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La version originale a été signée par
L'honorable Vic Toews, C.P., c.r., député
Ministre de la Sécurité publique
La Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC), en tant que partenaire du système de justice pénale, contribue à assurer le maintien d'une société juste, paisible et sûre. Elle remplit sa mission en se fondant sur deux principes fondamentaux - le devoir de veiller à la sécurité du public, et le souci d'être transparente et comptable envers la population canadienne, qu'elle est tenue de servir.
En 2010-2011, la Commission a montré qu'elle continue d'accomplir son important mandat consistant à rendre des décisions de haute qualité sur la mise en liberté sous condition et le pardon et à faire des recommandations judicieuses relatives à la clémence, dans le but de favoriser la réintégration sans risque des délinquants dans la société. En plus de travailler à la réalisation de ses propres plans et priorités, la CLCC a été en mesure de soutenir efficacement les nouvelles priorités du gouvernement en donnant suite aux modifications législatives, et de poursuivre ses efforts pour améliorer les services d'information fournis aux victimes d'actes criminels.
Évoluant encore dans un environnement exigeant et changeant, la Commission a néanmoins réussi à accomplir un certain nombre d'initiatives en 2010‑2011, dont les suivantes :
Pour ce qui est des données sur le rendement fourni en 2010-2011, mentionnons que la Commission a effectué près de 17 000 examens concernant la mise en liberté sous condition (délinquants sous responsabilité fédérale ou provinciale). Si l'on regarde les données sur plusieurs années, on constate que la libération conditionnelle demeure un moyen de contribuer à la sécurité du public : dans 94 % des cas, les délinquants mis en liberté conditionnelle ne récidivent pas, et dans 99 % des cas, ils ne commettent pas de nouvelle infraction avec violence.
En outre, la Commission a reçu près de 32 000 nouvelles demandes de pardon, et elle a entrepris de restructurer substantiellement ses opérations afin qu'elles soient conformes aux nouvelles exigences législatives découlant des modifications apportées à la Loi sur le casier judiciaire.
Signalons également que la Commission a eu plus de 22 500 contacts avec des victimes, qu'elle a accueilli plus de 2 300 observateurs à ses audiences et qu'elle a communiqué plus de 5 700 décisions consignées dans son registre.
Ces résultats témoignent un grand dévouement et un profond engagement de nos employés - tant les commissaires que les fonctionnaires - et de la capacité de notre organisation de s'adapter à un environnement en évolution, notamment en trouvant des façons de procéder novatrices, afin de continuer de faire sa part pour que les Canadiens vivent dans des collectivités sûres.
Harvey Cenaiko
Président, Commission des libérations conditionnelles du Canada
La Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC/Commission)[1] est un organisme du Portefeuille de la Sécurité Publique du Canada, qui englobe également la Gendarmerie royale du Canada (GRC), le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et le Service correctionnel du Canada (SCC).
La Commission est un tribunal administratif indépendant qui jouit du pouvoir exclusif, en vertu de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition, d'accorder, de refuser, d'annuler, de faire cesser ou de révoquer la semi-liberté et la libération conditionnelle totale. La CLCC peut aussi ordonner (uniquement à la suite d'un renvoi du SCC) que certains délinquants soient maintenus en incarcération jusqu'à la fin de leur peine. C'est ce qui s'appelle le maintien en incarcération pendant la période de liberation d'office. En outre, elle peut prendre des décisions en matière de liberté sous condition pour les délinquants sous la responsabilité de provinces et territoires qui n'ont pas leur propre commission des libérations conditionnelles. Seules les provinces de l'Ontario et du Québec ont leur propre commission des libérations conditionnelles habilitée à accorder la mise en liberté aux délinquants purgeant une peine de moins de deux ans.
En outre, la Commission assume de nombreuses responsabilités prévues par la loi en ce qui a trait à la transparence et à la reddition de comptes, y compris la communication de renseignements et l'aide aux victimes d'actes criminels, présence d'observateurs aux audiences, l'accès au registre des décisions de la CLCC et l'administration d'un programme d'information du public.
Il appartient à la Commission d'octroyer, de refuser ou de révoquer le pardon en vertu de la Loi sur le casier judiciaire et du Code criminel du Canada. Le pardon est un moyen officiel offert aux personnes qui ont été condamnées pour une infraction et qui ont purgé leur peine en totalité et n'ont pas commis d'autre crime, de minimiser les répercussions négatives de leur casier judiciaire. La Commission fait aussi des recommandations en matière de clémence en vertu de la prérogative royale de clémence (PRC). S'appuyant sur les enquêtes effectuées par la Commission et les recommandations du ministre de la Sécurité publique, le gouverneur général ou le gouverneur en conseil approuve le recours à la prérogative royale de clémence à l'égard de personnes reconnues coupables d'une infraction à une loi fédérale.
Les résultats du travail quotidien de la CLCC figurent dans le Rapport de surveillance du rendement publié chaque année. Ce rapport indique les résultats et contient des données statistiques sur les deux programmes de la CLCC qui sont régis par la loi - le programme de mise en liberté sous condition et le programme de la clémence et des pardons.
La Commission des libérations conditionnelles du Canada, en tant que partie intégrante du système de justice pénale, prend en toute indépendance des décisions judicieuses sur la mise en liberté sous condition et sur le pardon et formule des recommandations en matière de clémence. Elle contribue à la protection de la société en favorisant la réintégration en temps opportun des délinquants comme citoyens respectueux des lois.
Le document sur la Mission a pour but de donner une orientation claire aux membres et au personnel de la Commission nationale des libérations conditionnelles (CLCC) et de les inciter à viser l'excellence dans le domaine correctionnel en général et dans le domaine des mises en liberté sous condition et de la clémence et du pardon en particulier. L'énoncé de Mission guide les interventions actuelles de la Commission et la prépare à relever les défis de l'avenir. Il explique également aux délinquants et aux ex-délinquants, à nos partenaires de la justice pénale et au public ce que nous sommes, les valeurs que nous défendons, la nature de notre travail et nos façons de procéder.
