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ARCHIVÉ - Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada

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Section 2 :

Analyse des activités de programme selon le résultat stratégique

Résultat stratégique :

Des professionnels hautement qualifiés en sciences et en génie au Canada

En appuyant 28 000 étudiants et stagiaires postdoctoraux dans les universités canadiennes et à l’étranger, en offrant des programmes d’aide au corps enseignant des universités et en faisant la promotion des sciences et du génie auprès des jeunes Canadiens, le CRSNG assurera un effectif adéquat de personnel hautement qualifié (PHQ) pour l’industrie, le gouvernement et le milieu universitaire au Canada. On trouvera ci-après des précisions sur le rendement du CRSNG pour les trois activités de programme qui se rapportent à ce résultat stratégique.

Activité de programme Promouvoir les sciences et le génie


Description : Cette activité de programme stimule l’intérêt de tous pour les sciences, les mathématiques et le génie et vise à développer chez les jeunes Canadiens des aptitudes en sciences, en mathématiques et en génie.
Résultat escompté : On encourage les étudiants à s’intéresser à la recherche en sciences naturelles, en mathématiques et en génie.
Indicateurs Résultats Rendement
  • Nombre d’organismes appuyés par le programme PromoScience
  • Incidence sur les méthodes pédagogiques (de la maternelle jusqu’au secondaire)
  • Les 121 organismes appuyés en 2008-2009 ont mis en œuvre des activités scientifiques auxquelles ont participé 500 000 enfants canadiens.
  • Dans le cadre du programme pilote de Centres de recherche sur l’enseignement et l’apprentissage des sciences (CREAS), 5 093 enseignants ont participé à différentes activités de formation axées sur l’enseignement des sciences et des mathématiques.
  • Résultats parfaitement atteints – L’investissement relativement modeste du CRSNG a permis de mobiliser les ressources et d’obtenir l’appui des organismes partenaires.
  • Résultats parfaitement atteints – Une évaluation récente fait état de résultats concrets en ce qui concerne l’application des connaissances et les activités de relations externes.

 


Ressources financières (en millions de dollars)
2008-2009
Ressources humaines (équivalents temps plein)
2008-2009
Dépenses prévues Total
des
autorisations
Dépenses réelles Prévues Réelles Écart
6,3 6,3 4,7 3 2 -1

Afin de stimuler l’intérêt des jeunes Canadiens pour les sciences et le génie, le CRSNG a investi dans deux programmes, soit PromoScience et CREAS.

Le programme PromoScience offre un appui aux organismes sans but lucratif qui œuvrent auprès des jeunes Canadiens afin de nourrir leur intérêt pour les sciences et le génie, de motiver et d’encourager leur participation aux activités liées aux sciences et au génie, et de former les enseignants chargés de l’enseignement des sciences et des mathématiques aux jeunes Canadiens. Grâce à ce programme, les organisations peuvent offrir davantage de possibilités et faire participer beaucoup plus de jeunes Canadiens, en particulier les filles et les jeunes Autochtones. Ces efforts revêtent d’autant plus d’importance que, comparativement aux jeunes de nombreux autres pays, les jeunes Canadiens qui entrent à l’université sont moins enclins à choisir les sciences ou le génie (voir la figure 2.1).

Figure 2.1
Organisme bénéficiaire du programme PromoScience
Society for Canadian Women in Science and Technology (SCWIST)

La Society for Canadian Women in Science and Technology (SCWIST), organisme à but non lucratif, administre le programme ms infinity (math + science = possibilités infinies). Ce programme permet aux jeunes filles d’entrer en contact avec des femmes qui poursuivent une carrière dynamique ou des études en sciences et en technologie. Ces modèles féminins positifs les encouragent à continuer à suivre les cours de mathématiques, de sciences et de technologie tout au long de leurs études secondaires pour élargir leurs possibilités de carrière. Grâce au financement du CRSNG, 728 filles de toutes les régions de la Colombie-Britannique ont participé en 2008 à des ateliers pratiques, au télémentorat, à des activités de maillage et à des journées des sciences avec des groupes communautaires. Ces activités variées leur ont permis de tirer de précieuses leçons concernant les domaines d’études et les choix de carrière et de faire le lien entre leurs rêves et une personnalité inspirante.

