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Étant donné que la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) fête son 65e anniversaire en tant qu’organisme de réglementation nucléaire indépendant du Canada, j’ai pris le temps de réfléchir aux nombreuses étapes que nous avons franchies.
Depuis 1946, les activités nucléaires au Canada ont considérablement augmenté et, en tant que pays nucléaire parvenu à maturité, nous avons lieu d’être fiers. Avant tout à cause des progrès constants réalisés à titre de régime nucléaire pacifique et productif, mais aussi pour notre bilan de sûreté nucléaire inégalé dans le monde.
L’année passée, certains problèmes inattendus ont surgi et notre personnel est intervenu rapidement, de manière efficace et en toute transparence. Aussi, tout au long du premier mois de la crise japonaise et pendant les audiences de la commission d’examen conjoint de Darlington tenues simultanément durant trois semaines, tous mes collègues de la CCSN ont travaillé sans relâche, souvent même jour et nuit. Dans ce contexte difficile, notre équipe composée de 850 employés dévoués a épousé le rôle de la CCSN : assurer la sûreté, préserver la santé et la sécurité des personnes, protéger l’environnement et respecter les obligations internationales du Canada à l’égard de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. Le personnel a en outre assuré la sûreté de l’exploitation de toutes les installations et activités nucléaires au Canada.
Le rapport annuel ne souligne qu’une petite partie des réalisations importantes que nous avons accomplies. Toutes nos installations autorisées continuent, sans exception, d’être exploitées de façon sécuritaire et conformément à nos exigences réglementaires. Parmi ces réalisations, mentionnons Énergie atomique du Canada limitée à qui nous avons demandé de reprendre la production d’isotopes médicaux à Chalk River, au bout de 15 mois de travaux de réfection. Nous avons aussi mis sur pied le Programme d’aide financière aux participants qui offre de l’aide financière aux membres du public, aux groupes autochtones et aux autres parties intéressées afin qu’ils puissent participer à notre processus décisionnel réglementaire. Enfin, nous avons pris part à la commission d’examen conjoint (CEC) de Darlington, la première CEC organisée au Canada pour un projet de nouvelle centrale nucléaire.
Ces jours-ci, les regards du public sont tournés vers la CCSN. Notre capacité à fournir des renseignements en temps réel, autant à nos parties intéressées qu’à nos collègues du gouvernement fédéral, a fait de nous le centre de référence pour toutes les questions touchant le secteur nucléaire et sa sûreté. Les succès que nous avons obtenus au cours de l’exercice ont permis à la CCSN de se tailler une place enviable en tant qu’organisme de réglementation de renommée mondiale. Plus que jamais, nous avons le respect de nos pairs au sein du gouvernement, nos homologues à l’étranger et les parties intéressées du secteur nucléaire.
Tout en continuant à nous pencher sur notre histoire et nos réalisations, nous sommes résolus à relever les défis du futur. Comme le secteur nucléaire du Canada évolue constamment, nous en ferons autant. Et notre engagement fondamental à l’égard des Canadiens ne changera pas : nous ne compromettrons jamais la sûreté.
Original signed by
Michael Binder
Président
En 1946, le Parlement canadien a adopté la Loi sur le contrôle de l’énergie atomique et a créé la Commission de contrôle de l’énergie atomique (CCEA), lui donnant le pouvoir de réglementer l’ensemble des activités nucléaires liées au développement et à l’utilisation de l’énergie atomique au Canada.
Quelque cinquante ans plus tard, en mai 2000, la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires (LSRN) entrait en vigueur et créait la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN), appelée à succéder à la CCEA, avec des responsabilités et des pouvoirs pour réglementer un secteur qui englobe tous les segments du cycle du combustible nucléaire et une vaste gamme d’utilisations industrielles, médicales et universitaires des substances nucléaires.
La CCSN est un organisme de réglementation indépendant et un tribunal administratif quasi judiciaire qui a compétence sur toutes les activités liées au nucléaire et toutes les substances nucléaires au Canada.
Devenir le meilleur organisme de réglementation nucléaire au monde.
Réglementer les activités nucléaires afin d’assurer la sûreté, de préserver la santé et la sécurité des Canadiens, de protéger l’environnement et de mettre en œuvre les engagements internationaux du Canada à l’égard de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.
