 % dans le cas des télétravailleurs avec entente écrite et des télétravailleurs informels, respectivement). Il est intéressant de souligner que les pourcentages sont à peu près les mêmes pour les deux groupes, mais inversés selon l'ordre d'importance. Nous avons également constaté que dans le groupe des télétravailleurs avec entente écrite :

  • un plus grand nombre de répondants faisant partie du groupe des 45 à 54 ans ont indiqué avoir changé leur horaire de travail pour des raisons de productivité, tandis qu'un plus grand nombre de répondants faisant partie du groupe des 35 à 44 ans ont modifié leur horaire pour établir un équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie familiale.

2.4.4 Tâches exécutées les jours de télétravail

Les deux groupes de télétravailleurs indiquent que ce sont les tâches suivantes qu'ils exécutent le plus fréquemment : lecture, rédaction, analyse ou interprétation de données. Ces tâches sont exécutées par plus de 60 % des répondants. Les jours de télétravail, ce sont les tâches de supervision, de gestion et de comptabilité ou de budgétisation qu'ils exécutent le moins souvent. Ceci n'a rien de surprenant étant donné que la plupart des télétravailleurs (92 % des télétravailleurs avec entente écrite et 80 % des télétravailleurs informels) ne supervisent pas le travail d'autres employés. Ceux qui le font, par ailleurs, ont la responsabilité de 3 ou 4 employés en moyenne.

2.4.5 Aire de travail dans le lieu de télétravail

Environ la moitié des télétravailleurs avec entente écrite et le tiers des télétravailleurs informels, travaillent dans une pièce réservée à cette fin. Les autres utilisent une pièce qui est utilisée à des fins multiples. Bien que la plupart des télétravailleurs n'aient fait aucun changement matériel à leur lieu d'habitation pour améliorer la sécurité de leur lieu de télétravail, les télétravailleurs avec entente écrite ont été un peu plus nombreux à le faire (22 %) que les télétravailleurs informels (15 %). On pouvait s'y attendre car ce sont les télétravailleurs avec entente écrite qui travaillent le plus souvent de façon régulière. Ceux qui ont effectué des changements ont simplement réaménagé leur salle de travail, acheté des meubles ou amélioré l'éclairage.

2.4.6 Données comparatives sur les anciens télétravailleurs

La majorité d'entre eux (12/14) ont télétravaillé pendant au moins 6 mois, avaient une entente écrite de télétravail, et plus de la moitié télétravaillaient une partie de la semaine de travail. Plus de la moitié de ceux-ci ont indiqué ne pas avoir vraiment déplacé l'horaire de travail en régime de télétravail, ni l'avoir séparée en plusieurs segments; cependant les autres ont indiqué que leur journée de télétravail habituelle commençait beaucoup plus tôt ou se terminait beaucoup plus tard que pendant la période qui a précédé le régime de télétravail. La plus grande partie des anciens télétravailleurs n'ont apporté aucune amélioration à leur lieu de télétravail en matière de santé et de sécurité.

2.4.7 Renseignements connexes provenant d'autres groupes de répondants

Groupe de contrôle – Presque tous les membres (96 %) ont une semaine de travail officielle de 37,5 jours; la semaine de travail des autres est en moyenne de 30 heures. Un peu moins du tiers d'entre eux font quelques heures supplémentaires volontaires et non rémunérées, soit en moyenne 1,3 heure par semaine, ce qui est supérieur à la moyenne effectuée par les télétravailleurs avec entente écrite avant qu'ils n'aient entrepris le régime de télétravail.

Collègues proches – L'enquête confirme que le groupe de télétravailleurs avec lequel travaillent les collègues proches est assez bien semblable au principal groupe de télétravailleurs que nous avons étudié. En effet leurs collègues télétravaillaient en moyenne 3 jours par semaine et 75 % d'entre eux le faisaient selon un horaire régulier de télétravail.

Superviseurs – Le nombre moyen de télétravailleurs que ces répondants supervisent est de 3, et la plupart d'entre eux (64 %) télétravaillent pendant une partie de leur semaine de travail. La plupart de ces télétravailleurs font partie des groupes professionnels PM (32 %), AU (19 %), CR (10 %) et AS (9 %). Il n'y a que 6 % des superviseurs qui sont eux-mêmes des télétravailleurs.