Le but principal que vise la Commission lorsqu'elle prend des décisions concernant la mise en liberté sous condition ou le pardon de délinquants et lorsqu'elle fait des recommandations relatives à la clémence est la protection à long terme de la société. La CLCC croit fermement que la meilleure façon d'amener les délinquants à devenir d'honnêtes citoyens est de leur accorder des mises en liberté au moment opportun, de les surveiller pendant qu'ils sont en liberté et de bien administrer les peines. La Commission prend ses décisions de façon autonome et indépendante. Cependant, elle doit rendre compte de ses actes au Parlement et, en définitive, à l'ensemble des Canadiens et des Canadiennes, en vertu de son cadre législatif, politique et interne.
La CLCC a une tâche délicate à remplir, puisqu'elle doit notamment veiller à préserver deux de nos valeurs les plus fondamentales, soit la sécurité du public et la liberté personnelle. « Faire de la Mission une réalité » : voilà un défi que toutes les personnes qui ont un lien avec la Commission ont l'obligation et la responsabilité de relever.
La Mission de la CLCC établit quatre valeurs fondamentales :
La CLCC, qui fait partie du Portefeuille de la Sécurité Publique, s'efforce constamment de respecter les priorités du gouvernement en ce qui a trait à la sécurité publique. Elle contribue à la mise en oeuvre de ces priorités en prenant des décisions judicieuses sur la mise en liberté sous condition et le pardon ainsi que des recommandations de clémence qui favorisent la réinsertion en toute sécurité des délinquants dans la collectivité.
La Commission des libérations conditionnelles du Canada est un organisme du Portefeuille de la Sécurité Publique. Elle travaille en partenariat avec les autres organismes du Portefeuille à la réalisation d'objectifs prioritaires, comme rendre les collectivités plus sûres, mais elle se distingue de ceux-ci à de multiples égards. La CLCC est dirigée par un président qui rend des comptes au Parlement par l'intermédiaire du ministre de la Sécurité publique. Il est important de noter que le ministre n'a pas le pouvoir légal de donner des directives au président, ni aux commissaires de la CLCC, dans le cadre de l'exercice de leurs pouvoirs décisionnels. Cette structure aide à sauvegarder l'impartialité de la CLCC et l'intégrité du processus décisionnel en matière de libération conditionnelle.
Le président de la CLCC est un commissaire à temps plein et il est le premier dirigeant de la Commission. Il dirige l'exécution des programmes de la CLCC en respectant les plans et les priorités du gouvernement, il rend compte de la réalisation du mandat de la Commission au Parlement par l'entremise du ministre de la Sécurité publique et il est responsable de l'efficacité et de l'efficience des politiques et des opérations de la CLCC. Le président est aidé dans ces responsabilités par le premier vice-président, le vice-président de la Section d'appel et les cinq vice-présidents régionaux. Le directeur exécutif de la Commission est le cadre principal et l'administrateur en chef des opérations. Pour appuyer le président dans l'exercice de ses fonctions, il joue un rôle de direction dans les domaines de la planification stratégique et opérationnelle, de la gestion des ressources, de la mesure du rendement et de l'administration, de même qu'en ce qui concerne le fonctionnement du bureau national et des bureaux régionaux.
Organigramme
La Commission exerce ses responsabilités dans cinq régions (Atlantique, Québec, Ontario, Prairies et Pacifique) et à son bureau national à Ottawa.
Emplacement des bureaux de la CLCC
Des décisions concernant la mise en liberté sous condition sont prises par les commissaires dans les régions. Les commissaires sont appuyés par des employés qui planifient les audiences, veillent à ce que tous les renseignements nécessaires à la prise de décisions soient remis aux commissaires et transmis aux délinquants et communiquent les décisions sur la mise en liberté sous condition aux délinquants, aux représentants du SCC et à d'autres personnes intéressées, au besoin. Le personnel des bureaux régionaux s'occupe aussi de communiquer des renseignements aux victimes, de prendre les dispositions requises pour permettre à des personnes d'assister à des audiences à titre d'observateurs et de traiter les demandes d'accès au registre des décisions de la Commission.
Au bureau national, les commissaires prennent les décisions relatives au pardon et aux appels des décisions de mise en liberté sous condition. Le personnel du bureau national exécute le programme d'octroi des pardons et de clémence, élabore des politiques sur la mise en liberté sous condition et le pardon, coordonne la formation des commissaires et gère un programme d'information du public. Le bureau national est également chargé d'assurer un leadership en ce qui a trait à la planification stratégique et opérationnelle, la gestion des ressources, la surveillance du rendement, l'examen des cas et les enquêtes, et les appels, en plus d'offrir divers services internes.
Conformément aux dispositions énoncées dans les lois qui régissent la CLCC, les commissaires prennent leurs décisions de manière indépendante, sans aucune ingérence de quelque type que ce soit. À titre de décideurs indépendants, ils sont guidés par des lois et des politiques et sont chargés :
Le résultat stratégique et l'Architecture des activités de programme (AAP) de la Commission des libérations conditionnelles du Canada témoignent des principaux aspects des responsabilités législatives qui incombent à l'organisation en ce qui a trait à la mise en liberté sous condition et aux pardons, ainsi qu'aux recommandations concernant la clémence et représentent les domaines de responsabilité et de rendement envers lesquels le public et les parlementaires se montrent le plus souvent intéressés. Dans ce contexte, le résultat stratégique de la Commission est la pierre angulaire de sa responsabilité à l'égard du public. L'APP comprend un seul résultat et quatre activités de programme.
Le tableau ci-dessous illustre le cadre complet des activités et des éléments de programme de la CLCC qui contribuent à la réalisation du seul résultat stratégique de la Commission :
Le tableau suivant indique les grandes priorités de la CLCC pour 2010‑2011 et leur lien avec le résultat stratégique et les activités de programme de la Commission, en plus d'expliquer comment ces priorités ont contribué au résultat stratégique.