Conformément à la LSRN, la CCSN s’acquitte de sa mission en menant à bien les activités suivantes :
Dans ce contexte, la CCSN :
La Commission compte jusqu’à sept commissaires permanents nommés par le gouverneur en conseil et est soutenue par des employés dans l’ensemble du pays. Le président de la CCSN est le seul commissaire permanent à temps plein de la Commission, alors que les autres commissaires peuvent être nommés à temps plein ou à temps partiel. Des commissaires temporaires peuvent également être nommés par le gouverneur en conseil au besoin. Les commissaires sont choisis en fonction de leurs titres de compétences et sont libres de toute affiliation politique ou gouvernementale et de toute influence de la part d’un groupe d’intérêt particulier ou de l’industrie.
La Commission est une cour d’archives et un tribunal administratif quasi judiciaire; elle rend en toute impartialité des décisions d’autorisation équitables et transparentes concernant les activités nucléaires, prend des règlements juridiquement contraignants et établit l’orientation de la politique globale de réglementation en matière de santé, de sûreté, de sécurité nucléaire et d’environnement. Pour ce qui est de la délivrance de permis à de grandes installations nucléaires, la Commission tient compte des propositions des demandeurs, des recommandations du personnel de la CCSN et du point de vue des parties intéressées avant de rendre ses décisions. Afin d’encourager l’ouverture et la transparence, la Commission réalise autant que possible ses activités dans le cadre de réunions et d’audiences publiques et, s’il y a lieu, dans les collectivités concernées. Elle tient des audiences publiques une dizaine de fois par an, et ses décisions sont habituellement publiées dans les 30 jours ouvrables suivant la fin des audiences.
Des cartes montrant l’emplacement des installations réglementées par la CCSN peuvent être consultées sur notre site Web.
L’organigramme qui suit fournit des détails supplémentaires sur la CCSN :
Le diagramme qui suit montre le cadre des activités et sous-activités de programme de la CCSN, lequel soutient le résultat stratégique visé :
La CCSN réalise des travaux à l’appui de son unique résultat stratégique. Durant l’exercice 2010-2011, la CCSN a concentré ses efforts sur les priorités suivantes :
En réalisant ces priorités, la CCSN a aussi continué de se concentrer sur ses principales façons de travailler : les « activités de base + quatre ». En particulier, la CCSN s’est concentrée sur ses activités essentielles en matière de délivrance des permis et de vérification de la conformité et a mis en œuvre les initiatives présentée à la section II – Analyse des activités de programme.
Voici un bref résumé des « quatre » priorités :
Améliorations continues – « des améliorations sont toujours possibles »
Ce domaine prioritaire comprend le parachèvement des initiatives menées dans le cadre du Plan harmonisé, un ensemble d’améliorations internes répondant aux recommandations issues des vérifications antérieures, des leçons tirées et des examens par les pairs comme le Service d’examen intégré de la réglementation (SEIR) de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Est incluse également l’assurance que la santé des Canadiens et la sûreté des installations sont des considérations essentielles dans toutes les activités de délivrance de permis et de contrôle de la conformité au moyen d’initiatives comme les mesures de planification d’urgence relatives aux isotopes et l’évaluation des préoccupations environnementales. Cette priorité englobe également les améliorations des services et des politiques de la CCSN, y compris les améliorations identifiées à la suite de différentes vérifications.
Clarté de nos exigences – « afin que tous comprennent les règles »
Cette priorité est axée sur l’amélioration de la connaissance que les titulaires de permis, les fournisseurs de technologie nucléaire et les promoteurs ont des exigences de la CCSN et découlant de la LSRN, que ce soit pour les renouvellements de permis, les réfections et les travaux de prolongement de la durée de vie ou les nouveaux projets (comme les examens de conception, les commissions d’examen conjoint, etc.). Ses autres buts sont la revitalisation du cadre de réglementation de la CCSN, l’élaboration et la mise à jour des documents d’application de la réglementation et des documents d’orientation, avec une attention particulière donnée aux documents d’orientation pour les demandes de permis et les évaluations environnementales, la participation des partenaires gouvernementaux par l’intermédiaire du Bureau de gestion des grands projets BGGP) et la poursuite de la mise en œuvre du protocole relatif au renouvellement du permis du réacteur NRU. Plus d'information sur le BGGP est disponible sur leur site Web.
