Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada
Symbole du gouvernement du Canada

ARCHIVÉ - Vérification sur le service au public dans les deux langues officielles - Programme de vérification - aéroport international de Toronto - numéro 38

Avertissement Cette page a été archivée.

Information archivée dans le Web

Information archivée dans le Web à  des fins de consultation, de recherche ou de tenue de documents. Cette dernière n’a aucunement été modifiée ni mise à  jour depuis sa date de mise en archive. Les pages archivées dans le Web ne sont pas assujetties aux normes qui s’appliquent aux sites Web du gouvernement du Canada. Conformément à  la Politique de communication du gouvernement du Canada, vous pouvez demander de recevoir cette information dans tout autre format de rechange à  la page « Contactez-nous Â».


1. Introduction

Cette vérification s'inscrit dans le cadre des activités de vérification que le Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) mène pour s'assurer de l'application de la Loi sur les langues officielles (LLO) et de la politique du SCT en cette matière. Cette vérification, auprès d'institutions fédérales situées à l'aéroport et auprès de l'administration aéroportuaire cherche à savoir si le public peut communiquer avec ces institutions et en recevoir les services, dans la langue officielle de son choix, conformément à la Loi sur les langues officielles et au Règlement sur les langues officielles - Service au public.

Cette section présente le contexte, les objectifs de la vérification, la portée, l'approche adoptée, les résultats, les conclusions et les recommandations de notre vérification.

2. Contexte

Depuis 1992 le ministère des Transports a donné à bail à des administrations aéroportuaires locales les aéroports internationaux qu'il possédait et exploitait, entre autres à Calgary, Halifax, Moncton, Montréal, Toronto, Vancouver et Winnipeg. Ces administrations sont toutes des sociétés sans but lucratif. Les administrations aéroportuaires locales sont chargées de la gestion, de l'exploitation et de l'entretien des aéroports qu'elles prennent à bail, ainsi que des projets d'immobilisations touchant, entre autres, les pistes, les aérogares, les zones industrielles, le stationnement, le transport terrestre, les services d'intervention d'urgence, la gestion du personnel et les fonctions financières et administratives.

En mars 1992, la Loi relative aux cessions d'aéroports a reçu la sanction royale. Bien que l'aéroport international de Toronto ne soit pas une institution fédérale, il demeure assujetti à certaines parties de la Loi sur les langues officielles. La Loi relative aux cessions d'aéroports précise en effet à l'article 4(1) que :

« À la date de cession par bail d'un aéroport à une administration aéroportuaire désignée, les parties IV,V,VI,VIII,IX,X de la LLO s'appliquent, avec les adaptations nécessaires, à cette administration, pour ce qui est de l'aéroport, au même titre que s'il s'agissait d'une institution fédérale, et l'aéroport est assimilé aux bureaux de cette institution, à l'exception de son siège ou de son administration centrale. »

3. Objectifs de la vérification

Les objectifs de la vérification ont été établis en vertu de la Partie IV de la Loi sur les langues officielles. Cette partie traite des obligations des institutions fédérales et des tiers agissant au nom de ces institutions fédérales en ce qui a trait au service au public. L'objectif de la vérification vise à déterminer dans quelle mesure les aéroports visés (services offerts par les administrations aéroportuaires, les transporteurs aériens, les concessionnaires et les services de santé et de sécurité), les institutions fédérales assujetties à la Loi sur les langues officielles et situées dans ces aéroports (l'Agence canadienne d'inspection des aliments, l'Agence des douanes et du revenu du Canada, Citoyenneté et Immigration Canada) et Air Canada s'acquittent de leurs obligations en matière de service au public et ce, conformément à la Loi sur les langues officielles, au Règlement sur les langues -Service au public et à la politique gouvernementale.

4. Portée

La vérification a couvert sept aéroports privatisés soit ceux de : Calgary, Halifax, Moncton, Montréal (Dorval), Toronto, Vancouver et Winnipeg. Chaque aéroport fait l'objet d'un rapport distinct. Les vérificateurs ont examiné les administrations aéroportuaires de chacune de ces villes, les institutions fédérales qui s'y trouvent (tel que mentionné ci-haut) et Air Canada.

Pour chaque endroit visité, nous avons effectué trois types de vérification :

  • une vérification au téléphone : un appel en dehors des heures d'ouverture (lorsqu'elles ne sont pas continues) pour vérifier l'existence d'un système de TéléRéponse dans les deux langues officielles et (exception faite des administrations aéroportuaires) un appel pendant les heures d'ouverture pour vérifier si l'offre active existe réellement et si c'est possible d'être servi dans les deux langues officielles;
  • une vérification en personne sur les lieux;
  • une vérification des sites Internet.

Les services reliés à la sûreté, santé et sécurité du public ont aussi l'objet d'une vérification sur les lieux.

Soulignons que la vérification n'a pas couvert Transports Canada. En effet, au moment où elle a eu lieu, la Commissaire aux langues officielles était en train d'assurer un suivi aux progrès réalisés dans la mise en oeuvre des recommandations qu'elle avait faites lors de son étude spéciale sur Transports Canada.

Signalons aussi que la vérification n'a pas porté sur les annonces verbales reliées aux vols puisqu'il s'agit d'obligations reliées aux trajets et que celles-ci seront vérifiées dans le cadre d'une autre étude.

5. Approche

Les étapes suivantes ont été complétées durant la vérification :

  • Rencontrer les représentants des langues officielles du Secrétariat du Conseil du Trésor pour discuter des paramètres de la vérification.
  • Identifier les plaintes portées à l'attention de la Commissaire aux langues officielles au cours des deux dernières années.
  • Élaborer un programme de vérification comportant plusieurs questionnaires de vérification (au téléphone et sur les lieux) et ce, en fonction des aéroports et de toutes les institutions visées.
  • Vérifier dans quelle mesure les sites Internet des aéroports visés présentent les mêmes renseignements dans chacune des deux langues officielles et, au besoin, vérifier dans quelle mesure le public peut communiquer dans les deux langues officielles avec ces aéroports.
  • Examiner, pour chaque aéroport visé, un échantillonnage de contrats avec les tiers et les transporteurs aériens.
  • Effectuer des appels téléphoniques visant à vérifier l'offre active dans les aéroports et les institutions visées.
  • Interviewer les responsables des administrations aéroportuaires et des institutions fédérales visées de même que les représentants des communautés de langue officielle en situation minoritaire pour obtenir le point de vue des clients.
  • Vérifier l'offre active, l'affichage et la signalisation dans les aéroports et les institutions fédérales visées.
  • Vérifier l'affichage, la documentation et la disponibilité de service dans les deux langues officielles chez les tiers et les transporteurs aériens.
  • Recueillir toute l'information pertinente, compiler les données et faire l'analyse des résultats pour les aéroports et les institutions fédérales visées.
  • Regrouper les analyses des institutions fédérales et des administrations aéroportuaires par régions et rédiger un rapport distinct pour chacun des aéroports visités.
  • Remettre les sept rapports provisoires aux représentants du SCT pour éclaircir les points imprécis et discuter des modifications à chaque rapport.
  • Faire parvenir les rapports provisoires aux responsables des aéroports et des institutions visées pour obtenir leurs commentaires et intégrer, au besoin, ces derniers dans la version finale de chaque rapport.

6. Résultats de nos observations

6.1 L'administration aéroportuaire

6.1.1 Profil de l'organisation

L'aéroport de Toronto est géré depuis le 2 décembre 1996 par une société sans capital national, soit : « The Greater Toronto Airports Authority » (GTAA); nous avons constaté que cette société utilise aussi une version française de son appellation soit, l'Autorité aéroportuaire du Grand Toronto (utilisée pour l'affichage et la signalisation) et qu'elle est incorporée depuis 1993. GTAA gère les aérogares 1 et 2 tandis que l'aérogare 3 est actuellement gérée par Airport Group Canada Inc. dont le bail est valide jusqu'en mai 2002.

Notre vérification a intégré les deux organisations pour donner une seule image de l'aéroport international Lester B. Pearson; d'ailleurs la cession à la GTAA impliquait que le contrôle entier de l'aéroport lui avait été cédé et non seulement celui des deux aérogares. Cette cession annulait en quelque sorte l'entente de vendre les aérogares 1 et 2 de l'aéroport à T1T2 Ltd. Partnership, un promoteur du secteur privé dont la priorité aurait été de générer des revenus pour les actionnaires. La GTAA exploite l'aéroport à but non lucratif; ses revenus nets servent à améliorer l'aéroport ou à réduire les coûts pour les usagers.

Lors de notre visite les deux administrations totalisaient environ 930 employés. Environ 65 d'entre eux ont des contacts avec le public. L'édifice qui abrite les services administratifs de la GTAA est situé au sud-est de l'Aéroport international Lester B. Pearson et n'est pas fréquenté par le public voyageur. Soulignons que la GTAA fait appel à un groupe de bénévoles, la « Traveller's Aid Society of Toronto » qui fournit au public voyageur des renseignements sur les services disponibles dans les aérogares. Ces bénévoles ne sont pas bilingues. La GTAA considère qu'elle fournit simplement un espace à la « Traveller's Aid Society» dans les aérogares et qu'il n'y a pas de contrat entre elle et cette dernière pour ce service.

6.1.2 Obligations linguistiques

La GTAA est responsable de s'assurer que les services qui relèvent de son champ de compétences et qui sont offerts aux aérogares le soient en anglais et en français et ce, conformément à la LLO et au Règlement sur les langues officielles. Elle est principalement responsable de l'affichage et de la signalisation à l'extérieur et à l'intérieur de l'aérogare.