Mis sur pied en octobre 2003 en tant que programme pilote, le programme CREAS réunit des partenaires partageant l’objectif d’aider les enseignants de sciences et de mathématiques à perfectionner leurs compétences et à en acquérir de nouvelles, d’une part, et d’améliorer les ressources dont ils disposent pour mieux préparer les jeunes Canadiens dans ces matières fondamentales, d’autre part. Le programme pilote a fourni un financement à cinq centres. Les conclusions de l’évaluation récente sont les suivantes :

  • le programme CREAS a accru la portée et changé la nature des activités de recherche sur l’enseignement des sciences, des mathématiques et de la technologie.
  • le programme CREAS aide les chercheurs et les enseignants à mieux comprendre les façons d’améliorer l’enseignement des sciences, des mathématiques et de la technologie. Les collaborations entre chercheurs et enseignants ont fait davantage prendre conscience de la nécessité et de la façon optimale d’améliorer l’enseignement des sciences et des mathématiques.
  • le programme a accru les activités de valorisation des connaissances et de sensibilisation. En effet, les centres ont entrepris un large éventail d’activités, visant pour la plupart à atteindre les enseignants. À la fin de la troisième année, les centres comptaient à leur actif 677 activités de valorisation ou application des connaissances ciblant les enseignants et ils avaient élaboré 479 outils d’application des connaissances à leur intention.

Les prix du CRSNG constituent également un volet de cette activité de programme. Ils rendent hommage à des chercheurs canadiens, à des équipes de recherche et à des étudiants qui se sont particulièrement distingués. Ils permettent de renforcer le développement de carrière de scientifiques et ingénieurs remarquables et fort prometteurs et de souligner l’excellence soutenue des membres du corps enseignant des universités canadiennes. Ils reconnaissent aussi publiquement les partenariats durables en R et D établis entre les universités et l’industrie, et rendent hommage aux jeunes entrepreneurs canadiens.

Pour faire connaître les réalisations importantes de scientifiques et d’ingénieurs qui font de la recherche au Canada et aider par le fait même à garder au pays les professeurs d’université, le CRSNG décerne de prestigieux prix à des chercheurs individuels ou à des équipes de recherche. Le lauréat de la Médaille d’or Gerhard-Herzberg en sciences et en génie du Canada 2008-2009 est présenté ci-après.

Paul Corkum, Physique
Université d’Ottawa et Conseil national de recherches du Canada

Dans le domaine du gel d’images, Paul Corkum a laissé une marque indélébile dans le monde. On lui attribue la mise au point d’une technologie permettant de générer des impulsions laser attoseconde — des impulsions lumineuses si brèves (un milliardième d’un milliardième de seconde) qu’elles permettent de capter l’image d’un électron gravitant autour du noyau de son atome.

Cette technologie, qui ouvre un accès sans précédent au monde subatomique, n’est que la dernière de la longue série de réalisations qui ont valu à M. Corkum la Médaille d’or Gerhard-Herzberg en sciences et en génie du Canada.

Pendant plus de 30 ans, ce chercheur a repoussé les frontières de la connaissance des interactions entre la lumière et la matière. Ses réalisations lui ont valu les éloges appuyés de ses pairs dans le monde entier.

La manipulation d’électrons à l’échelle de l’attoseconde pourrait permettre aux scientifiques de maîtriser et de modifier les réactions chimiques en utilisant des méthodes révolutionnaires et de réaliser des percées dans tous les domaines, depuis la médecine jusqu’au génie. Selon M. Corkum, les prochaines étapes dans la combinaison de l’extrêmement rapide et de l’infiniment petit aideront un jour les chercheurs du domaine médical à comprendre les mécanismes de la cellule, ce qui pourrait améliorer l’administration des médicaments. Ces percées ouvriront aussi la voie à de nouveaux outils et à de nouvelles méthodes de fabrication pour la nanotechnologie, de même qu’à de nouvelles méthodes d’imagerie subcellulaire.