Priorité | Type | Résultats | Liens avec le résultat stratégique et (ou) les activités de programme |
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Gestion efficace des responsabilités législatives relatives à la prise de décisions judicieuses en matière de mise en liberté sous condition | En cours | Toutes les priorités ont été respectées |
Résultat stratégique :
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Activités prévues pour réaliser la priorité | État |
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Priorité | Type | Résultats | Liens avec le résultat stratégique et (ou) les activités de programme |
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Gestion efficace des responsabilités législatives relatives à l'utilisation de processus de mise en liberté sous condition transparents et responsables | En cours | Toutes les priorités ont été respectées |
Résultat stratégique :
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Activités prévues pour réaliser la priorité | État |
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Priorité | Type | Résultats | Liens avec le résultat stratégique et (ou) les activités de programme |
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Gestion efficace des responsabilités législatives relatives au traitement des demandes de pardon | En cours | Toutes les priorités ont été respectées |
Résultat stratégique :
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Activités prévues pour réaliser la priorité | État |
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Priorité | Type | Résultats | Liens avec le résultat stratégique et (ou) les activités de programme |
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Renforcer ses partenariats avec les intervenants et les collectivités | En cours | Toutes les priorités ont été respectées |
Résultat stratégique :
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Activités prévues pour réaliser la priorité | État |
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Priorité | Type | Résultats | Liens avec le résultat stratégique et (ou) les activités de programme |
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Améliorer les services d'information aux victimes | En cours | Toutes les priorités ont été respectées |
Résultat stratégique :
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Activités prévues pour réaliser la priorité | État |
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Priorité | Type | Résultats | Liens avec le résultat stratégique et (ou) les activités de programme |
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Poursuivre l'excellence stratégique dans la gouvernance de la CLCC | En cours | Toutes les priorités ont été respectées |
Résultat stratégique :
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Activités prévues pour réaliser la priorité | État |
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Priorité | Type | Résultats | Liens avec le résultat stratégique et (ou) les activités de programme |
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Investir dans nos employés | En cours | Toutes les priorités ont été respectées |
Résultat stratégique :
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Activités prévues pour réaliser la priorité | État |
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La CLCC s'acquitte de ses fonctions dans un environnement exigeant où elle doit respecter l'objectif du gouvernement du Canada : assurer la sécurité des Canadiens. Elle doit aussi évaluer soigneusement les questions qui se posent dans le système de justice pénale et les préoccupations de la société, et chercher activement des méthodes novatrices et améliorées pour pouvoir faire face, avec les ressources qui lui sont allouées actuellement, aux lourdes charges de travail qui lui incombent. La sécurité publique demeure la principale préoccupation de la Commission pour tout ce qui concerne les politiques, la formation et les opérations relatives à la prise de décisions.
En vertu de la loi, la Commission assume deux responsabilités, soit le programme de mise en liberté sous condition et le programme de clémence et de pardon. Elle gère également une gamme de services internes qui sont essentiels à l'exécution de ces programmes. Le programme de mise en liberté sous condition est le plus complexe et absorbe le plus de ressources, étant donné qu'environ 86 % des fonds dépensés annuellement y sont consacrés (y compris pour la mise en liberté sous condition et l'application transparente et responsable des processus). L'exécution des programmes nécessite beaucoup de ressources humaines; les coûts salariaux représentent d'ailleurs près de 82 % des dépenses annuelles associées au programme. La plupart des autres dépenses sont des frais de fonctionnement essentiels, comme les déplacements que doivent faire les commissaires pour tenir des audiences de mise en liberté sous condition.
Mise en liberté sous condition
Le volume de travail de la CLCC est, dans la plupart des cas, fonction de facteurs indépendants de sa volonté. Les dispositions législatives qui régissent les activités de la Commission (la LSCMLC) indiquent précisément à quel moment et de quelle façon celle‑ci mène ses activités (p. ex., quand un examen doit être mené et quand tenir une audience). Le volume de travail dépend également des délinquants, des victimes et de la collectivité. Concrètement, cela signifie que la CLCC doit composer avec de lourdes charges de travail, portant sur des questions importantes pour la protection du public, dans des délais serrés et sous l'œil extrêmement attentif du public (p. ex., en 2010-2011, près de 17 000 examens de demandes de mise en liberté sous condition présentées par des délinquants sous responsabilité fédérale et sous responsabilité provinciale).
La Commission doit aussi continuer à renforcer sa capacité à prendre des décisions judicieuses en matière de mise en liberté sous condition pour s'adapter aux modifications législatives récentes. Elle doit aussi faire face, pour l'exécution de son programme, à un environnement de plus en plus difficile, caractérisé par un accroissement du pourcentage de délinquants purgeant une peine de plus courte durée (c.-à-d. une peine de deux à trois ans), le durcissement de la population de délinquants sous responsabilité fédérale (qui se traduit par des antécédents criminels plus longs, une augmentation de la violence, un nombre accru de délinquants associés à des gangs ainsi que des problèmes de toxicomanie et de santé mentale plus graves) et la diversité croissante de la population de délinquants.
La diversité croissante de la population de délinquants, dont témoignent la surreprésentation continue des Autochtones et le nombre croissant de délinquants issus de diverses collectivités ethnoraciales, exige que la Commission continue à élaborer des politiques, des programmes de formation et des processus décisionnels faisant entrer en ligne de compte les réalités actuelles et futures. Des processus comme les audiences tenues avec l'aide d'un Aîné pour les délinquants autochtones est un exemple des efforts déployés par la CLCC dans ce domaine.
Les dispositions de la LSCMLC concernant la transparence et la responsabilisation continuent d'entraîner des défis de taille pour la Commission dans plusieurs domaines :
Dans ces domaines, la charge de travail s'accroît de manière exponentielle depuis l'adoption de la LSCMLC en 1992. Ainsi, en 2010-2011, la Commission a eu plus de 22 500 contacts avec des victimes, accueilli plus de 2 300 observateurs à ses audiences et traité au-delà de 5 700 demandes d'accès au registre des décisions. Par ailleurs, la Commission doit non seulement prendre des décisions judicieuses sur la mise en liberté sous condition, elle doit aussi offrir un programme de qualité dans ce domaine en raison de ses répercussions sur la sécurité publique et sur la confiance de la population à l'égard du système correctionnel et du régime de mise en liberté sous condition. L'efficacité du programme s'impose en raison de la vigilance du public et de l'intérêt constant des médias.
Le gouvernement est en train de mettre à exécution son plan pour lutter contre le crime et renforcer la sécurité des collectivités, y compris des mesures de réforme des peines, des services correctionnels et de la mise en liberté sous condition. L'appui efficace de ces mesures demeure un pôle pour la Commission. Cette dernière doit gérer sa charge de travail et les conséquences sur les coûts des modifications législatives.