Une de ses responsabilités consiste à informer le public voyageur; contrairement à plusieurs aéroports qui confient cette tâche à l'entreprise privée, la GTAA s'occupe du service à la clientèle. Au lieu d'avoir des comptoirs de service à la clientèle la GTAA a décidé d'avoir des agents qui se promènent un peu partout dans les aérogares et qui sont chargés de repérer les gens ayant besoin d'aide. Ces agents portent un uniforme et un insigne d'identité facile à identifier pour le public en quête de renseignements. On compte à peu près une cinquantaine de ces représentants ambulants du service à la clientèle dont plus de la moitié parlent à la fois l'anglais et le français; le niveau de bilinguisme de ces agents est considéré comme élevé et il est vérifié par l'entreprise privée. Nous avons eu l'occasion de passer quelques heures avec certains représentants et nous pouvons dire que ceux-là étaient parfaitement bilingues. Tous les futurs employés qui se joindront à ce service devront être bilingues avant d'être embauchés. Soulignons aussi que le public voyageur peut composer certains numéros de téléphone pour communiquer avec les représentants du service à la clientèle ou avec l'administration; comme les représentants ambulants sont munis de téléphones portatifs, l'administration peut facilement les rejoindre et les envoyer aider des clients.

Il y a aussi une quinzaine d'agents d'aérogares qui peuvent avoir quelques contacts avec le public mais en réalité ils ne font pas partie des employés qui ont comme mandat de servir le public; ils ont un rôle de porter secours au public en cas d'urgence; environ le tiers de ces agents sont bilingues. À la GTAA il y a aussi une coordonnatrice en matière de langues officielles; elle s'assure que l'administration aéroportuaire se conforme à la LLO. Soulignons aussi que l'agent de relations avec les médias ou la surintendante de la planification d'urgence peuvent communiquer dans l'une ou l'autre des langues officielles avec les membres de la presse écrite ou électronique.

L'administration est aussi responsable de s'assurer que les services conventionnés tels que décrits à l'article 12(1) du Règlement sur les langues officielles soient offerts aux voyageurs dans les deux langues officielles. La GTAA considère qu'elle appuie avec ferveur le programme des langues officielles et qu'il s'agit là d'un facteur important dans la prestation de ses services. D'ailleurs l'administration aéroportuaire gère l'aéroport en fonction de quatre principes dont l'un est le service à la clientèle; la composante langues officielles s'inscrit dans le service à la clientèle. Une ou deux fois par année la GTAA effectue un sondage et met à la disposition du public voyageur un formulaire dans lequel ce dernier peut lui faire parvenir ses commentaires; ce formulaire est bilingue. Il n'y a pas de mécanismes précis reliés uniquement à la surveillance de la mise en œuvre de la LLO; la GTAA considère que la supervision des opérations, les commentaires reçus lors des sondages et les plaintes qu'elle peut recevoir suffisent pour avoir une bonne idée de la qualité des services offerts au public.

Dans l'annuaire téléphonique de Toronto le numéro de téléphone publié sous la GTAA est le 416-247-7678. En dehors des heures d'ouverture, ce numéro renvoie à un système de TéléRéponse entièrement bilingue qui offre plusieurs options : des renseignements sur les arrivées et les départs, sur les lignes aériennes, sur les aérogares, sur le stationnement, sur les moyens de transport, sur les institutions fédérales, etc.; de plus, chacune de ces options comporte elle aussi un certain nombre d'options supplémentaires. Les renseignements fournis sont très détaillés et ils sont identiques dans les deux langues officielles. Pendant les heures d'ouverture nous n'avons pas eu d'offre active lorsque l'employée a répondu mais on a transféré notre appel et nous avons pu obtenir des renseignements en français dans l'espace de quelques minutes.

Nous avons aussi placé quelques appels aux numéros de téléphone des services d'information des trois aérogares; les numéros composés furent les suivants : (416) 247-7678, (905) 676-3506 et (905) 612-5100. Ces numéros sont publiés sur le site Internet de l'aéroport. Dans les trois cas, c'est le même mode de fonctionnement qui fonctionne en tout temps : les appels sont acheminés vers un système de TéléRéponse entièrement bilingue; après avoir choisi l'option français, si on demeure en ligne pour parler à quelqu'un, la mise en attente du genre « an agent will be with you shortly » n'est pas bilingue. Nous n'avons pas eu d'offre active lors de nos trois appels et les services en français ont été compliqués à obtenir : on nous a mis en attente, transféré à quelques reprises et finalement on a pu parler à quelqu'un qui parlait français.

Les agents ambulants qui offrent le service à la clientèle n'ont pas de cartes d'affaires. La GTAA possède des claviers qui peuvent indiquer les accents; elle reçoit des lettres en français et a la capacité d'y répondre.

Toutes les ententes auprès des tiers (restaurants, bureaux de change, agences de location de voiture, boutiques hors taxe) comportent une clause reliée aux deux langues officielles. Cette clause se lit ainsi : «Printed Matter -the tenant covenants all printed and written material of an information nature displayed or made available to the public including but not limiting to signs , notices, instructions, directions, sales slips, receipts, ticket, brochures, pamphlets and menus shall be printed in both official languages ». -The Tenant covenants and agrees that there shall be sufficient staff on duty at the Leased Premises at all times that the Leased Premises are required to be open to provide an oral response capability in both French and English languages within a reasonable time ». La GTAA peut aider les concessionnaires en ce qui a trait à la traduction. Les ententes avec la clinique médicale stipulent qu'elle doit avoir accès à du personnel bilingue pour offrir le service dans les deux langues officielles.

La clause qui est utilisée dans le contrat avec la « Peel Regional Police » n'est pas très précise : « Standard clause to comply with all applicable rules, regulations and by-laws of the federal, provincial and municipal government ». La GTAA n'a pas d'ententes avec les transporteurs aériens puisque les ententes de Transports Canada sont toujours en vigueur; GTAA est sur le point de mettre ces ententes à jour et a l'intention d'y inclure une clause en matière de langues officielles. La nouvelle entente avec le Corps canadien des Commissionnaires comporte une clause linguistique. Le contrat relié à l'hôtel comporte une clause reliée aux langues officielles (« …l'affichage, les panneaux publicitaires, les affiches…doivent être dans les deux langues officielles du Canada, la proéminence devant être égale pour chaque langue officielle » – notre traduction) mais le contrat relié aux terrains de stationnement ne comporte pas de clause linguistique. La GTAA nous a indiqué que le prochain contrat comporterait une telle clause étant donné que c'est un service qui s'adresse au public voyageur.

Le site Internet de l'aéroport de Toronto est presqu'entièrement bilingue; nous n'avons trouvé que de très légères différences et comme le site francophone est relativement récent il se peut que la traduction ne soit pas complétée. Dans la page d'accueil en anglais par exemple, il est indiqué : « Welcome to Pearson Airport Gateway to -the GTAA welcomes your comments »; ceci n'apparaît pas dans la version française. Les contenus de certaines rubriques ne sont pas identiques dans les deux langues officielles. À titre d'exemple, la rubrique « media » contient beaucoup plus d'informations que la rubrique « nouvelles » en français. Il y a une liste de communiqués de presse en anglais alors que cette liste n'existe pas en français. La GTAA nous a dit que tous les communiqués de presse étaient traduits et qu'elle allait s'assurer qu'ils soient disponibles dans les deux langues sur le site.

Dans la rubrique portant sur l'aménagement il y a toute une section qui porte sur une carte interactive dotée de plusieurs composantes; cette section n'existe pas en français. Cette rubrique comprend aussi un tour virtuel de l'aéroport ou les capsules sonores (qui décrivent les images) ne sont disponibles qu'en anglais. De plus il y a une rubrique reliée au fret et une autre reliée aux perspectives d'affaires qui n'est pas disponible en français. La GTAA considère sans doute que ces deux rubriques ne s'adressent pas au public voyageur. Les plans des aérogares comportent de légères imperfections; à titre d'exemple il n'y a pas de « é » ou de « É » sur le plan de l'aérogare 1 (niveau inférieur); ce sont des espaces vides que l'on retrouve quand ces lettres devraient être là mais cette situation ne prévaut que pour ce plan car les autres sont corrects.

Au cours de la dernière année il y a eu cinq plaintes reliées aux deux langues officielles; celles-ci portaient principalement sur la signalisation et l'absence de reçus bilingues dans les terrains de stationnement. Il convient de souligner que la GTAA publie son rapport annuel dans les deux langues officielles.

6.1.3 Affichage et signalisation à l'extérieur

Les automobilistes qui arrivent aux abords de l'aéroport de Toronto se rendent compte qu'il y a beaucoup de construction et que c'est parfois difficile de circuler car plusieurs voies d'accès semblent temporaires. La signalisation est bilingue dans presque tous les cas et ce, même si certaines affiches doivent être souvent déplacées à cause de la construction. Nous n'avons vu qu'un seul endroit où il manquait un panneau de signalisation en français pour indiquer aux automobilistes de serrer vers la droite. Il y a aussi quelques enseignes unilingues dans certains terrains de stationnement; ainsi on retrouve en anglais seulement : « Upper level », « By Permit Only » (stationnement à l'intention des personnes handicapées), « Courtesy Hotel & off-Airport Parking », « Shuttle pick-up », « Hold Handrail », « Notice to persons picking-up arriving passengers », etc. La GTAA nous a dit que tout le programme d'identification visuelle faisait l'objet d'une révision. Soulignons qu'en général les fautes de français sont très rares. Dans l'ensemble la signalisation et l'affichage à l'extérieur de l'aéroport sont bien en vue et bilingues. Nous avons aussi remarqué qu'au niveau des voies d'accès des arrivées il y avait des annonces verbales provenant de haut-parleurs et annonçant les taxis et les autobus que le public voyageur peut utiliser pour ses déplacements vers la ville. Ces annonces sont prononcées dans les deux langues officielles à intervalles réguliers au cours de la journée.

6.1.4 Affichage et signalisation à l'intérieur

À sa descente d'avion, que ce soit d'un vol domestique ou international, le voyageur est guidé par des pictogrammes vers les salles des bagages. Celles-ci sont pourvues d'affiches bilingues et la signalisation qui permet au voyageur de s'y retrouver est bilingue aussi. Il y a parfois certaines traductions qui laissent à désirer; ainsi « baggage claim » a été traduit par 'délivrance de bagages' au lieu de réclamation de bagages et parfois certaines fautes de français comme dans 'objects trouvés'.