Activité de programme Appuyer les étudiants et les stagiaires postdoctoraux


Description : Cette activité de programme appuie la formation de personnel hautement qualifié par l’entremise de programmes de bourses.
Résultat escompté : Un bassin de personnes hautement qualifiées (PHQ) ayant des connaissances scientifiques de pointe et des compétences en recherche au profit de l’industrie, du gouvernement et des universités du Canada.
Indicateurs Résultats Rendement
  • Pourcentage d’étudiants épaulés demeurant au Canada après leurs études1
  • Salaire moyen des titulaires de bourse comparativement à la population générale après l’achèvement des études1
  • Taux moyen d’achèvement parmi les titulaires par rapport à la population d’étudiants en SNG1
  • Quatre-vingt-deux pour cent des étudiants épaulés travaillaient au Canada neuf ans après l’obtention de leur bourse et plus de la moitié de ceux qui étaient à l’étranger envisageaient de revenir au pays.
  • Le salaire moyen des anciens étudiants appuyés par le CRSNG était de 62 000 $ contre 47 000 $ pour leurs homologues appartenant à un groupe comparable de la population générale.
  • Quatre-vingt-seize pour cent des participants ont achevé leur diplôme (maîtrise ou doctorat) à la suite de leurs études subventionnées par le CRSNG
  • Résultats parfaitement atteints – Un très fort pourcentage d’étudiants épaulés par le Conseil travaillent dans leur domaine au Canada. Il s’agit de personnes extrêmement qualifiées et mobiles; et l’on doit s’attendre à des pertes en raison de l’émigration.
  • Résultats parfaitement atteints – Le niveau de salaire des diplômés se compare favorablement avec celui de la population générale, mais il est inférieur à celui de leurs homologues d’autres pays.
  • Résultats dépassant les espérances – Le taux élevé d’achèvement est un succès phénoménal si on le compare avec le taux d’achèvement inférieur à 80 p. 100 pour l’ensemble des étudiants de deuxième et troisième cycles en SNG.

 


Ressources financières (en millions de dollars)
2008-2009
Ressources humaines (équivalents temps plein)
2008-2009
Dépenses
prévues
Total
des
autorisations
Dépenses
réelles
Prévues Réelles Écart
146,2 157,8 151,4 59 58 -1

  1. Le CRSNG réalise plusieurs sondages auprès de ses titulaires de bourses d’études ou de recherche et est en mesure d’évaluer leur rendement par rapport aux résultats escomptés. Pour sa part, Statistique Canada recueille des données sur le marché du travail qui montrent de façon convaincante les résultats fort satisfaisants sur le plan professionnel des diplômés en SNG. Les indicateurs présentent les données fournies par 1 850 répondants, pour un taux de réponse de 49 p. 100 aux sondages auprès des anciens étudiants, neuf ans après leur bourse.

Le CRSNG offre un appui financier direct aux étudiants des premier, deuxième et troisième cycles par l’entremise de programmes comme ceux décrits ci-dessous :

  • Bourses de recherche de 1er cycle : Ce programme offre une aide financière aux étudiants de 1er cycle pour qu’ils fassent un stage de quatre mois en recherche dans un laboratoire universitaire (4 639 en 2008-2009) ou industriel (765 en 2008-2009).  
  • Bourses d’études supérieures du CRSNG : Le CRSNG appuie des étudiants au niveau de la maîtrise (1 274 en 2008-2009) et du doctorat (1 651 en 2008-2009), en leur accordant une bourse annuelle qui permet de soutenir leur intérêt pour la recherche. Ils peuvent obtenir ainsi un appui pendant quatre ans au maximum au cours de leurs études supérieures dans un établissement au Canada ou à l’étranger ou encore dans un laboratoire industriel canadien (551 en 2008-2009). Les bourses d’études supérieures du Canada (valides uniquement dans les universités canadiennes) sont octroyées aux candidats les plus remarquables (1 525 en 2008-2009).
  • Programme de bourses postdoctorales et programme de bourses postdoctorales de R et D industrielle : Ces bourses d’une durée de deux ans appuient les chercheurs qui ont obtenu leur doctorat et elles leur fournissent des fonds pour poursuivre leur programme de recherche. Les bourses postdoctorales peuvent être détenues dans n’importe quel établissement universitaire (487 en 2008-2009) et les bourses postdoctorales de R et D industrielle, au sein d’une entreprise canadienne active en recherche (177 en 2008-2009).