Pardon et clémence
Les modifications apportées récemment à la LCJ ont entraîné des changements en matière de processus dans le programme de pardon.
Le 29 juin 2010, le projet de loi C-23A intitulé Loi limitant l'accessibilité à la réhabilitation pour les graves crimes est entré en vigueur et a modifié la LCJ pour :
Ces modifications ont beaucoup changé le fonctionnement du programme de pardon. Les employés de la Commission doivent désormais obtenir des renseignements supplémentaires auprès des demandeurs et effectuer des recherches et enquêtes sur les cas, ce qui suppose des enquêtes plus poussées auprès des partenaires du système de justice pénale. En outre, les commissaires ont besoin de plus de temps pour examiner les cas et prendre des décisions.
En outre, la période d'inadmissibilité prévue par la LCJ a été allongée dans le cas de certaines infractions, ce qui a d'importantes conséquences pour la Section de la clémence de la Commission. Par le passé, elle traitait une vingtaine de demandes par année. Actuellement, elle gère plus de 50 dossiers actifs et doit répondre à un plus grand nombre de demandes de renseignements en raison de la nouvelle loi. Cette situation a entraîné des retards dans le traitement des demandes de clémence en vertu de la Prérogative royale de clémence (PRC).
Pour que le programme puisse continuer à être exécuté efficacement sans nuire aux budgets consacrés à son programme de libération sous condition, la Commission vise à mettre en œuvre un modèle de recouvrement des coûts pour le traitement des demandes de pardon.
Gestion stratégique des ressources
La Commission doit continuer d'assurer une gestion stratégique des ressources humaines, financières, en information et en technologie afin de favoriser une bonne exécution des programmes. La CLCC est résolue à avoir un effectif vigoureux, diversifié et dynamique qui excelle dans l'exécution de son mandat pour les Canadiens, aujourd'hui et dans les prochaines années.
Le défi en matière de ressources humaines de la Commission présente deux dimensions :
Le premier défi touche les commissaires, qui sont nommés par le gouverneur en conseil. La LSCMLC prévoit que la Commission ne doit pas compter plus de 45 commissaires à temps plein. Elle prévoit aussi la nomination de commissaires à temps partiel pour aider à absorber la charge de travail relative aux décisions de mise en liberté sous condition. Les commissaires sont ordinairement nommés pour des mandats de trois ans. Chaque année, le volume de décisions à rendre exige le recours à un nombre considérable de commissaires à temps partiel (au cours des cinq dernières années, leur nombre a fluctué entre 20 et 25 équivalents temps plein). Le maintien d'un nombre suffisant de commissaires d'expérience pose un défi en raison de la durée fixe du mandat. Le fait est que les commissaires nouvellement nommés ne peuvent commencer à exercer pleinement leurs fonctions en matière de prise de décision qu'après une période d'orientation initiale de cinq semaines et une période de formation et de mentorat de trois à six mois. Pour cette raison, la Commission doit veiller à recruter un nombre suffisant de candidats qualifiés à des postes de commissaire, et leur donner une formation permanente et de qualité afin qu'ils aient les connaissances nécessaires pour appliquer les politiques de la CLCC et évaluer le risque avant de rendre une décision.
Le défi est également de taille en ce qui touche la planification de la relève des fonctionnaires. Le départ d'employés d'expérience appauvrit la mémoire organisationnelle et diminue le bagage de connaissances critiques dans les domaines des lois, des politiques et de la formation. Cette conséquence se fait particulièrement sentir dans un petit organisme. Le personnel assure la continuité au chapitre des connaissances et de l'information indispensable à une bonne exécution des programmes. Il est donc essentiel d'élaborer un plan efficace des ressources humaines pour faire face au roulement du personnel.
L'accès en temps utile à l'information pertinente est le fondement même de la prise de décisions judicieuses sur la mise en liberté sous condition et le pardon et, en fin de compte, de la contribution constante de la Commission à la protection du public. Qui plus est, la loi impose à la Commission la responsabilité de communiquer certains renseignements aux victimes d'actes criminels, aux délinquants, aux autres organismes de justice pénale et au public. Dans ce contexte, la gestion stratégique de l'information est primordiale, ce qui oblige la Commission à avoir en place des systèmes automatisés adéquats pour s'occuper efficacement de recueillir, de conserver et de communiquer des renseignements, de même que les politiques et les processus nécessaires à une gestion efficace de l'information. Pour progresser dans ce domaine, la Commission aura besoin de l'aide du Service correctionnel du Canada (SCC), qui est son fournisseur de services de technologie de l'information.
En avril 2007, le commissaire du SCC et le président de la Commission ont conclu une entente cadre de service pour la prestation de services de TI à la CLCC. Le SCC a convenu de fournir des services de TI à la CLCC en échange du transfert de toutes les ressources de TI (humaines, financières et matérielles) de la CLCC au SCC. Ce dernier est responsable du maintien des services de TI, de l'infrastructure, des applications opérationnelles et des applications générales de la CLCC.
La gestion stratégique des ressources financières présentera aussi des défis importants. Dans l'avenir immédiat, la Commission fera face à une charge de travail complexe et croissante en ce qui a trait aux responsabilités imposées par la loi. Il y a également un besoin croissant d’appliquer les mécanismes de suivi et de responsabilité du Conseil du Trésor et de la Commission de la fonction publique. La capacité en ressources de la Commission pourrait être restreinte par la nécessité de s’occuper de ces nouvelles priorités dans une période de restriction durant laquelle le gouvernement fédéral se concentrera d’abord et avant tout sur ses démarches visant à stimuler la reprise économique.
Ressources financières 2010‑2011 (en milliers de dollars)
Dépenses prévues | Autorisations totales | Dépenses réelles |
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46 407 | 49 665 | 45 995 |
Ressources humaines 2010‑2011 (Équivalents temps plein)
Dépenses prévues | Autorisations totales | Dépenses réelles |
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472 | 438 | 34 |
Les tableaux suivants montrent les indicateurs et objectifs de rendement du Rapport sur les plans et priorités (RPP) de 2010-2011 et permettent ainsi de voir si des progrès ont été accomplis comme prévu en ce qui a trait au résultat stratégique.