Quelques affiches ne sont qu'en anglais mais il s'agit là d'exceptions car compte tenu de la grosseur de l'aéroport il n'y en pas beaucoup; ainsi sur la passerelle menant à l'hôtel on retrouve en anglais seulement « Sheraton Gateway welcomes you ». Nous devons aussi souligner que partout dans l'aéroport on retrouve des enseignes unilingues qui se lisent comme suit : « Emergency Zone Checkpoint »; les directives (police plus petite) qui sont situées à côté de ces enseignes sont bilingues mais pour le public voyageur c'est ce panneau qui attire l'attention et comme il s'agit là d'éléments reliés à la sécurité du public voyageur il apparaît important de souligner que ce panneau devrait être bilingue. On retrouve plusieurs enseignes de la sorte et leur emplacement est toujours identifié par un code tel que A10, D2, D9, etc. La GTAA considère que ces enseignes s'adressent au personnel relié à l'organisation de l'évacuation de l'aérogare. Exception faite de ces panneaux les plans d'évacuation et les mesures d'urgence sont toujours indiqués dans les deux langues officielles

En général la signalisation dans les allées pour diriger le public voyageur est en grande partie dans les deux langues officielles et l'usage de pictogrammes facilite les allées et venues. Les indications pour passer d'une aérogare à une autre sont aussi clairement indiquées et bilingues. Les plans des aérogares ou les listes d'installations que l'on y retrouve sont bilingues.

Dans les salles d'attente et dans les autres aires de l'aéroport les écrans annonçant les arrivées et les départs des vols sont entièrement bilingues. Dans chaque aérogare il y a continuellement des annonces verbales portant sur la sécurité, le tabagisme, la surveillance des bagages, etc. Ces annonces sont toujours faites dans les deux langues officielles; il s'agit d'enregistrements automatisés et programmés pour être entendus à intervalles réguliers. Cette façon de procéder assure une certaine forme de contrôle car il n'y a pas d'oublis, comme c'est souvent le cas lorsque ce sont des employés qui font des annonces.

Partout dans les trois aérogares les installations sanitaires sont indiquées par des pictogrammes et la signalisation est bilingue. Parfois certaines affiches sont -« automatic fawcett » par exemple ou parfois la traduction a visiblement été arrachée comme c'est souvent le cas pour « Baby changing station ». Les deux aires de jeu que nous avons examinées étaient pourvues de panneaux bilingues.

6.1.5 Appareils de libre-service

Dans les aérogares on retrouve plusieurs guichets bancaires. Ceux de la banque royale et de la banque de Montréal sont entièrement bilingues. Toutes les transactions à ces guichets peuvent être effectuées en français ou en anglais. Les reçus de transaction sont émis dans la langue officielle choisie par le client. En revanche les guichets bancaires exploités sous la bannière « Frisco-Atms » ne sont pas entièrement bilingues; certaines explications sont en anglais seulement; ainsi il n'y a pas de traduction, par exemple, pour les expressions suivantes : « Warning », « Remove receipt below ». On nous a dit que toutes les machines seront entièrement bilingues avant le 12 mars. Nous avons remarqué qu'il y avait aussi des machines utilisées pour obtenir de la monnaie; on y retrouvait des instructions bilingues.

Les informations reliées à l'utilisation des téléphones publics (Bell Canada) sont bilingues; il en va de même pour les cartes d'appel que l'on peut acheter dans les machines distributrices conçues à cette fin. Nous avons remarqué qu'il y avait aussi une possibilité d'utiliser des services Internet (Bell Canada) dans les trois aérogares et que les instructions étaient inscrites dans les deux langues officielles. Dans les aérogares il y a environ une quarantaine de jeux électroniques et, comme partout ailleurs au pays, les instructions portant sur la façon d'utiliser les jeux électroniques ne sont inscrites qu'en anglais. Les machines distributrices de croustilles et de coca-cola comportent des inscriptions en anglais seulement.

6.1.6 Les services conventionnés

Les bureaux de change de l'aéroport sont administrés par deux organisations différentes soit « Ice Currency Services, Travel Insurance » et « Thomas Cook Group (Canada) Ltd. ». Nous avons visité une dizaine de bureaux « Ice… » et à tous ces bureaux l'affichage et la documentation était disponible dans les deux langues officielles; nous avons pu obtenir des services en français à quelques-uns de ces bureaux. Nous avons aussi constaté qu'à chaque bureau les contrats d'assurance étaient aussi disponibles dans les deux langues officielles. La situation est différente chez Thomas Cook : nous avons visité quatre bureaux et l'affichage est partiellement bilingue; nous y avons retrouvé un certain nombre d'enseignes en anglais seulement : « Next window please », « Store hours : Sunday, etc. » « Serving you better is the law », et un tableau lumineux qui affiche : « Thomas Cook Exchange Welcome you ». Ajoutons à cela que les contrats d'assurance n'étaient disponibles qu'en anglais et que nous n'avons rencontré aucun employé en mesure de nous servir en français.

Nous avons visité sept boutiques hors taxes et dans tous les cas la signalisation était unilingue anglaise, les reçus de caisse n'étaient pas bilingues et il n'y avait pas de services en français dans ces boutiques. Rien n'a changé depuis le constat qui avait été fait en 1998 par le Secrétariat du Conseil du Trésor; ce dernier avait rapporté cette situation à la GTAA.

Nous avons visité 49 restaurants ou comptoirs servant de la nourriture; ces restaurants étaient situés dans les trois aérogares et ce, des deux côtés de la sécurité. Nous avons trouvé 36 restaurants où les menus étaient entièrement bilingues, 7 restaurants où ils étaient partiellement bilingues et 6 restaurants où ils étaient unilingues anglais. Souvent les spéciaux de la journée n'apparaissaient qu'en anglais. Les reçus que nous avons examinés étaient tous unilingues anglais; aucun restaurant affiche qu'il offre un service en français. La seule façon de se faire servir pour un francophone qui ne s'exprime pas en anglais c'est de pointer du doigt sur le menu ce qu'il désire manger. Il y a au moins trois restaurants qui ont un fumoir; nous avons remarqué que les instructions reliées au fumoir étaient inscrites en anglais seulement.

À l'aéroport de Toronto, on retrouve cinq agences de location de voiture situées à chaque aérogare, soit Avis, Budget, Hertz, National Tilden et Thrifty. La situation de l'affichage et du service peut varier d'une aérogare à l'autre mais en général la situation est la suivante :

  • Chez Avis l'affichage, les contrats de location et d'assurance ainsi que la documentation sont toujours bilingues; quelques employés, dont le gérant, sont en mesure d'offrir un service en français.
  • Chez Budget l'affichage est parfois bilingue et parfois unilingue; dans une aérogare un employé nous a dit qu'il ne savait pas s'il y avait des contrats bilingues de location et d'assurance et qu'en présence de francophones unilingues il demanderait de l'aide au comptoir de réservations d'Air Canada.
  • Chez Hertz là aussi la situation varie : parfois l'affichage est bilingue et parfois il est partiellement bilingue; les contrats de location et d'assurance sont disponibles dans les deux langues mais un employé nous a dit qu'il paniquerait si un francophone unilingue venait chercher sa voiture et qu'il ne saurait pas quoi faire. Une partie de la documentation était disponible dans les deux langues officielles.
  • Chez National Tilden l'affichage est parfois bilingue et parfois unilingue; la documentation et les contrats étaient disponibles dans les deux langues officielles mais tout comme chez Hertz une employée nous a dit qu'elle paniquerait, elle aussi, en présence d'un francophone qu'elle devrait servir.
  • Chez Thrifty l'affichage est surtout unilingue anglais et deux des préposés rencontrés ne savaient pas s'il y avait des contrats d'assurance et de location en français. Les employés ne savaient pas s'il y avait des arrangements administratifs en vigueur pour offrir le service aux francophones.

 Certaines directives reliées à la location des voitures sont inscrites dans les garages ou terrains de stationnement où les conducteurs prennent et rapportent les véhicules. Nous avons constaté que les enseignes utilisées chez Avis, Hertz et National Tilden étaient bilingues; en revanche certaines enseignes du genre « Key drops », « Vehicule Return » ou « Deposit keys only » étaient inscrites en anglais seulement chez Budget et Thrifty.

L'aéroport de Toronto possède un hôtel sur son site : le Sheraton Gateway. À l'intérieur et à l'extérieur de l'hôtel la signalisation n'est pas bilingue. Par contre le plan de l'hôtel est bilingue. À l'accueil de la salle à manger on indique aux clients d'attendre et l'affiche est bilingue. Le menu de la salle à manger n'est pas bilingue mais le menu du service aux chambres est bilingue. On nous a dit que quelques garçons de table étaient bilingues. Les cartes utilisées pour faire des commentaires sont unilingues. Dans l'hôtel il y a un téléphone que l'on peut utiliser pour communiquer avec la réception, les chambres ou les boites vocales des chambres; les instructions à suivre pour utiliser ce téléphone ne sont disponibles qu'en anglais.

La GTAA surveille actuellement de très près la situation des contrats et a communiqué avec tous les locataires où des carences avaient été signalées. Elle a déjà demandé à ses locataires de lui fournir un plan d'action comportant des mesures correctives et a l'intention de suivre cette situation avec vigilance.

L'aéroport de Toronto dessert un peu moins de 30 millions de passagers et on y retrouve un peu plus de 60 transporteurs aériens; ceux-ci n'étaient pas tous en fonction lors de nos visites mais nous avons quand même eu l'occasion de visiter une bonne vingtaine de compagnies aériennes à l'enregistrement et/ou à la billetterie. Nous avons regroupé ces compagnies en trois catégories : les transporteurs canadiens, américains et ceux qui proviennent des autres continents.

En ce qui a trait aux compagnies canadiennes, nous avons visité :

  • Air Transat : l'affichage et la documentation sont bilingues sauf pour ce qui est de l'affichage électronique au-dessus des comptoirs d'enregistrement; il y a toujours au moins un employé bilingue en fonction.
  • Canada 3000 : l'affichage électronique était unilingue anglais mais il y avait possibilité d'obtenir des services et de la documentation en français.
  • Canjet : l'affichage électronique était unilingue anglais mais il y avait une employée bilingue qui nous a offert des services et de la documentation en français.
  • Royal Air : tous les écrans au-dessus des comptoirs étaient en anglais seulement; il y a entre cinq ou six personnes qui sont bilingues et il y a des arrangements administratifs si ces personnes ne sont pas là et qu'il y a une demande de services en français.