Capacité d’action – « prêts à répondre quelle que soit la situation »
Cette priorité vise à s’assurer que la capacité interne de la CCSN (les personnes adéquates, faisant ce qui convient, au bon moment) puisse répondre aux nouvelles situations, tout en s’acquittant de notre mandat. La CCSN poursuit donc ses efforts pour être un employeur de choix, maintient un cadre de gestion financière et de contrôle interne durables, consolide son processus de planification en plus de concentrer ses efforts sur les progrès en matière de gestion de l’information dans des domaines clés comme la production de rapports sur la conformité, le suivi ou le règlement des inspections ainsi que la gestion financière.
Communications – « exactes, claires, concises et opportunes »
Cette priorité vise à consolider les communications avec les titulaires de permis de la CCSN, la population, les parties intéressées, les peuples autochtones, nos homologues internationaux ainsi que des autres ministères et organismes centraux, conformément à notre objectif d’être le meilleur organisme de réglementation nucléaire au monde et à notre mandat de diffusion à la population d’information scientifique, technique et réglementaire objective sur nos activités de réglementation.
L’exercice de planification stratégique mené par la CCSN dans le courant de l’automne 2009 lui a permis de déterminer les risques principaux susceptibles d’avoir des répercussions sur ses objectifs pour 2010-2011. On trouvera ci-dessous une description de ces risques, accompagnée des stratégies d’atténuation mises en place pour y faire face.
Au cours des dernières années, la CCSN a élaboré et mis en œuvre une stratégie de recrutement dynamique en prévision des nouveaux projets nucléaires majeurs progressant au Canada. La CCSN a rajusté ses plans pour répondre aux projections de l’industrie, y compris le report de nouveaux projets de centrales nucléaires au Canada, en raison du ralentissement économique. Si ces projets sont repoussés davantage ou annulés, les recettes provenant du recouvrement des coûts seront grandement touchées. La CCSN a mis en œuvre des plans d’urgence afin de s’adapter aux changements sans compromettre sa capacité à remplir ses responsabilités réglementaires.
Les activités de la CCSN exemptes de droits ou dépourvues du recouvrement des coûts, comme celles liées aux organismes à but non lucratif (p. ex. les hôpitaux et les cliniques de traitement du cancer), aux établissements d’enseignement (p. ex. les universités) et aux ministères gouvernementaux fédéraux sont financées par des crédits alloués par le gouvernement. Les fonds additionnels de 13,3 millions de dollars alloués en 2006 et 2008 afin de gérer la charge de travail ont pris fin au terme de l’exercice 2010-2011. La CCSN collabore avec le gouvernement afin de s’assurer qu’elle puisse continuer de disposer de ressources pour s’acquitter de son mandat.
Un défi supplémentaire auquel la CCSN a été confrontée en 2010-2011 fut celui des demandes imprévues par exemple les préoccupations du public au sujet du transport des générateurs de vapeur par les Grands Lacs (qui a fait l’objet d’audiences publiques durant l’automne 2010) et les événements récents survenus au Japon, qui ont fait appel de manière importante aux ressources de la CCSN autrement affectées aux activités réglementaires prévues. La CCSN a réagi en modifiant ses plans et en réaffectant des ressources pour faire face à ces événements tout en veillant à ne pas compromettre la surveillance réglementaire.
Dépenses prévues | Autorisations totales | Dépenses réelles |
---|---|---|
131 422 | 139 638 | 136 239 |
Le tableau des ressources financières ci-dessus fournit un sommaire des dépenses prévues totales, des autorisations totales et des dépenses réelles pour la Commission canadienne de sûreté nucléaire.
Prévues | Réelles | Difference |
---|---|---|
850 | 847 | (3) |
Le tableau des ressources humaines ci-dessus fournit un sommaire de l’ensemble des ressources humaines prévues et réelles pour la Commission canadienne de sûreté nucléaire.
Activité de programme | 2009-2010 Dépenses réelles |
2010-2011 | Harmonisation avec les résultats du gouvernement du Canada | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Budget principal des dépenses |
Dépenses réelles |
Autorisations totales |
Dépenses réelles |
|||
Cadre de réglementation | 24 345 | 19 407 | 19 407 | 20 859 | 21 309 | Affaires sociales – Un Canada sécuritaire et sécurisé |
Autorisation et accréditation | 25 045 | 27 709 | 27 709 | 29 974 | 28 239 | |
Conformité | 39 724 | 39 868 | 39 868 | 42 714 | 40 725 | |
Services internes | 49 238 | 44 438 | 44 438 | 46 091 | 45 966 | |
Total | 138 352 | 131 422 | 131 422 | 139 638 | 136 239 |
Le tableau précédent indique que les autorisations totales utilisées entre 2009-2010 (138,4 millions de dollars) et 2010-2011 (136,2 millions de dollars) ont diminué de 2,2 millions de dollars. Cette diminution des dépenses est principalement attribuable au fait que la CCSN n’administre plus la Commission des normes techniques et de la sécurité (CNTS) au nom des titulaires de permis.