Tableaux du résumé du rendement
Tableau 1
Résultat stratégique : Décisions relatives à la mise en liberté sous condition et au pardon, et processus décisionnels visant à protéger les collectivités canadiennes |
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Indicateurs de rendement | Objectifs | Rendement 2010-2011 |
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Pourcentage des libérations conditionnelles des années antérieures qui ne se sont pas soldées par une nouvelle condamnation | Aucune (0) récidive par des libérés conditionnels avant la date d'expiration du mandat | 97% des délinquants qui ont achevé une période de liberté conditionnelle sous surveillance en 2010-2011 n'ont pas commis une nouvelle infraction avant l'expiration de leur mandat. |
Pourcentage des personnes dont le pardon n'a pas été révoqué | 96 % de tous les pardons octroyés sont toujours en vigueur | Depuis la création du programme de pardon, 96 % des pardons octroyés sont demeurés en vigueur. |
Pourcentage des victimes, des observateurs et des personnes demandant accès au registre des décisions qui se sont dits satisfaits de l'information et de l'aide reçues de la CLCC | Taux de satisfaction de 90 % de la part des clients[2] | En réponse à un questionnaire distribué en 2009-2010, 11 % des victimes répondantes se sont dites insatisfaites des services reçus. |
Tableau 2
Activité de programme | Dépenses réelles 2009-2010 | 2010-2011 (en milliers de dollars) | Relation avec les résultats du gouvernement du Canada | |||
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Budget principal | Dépenses prévues | Autorisations totales | Dépenses réelles | |||
Décisions relatives à la mise en liberté sous condition | 33 101 | 33 887 | 33 887 | 36 305 | 33 780 | Assurer la sécurité des Canadiens |
Application transparente et responsable du processus de mise en liberté sous condition | 6 973 | 6 071 | 6 071 | 6 537 | 5 693 | Assurer la sécurité des Canadiens |
Décisions relatives au pardon et recommandations concernant la clémence | 1 429 | 1 449 | 1 449 | 1 853[3] | 2 095[4] | Assurer la sécurité des Canadiens |
Services internes | 4 675 | 5 000 | 5 000 | 4 970 | 4 427 | |
Dépenses totales prévues | 46 178 | 46 407 | 46 407 | 49 665 | 45 995 |
En 2010-2011, les autorisations totales de la Commission, comprenant le budget principal des dépenses et le budget supplémentaire, ont atteint 49,7 M$, soit 43,9 M$ pour les ressources de fonctionnement et 5,8 M$ pour le régime d'avantages sociaux des employés (RASE).
Les dépenses réelles se sont élevées à 45,9 M$; il a donc été indiqué, dans les Comptes publics, qu'une somme de 3,7 M$ n'avait pas été dépensée. Une partie de cette somme, soit 1,7 M$, constituait une affectation spéciale, que la Commission ne pouvait pas dépenser. Les fonds non utilisés s'élevaient donc en réalité à 2 M$. Ce montant, qui représente environ 4,0 % du total des autorisations de la Commission, prouve que celle-ci a été capable de gérer ses ressources de manière satisfaisante en 2010-2011.
La Commission a utilisé ses ressources pour les quatre activités de programme suivantes : décisions relatives à la mise en liberté sous condition, application transparente et responsable du processus de mise en liberté sous condition, décisions relatives au pardon et recommandations concernant la clémence, et services internes.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les crédits votés et (ou) les dépenses législatives, veuillez consulter la publication Comptes publics du Canada 2010-2011 (Volume II). Une version électronique de cette publication est disponible sur le site Web de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada[5].
La CLCC a un seul résultat stratégique :
Décisions relatives à la mise en liberté sous condition et au pardon, et processus décisionnels visant à protéger les collectivités canadiennes.
Les activités de programme et les priorités de la CLCC sont destinées à soutenir une progression constante vers la réalisation du résultatstratégique. Pour y parvenir, la CLCC mise sur quatre activités de programme :
La section suivante décrit les activités de programme de la CLCC et précise pour chacune d'elles les résultats escomptés, les indicateurs de rendement et les objectifs. En outre, elle explique comment la CLCC se propose de produire les résultats escomptés et indique les ressources financières et non financières qui seront consacrées à chaque activité de programme.
Ressources financières 2010‑2011 (en milliers de dollars) |
Ressources humaines 2010‑2011 (ETP) |
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Dépenses prévues | Total des autorisations | Dépenses prévues | Ressources prévues | Ressources réelles | Différence |
33 887 | 36 305 | 33 780 | 346 | 297 | 49 |
Résultats escomptés de l'activité de programme | Indicateurs de rendement | Objectifs | Résultats | Résumé des résultats |
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Décisions judicieuses sur la mise en liberté sous condition qui contribuent à la sécurité publique. | Information pluriannuelle sur le nombre et le pourcentage de libérations conditionnelles qui se soldent par une nouvelle infraction ou par une nouvelle infraction avec violence | Aucune (0) récidive de libérés conditionnels avant l'expiration du mandat | Objectif largement atteint |
Au cours des dix dernières années, 94 % des périodes de liberté conditionnelle se sont achevées sans que le délinquant ne soit déclaré coupable d'une nouvelle infraction. Au cours d'une période de dix ans, 99 % des libérations conditionnelles n'ont pas abouti à une nouvelle infraction avec violence. |
Information pluriannuelle sur le nombre et le pourcentage de délinquants qui finissent de purger leur peine en liberté conditionnelle totale, qui ne récidivent pas et qui ne sont pas réincarcérés dans un pénitencier fédéral | Aucune (0) récidive après l'expiration du mandat parmi les délinquants qui finissent de purger leur peine en bénéficiant d'une libération condition-nelle totale | Objectif largement atteint | À long terme (10 à 15 ans après la mise en liberté), 90 % des délinquants qui ont achevé leur peine en liberté conditionnelle totale n'ont pas récidivé ni été réincarcérés dans un pénitencier fédéral. |
Description de l'activité de programme et avantages pour les Canadiens :
La mise en liberté sous condition est fondée sur le principe selon lequel, dans les cas où cela est approprié, la libération graduelle, accompagnée de programmes et de traitements efficaces, d'une bonne évaluation du risque de récidive et d'une surveillance efficace dans la collectivité, accroît la sécurité du public. Cette activité de programme contribue à la sécurité publique en produisant des décisions judicieuses sur le moment et les conditions de la mise en liberté des délinquants dans la collectivité. Par cette activité, le personnel de la CLCC fournit une information exacte et opportune pour la prise de décisions par les commissaires, en plus de concevoir une formation et des politiques efficaces qui constituent des outils indispensables pour une bonne évaluation du risque et une prise de décision judicieuse. L'efficacité a été évaluée par un suivi des résultats de la libération conditionnelle. Cette activité de programme a été directement appuyée par les priorités suivantes établies pour 2010-2011 :
Analyse des résultats
Les renseignements sur les résultats montrent que la Commission a respecté les priorités et engagements énoncés dans son Rapport sur les plans et priorités de 2010‑2011. Au cours de cet exercice, la Commission a effectué près de 17 000 examens de cas en vue de l'éventuelle mise en liberté sous condition de délinquants sous responsabilité fédérale ou provinciale.