Parmi les transporteurs américains (aucune documentation disponible en français) nous avons visité :

  • American Airlines, Continental et United Airlines: l'affichage électronique était bilingue et quelques personnes sont bilingues; on nous a dit que la langue n'était pas une barrière en ce qui a trait au service à la clientèle.
  • US Airways : l'affichage était partiellement bilingue et le tiers des employés parle français.
  • Delta : l'affichage était unilingue mais on nous a dit qu'il y avait quelques employés qui étaient bilingues; de plus, les préposés qui ne parlent pas français utilisent une feuille sur laquelle il y a plusieurs phrases-clés dans plusieurs langues; cette feuille est conservée sous le comptoir et elle est toujours facile d'accès.
  • America West Airlines, Northwest Airlines, Skyservice et TWA : l'affichage était en anglais seulement et il n'y avait pas de services en français sauf chez Skyservice, à l'occasion.

Parmi les transporteurs des autres continents (aucune documentation disponible en français, exception faite d'Air France) nous avons visité :

  • Air France : affichage et documentation bilingue; services en français disponible en tout temps.
  • Alitalia : l'affichage est bilingue mais nous n'avons pas vu d'employés.
  • Lufthansa : l'affichage est partiellement bilingue dans l'aérogare et à la billetterie mais nous n'avons pas vu d'employés.
  • British Airways : affichage unilingue anglais mais on nous a dit que le tiers des employés parlaient français.
  • BWIA, CSA, KLM et Olympic Airways : affichage unilingue anglais et pas de services en français sauf chez Olympic Airways où il y a une personne qui parle français.

Veuillez prendre note que les données reliées à Air Canada feront l'objet d'une section distincte.

6.1.7 Santé et Sécurité

Chaque aérogare de l'aéroport de Toronto est dotée d'un service de santé offert par « WMC Occupational Health Services ». On y offre des services aux voyageurs ainsi qu'aux membres de la communauté environnante tout au cours de la journée puisque la clinique est ouverte de six heures le matin jusqu'à une heure le matin; à l'aérogare 2 il y a un médecin sur place cinq jours par semaine. On y offre toute une gamme de services (examens médicaux, urgences, vaccination, etc.). Il n'y a pas de personnel qui parle français mais le bail comporte une clause reliée aux langues officielles. On nous a dit lors de nos visites que l'on ferait appel aux services à la clientèle de l'aéroport s'il y avait un besoin de communiquer en français avec un client.

À l'aéroport de Toronto, depuis avril 1998, c'est la Peel Regional Police qui est responsable de la sécurité. Comme nous l'avons mentionné précédemment il ne semble pas y avoir de clause très précise reliée aux langues officielles dans le contrat qui existe entre cette organisation et l'administration aéroportuaire. Il y a environ une centaine d'agents affectés à l'aéroport; ceux-ci travaillent sur des quarts de travail et on en retrouve environ une trentaine en même temps. Il y a un certain nombre d'agents bilingues mais ce n'est pas un facteur considéré lorsque vient le temps d'établir les équipes de travail. On considère que la demande de services en français ne justifierait pas de telles mesures. La Peel Regional Police considère qu'elle peut faire appel à ses agents bilingues, s'il y a lieu, et elle a toujours la possibilité de faire appel à un service de traduction simultanée disponible en tout temps. Elle utilise ce genre de service de traduction pour plusieurs langues.

Le Corps canadien des Commissionnaires voit surtout à la circulation près des zones d'embarquement et de débarquement. Les membres peuvent donc être appelés à fournir des renseignements au public voyageur. Actuellement il n'y a pas de clause reliée aux deux langues officielles dans leur contrat de service mais la GTAA a l'intention de revoir son approche et d'en inclure une dans le prochain contrat. Les commissionnaires à qui nous avons parlé n'étaient pas bilingues.

6.1.8 Conclusions

Dans les aérogares de l'aéroport de Toronto le service au public dans les deux langues officielles s'inscrit dans la philosophie du service à la clientèle. Grâce au bilinguisme de ses employés déjà en poste au service à la clientèle, l'administration possède la capacité linguistique d'offrir les services d'information dans les deux langues officielles.

Toutes les sphères d'activités reliées au service au public font l'objet d'une attention particulière que ce soit les représentants ambulants, les agents d'aérogare ou les responsables des médias.

Il existe certaines carences dans les services offerts au téléphone où il n'y a pas toujours d'offre active et où, à certains numéros publiés à l'intention du public, le service en français exige une certaine patience de la part du client.

La signalisation intérieure et extérieure est bilingue dans presque tous les cas et les affiches portant sur les mesures d'urgence et d'évacuation sont bilingues ainsi que les plans d'aérogares; il reste certaines affiches unilingues ou avec des fautes de français mais l'administration est en voie de réviser tout le programme d'identification visuelle. L'autorité aéroportuaire est également en voie de corriger les instructions unilingues sur les appareils de libre-service.

Quoique les ententes signées avec les tiers conventionnés comportent des clauses linguistiques précises ces ententes ne sont pas toujours respectées chez certains concessionnaires qui n'ont ni affichage, ni documentation, ni services en français. L'administration surveille la situation et a déjà demandé à ses locataires de lui fournir un plan d'action et des mesures correctives. Un rappel et une surveillance particulière sera de mise par rapport aux services offerts à l'hôtel; des carences avaient déjà été identifiées lors d'une visite d'agents du Conseil du Trésor il y a deux ans.

-en ce qui a trait aux services dans les deux langues officielles – varie selon les compagnies allant d'excellente à médiocre; l'administration n'a pas de contrat avec ces compagnies qui sont encore liées à Transports Canada. Lorsque l'administration aéroportuaire de Toronto reprendra le contrôle des prochains contrats, ceux-ci devront comprendre des clauses très précises et l'administration pourra effectuer une surveillance continue et documentée.

La situation au chapitre de la sécurité est préoccupante. Les contrats qui lient la Peel Regional Police ou le Corps des Commissionnaires devront faire l'objet d'une révision pour y inclure des clauses très précises en ce qui a trait à l'obligation d'avoir une capacité bilingue suffisante pour offrir des services dans les deux langues officielles.

6.1.9 Recommandations

Suite à la vérification nous recommandons à l'administration aéroportuaire :

  • de poursuivre la surveillance régulière de l'affichage à l'intérieur et à l'extérieur de l'aérogare ainsi que de l'affi
  • de poursuivre la surveillance régulière de la mise en oeuvre des clauses linguistiques des contrats de location avec les tiers conventionnés;
  • de s'assurer que les ajouts au site Internet soient faits simultanément dans les deux langues officielles;
  • de revoir les contrats de services avec les responsables de la sécurité et de la santé afin de préciser les clauses linguistiques couvrant l'affichage et la prestation de services dans les deux langues officielles.

6.2 Air Canada

Aéroport international de Toronto
# de Burolis : 93035
24 novembre, 2000

Résultats de la vérification 

A) Offre Active

Offre active au téléphone en dehors des heures d'ouverture

Le numéro de téléphone que l'on utilise pour rejoindre Air Canada à Toronto est un numéro sans frais, soit le 1-888-247-2262. À ce numéro il y a un système entièrement automatisé qui offre plusieurs options qui a pour objet de diriger le public voyageur vers le service recherché; il est possible de parler à quelqu'un pour obtenir d'autres renseignements et les services offerts sont disponibles dans les deux langues officielles.

Offre active au téléphone pendant les heures d'ouverture

En composant le numéro pré-cité pendant les heures d'ouverture nous sommes automatiquement dirigés vers un système de TéléRéponse entièrement bilingue. Par ailleurs les services personnalisés sont disponibles dans les deux langues officielles dès que l'on parle à un préposé. Les appels sont alors automatiquement acheminés vers un centre d'appels situé au Nouveau-Brunswick.

Offre active en personne

Nous ne nous sommes pas rendus à la réception des bureaux administratifs d'Air Canada étant donné que notre rencontre avec ses représentants se tenait dans une petite salle de réunion près de Rapidair, à l'aérogare 2. Il n'y a donc pas eu de vérification de l'offre active à cet endroit.

Nous n'avons pas toujours obtenu d'offre active aux comptoirs d'enregistrement mais nous avons pu obtenir des services en français car environ 20% du personnel en place était bilingue. Les quatre personnes que nous avons rencontrées nous ont dit qu'il y avait amélioration au niveau de l'offre active et que la direction s'attend à ce que ses employés mettent encore plus d'accent là-dessus.

Visibilité d'un pictogramme ou d'une enseigne signalant la possibilité de recevoir des services dans les deux langues officielles

Il n'y a pas de pictogramme des langues officielles aux comptoirs d'Air Canada.

Affichage dans les deux langues officielles en tout temps

L'affichage est généralement dans les deux langues officielles. La plupart des affiches sont disponibles dans les deux langues officielles mais parfois les affiches en français sont moins visibles. À titre d'exemple, plusieurs enseignes sont en anglais d'un côté et en français de l'autre côté mais elles sont disposées pour montrer la version anglaise seulement; il faut regarder derrière l'enseigne pour s'apercevoir que la version française y figure. Nous avons aussi remarqué que dans certains cas la version anglaise était utilisée sur les deux côtés de l'enseigne.

Nous avons fait remarquer à la direction que parfois certains panneaux sont unilingues anglais et répétés à outrance et qu'ils pourraient facilement être remplacés par des panneaux bilingues; à titre d'exemple dans la section des départs de l'aérogare 2, au-dessus des comptoirs d'enregistrement, il y a toute une série d'affiches lumineuses rouges où l'on retrouvait les inscriptions suivantes : 1 : Special Assistance; 2 : Air Canada Closed; 3-4-5 : Baggage Drop-off; 6 : with tickets; etc. Comme il s'agit de toute une section réservée à Air Canada, il serait peut-être intéressant de ne pas répéter continuellement « Air Canada » et d'utiliser cet espace à d'autres fins.

Nous avons examiné les bornes d'enregistrement express qu'Air Canada a mises à la disposition du public voyageur et celles-ci sont entièrement bilingues; elles permettent, entre autres, au public voyageur de recevoir leur carte d'accès à bord, de changer de siège, de demander un vol partant plus tôt et d'entrer le nombre de bagages à enregistrer.