Le CRSNG apporte aussi une aide financière aux étudiants et aux stagiaires postdoctoraux grâce à l’appui offert par les professeurs au moyen de leurs subventions du CRSNG, dont bénéficient 17 000 étudiants au cours de leur formation (prise en charge totale ou partielle).

Depuis 1978, le CRSNG a appuyé la formation de plus de 80 000 étudiants à la maîtrise et au doctorat en SNG. Les résultats généraux au niveau macroéconomique pour les titulaires d’un diplôme universitaire en sciences naturelles ou en génie donnent une idée fort éloquente des résultats positifs du financement direct ou indirect du CRSNG pour les étudiants qui en bénéficient. Comme le montre la figure 2.2, le taux de chômage en sciences naturelles ou en génie est nettement inférieur au niveau national. Les salaires annuels dans ce groupe sont supérieurs de près d’un tiers à la moyenne nationale. Quant aux possibilités d’emploi, elles continuent d’augmenter alors que la main-d’œuvre en sciences naturelles et en génie a dépassé la barre du million de personnes, ce qui en fait le groupe professionnel ayant connu la croissance la plus rapide au cours des 20 dernières années.

Commentaires des étudiants appuyés par le CRSNG concernant leurs bourses
(sondage de 2009)
  • « Le CRSNG a joué un rôle inestimable à l’appui de mes études. Il m’a permis d’explorer la R et D avec un grand succès et j’ai développé plusieurs idées qui ont donné lieu à des brevets ou à des produits. » 
  • « Grâce à l’aide financière du CRSNG, j’ai pu poursuivre mes études plus longtemps. Cet appui m’a été très profitable tant sur le plan professionnel que personnel. »
  • « Ma bourse du CRSNG a joué un rôle déterminant dans ma carrière. Elle m’a permis de poursuivre ma formation dans un laboratoire à la fine pointe. Sans cette aide, je ne serais pas où j’en suis aujourd’hui !!! »
  • « La bourse du CRSNG a été la principale raison qui m’a amené à poursuivre des études supérieures. C’est incontestablement un programme fort précieux qui devrait être maintenu pour aider de futurs diplômés. À l’époque, c’était très prestigieux d’obtenir une bourse du CRSNG. »
  • « La bourse que j’ai reçue du CRSNG a joué un rôle primordial dans mes études supérieures. En plus de m’être directement utile, cet argent a libéré mon directeur de recherche, qui a pu utiliser ses subventions pour recruter d’autres étudiants et se procurer des fournitures. Il n’aurait pas pu le faire s’il avait dû payer mon salaire à même ses subventions. »   

 

Figure 2.2

Activité de programme Attirer et garder en poste des membres du corps enseignant


Description : Cette activité de programme vise à attirer et à garder en poste les membres du corps enseignant.
Résultat escompté : Capacité de recherche accrue en sciences et en génie.
Indicateurs Résultats Rendement
  • Arrivée de nouveaux professeurs au Canada : nombre de nouveaux candidats, instruits à l’étranger, présentant une demande au Programme de subventions à la découverte du CRSNG
  • Taux d’attrition : pourcentage de professeurs financés par le CRSNG qui sont retenus en poste au Canada
  • Nombre de nouvelles demandes au Programme de professeurs-chercheurs industriels pour la création de chaires de recherche industrielle dans les universités canadiennes
  • Le Canada continue d’attirer un grand nombre de professeurs d’université de l’étranger (voir les figures 2.3 et 2.4).
  • Moins de 0,5 p. 100 des titulaires de subventions du CRSNG quittent le Canada pour aller  travailler à l’étranger au cours d’une année donnée (voir la figure 2.5).
  • Vingt-neuf nouvelles chaires de recherche industrielle ont été créées en 2008-2009, contre 20 en 2007-2008.
  • Résultats parfaitement atteints – L’augmentation des fonds investis dans la R et D universitaire au Canada a créé un climat favorable qui attire les scientifiques et les ingénieurs étrangers.
  • Résultats parfaitement atteints – Un pourcentage extrêmement faible de titulaires de subventions du CRSNG quittent le pays pour aller travailler à l’étranger.
  • Résultats parfaitement atteints – Malgré la conjoncture économique difficile, le CRSNG est parvenu à créer davantage de nouvelles chaires en 2008-2009.