Les données pluriannuelles continuent à montrer que la mise en liberté sous condition contribue à la sécurité publique. Dans plus de 94 % des cas, les libérés conditionnels n'ont pas commis une nouvelle infraction; dans 99 % des cas, ils n'ont pas commis de nouvelle infraction avec violence.
Les données sur la récidive après l'expiration de la peine montrent que, dans neuf cas sur dix, les délinquants qui finissent de purger leur peine en liberté conditionnelle totale ne sont pas réincarcérés dans un pénitencier fédéral.
On trouvera de plus amples renseignements dans les Rapports de surveillance du rendement de la Commission à http://pbc-clcc.gc.ca/rprts/rprt-fra.shtml.
Ressources financières 2010‑2011 (en milliers de dollars) |
Ressources humaines 2010‑2011 (ETP) |
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Dépenses prévues | Total des autorisations | Dépenses prévues | Ressources prévues | Ressources réelles | Différence |
6 071 | 6 537 | 5 693 | 65 | 57 | 8 |
Résultats escomptés de l'activité de programme | Indicateurs de rendement | Objectifs | Résultats | Résumé des résultats |
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Processus de mise en liberté sous condition qui permet à la CLCC d'exercer ses activités de manière transparente et responsable, en conformité avec la LSCMLC | Délai moyen de réponse aux demandes de renseignements et d'aide des victimes, aux demandes d'observation aux audiences et aux demandes d'accès au registre des décisions de la CLCC | Répondre aux demandes de renseignements et d'aide dans un délai moyen de 15 jours ouvrables | Tous les objectifs atteints | La CLCC a répondu à toutes les demandes dans un délai moyen de moins de 15 jours. |
Degré de satisfaction des victimes, des observateurs et des personnes qui obtiennent accès au registre des décisions quant à la rapidité de communication et à la qualité de l'information et de l'aide fournies par la CLCC | Taux de satisfaction de la clientèle de 90 % | Tous les objectifs atteints |
Au printemps 2009, la CLCC et le SCC ont conçu et administré un questionnaire destiné aux victimes pour déterminer la mesure dans laquelle ils répondaient aux besoins d'information des victimes. Les participants ont été invités à indiquer leur degré de satisfaction générale à l'égard des employés de la CLCC. En réponse à un questionnaire administré en 2009-2010, 11 % des victimes répondantes ont dit ne pas être satisfaites des services reçus. D'après les résultats d'enquêtes auprès d'observateurs à des audiences, de demandeurs d'accès au registre des décisions et de victimes communiquant avec la CLCC, les délais de réponse de la CLCC se situent dans des plages acceptables. |
Description de l'activité de programme et avantages pour les Canadiens :
Cette activité de programme permet à la CLCC d'exercer ses activités de manière transparente et responsable, en conformité avec la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition. Elle consiste à communiquer des renseignements aux victimes d'actes criminels, à aider les personnes qui assistent à des audiences à titre d'observateurs et celles qui souhaitent avoir accès au registre des décisions de la Commission, à encourager l'engagement des citoyens ainsi qu'à surveiller le rendement et à rendre compte du processus de mise en liberté sous condition. Pour évaluer l'efficacité de cette activité, la CLCC surveille la rapidité avec laquelle les renseignements sont communiqués et mène des sondages auprès de personnes à qui elle fournit de l'information et de l'aide. La CLCC travaille dans un environnement difficile où la communication en temps utile de renseignements exacts est essentielle pour établir des partenariats efficaces et obtenir la confiance du public.
Cette activité de programme est directement appuyée par les priorités suivantes de la CLCC :
Analyse des résultats
Les dispositions de la LSCMLC sur la transparence et la responsabilisation continuent à poser des défis pour la Commission dans les domaines suivants : communication de renseignements aux victimes d'actes criminels, prestation de services d'information et d'aide aux personnes qui souhaitent observer les audiences de la CLCC ou avoir accès à son registre des décisions, et exécution d'un programme d'information du public. Dans ces domaines, les charges de travail se sont accrues d'une façon exponentielle depuis l'adoption de la LSCMLC en 1992.
Ainsi, en 2010-2011, la Commission a eu plus de 22 500 contacts avec des victimes, soit 2 % de plus qu'en 2009-2010. La Commission doit non seulement prendre des décisions judicieuses sur la mise en liberté sous condition, elle doit aussi offrir un programme de qualité dans ce domaine en raison de ses répercussions sur la sécurité publique et sur la confiance de la population à l'égard du système correctionnel et du régime de mise en liberté sous condition. L'efficacité du programme s'impose en raison de la vigilance du public et de l'intérêt constant des médias. La plupart des 22 500 contacts étaient avec des victimes d'actes de violence, notamment d'agression sexuelle ou de meurtre d'un membre de la famille.
En 2010-2011, la Commission a accueilli plus de 2 300 observateurs à ses audiences, ce qui a représenté une hausse de 12 % en cinq ans; au cours de cet exercice, les victimes ont présenté 237 observations à 137 audiences. La plupart d'entre elles étaient des membres de la famille de victimes de meurtre (45 %), d'homicide (15 %) ou d'agression sexuelle (11 %). La plupart des observations (89 %) ont été présentées de vive voix, les autres par enregistrement audio ou vidéo ou encore par vidéoconférence ou audioconférence.