Disponibilité des publications dans les deux langues officielles

Toute la documentation est disponible dans les deux langues officielles.

Usage des deux langues officielles dans le site Internet

Le site Internet d'Air Canada est très détaillé et entièrement bilingue. Il est cependant très difficile de passer d'une langue à l'autre car les rubriques génériques situées en haut de la page (Accueil, Aéroplan, À propos d'Air Canada, Services aux voyageurs, Services interactifs, etc.) ne comportent pas de rubrique « Français » qui permettrait au lecteur de passer d'une langue à l'autre, à l'intérieur d'une même rubrique, sans avoir besoin de retourner à la page initiale « Welcome aboard - English/ Bienvenue à bord - Français ». Il n'y a pas de site Internet distinct pour l'aéroport de Toronto.

B) Service

La nature des services offerts par Air Canada à l'aéroport visité

Les services offerts au public voyageur à l'aéroport de Toronto sont ceux que l'on retrouve généralement dans les aéroports : entre autres, des services tels que la billetterie, l'enregistrement au comptoir, l'accès aux zones d'embarquement et de débarquement, le rangement et la récupération des bagages, etc. Les services offerts (bureautique, divertissement, détente, etc.) dans les salons feuille d'érable étaient disponibles dans les deux langues officielles; nous avons constaté que la documentation en français était plutôt limitée mais tout de même disponible. L'affichage est presqu'inexistant dans ces salons réservés à une clientèle prédéterminée. Tout était bilingue sauf les directives à suivre pour utiliser les appareils Sony servant à écouter des disques compacts.

Air Canada a établi un contrat de services avec la compagnie Wackenhut of Canada Ltd. qui s'occupe de la fouille de sécurité lorsque le public voyageur traverse la zone de sécurité. Le contrat stipule que les services doivent être offerts dans les deux langues officielles et ce, à tous les points d'inspection.

Existence d'une capacité bilingue suffisante pour donner un service continu dans les deux langues officielles

Quelques comptoirs ou guichets pouvant offrir un service bilingue sont identifiés mais dans l'ensemble il n'y en a pas beaucoup. Ces comptoirs se retrouvent principalement à l'aérogare 2 et sont reliés au service Rapidair pour les vols en direction de Montréal et Ottawa. Les employés bilingues ne sont pas nécessairement identifiés par une épinglette ou un autre signe apparent qui aiderait le public voyageur à identifier des agents bilingues. La direction considère que la mobilité du personnel est trop élevée pour maintenir en permanence un nombre restreint, dans chaque aérogare, de comptoirs identifiés bilingues.

Depuis l'intégration de Canadien il y a maintenant 1775 employés chez Air Canada à Toronto qui sont susceptibles d'être en contact avec le public dont 359 sont bilingues aux niveaux trois et quatre. Il y a quatre niveaux de bilinguisme chez Air Canada; le niveau quatre constitue le niveau le plus élevé et correspond globalement à l'exemption linguistique dans la fonction publique. Les employés qui n'ont pas le niveau quatre doivent subir un test à tous les deux ans pour vérifier s'ils ont maintenu leur niveau de bilinguisme. Compte tenu de la demande pour des services en français, la direction croit qu'il y a suffisamment de personnel bilingue pour répondre à cette demande. Nous avons pu obtenir des services en français lors de notre vérification. Soulignons aussi que dans chaque aérogare il y a un nombre d'employés bilingues (environ 10%) qui s'occupent de la manutention des bagages.

Présence des outils de travail nécessaires pour que le service soit donné dans les deux langues officielles

À Toronto l'administration d'Air Canada est en mesure de donner suite à toute correspondance reçue en français. Il y a des claviers bilingues; les en-têtes de télécopieur et les cartes d'affaires que nous avons examinées étaient bilingues.

Comparabilité du service au public dans les deux langues officielles et disponibilité des arrangements administratifs, s'il y a lieu

Les services offerts au public dans les deux langues officielles ne sont pas entièrement comparables ni de qualité égale; on a remarqué qu'il y avait tout de même des progrès qui avaient été réalisés dans la prestation de services bilingues mais qu'il y avait encore place à amélioration au niveau de l'offre active et de la mise en place de comptoirs bilingues permanents dans toutes les aérogares.

C) Responsabilités des gestionnaires

Connaissance des exigences en ce qui a trait au service au public dans les deux langues officielles

Les gestionnaires connaissent bien leurs responsabilités en matière de langues officielles. À tous les six mois ils font parvenir à leurs employés une note de service qui rappelle à ces derniers leurs obligations en matière de service au public dans les deux langues officielles. La note met en relief l'offre active et fournit des directives à suivre si quelqu'un demande des services en français et que l'employé n'est pas en mesure de donner suite à la demande; on donne même un numéro de téléavertisseur où on assure qu'on trouvera quelqu'un qui sera capable d'offrir le service dans les deux langues officielles.

Air Canada nous dit considérer le bilinguisme dans l'établissement de ses horaires de travail. On signale que les comités de main d'œuvre acceptent que les changements d'horaire soient possibles à condition que les employés qui changent d'horaire aient les mêmes compétences linguistiques.

Existence de contrôles pour s'assurer que le service est toujours donné dans les deux langues officielles

Il n'y a pas de mécanismes de contrôle pour vérifier si le service au public est offert dans les deux langues officielles. La direction fait à tous les jours des vérifications ponctuelles reliées aux annonces des vols mais cet élément ne fait pas partie de la vérification en cours et nous n'avons donc pas demandé de statistiques à cet effet.

Existence de mécanismes d'évaluation de la satisfaction de la clientèle

Air Canada met à la disposition du public voyageur des cartes pour fins de commentaires. Ces cartes sont disponibles dans les deux langues officielles mais ne comportent pas de questions reliées aux langues officielles. Air Canada est sur le point d'élaborer une charte des droits des clients qui définira clairement les normes de service qu'elle s'engage à respecter. Il sera intéressant de d'examiner où se situe les services dans les deux langues officielles à l'intérieur des normes de service.

Usage des médias

Les gestionnaires que nous avons rencontrés nous ont indiqué que les annonces faites par Air Canada étaient bilingues et qu'elles étaient publiées aussi dans les journaux de la communauté en situation minoritaire. On ajoute cependant que cela relève davantage des affaires publiques et que c'est plutôt fait à partir de Toronto et non de l'aéroport.

Plainte en matière de langues officielles

L'an dernier il y a eu au moins sept plaintes reliées aux deux langues officielles sur les services offerts par Air Canada à l'aéroport de Toronto. Ces plaintes portaient principalement sur l'absence de services en français aux comptoirs d'embarquement de Rapidair, sur l'absence de services bilingues à la billetterie et sur le fait que les préposés qui dirigent les voyageurs dans les files d'attente pour les comptoirs d'enregistrement ne s'adressent qu'en anglais.

6.2.1 Conclusions

Air Canada s'acquitte très bien de ses responsabilités au chapitre des services offerts au téléphone. Quoique les affiches soient généralement bilingues la façon de les disposer fait en sorte que le message en français n'est pas toujours visible. Cette pratique d'affichage serait à revoir.

Les comptoirs ou guichets pouvant offrir un service dans les deux langues officielles sont bien identifiés mais ils sont peu nombreux et regroupés dans une aérogare particulière ce qui fait que les services offerts au public dans les deux langues officielles ne sont pas entièrement comparables dans chacune des aérogares.

6.2.2 Recommandations

Suite à la vérification nous recommandons à Air Canada :

  • de rappeler aux employés la nécessité de disposer, dans les aérogares, les affiches de telle sorte que l'on puisse les lire aussi facilement en français qu'en anglais;
  • de s'assurer d'avoir suffisamment de guichets bilingues à chacune des aérogares et de s'assurer d'y avoir une capacité linguistique bilingue en tout temps;
  • d'effectuer un rappel auprès des employés pour qu'il y ait de l'offre active de services aux guichets (enregistrement, billetterie, bagages, etc.);
  • de mettre en place un mécanisme afin de mesurer le niveau de satisfaction de la clientèle dans les aérogares et ce, par rapport à la prestation de services dans les deux langues officielles.

6.3 Agence des douanes et du revenu du Canada

Aéroport international de Toronto.
# de Burolis : 89011
28 novembre, 2000

Résultats de la vérification 

A) Offre Active

Offre active au téléphone en dehors des heures d'ouverture

Pour les services offerts par l'Agence des douanes et du revenu du Canada à l'aéroport de Toronto le numéro de téléphone qui apparaissait dans l'annuaire téléphonique au moment de notre visite était le 612-7937 (905); ce numéro a depuis été remplacé par un numéro sans frais, soit le 1-800-959-2069 pour des services en français ou le 1-800-661-9999 pour des services en anglais. Il s'agit d'un système de TéléRéponse qui fonctionne à toute heure de la journée. Les renseignements sont fournis en français ou en anglais selon le numéro composé. Dans chaque cas on mentionne le numéro qu'il faut composer si on désire écouter le message dans l'autre langue officielle.

Offre active au téléphone pendant les heures d'ouverture

En composant ces numéros pendant les heures d'ouverture nous pouvons parler à un préposé qui nous offre le service en français ou en anglais dépendamment du numéro composé.

Offre active en personne

Nous n'avons pas obtenu d'offre active à la réception lors de notre visite mais nous avons pu obtenir un service dans la langue de notre choix. Le public voyageur en provenance de vols internationaux peut identifier au moins un comptoir où il y a une offre active écrite ou visuelle. Dans chacune des trois aérogares de l'aéroport de Toronto il y a toujours au moins un guichet identifié (tableau clignotant lumineux de couleur rouge au-dessus du guichet) comme offrant un service bilingue. Les préposés aux guichets pré-identifiés font généralement l'offre active tandis que ceux qui sont aux autres guichets ne la font pas. Cependant les employés unilingues qui remplacent temporairement des employés bilingues dans les comptoirs désignés bilingues font tout de même l'offre active; ils iront chercher de l'aide si on leur demande des services en français. On demande aux employés bilingues de porter une épinglette mais nous n'en avons pas vu plusieurs qui les portaient lors de nos visites. Les services en français à la ligne secondaire et à la caisse sont souvent offerts par des employés des lignes primaires qui se déplacent, au besoin.

