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ARCHIVÉ - Consultation auprès des administrateurs généraux sur la fonction d'évaluation - Rapport sommaire

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5. Conclusions

Ce rapport résume les opinions de neuf administrateurs généraux qui ont été consultés en septembre 2010 sur quatre grands thèmes concernant l’utilisation de l’évaluation et la Politique sur l’évaluation de 2009. Un tel échantillon est certainement trop petit pour qu’on puisse tirer des conclusions générales s’appliquant à tout l’univers des administrateurs généraux des organisations fédérales, mais il donne néanmoins un aperçu des opinions de répondants provenant de diverses organisations.

D’après les rétroactions des neuf répondants, il semble que les administrateurs généraux accordent plus d’attention à l’évaluation que par le passé. Pour certains, le fait de reconnaître que l’évaluation peut jouer un rôle utile dans la surveillance et la gestion de l’organisation n’est certainement pas un phénomène nouveau. Dans le passé, ils ont utilisé l’évaluation de diverses façons au sein de leur organisation. Mais en général, alors que dans le passé, la perception et l’utilisation de l’évaluation étaient probablement « inégales » d’une organisation fédérale à l’autre, son profil et sa stature se sont probablement un peu relevés à l’échelle du système aujourd’hui.

La Politique sur l’évaluation de 2009, qui exige une couverture intégrale sur un cycle de cinq ans et qui établit un ensemble prédéterminé d’enjeux fondamentaux, a suscité des réactions mixtes. Beaucoup reconnaissent maintenant que la fonction d’évaluation dans un ministère peut jouer un rôle utile dans le cadre de l’exercice d’examen stratégique, qui est encore plus significatif dans le contexte des gels budgétaires actuels. Mais la plupart estiment que les défis qui se posent à l’échelle du système (et particulièrement l’insuffisance du bassin d’évaluateurs qualifiés) empêcheront la plupart des organisations de se plier aux exigences de la Politique. Et les rigidités perçues de la Politique et de son application vont probablement accroître le coût global de l’exécution des évaluations. Aux yeux des administrateurs généraux, le manque de flexibilité perçu peut également provoquer des tensions au moment de déterminer si l’évaluation peut être menée de façon à répondre à tous les besoins du ministère/de l’organisme.

À de nombreux égards, compte tenu des exigences de la Politique sur l’évaluation de 2009 en matière de couverture intégrale jumelées à l’évaluation annuelle de la composante de gestion « Qualité et utilisation de l’évaluation » dans le contexte du CRG[7], les administrateurs généraux semblent amenés à examiner de plus près la possibilité d’évaluer tous leurs programmes de façon plus systématique.

Cependant, les administrateurs généraux avaient un certain nombre de préoccupations au sujet de la façon dont la Politique sur l’évaluation est graduellement mise en œuvre et avaient des suggestions à faire au SCT. Comme on n’a pas encore atteint la moitié de la période de transition, il est encore temps de tirer des leçons et d’apporter des rajustements au besoin. Ceci étant dit, et comme certains administrateurs généraux l’ont indiqué, il est probablement encore trop tôt pour comprendre toutes les répercussions de la Politique et son incidence sur les ministères et organismes avant un cycle complet.

Selon plusieurs répondants, à l’avenir, il sera important que le SCT joue un rôle plus visible de leadership pour la fonction d’évaluation. Des comparaisons ont été faites avec le Bureau du contrôleur général (BCG) lorsque, en 2006, les ministères et organismes ont dû se plier à de nouvelles exigences en matière de reddition de comptes lors de l’introduction de la nouvelle Politique sur la vérification interne, au moment même où la collectivité des professionnels de la vérification avait aussi besoin de beaucoup de soutien. Les administrateurs généraux ont fait remarquer que le BCG avait contribué à voir à ce que les organismes fédéraux adoptent la nouvelle Politique sur la vérification interne tout en assurant du soutien pour les besoins de la collectivité en matière de renforcement de la capacité. L’opinion est que le SCT n’a pas offert le même soutien de niveau élevé pour la fonction d’évaluation. Une plus grande visibilité pour l’évaluation et un champion occupant un rang élevé au SCT ont été cités comme des facteurs importants sur lesquels il faudrait se pencher.

En outre, en se concentrant sur la surveillance, le SCT donne l’impression de faire trop peu d’efforts pour soutenir le développement de la collectivité en ce qui concerne la fonction d’évaluation. Tous les administrateurs généraux ont parlé des enjeux des ressources humaines (RH) auxquels fait face la fonction d’évaluation. L’opinion générale est que la capacité d’évaluation à l’échelle du système est compromise du fait qu’il y a trop peu d’évaluateurs qualifiés, et le SCT doit jouer un rôle pour régler ce problème. Diverses suggestions ont été faites.

Les administrateurs généraux sont également d’avis que la fonction d’évaluation a des défis à relever dans le contexte actuel qui n’existaient pas lors de l’entrée en vigueur de la Politique sur la vérification interne. En 2006, la question du financement ne posait pas autant de problèmes et on souhaitait ardemment plus de reddition de comptes dans le système, mais aujourd’hui, la fonction d’évaluation a des défis à relever sur ces deux plans. Certains répondants semblent penser qu’il y a trop de mécanismes de « surveillance » et de reddition de comptes à l’heure actuelle; plusieurs se demandent dans quelle mesure sont harmonisées les exigences des diverses politiques et initiatives du SCT, ce qui laisse penser que le SCT doit améliorer la communication à ce sujet. En cette période de gels des budgets, la Politique sur l’évaluation de 2009 soulève une autre question pour les administrateurs généraux, à savoir quelle est la façon la plus judicieuse d’utiliser l’argent marginal : le consacrer à des activités d’évaluation/de surveillance plus nombreuses ou à la mise en œuvre de programmes et de services?

Finalement, d’après les rétroactions de la plupart des administrateurs généraux, il y a des lacunes au chapitre de la communication/de l’information au sujet des exigences de la Politique sur l’évaluation de 2009. Plusieurs administrateurs généraux se sont dits préoccupés par le manque de flexibilité concernant la façon dont ils pourraient appliquer la Politique sur l’évaluation de 2009 dans leur organisation. Cela va à l’encontre des affirmations du SCT/du CEE, selon lesquelles il y a une certaine flexibilité en matière d’application de la Politique. Les suggestions faites par les administrateurs généraux pourront peut-être se révéler utiles au SCT pour régler cette question et corriger les erreurs de perception, tout en clarifiant au besoin les problèmes concrets de mise en œuvre de la Politique sur l’évaluation.

Ce qui nous amène à l’opinion plus générale d’un grand nombre des administrateurs généraux, qui pensent que le SCT doit faire preuve d’une plus grande visibilité en ce qui concerne la fonction d’évaluation, non seulement en donnant les consignes nécessaires, mais aussi en relevant le profil de la fonction à proprement parler.