La LSCMLC permet l'accès à des décisions particulières ou aux décisions aux fins de recherche au moyen du registre des décisions de la CLCC. On trouvera de plus amples renseignements à ce sujet à http://pbc-clcc.gc.ca/media/dec-fra.shtml.
En 2010-2011, la CLCC a communiqué plus de 5 700 décisions venant de son registre. Les victimes ont été les demandeurs les plus fréquents des décisions (environ 49 %), suivies des médias (approximativement 33 %).
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter les Rapports de surveillance du rendement de la Commission à http://pbc-clcc.gc.ca/rprts/rprt-fra.shtml.
Ressources financières 2010‑2011 (en milliers de dollars) |
Ressources humaines 2010‑2011 (ETP) |
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Dépenses prévues | Total des autorisations | Dépenses prévues | Ressources prévues | Ressources réelles | Différence |
1 449 | 1 853 | 2 095 | 24 | 38 | (14) |
Résultats escomptés de l'activité de programme | Indicateurs de rendement | Objectifs | Résultats | Résumé des résultats |
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Décisions judicieuses en matière de pardon qui favorisent la réadaptation et la réinsertion sociale | Nombre et taux de révocation ou d'annulation du pardon | 96 % des pardons accordés demeurent en vigueur | Tous les objectifs atteints | Depuis l'entrée en vigueur du programme de pardon, 96 % de tous les pardons accordés sont demeurés en vigueur. |
Délai moyen de traitement des demandes de pardon qui portent sur des condamnations pour des infractions punissables par procédure sommaire ou des infractions punissables par voie de mise en accusation | Adhésion aux normes de service établies pour le traitement des demandes de pardon | Objectifs atteints en partie |
Le programme de pardon a respecté les normes de service établies pendant le premier trimestre de 2010-2011. Les normes de service établies ont été basées sur les délais moyens de traitement des demandes de pardon :
Vu les modifications apportées à la LCJ en juin 2010, les normes de service ne s'appliquent plus. De nouvelles normes de service, exigées en vertu de la LFU, seront mises en œuvre après l'approbation et la mise en œuvre de frais correspondant au coût actuel de traitement d'une demande de pardon. Bien que la Commission compte des employés formés et qu'elle élabore une formation pour les commissaires, il lui manque toujours les ressources nécessaires pour exécuter pleinement les programmes de pardon et de clémence. Elle a donc actuellement un arriéré d'environ 10 000 demandes de pardon. Tant que des frais de service visant le recouvrement des coûts n'auront pas été proposés et mis en application, le programme de pardon demeurera insoutenable. |
Description de l'activité de programme et avantages pour les Canadiens
Le pardon vise à reconnaître qu'une personne a réussi sa réinsertion dans la société. C'est une mesure officielle qui vise à effacer la honte d'une condamnation chez les personnes reconnues coupables d'une infraction à une loi fédérale qui, après avoir purgé leur peine et attendu pendant une période déterminée, se comportent en citoyens respectueux des lois. Dans le cadre de cette activité de programme, la CLCC vérifie l'admissibilité des candidats et s'assure que tous les renseignements exigés figurent bel et bien dans la demande de pardon, réunit les renseignements nécessaires pour rendre ses décisions et élabore des politiques qui orientent les processus décisionnels. Les résultats dans ce domaine sont évalués en fonction du délai moyen de traitement d'une demande de pardon et d'après les taux de révocation des pardons accordés. Cette activité de programme est appuyée par les priorités suivantes :
Cette activité de programme sert à favoriser la réadaptation et la réinsertion sociale au moyen de décisions judicieuses sur le pardon. Le programme de pardon présente notamment les avantages suivants :
La Prérogative royale de clémence (PRC) ou clémence est un pouvoir discrétionnaire pratiquement illimité dont sont investis le gouverneur général en vertu des lettres patentes et le gouverneur en conseil en vertu des articles 748, 748.1 du Code criminel du Canada, qui permet d'appliquer des mesures exceptionnelles dans des circonstances exceptionnelles aux cas qui le méritent.
Le programme a pour avantage de remédier aux cas d'injustice considérable et de préjudice indu.
Analyse des résultats
Au cours de la période visée, la Division des pardons a reçu 31 965 demandes de pardon et a accepté d'en traiter 15 311. Le taux d'acceptation a été faible parce que, dans la plupart des cas, les demandeurs n'avaient pas satisfait à l'exigence nouvelle de fournir des renseignements démontrant clairement que le fait de recevoir un pardon leur apporterait un bénéfice mesurable et favoriserait leur réinsertion sociale en tant que citoyens respectueux des lois.
La Commission devait aussi traiter des demandes de pardon reçues tant avant qu'après l'entrée en vigueur des modifications à la LCJ. Les employés devaient appliquer différentes exigences législatives étant donné que les demandes de pardon reçues avant l'entrée en vigueur du projet de loi C23-A le 30 juin et jugées admissibles et complètes ont été traitées en vertu des dispositions de l'ancienne LCJ.
Les employés, habitués à un système patrimonial, devaient aussi s’adapter au traitement des demandes au moyen de méthodes nouvelles et différentes, ce qui a entraîné des retards dans le traitement des demandes de pardon. L’absence des ressources nécessaires pour gérer les changements a exacerbé les pressions exercées sur la Commission et a contribué aux retards dans le traitement des demandes. En 2010‑2011, le gouvernement a annoncé son intention de faire en sorte de recouvrer complètement les coûts du traitement des demandes. La CLCC a donc entrepris une démarche en vue d’une hausse des frais de service, laquelle, si elle est approuvée, atténuera ces pressions. En outre, la LCJ a fait de la preuve de mérite de la part du demandeur une composante fondamentale de l’évaluation d’une demande et a aussi donné plus de pouvoir discrétionnaire aux commissaires dans leur prise de décisions. Comme les employés de la Commission avaient besoin d’une formation supplémentaire pour évaluer les cas plus complexes en vertu des nouvelles exigences de la LCJ, ces demandes ont été mises de côté en vue d’être traitées après la formation requise des employés. Cela a entraîné un arriéré d’environ 10 000 demandes de pardon.