Visibilité du pictogramme des langues officielles en tout temps

Le pictogramme des langues officielles est bien apparent à plusieurs endroits dans les trois aérogares où travaillent les inspecteurs de douanes.

Affichage dans les deux langues officielles en tout temps

Tout l'affichage relié aux douanes canadiennes est entièrement bilingue et ce, dans les salles d'attente réservées aux voyageurs en provenance de vols domestiques et internationaux. La signalisation est entièrement bilingue.

Disponibilité des publications dans les deux langues officielles

Toute la documentation est disponible dans les deux langues officielles; cette documentation est offerte sur des présentoirs dans les salles d'attente réservées aux voyageurs. Lors de notre visite la très grande majorité des dépliants et des formulaires étaient disponibles dans les deux langues officielles.

Usage des deux langues officielles dans le site Internet

Le site Internet de l'Agence (http://www.cra-arc.gc.ca/) est entièrement bilingue et très convivial. On y retrouve toute la gamme des services offerts par l'Agence. On peut facilement passer d'une langue à l'autre en cliquant sur français ou anglais, selon le cas, dans le menu principal. Cette manœuvre permet d'aller directement d'un contenu linguistique à un autre sans qu'il soit nécessaire de refaire toutes les étapes de recherche pour se retrouver. Bref, on ne nous ramène pas à la page initiale du site mais plutôt directement à la page correspondante dans l'autre langue. Il n'y a pas de site distinct relié à l'aéroport de Toronto.

B) Service

La nature des services offerts par le bureau visité

Le bureau visité offre principalement des services et programmes douaniers aux voyageurs et entrepreneurs qui arrivent ou reviennent au pays. Les inspecteurs des douanes, qui sont aussi des agents d'immigration désignés, sont les premiers Canadiens que les voyageurs rencontrent à leur arrivée au Canada et ils veulent faire bonne figure d'autant plus que l'aéroport international de Toronto est le plus achalandé au Canada. La majorité des vols internationaux proviennent des États-Unis; il y a aussi plusieurs vols en provenance de partout dans le monde.

L'Agence a un contrat de services avec le Malton Neighbourhood Services; il s'agit d'un organisme non gouvernemental qui peut, entre autres, aider le public voyageur à remplir la carte de déclaration douanière ou qui peut fournir des services de traduction dans une quarantaine de langues différentes; ces services, tels qu'indiqués dans le contrat de services, peuvent être offerts en anglais et en français.

Existence d'une capacité bilingue suffisante pour donner un service continu dans les deux langues officielles

Le service bilingue est assuré par 68 inspecteurs occupant des postes bilingues et ce, sur un total de 375 employés. L'Agence fonctionne en utilisant un système de rotation d'équipes qui travaillent dans les trois aérogares. Dans l'établissement des horaires des équipes de travail, elle tient compte de la répartition hommes/femmes de même que de la présence d'un nombre suffisant d'agents bilingues. Il y a toujours des employés bilingues dans chacune des équipes de travail. Cependant il n'y a que trois ou quatre superviseurs qui détiennent des postes bilingues; la supervision de l'offre de services bilingues sur une base permanente est donc difficile à assurer car il n'y a pas de superviseur bilingue sur chaque équipe de travail.

La direction s'assure d'avoir suffisamment de personnel bilingue en fonction lors des arrivées d'un transporteur tel qu'Air France car il sait que la demande de services en français est plus grande à ce moment là. L'Agence peut aussi compter sur un certain nombre d'employés bilingues qui travaillent à temps partiel; elle fait aussi des efforts pour recruter des étudiants bilingues, ce qui augmente sa capacité linguistique au cours de l'été. Les gestionnaires que nous avons rencontrés soutiennent que les services se sont grandement améliorés au cours des dernières années. Il signalent cependant que le taux de roulement du personnel est assez élevé et que les employés bilingues ont plus de chances d'avancement que les autres; il s'ensuit un problème de rétention de personnel. Par ailleurs l'Agence ne veut pas priver ses employés bilingues d'avancement; elle a l'intention de mettre en place, sur les lieux de travail, un programme de formation linguistique reliée au maintien.

Présence des outils de travail nécessaires pour que le service soit donné dans les deux langues officielles

Il n'y a pas beaucoup de correspondance en français à l'aéroport de Toronto. Les gestionnaires nous ont dit qu'il n'y avait pas de claviers bilingues à leurs bureaux mais qu'ils étaient en mesure de répondre correctement aux demandes de services. Au besoin, l'Agence fait appel à des ressources bilingues du bureau régional pour ses traductions. Les cartes d'affaires et les en-têtes de télécopieur sont entièrement bilingues.

Comparabilité du service au public dans les deux langues officielles et disponibilité des arrangements administratifs, s'il y a lieu

Nous considérons que l'Agence fournit des services au public dans les deux langues officielles d'une manière comparable. La majorité des services bilingues sont offerts par des employés qui offrent le même niveau de compétence dans les deux langues officielles et il y a toujours une présence d'employés bilingues en fonction. En cas d'urgence l'Agence peut faire appel à des employés bilingues qui travaillent dans une autre aérogare.

C) Responsabilités des gestionnaires

Connaissance des exigences en ce qui a trait au service au public dans les deux langues officielles

Les gestionnaires connaissent très bien leurs responsabilités en matière de langues officielles. Ils s'assurent d'avoir un nombre suffisant d'employés bilingues dans chaque équipe de travail et font faire, au besoin, des heures supplémentaires à leurs employés bilingues pour satisfaire à la demande. Ils se sont montrés très intéressés à améliorer la qualité de leurs services.

Existence de contrôles pour s'assurer que le service est toujours donné dans les deux langues officielles

Il n'y a pas de mécanisme formel en place pour surveiller si le service est toujours donné dans les deux langues officielles. L'Agence considère que le nombre de plaintes constitue une forme de contrôle et s'attend à ce que la Commissaire aux langues officielles ou le Secrétariat du Conseil du Trésor vérifie occasionnellement la prestation de services bilingues.

Existence de mécanismes d'évaluation de la satisfaction de la clientèle

Il n'y a pas de mécanismes d'évaluation de la satisfaction de la clientèle. L'Agence nous nous dit qu'elle reçoit parfois des commentaires de l'administration aéroportuaire qui met à la disposition du public voyageur une carte bilingue pour recueillir leurs commentaires.

Rencontres avec les représentants de la collectivité de langue officielle minoritaire

Il n'y a pas de mécanisme formel de contact avec les associations de langue officielle minoritaire mais les gestionnaires nous ont indiqué qu'ils avaient communiqué avec certains organismes pour leur demander de les aider à recruter des francophones. L'agence a aussi fait parvenir à plusieurs commissions scolaires des lettres expliquant les limites permises reliées au nombre de bouteilles de vin que les élèves peuvent rapporter à la maison quand ils vont en voyage organisé par les écoles.

Usage des médias

L'Agence n'utilise pas les médias étant donné que cette tâche incombe à l'administration centrale ou au bureau régional.

Plainte en matière de langues officielles

Au cours de l'année 2000 il y a eu deux plaintes reliées aux deux langues officielles. La première plainte portait sur le fait qu'il n'y avait pas d'agent bilingue au comptoir identifié comme devant offrir un service bilingue et qu'il n'y avait donc pas de services en français à ce comptoir. La deuxième plainte portait sur le fait qu'il n'y avait pas de comptoir identifié pour offrir un service bilingue à l'aérogare 2. Ces deux plaintes étaient reliées à l'aérogare 2 et portaient en quelque sorte sur les comptoirs identifiés bilingues.

6.3.1 Conclusions

L'Agence s'acquitte très bien de ses obligations linguistiques en ce qui a trait aux services au téléphone, à l'affichage et à la signalisation. L'offre active fait défaut à la réception mais est pratiquée aux guichets pré-identifiés. Les responsables de l'Agence connaissent bien leurs obligations et s'assurent, lors de l'établissement des quarts de travail, de maintenir une capacité bilingue à chacune des aérogares en particulier lors de l'arrivée de certains vols en provenance de pays francophones; il leur est possible de le faire car la capacité bilingue (18% ) semble pour le moment suffisante.

Cette capacité linguistique devrait faire l'objet d'une révision constante car Toronto est une plaque tournante du trafic aérien canadien et la clientèle est en constante progression. Pour les guider dans cette tâche l'Agence devrait systématiquement mesurer la satisfaction de sa clientèle francophone et ajuster ses ressources bilingues en conséquence. Il convient aussi de mentionner qu'elle a un contrat de services avec un tiers; ce contrat comprend une clause linguistique mais il ne semble pas y avoir de mécanisme de surveillance pour la mise en oeuvre de cette clause.

6.3.2 Recommandations

Suite à la vérification nous recommandons à l'Agence des douanes et du revenu du Canada:

  • de rappeler aux employés l'importance de faire de l'offre active verbale lors de la prestation de services;
  • d'entreprendre annuellement une révision de la désignation linguistique des postes afin d'assurer en tout temps une capacité bilingue suffisante;
  • de vérifier sur une base annuelle le respect de la clause linguistique du contrat signé avec un tiers;
  • de mesurer la satisfaction des clients en ce qui a trait à la possibilité d'obtenir les services dans la langue officielle de leur choix et ce, à dans les trois aérogares.

6.4 Citoyenneté et Immigration Canada (CIC)

Aéroport international de Toronto
# de Burolis : 16072
29 novembre, 2000

Résultats de la vérification 

A) Offre Active

Offre active au téléphone en dehors des heures d'ouverture

Le bureau de Citoyenneté et Immigration situé à l'aéroport de Toronto a un numéro de téléphone dans l'annuaire téléphonique de Toronto : le 973-4444 (416). Lors de notre appel téléphonique en dehors des heures de travail nous avons constaté qu'il s'agissait là d'un système de TéléRéponse entièrement automatisé et disponible dans les deux langues officielles.

Offre active au téléphone pendant les heures d'ouverture

Lors de notre appel téléphonique au numéro pré-cité nous avons parlé à un agent et obtenu des services en français.