2.5 Équipement électronique et télétravail

2.5.1 Utilisation de l'équipement électronique par les télétravailleurs

La grande majorité des télétravailleurs avec entente écrite et des télétravailleurs informels utilisent certains appareils électroniques les jours de télétravail, tel qu'on peut le voir dans le tableau suivant :

Utilisation de l'équipement électronique par les télétravailleurs

Équipement

Télétravailleurs avec entente écrite

Télétravailleurs informels

Ordinateur

95 %

100 %

Logiciels

88 %

100 %

Imprimante

81 %

67 %

Messagerie vocale ou répondeur

59 %

62 %

Ligne téléphonique d'affaires

43 %

19 %

Modem

40 %

class="alignCenter"

77 %

Courrier électronique ou réseau

26%

76%

Télécopieur

23%

43%

Dans les deux groupes de télétravailleurs, l'utilisation de l'équipement est semblable, l'ordinateur et les logiciels ayant la plus grande importance. Il y a cependant une différence marquée entre les deux groupes : l'usage du modem et du courrier électronique (utilisés beaucoup plus par les télétravailleurs informels). Ces constatations peuvent sembler surprenantes si l'on se rappelle que, proportionnellement, un plus grand nombre de télétravailleurs avec entente écrite travaillent selon un horaire régulier et, dans un tel cas, on pourrait penser que ces moyens de communication sont vraiment essentiels.

Si l'on fait la ventilation des données selon des variables démographiques, on constate ce qui suit :

  • les femmes ont davantage tendance que les hommes à utiliser la messagerie vocale ou des répondeurs les jours de télétravail
  • les répondants âgés (55 ans et plus) ont davantage tendance à utiliser la messagerie vocale ou le répondeur ainsi qu'une ligne téléphonique d'affaires
  • les répondants des deux groupes d'âge supérieurs (45 ans et plus) sont plus susceptibles d'utiliser le courrier électronique que leurs collègues plus jeunes
  • les répondants du groupe des 45 à 54 ans sont les plus susceptibles d'utiliser le modem comparativement aux répondants des autres catégories d'âge
  • les employés qui télétravaillent plus de 30 heures par semaine utilisent davantage une ligne téléphonique d'affaires, la messagerie téléphonique ou un répondeur que ceux qui ne télétravaillent que quelques heures par semaine.

2.5.2 Importance de l'équipement dans leur travail

Les télétravailleurs avec entente écrite indiquent que les appareils suivants sont « très importants » dans leur travail : l'ordinateur (92 %), les logiciels (90 %) et la ligne téléphonique d'affaires (80 %), suivis de l'imprimante (77 %) et du répondeur (75 %). Ils estiment que le télécopieur, le modem et le courrier électronique sont les éléments les moins importants. Dans le cas des télétravailleurs informels, l'importance de l'équipement électronique dans leur travail correspond à peu près à l'utilisation qu'ils en font (voir le tableau précédent).

Si nous examinons la ventilation de certaines variables démographiques concernant les télétravailleurs avec entente écrite, nous constatons ce qui suit :

  • bien que la plupart des répondants, quel que soit leur niveau d'études, estiment que les ordinateurs et les logiciels sont très importants dans leur travail, ce sont les employés qui ont fait des études secondaires ou moins qui accordent le moins d'importance aux ordinateurs tandis que les répondants du niveau collégial accordent plus d'importance aux logiciels que les autres groupes.

2.5.3 Équipement électronique fourni

Le tableau suivant indique qui fournit l'équipement électronique utilisé par les télétravailleurs.

Équipement électronique fourni

Équipement

Télétravailleurs avec entente écrite

 

Fourni par l'employeur

Fourni par l'employé

Courrier électronique/réseau

97 %

3 %

Logiciels

89 %

11 %

Ordinateur

84 %

16 %

Modem

82 %

18 %

Imprimante

class="alignCenter"

76 %

24 %

Ligne téléphonique d'affaires

74 %

26 %

Messagerie vocale/répondeur

53 %

47 %

Télécopieur

44 %

56 %

La majorité (plus des 2/3) des télétravailleurs avec entente écrite indiquent que leur équipement est fourni par leur employeur, à l'exception des télécopieurs et des appareils de messagerie vocale ou des répondeurs. Bien que la majeure partie de l'équipement utilisé par les télétravailleurs informels et les anciens télétravailleurs était fournie par l'employeur, ces deux groupes ont plus tendance que les télétravailleurs avec entente écrite à fournir leur propre équipement.

La plupart (73 % des télétravailleurs avec entente écrite et 56 % des télétravailleurs informels) conviennent qu'il est facile d'obtenir de l'équipement électronique de leur employeur. Lorsqu'il est difficile de l'obtenir les raisons invoquées sont la plupart du temps les suivantes : restrictions budgétaires, manque d'équipement ou longs délais.

Une analyse statistique plus approfondie des réponses des télétravailleurs avec entente écrite permet de faire des constatations suivantes :

  • surtout les hommes utilisent des imprimantes et des logiciels fournis par l'employeur alors que les femmes fournissent leurs propres ordinateurs, imprimantes et logiciels
  • le groupe ayant des études de niveau collégial ou l'équivalent est plus susceptible d'utiliser des ordinateurs, des imprimantes et des logiciels fournis par l'employeur.