En 2010-2011, 31 demandes ont été reçues en vue d'obtenir la PRC, et il y a actuellement 58 dossiers actifs. L'augmentation du nombre de demandes est largement attribuable aux modifications apportées à la LCJ. La plupart des demandes sont écartées soit parce que le demandeur n'a pas fourni suffisamment de renseignements ou une preuve de préjudice indu justifiant l'étude de la demande, soit parce que le ministre détermine que la demande de clémence ne justifie pas une enquête étant donné que les critères n'ont pas été respectés. Néanmoins, contrairement à la LCJ, la PRC n'est pas basée sur des échéanciers prévus dans la loi mais plutôt sur divers recours demandés dans des cas très exceptionnels. Le programme de clémence a enregistré une augmentation considérable du nombre de demandes et une hausse correspondante dans la demande de ressources.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter les Rapports de surveillance du rendement de la Commission à http://pbc-clcc.gc.ca/rprts/rprt-fra.shtml.
Ressources financières 2010‑2011 (en milliers de dollars) |
Ressources humaines 2010‑2011 (ETP) |
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Dépenses prévues | Total des autorisations | Dépenses prévues | Ressources prévues | Ressources réelles | Différence |
5 000 | 4 970 | 4 427 | 37 | 46 | (9) |
Résultats escomptés de l'activité de programme | Indicateurs de rendement | Objectifs | Résultats | Résumé des résultats |
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Services internes efficaces et efficients qui facilitent une bonne exécution des programmes | Les indicateurs de rendement dans ce secteur sont à l'étude | Les objectifs de rendement dans ce secteur sont à l'étude | Objectifs largement atteints | Des progrès ont été accomplis en ce qui concerne l'établissement et le renforcement des indicateurs de rendement et des objectifs. Des mécanismes sont en place, mais le travail se poursuit en vue d'intégrer et de souligner l'utilisation d'indicateurs et d'objectifs dans la structure de rapports d'activités et l'AAP. |
Description de l'activité de programme et avantages pour les Canadiens :
Cette activité de programme comprend la prestation de services de gestion des ressources financières et humaines, d'administration, de sécurité et de gestion moderne. Ce programme est appuyé par les priorités suivantes :
Les services internes avantagent les Canadiens en permettant à la Commission d'exécuter ses activités de programme. Ils visent à :
La présentation des résultats des services internes au moyen d'une approche pangouvernementale concernant la planification, la conception,la budgétisation et la production de rapports permet aux Canadiens de voir leur coût réel et la proportion des ressources utilisées à la Commission et à l'échelle de l'administration fédérale pour appuyer les activités.
Analyse des résultats
Voici quelques-uns des points saillants des résultats de l'exercice :
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter les Rapports de surveillance du rendement de la Commission à http://pbc-clcc.gc.ca/rprts/rprt-fra.shtml.
Bilan sommaire de la situation financière Au 31 mars 2011 (en milliers de dollars) |
Différence (%) | 2010-2011 | 2009-2010 |
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Total de l'actif | (8,7)% | 4 286 | 4 692 |
Total du passif | (5,2)% | 9 702 | 10 237 |
Avoir du Canada | (2,3)% | (5 416) | (5 545) |
Total | (8,7)% | 4 286 | 4 692 |
Bilan sommaire des résultats Au 31 mars 2011 (en milliers de dollars) | Différence (%) | 2010-11 | 2009-10 |
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Total des dépenses | 1,0% | 52 839 | 52 294 |
Total des recettes | (8,3)% | 1 162 | 1 267 |
Coût net des activités | 1,3% | 51 677 | 51 027 |
Le graphique suivant montre la répartition des fonds de la CLCC entre les activités de programme pour 2010-2011.
En 2010-2011, près des trois quarts (74 %) des fonds de la CLCC ont été affectés à l'activité de programme 1 (décisions relatives à la mise en liberté sous condition), tandis que 12 % ont été destinés à l'activité de programme 2 (application transparente et responsable du processus de mise en liberté sous condition) et 4 % ont servi à l'activité de programme 3 (décisions relatives au pardon et recommandations concernant la clémence). Dans l'ensemble, les activités de la CLCC relatives à la mise en liberté sous condition ont correspondu à 86 % des dépenses annuelles liées aux activités de programme. Les autres 10 % des dépenses ont été liées aux services internes qui appuient l'organisme et ses activités.
Les états financiers pour 2010-2011 de la Commission se trouvent à http://www.pbc-clcc.gc.ca/rprts/dpr/2010/dpr10-fra.shtml.
Tous les tableaux électroniques renfermant les renseignements supplémentaires indiqués dans le Rapport ministériel sur le rendement de 2010-2011 se trouvent sur le site Web du Conseil du Trésor du Canada[6].
Adresse postale :
Secteur des communications
410, avenue Laurier Ouest
Ottawa (Ontario)
K1A 0R1
Courriel : info@PBC-CLCC.gc.ca
Libération conditionnelle : Pour la sécurité du public
Vision 2020 - Sécurité publique, service à la population
Libération conditionnelle - La prise de décisions : Mythes et réalités
Dépenses annuelles totales au chapitre des déplacements, de l'accueil et des conférences
[1] La CLCC s'appelait auparavant la Commission nationale des libérations conditionnelles (CLCC), bien que son appellation légale demeure CLCC jusqu'à ce qu'elle soit changée dans la loi.
[2] Le pourcentage-seuil de satisfaction est basé sur le résultat d'une enquête réalisée au cours de l'année antérieure; il peut être utilisé comme point de référence pour une comparaison future.
[3] Ce montant est net des autorisations votées de 980 000 $
[4] Ce montant est net des recettes perçues de 838 000 $.
[5] Voir Comptes publics du Canada 2010, http://www.tpsgc-pwgsc.gc.ca/recgen/txt/72-fra.html.
[6] Voir 2010-2011 Partie III - Rapports ministériels sur le rendement (RMR) : Renseignements supplémentaires (Tableaux), http://www.tbs-sct.gc.ca/dpr-rmr/2010-2011/index-fra.asp.