Offre active en personne

Il n'y avait pas d'employés lorsque nous sommes allés à la réception et nous ne sommes donc pas en mesure de commenter sur l'offre active. Lors de nos visites aux comptoirs de Citoyenneté et Immigration Canada nous avons constaté cependant qu'il n'y avait pas d'offre active lorsque les passagers étaient priés de se rendre à l'immigration se présentaient aux comptoirs. Les employés iront chercher un employé bilingue s'il y a une demande de services en français et qu'ils ne sont pas en mesure d'y donner suite.

Visibilité du pictogramme des langues officielles en tout temps

Nous avons remarqué qu'il y avait, dans les trois aérogares, quelques pictogrammes des langues officielles dans les salles d'attente réservées à Citoyenneté et Immigration Canada.

Affichage dans les deux langues officielles en tout temps

L'affichage et la signalisation sont entièrement bilingues. Nous avons remarqué quelques fautes de français sur certaines affiches. À titre d'exemple on a inscrit « six moins » au lieu de « six mois » sur une affiche.

Disponibilité des publications dans les deux langues officielles

Toutes les publications utilisées proviennent de l'administration centrale et sont disponibles dans les deux langues officielles. On y retrouve, entre autres, toutes sortes de brochures portant sur des sujets variés tels que des renseignements fournis aux visiteurs, aux étudiants et aux travailleurs qui songent à travailler temporairement au Canada. Nous avons constaté que certaines publications n'étaient pas disponibles en français lors de notre vérification.

Usage des deux langues officielles dans le site Internet

Le site Internet de Citoyenneté et Immigration (http://www.cic.gc.ca/) est entièrement bilingue et très convivial. On y retrouve toute la gamme des services offerts par CIC. Il n'y a pas de référence spécifique au bureau de l'aéroport de Toronto.

B) Service

La nature des services offerts par le bureau visité

Le bureau fournit une multitude de services, entre autres, à des travailleurs américains ou des étudiants qui ont des problèmes de visa et à de nombreux voyageurs qui arrivent de partout. Il fournit aussi des services aux canadiens qui demandent de l'information sur la citoyenneté, la double citoyenneté ou sur des questions portant sur les résidents permanents. La plupart des clients qui aboutissent à ce bureau sont référés par l'Agence des douanes.

CIC a un contrat de services avec le Malton Neighbourhood Services; il s'agit d'un organisme non gouvernemental fondé en 1975 et qui offre une vaste gamme de services aux nouveaux immigrants. Une équipe de travailleurs de l'organisme parlant plus de quarante langues est en place à l'aéroport pour accueillir et aider les immigrants pris en charge par le gouvernement ou parrainés par des groupes à leur arrivée au Canada. Il y a une clause linguistique dans le contrat mis en place par CIC; elle se lit ainsi : «The Service Provider shall actively offer services of equal quality to the general public in Canada's two official languages and to individuals and specific publics in the official language of their choice». On nous a dit qu'il y avait sept employés bilingues sur les 40 qui travaillent au Malton Neighbourhood Services.

Existence d'une capacité bilingue suffisante pour donner un service continu dans les deux langues officielles

Ce bureau comprend environ 130 postes qui ont des contacts avec le public; parmi ces postes il y en a 11 qui sont bilingues. Les employés qui occupent les postes bilingues ont réussi au moins le niveau BBB et leurs tests de bilinguisme sont encore valides. Citoyenneté et Immigration essaie d'avoir au moins une personne bilingue sur chacune des équipes qui font la rotation à tour de rôle dans les trois aérogares mais c'est techniquement impossible d'y arriver compte tenu des longues heures d'ouverture dans chaque aérogare. Lorsqu'il n'y a pas de personnel bilingue en place et qu'il y a une demande de services en français, CIC demande à l'Agence des douanes et du revenu Canada de venir lui prêter main forte ou téléphone à un de ses agents dans une autre aérogare. CIC est conscient qu'il n'y a pas assez de personnel bilingue pour pouvoir offrir en personne un service continu dans les deux langues officielles. On nous a aussi informé qu'il était très difficile de combler les postes bilingues et que les employés bilingues sont aussi ceux qui ont tendance à faire croître le taux de roulement car ces employés sont très recherchés.

Présence des outils de travail nécessaires pour que le service soit donné dans les deux langues officielles

Selon la gestionnaire rencontrée, le bureau ne reçoit pas beaucoup de correspondance en français. Le bureau n'a pas de clavier bilingue mais est doté d'ordinateurs où on peut utiliser des accents (le bureau achètera des claviers bilingues au cours de la prochaine année financière). Le bureau s'assure de la qualité de la traduction en ayant recours à des traducteurs professionnels. CIC ne demande pas à son personnel bilingue de traduire des documents. Les cartes d'affaires et les en-têtes de télécopieur sont entièrement bilingues.

Comparabilité du service au public dans les deux langues officielles et disponibilité des arrangements administratifs, s'il y a lieu

Les services offerts ne sont pas entièrement comparables et de qualité égale car il n'y a pas toujours d'employé bilingue en fonction pour offrir personnellement le service dans les deux langues officielles.

C) Responsabilités des gestionnaires

Connaissance des exigences en ce qui a trait au service au public dans les deux langues officielles.

Les gestionnaires que nous avons rencontrés connaissaient très bien les obligations linguistiques du bureau. Ils nous ont fait remarquer que la demande de services en français était faible et qu'ils essayaient d'y donner suite du mieux qu'ils pouvaient, compte tenu des ressources à leur disposition.

Existence de contrôles pour s'assurer que le service est toujours donné dans les deux langues officielles

Il n'y a pas de contrôles pour s'assurer que le service est toujours donné dans les deux langues officielles. Le gestionnaire considère que le nombre de plaintes constitue une certaine forme de contrôle.

Existence de mécanismes d'évaluation de la satisfaction de la clientèle

Il n'y a pas de mécanismes d'évaluation de la satisfaction de la clientèle. CIC pourrait, s'il y a lieu, recevoir des commentaires de l'administration aéroportuaire qui met à la disposition du public voyageur une carte pour obtenir des commentaires. CIC participera à des sondages reliés aux services à la clientèle cette année et examinera la faisabilité d'évaluer sa capacité linguistique.

Rencontres avec les représentants de la collectivité de langue officielle minoritaire

Il n'y a pas de rencontre formelle avec la communauté de langue officielle minoritaire. CIC est en contact avec plusieurs groupes communautaires reliés principalement à l'immigration; ceux qui fournissent, à son intention, des services au public voyageur doivent donner ces services dans les deux langues officielles, tel que stipulé dans les protocoles d'entente.

Usage des médias

Le bureau de l'aéroport n'utilise pas les médias. S'il y avait quelque chose à annoncer, on le ferait faire par le bureau régional et on nous a dit que ce serait fait dans les deux langues officielles.

Plainte en matière de langues officielles

L'an dernier il y a eu une plainte reliée aux deux langues officielles. La plainte portait sur l'absence de documentation en français remis à la plaignante par le Malton Neighbourhood Services et sur le fait que l'entretien qu'elle a eu avec l'agent d'immigration s'était déroulé en anglais.

6.4.1 Conclusions

CIC s'acquitte bien de ses obligations en matière de services téléphoniques. Il y a certaines erreurs de français sur les affiches bilingues et la documentation n'est pas entièrement fournie dans les deux langues officielles.

Il n'y a pas d'offre active en personne et CIC est conscient qu'il n'y a pas assez de personnel bilingue pour offrir un service continu dans les deux langues officielles. Il serait bon de considérer un examen de l'identification linguistique des postes et d'utiliser, au besoin, la dotation impérative puisqu'un manque de capacité bilingue a déjà été identifié. Le contrat avec un tiers comprend une clause linguistique mais il n'y a aucun mécanisme de surveillance pour s'assurer que cette clause est respectée.

6.4.2 Recommandations

Suite à la vérification nous recommandons à Citoyenneté et Immigration Canada:

  • de s'assurer que toute la documentation fournie au public est disponible dans les deux langues officielles;
  • d'entreprendre annuellement une révision de la désignation linguistique des postes afin d'assurer en tout temps une capacité bilingue suffisante;
  • de vérifier sur une base annuelle le respect de la clause linguistique du contrat signé avec un tiers;
  • de mesurer la satisfaction des clients en ce qui a trait à la possibilité d'obtenir les services dans la langue officielle de leur choix et ce, à dans les trois aérogares;
  • d'étudier la possibilité d'utiliser la dotation impérative conformément à la politique gouvernementale.

6.5 Agence canadienne d'inspection des aliments

Aéroport international de Toronto
# de Burolis : 30472
20 octobre, 2000

Résultats de la vérification 

A) Offre Active

Offre active au téléphone en dehors des heures d'ouverture

L'Agence canadienne d'inspection des aliments de l'aéroport de Toronto est inscrite dans l'annuaire de Toronto et ce, dans les deux langues officielles. Le numéro à composer est le 676-2545 (905); en dehors des heures d'ouverture il n'y a pas de réponse. Il n'y a donc pas de système de TéléRéponse offert à ce numéro.

Offre active au téléphone pendant les heures d'ouverture

Pendant les heures d'ouverture il n'y a pas d'offre active; les services en français sont disponibles mais nécessitent un transfert d'appel à l'extérieur du bureau puisqu'il n'y a pas d'employés bilingues à ce numéro. Les appels sont généralement transférés au bureau de Guelph.

Offre active en personne

Il n'y a pas d'offre active à la réception. Nous n'avons pas vu d'inspecteurs dans l'exercice de leurs fonctions lors de notre vérification car il n'y avait pas de vols internationaux qui arrivaient à ce moment-là. De toute façon on nous a dit qu'il n'y avait pas d'offre active.

Visibilité du pictogramme des langues officielles en tout temps

Nous n'avons pas vu de pictogramme des langues officielles dans les bureaux de l'Agence mais il y a une enseigne qui indique que le service est disponible dans les deux langues officielles.

Affichage dans les deux langues officielles en tout temps

L'affiche qui annonce l'emplacement du site est dans les deux langues officielles. Il y a très peu d'affichage et de signalisation reliés à ce bureau, sauf ce qui a trait aux sanctions administratives pécuniaires reliées aux infractions.