La CCSN est principalement financée par une autorisation de dépenser les recettes (ADR) (soit environ 70 %) permettant de procéder au recouvrement des coûts des activités au moyen de droits perçus auprès de l’industrie. Cette autorisation procure un régime de financement durable et opportun permettant de faire face aux changements rapides de la charge de travail associée à la surveillance réglementaire du secteur nucléaire canadien.
Le financement de la CCSN provient également de crédits annuels approuvés par le Parlement pour le reste. Le règlement prévoit que certains titulaires de permis, comme les hôpitaux et les universités, sont exemptés de ces droits étant donné que leur raison d’être est d’assurer le bien commun. De plus, aucun droit n’est perçu pour les activités de la CCSN qui ne présentent pas d’avantages directs pour des titulaires de permis identifiables. Cela comprend les activités qui touchent les obligations internationales du Canada, notamment la non-prolifération des armes nucléaires, les responsabilités publiques comme les programmes de protection civile et d’information publique, et la mise à jour de la LSRN et de ses règlements, le cas échéant.
En 2010-2011, 136,2 millions de dollars (138,4 millions en 2009-2010) provenant des autorisations totales de dépenser accordées par le Parlement et par voie législative ont servi à financer les frais d’exploitation de la CCSN, ce qui a laissé une autorisation inutilisée de 1,3 millions de dollars (4,8 millions en 2009-2010).
Dans les états financiers de la CCSN pour l’exercice 2010-2011, les frais d’exploitation totaux étaient de 146,9 millions de dollars (143,9 millions en 2009-2010). Un montant total de 100,8 millions de dollars (97,4 millions en 2009-2010) en droits a été recouvré auprès des titulaires de permis versant des droits : les frais d’exploitation nets de la CCSN financés au moyen de crédits annuels approuvés par le Parlement ont donc atteint 46,2 millions de dollars (46,5 millions en 2009-2010) qui seront financés par des crédits parlementaires annuels.
La figure ci-dessus illustre les tendances des dépenses de la CCSN de 2007-2008 à 2010-2011.
Le budget de 2009 a prévu 250 millions de dollars sur deux exercices financiers pour permettre aux ministères et aux organismes de régler le report de la maintenance des laboratoires fédéraux. Les laboratoires visés sont ceux qui contribuent aux responsabilités réglementaires de base du gouvernement, comme la santé et la sûreté.
La CCSN a reçu un total de 3 millions de dollars dans le cadre du Plan d’action économique du Canada afin d’améliorer les capacités de ses laboratoires conformément aux normes internationales. La conception et la construction d’une nouvelle infrastructure de laboratoires ont été achevées en 2010-2011 et, par conséquent, le laboratoire de la CCSN a quitté les anciennes installations du pré Tunney pour occuper les nouvelles installations du chemin Limebank. Au cours de l’année dernière, la CCSN a aussi pu acheter et installer de nouveaux équipements pour l’étalonnage des instruments et les services d’analyse. En outre, trois spécialistes sont venus s’ajouter au personnel.
La CCSN va demander l’homologation du laboratoire conformément à la norme ISO-17025, finalisera la mise en service des instruments achetés récemment et se procurera le reste des équipements requis. Le laboratoire assurera un soutien à la formation à l’échelle interne, nationale et internationale et mènera des activités de recherche et développement à l’appui du programme de recherche de la CCSN. À l’échelon national, le laboratoire de la CCSN travaillera en collaboration avec l’Initiative de recherche et de technologie chimique, biologique, radiologique et nucléaire (IRTC), des universités et d’autres partenaires et, à l’échelon international, avec le réseau des Laboratoires d’analyse pour la mesure de la radioactivité dans l’environnement (ALMERA) de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Pour davantage d’informations sur les dépenses de la CCSN par poste voté ou législatif, veuillez consulter la publication relative aux Comptes publics du Canada (Volume II) pour l’exercice 2010-2011. Une version électronique des Comptes publics peut être consultée sur le site Web des Travaux publics et Services gouvernementaux Canada.