2.5.4 Évaluation du rendement en regard de l'équipement utilisé

Soixante-dix-sept pour cent des télétravailleurs avec entente écrite et 68 % des télétravailleurs informels indiquent qu'ils peuvent remplir leurs fonctions efficacement les jours de télétravail avec l'équipement électronique fourni par leur employeur. Dans le cas de ceux qui ne le peuvent pas, leur efficacité au travail est réduite surtout en raison du manque d'équipement ( 60 % des télétravailleurs avec entente écrite et 36 % des télétravailleurs informels) plutôt qu'à d'autres facteurs, tels que les pannes d'équipement (9 % de chaque groupe) ou un manque de formation relatif à l'utilisation de l'équipement (5 % des télétravailleurs avec entente écrite et 9 % des télétravailleurs informels).

Voici quelques constatations significatives découlant de l'analyse des données par facteur démographique :

  • les télétravailleuses avec entente écrite ont moins tendance que leurs collègues masculins à penser que le manque de formation relatif à l'équipement électronique fourni par leur employeur réduit leur efficacité
  • par rapport à leurs collègues dont le niveau d'instruction est plus élevé, les répondants qui ont fait des études secondaires ou moins ont davantage tendance à croire qu'ils peuvent exécuter leur travail d'une façon efficace avec l'équipement fourni
  • les répondants plus âgés (45 ans et plus) attribuent en général davantage que les plus jeunes la réduction de leur efficacité à des pannes d'équipement et au manque de formation relatif à l'équipement électronique fourni par leur employeur
  • par ailleurs, les répondants du groupe des 35 à 44 ans attribuent leur réduction d'efficacité au manque d'équipement.

2.5.5 Niveau de soutien technologique

Une minorité importante (30 % et 25 % des télétravailleurs avec entente écrite et des télétravailleurs informels, respectivement) indiquent que leur équipement électronique ne leur a pas causé de problème les jours de télétravail. De ceux qui ont eu des problèmes, 81 % des télétravailleurs avec entente écrite et 58 % des télétravailleurs informels indiquent que le niveau de soutien technologique est suffisant pour régler ces problèmes.

Nos statistiques indiquent que les télétravailleuses avec entente écrite ont moins de problèmes avec leur équipement; cependant lorsqu'elles en ont, elles estiment en général qu'elles ne peuvent obtenir quelque soutien que ce soit. Dans les groupes de discussion, certains télétravailleurs se sont plaints qu'il leur était impossible d'obtenir du soutien à leur lieu de télétravail – ils devaient apporter leur équipement au bureau pour le faire réparer.

2.5.6 Communication des collègues proches avec les télétravailleurs

Nous avons demandé aux collègues proches de quelle façon ils communiquaient avec les télétravailleurs lorsque ceux-ci travaillaient chez eux. Nous indiquons ci-dessous quel était le moyen de communication et l'évaluation par les collègues de l'importance de chacun d'eux :

Communication des collègues proches avec les télétravailleurs

Moyen de communication

Utilisé par
% des collègues

Évaluation par des collègues des moyens de communication

 

 

Très important

Assez important

Pas
iImportant

Téléphone, messagerie vocale ou répondeur


51 %


71 %


25 %


5 %

Télécopieur

15 %

21 %

29 %

50 %

Courrier électronique

12 %

21 %

31 %

48 %

Autres (p. ex. Notes écrites, visites chez le télétravailleur, etc.)


10 %


22 %


35 %


44 %

Nota : Comme les chiffres ont été arrondis, il se peut que le total n'égale pas à 100 %.

La plupart des collègues proches (77 %) trouvent que ces moyens de communication sont de façon générale satisfaisants; 8 % seulement trouvent qu'ils sont insatisfaisants. À tout événement, la plupart des collègues proches communiquent peu fréquemment avec les télétravailleurs. Les collègues ont apporté les précisions suivantes :

  • 22 % communiquent au moins une fois par jour pour donner des directives ou fournir une rétroaction
  • 18 % communiquent au moins une fois par jour pour recevoir des directives ou de la rétroaction
  • 18 % communiquent au moins une fois par jour pour d'autres questions reliées au travail.

Ces constatations ne sont pas totalement surprenantes, si l'on se rappelle que 29 % seulement de ces collègues ont indiqué que leur capacité d'exécuter leur propre travail dépend au moins modérément du travail du télétravailleur avec lequel ils font équipe.

Nous avons examiné les répercussions du télétravail sur les intéressés à partir d'un certain nombre de points de vue. Dans la présente section nous traiterons de ces répercussions dans les domaines suivants :

  • sur la vie personnelle et la vie professionnelle des télétravailleurs
  • sur la productivité des télétravailleurs, de leurs superviseurs et de ceux avec qui ils travaillent
  • sur l'unité de travail et sur l'organisation exception faite de la productivité
  • sur les dépenses personnelles des télétravailleurs, y compris les frais de garderie.