Disponibilité des publications dans les deux langues officielles

Toutes les publications utilisées proviennent de l'administration centrale et sont disponibles dans les deux langues officielles. Cependant lors de notre visite il n'y avait pratiquement rien de disponible en français, si ce n'est le dépliant Il faut s'informer et déclarer qui était disponible en version bilingue. L'administration locale n'a aucune publication.

Usage des deux langues officielles dans le site Internet

Le site Internet de l'Agence canadienne de l'inspection des aliments (http://www.inspection.gc.ca/) est entièrement bilingue et très convivial. On y retrouve toute la gamme des services offerts. Il n'y a pas de site Internet spécifique à l'aéroport de Toronto.

B) Service

La nature des services offerts par le bureau visité

Les inspecteurs effectuent le contrôle et l'inspection des animaux et des plantes qui entrent au pays afin de prévenir l'introduction de maladies et de parasites qui peuvent menacer, entre autres, la santé, la faune et les animaux domestiques. Parfois ils doivent mettre les animaux et les plantes importés en quarantaine pour s'assurer qu'ils sont exempts de maladies et de parasites. À l'aéroport de Toronto, les inspecteurs ont un chien à leur disposition pour les aider à accomplir certaines de leurs fonctions.

Existence d'une capacité bilingue suffisante pour donner un service continu dans les deux langues officielles.

Il y a 21 employés qui travaillent dans les trois aérogares. Il n'y a aucun poste bilingue dans cette organisation actuellement. Le gestionnaire nous a indiqué que trois nouveaux postes devraient s'ajouter sous peu et que tous ces nouveaux postes seraient bilingues. Il n'y a donc aucune capacité bilingue actuellement.

Présence des outils de travail nécessaires pour que le service soit donné dans les deux langues officielles

Le gestionnaire ne se souvient pas avoir reçu de la correspondance en français; si cela se présentait il ferait traduire le tout pour pouvoir y donner suite. Il n'y a pas de clavier bilingue mais les cartes d'affaires sont bilingues.

Comparabilité du service au public dans les deux langues officielles et disponibilité des arrangements administratifs, s'il y a lieu

Les services offerts dans les deux langues officielles ne sont nullement comparables ni de qualité égale car il n'y a aucun employé bilingue. L'Agence se fie sur l'Agence des douanes et du revenu du Canada pour offrir ses services en français.

C) Responsabilités des gestionnaires

Connaissance des exigences en ce qui a trait au service au public dans les deux langues officielles

L'inspecteur que nous avons rencontré connaissait bien les obligations linguistiques du bureau et savait qu'il n'était pas en mesure de les faire respecter.

Existence de contrôles pour s'assurer que le service est toujours donné dans les deux langues officielles

Il n'y a pas de contrôles pour s'assurer que le service est toujours donné dans les deux langues officielles.

Existence de mécanismes d'évaluation de la satisfaction de la clientèle

Il n'y a pas de mécanismes d'évaluation de la satisfaction de la clientèle.

Rencontres avec les représentants de la collectivité de langue officielle minoritaire

Il n'y a pas de rencontre formelle avec la communauté de langue officielle en situation minoritaire.

Usage des médias

Le bureau de l'aéroport n'utilise pas les médias.

Plainte en matière de langues officielles

L'an dernier, il n'y a pas eu de plaintes reliées aux langues officielles.

6.5.1 Conclusions

Mise à part la signalisation, l'Agence ne s'acquitte pas vraiment bien de ses obligations en matière de langues officielles. Il n'y a pas d'offre active au téléphone ni en personne et la prestation de services en français se fait toujours au moyen d'arrangements administratifs, si le client le demande. Même la documentation n'est pas entièrement disponible dans les deux langues officielles. La capacité linguistique est à peu près inexistante quoiqu'il semble y avoir possibilité d'avoir trois agents bilingues dans un avenir plus ou moins rapproché. La gestion fait actuellement des démarches pour tenter d'améliorer la disponibilité de l'ensemble des services offerts dans les deux langues officielles.

6.5.2 Recommandations

Suite à la vérification nous recommandons à l'Agence canadienne d'inspection des aliments:

  • de consulter le responsable national des langues officielles de l'Agence afin de revoir toutes les obligations linguistiques qui incombent au bureau de l'aéroport (pictogramme, documentation, affiche, offre active, etc.);
  • de s'assurer d'avoir toute la documentation disponible dans les deux langues officielles;
  • de veiller à ce que la capacité bilingue soit suffisante à la fin de l'année financière 2000-2001;
  • de prendre des mesures pour que les reçus remis aux voyageurs portent un numéro de téléphone où on est en mesure d'assurer l'offre active et les services dans les deux langues officielles.

7. Sommaire des recommandations

Suite à la vérification nous recommandons à l'administration aéroportuaire :

  • de poursuivre la surveillance régulière de l'affichage à l'intérieur et à l'extérieur de l'aérogare ainsi que de l'affichage sur les appareils de libre-service;
  • de poursuivre la surveillance régulière de la mise en oeuvre des clauses linguistiques des contrats de location avec les tiers conventionnés;
  • de s'assurer que les ajouts au site Internet soient faits simultanément dans les deux langues officielles;
  • de revoir les contrats de services avec les responsables de la sécurité et de la santé afin de préciser les clauses linguistiques couvrant l'affichage et la prestation de services dans les deux langues officielles.

Suite à la vérification nous recommandons à Air Canada :

  • de rappeler aux employés la nécessité de disposer, dans les aérogares, les affiches de telle sorte que l'on puisse les lire aussi facilement en français qu'en anglais;
  • de s'assurer d'avoir suffisamment de guichets bilingues à chacune des aérogares et de s'assurer d'y avoir une capacité linguistique bilingue en tout temps;
  • d'effectuer un rappel auprès des employés pour qu'il y ait de l'offre active de services aux guichets (enregistrement, billetterie, bagages, etc.);
  • de mettre en place un mécanisme afin de mesurer le niveau de satisfaction de la clientèle dans les aérogares et ce, par rapport à la prestation de services dans les deux langues officielles.

Suite à la vérification nous recommandons à l'Agence des douanes et du revenu du Canada:

  • de rappeler aux employés l'importance de faire de l'offre active verbale lors de la prestation de services;
  • d'entreprendre annuellement une révision de la désignation linguistique des postes afin d'assurer en tout temps une capacité bilingue suffisante;
  • de vérifier sur une base annuelle le respect de la clause linguistique du contrat signé avec un tiers;
  • de mesurer la satisfaction des clients en ce qui a trait à la possibilité d'obtenir les services dans la langue officielle de leur choix et ce, à dans les trois aérogares.

Suite à la vérification nous recommandons à Citoyenneté et Immigration Canada:

  • de s'assurer que toute la documentation fournie au public est disponible dans les deux langues officielles;
  • d'entreprendre annuellement une révision de la désignation linguistique des postes afin d'assurer en tout temps une capacité bilingue suffisante;
  • de vérifier sur une base annuelle le respect de la clause linguistique du contrat signé avec un tiers;
  • de mesurer la satisfaction des clients en ce qui a trait à la possibilité d'obtenir les services dans la langue officielle de leur choix et ce, à dans les trois aérogares;
  • d'étudier la possibilité d'utiliser la dotation impérative conformément à la politique gouvernementale.

Suite à la vérification nous recommandons à l'Agence canadienne d'inspection des aliments:

  • de consulter le responsable national des langues officielles de l'Agence afin de revoir toutes les obligations linguistiques qui incombent au bureau de l'aéroport (pictogramme, affiche, offre active, etc.);
  • de s'assurer d'avoir toute la documentation disponible dans les deux langues officielles;
  • de veiller à ce que la capacité bilingue soit suffisante à la fin de l'année financière 2000-2001;
  • de prendre des mesures pour que les reçus remis aux voyageurs portent un numéro de téléphone où on est en mesure d'assurer l'offre active et les services dans les deux langues officielles.

8. Recommandations à l'intention du Secrétariat du Conseil du Trésor 

La vérification sur le service au public dans les deux langues officielles nous permet de conclure qu'il y a des difficultés de compréhension et d'interprétation de certains articles de la Loi sur les langues officielles et du Règlement afférent. Pour corriger la situation, il est recommandé au Secrétariat du Conseil du Trésor:

1. De rédiger et de transmettre aux administrations aéroportuaires des lignes directrices sur leurs obligations linguistiques, incluant :

  • une définition explicite des termes voyageurs (travelling public) (Article 23 de la LLO), services d'urgence, premiers soins, clinique, infirmerie (aliéna 8a du Règlement); restaurant (article 12 du Règlement);
  • une incitation aux tiers conventionnés à fournir leurs services dans les deux langues officielles, tels que définis à l'article 12 du Règlement (restaurants, cafétérias, agences de location de voitures et d'assurance voyage, services de répartition de transport de surface, bureaux de change, appareils de libre-service, boutiques hors-taxe, hôtels et aux services fournis par les transporteurs aériens);
  • une incitation à inclure des clauses linguistiques suffisamment détaillées dans le cas des services offerts par les tiers conventionnés de sorte que ces clauses soient opérationnelles;
  • une référence à l'effet que les dispositions administratives sont des mesures temporaires, incluant celles qui sont reliées aux services de santé et de sécurité du public (alinéa 24 (1) a) et article 25 de la Loi);
  • l'utilisation des deux langues officielles sur les panneaux indicateurs et la signalisation;
  • des précisions sur les obligations linguistiques reliées à l'article 25 de la Loi, notamment dans le cas des bénévoles qui fournissent des services d'accueil au nom de l'administration aéroportuaire;

2. D'inciter, s'il y a lieu, les administrations aéroportuaires à mettre en place des mécanismes de surveillance reliés à la mise en œuvre des clauses linguistiques;

3. De mettre en œuvre ces recommandations d'ici le 31 décembre 2001;

4. D'assurer un suivi de leur mise en œuvre par les administrations aéroportuaires d'ici le 31 mars 2002.

Annexe

Association consultée lors de la vérification

  • Association canadienne-française de l'Ontario
    2, rue Carlton, Bureau 1711, Toronto, Ont.