 


Ressources financières (en millions de dollars)
2008-2009
Ressources humaines (équivalents temps plein)
2008-2009
Dépenses prévues Total des autorisations Dépenses réelles Prévues Réelles Écart
167,7 169,3 152,8 25 23 -2

 

Les principaux programmes se rattachant à cette activité de programme sont les suivants :

  • Chaires de recherche du Canada : Ce programme des trois organismes subventionnaires (CRSNG, IRSC et CRSH) accorde un appui financier à un maximum de 2 000 professeurs de toutes les régions du Canada, dont 900 occupent un poste en SNG. L’objectif clé de ce programme est de permettre aux universités canadiennes d’atteindre les niveaux d’excellence les plus élevés en recherche et de devenir des centres de recherche de calibre international dans l’économie mondiale axée sur le savoir.
  • Programme de professeurs-chercheurs industriels et autres programmes d’appui aux professeurs-chercheurs et aux professeurs : Le Programme de professeurs-chercheurs industriels aide les universités à créer la masse critique d’expertise requise et à nouer des relations durables avec des partenaires industriels dans des domaines de recherche d’intérêt pour l’industrie. Les chaires de recherche industrielle peuvent également améliorer la capacité des universités à recruter des chercheurs chevronnés et des directeurs de recherche provenant de l’industrie ou d’autres secteurs.

La figure 2.3 indique le nombre de nouveaux candidats au Programme de subventions à la découverte, le plus important programme du CRSNG, qui ont obtenu à la fois leur baccalauréat et leur doctorat à l’étranger (ce nombre donne une bonne idée de l’attrait du programme puisque la grande majorité des nouveaux professeurs en sciences naturelles et en génie présentent une demande au programme). Comme l’indique la figure, les universités canadiennes attirent chaque année dans leur corps professoral des centaines de personnes ayant fait leurs études à l’étranger. Plus de 30 p. 100 des nombreux candidats qui présentent leur première demande au CRSNG ont fait leurs études à l’étranger. Les investissements récents effectués par le gouvernement dans la recherche universitaire ont créé un milieu attrayant pour la recherche et des personnes hautement qualifiées d’autres pays viennent au Canada pour y faire carrière.

Figure 2.3

Le Programme de chaires de recherche du Canada a contribué à créer au pays un climat de recherche propre à attirer les meilleurs chercheurs et à les conserver de façon durable. Un nombre important de titulaires de chaire ont été attirés au Canada et de nombreux scientifiques canadiens de haut calibre sont demeurés au pays après avoir obtenu une chaire. La figure 2.4 montre le pourcentage de titulaires de Chaires de recherche du Canada en sciences naturelles et en génie recrutés à l’étranger depuis le début du programme.

Figure 2.4

Le CRSNG se penche également sur les raisons qui motivent les titulaires lorsqu’ils abandonnent leur chaire avant la fin du mandat. Comme l’illustre la figure 2.5, peu de professeurs appuyés par le CRSNG ont invoqué leur départ du pays pour expliquer qu’ils abandonnaient leur chaire au cours des dix dernières années. Les professeurs appuyés par le CRSNG qui quittent le pays représentent un pourcentage extrêmement faible sur les quelque 12 000 professeurs bénéficiant d’un appui du CRSNG chaque année et ils sont beaucoup moins nombreux que les nouveaux professeurs attirés au Canada chaque année (voir les figures 2.3 et 2.4).

Figure 2.5

L’une des 29 nouvelles chaires de recherche industrielle créées en 2008-2009 a été attribuée à Anthony Yeung de la University of Alberta pour son travail dans le domaine des sables bitumineux.  Le profil de M. Antony Yeung, titulaire de chaire est présenté ci-après :

Anthony Yeung
Chaire de recherche industrielle CRSNG-Imperial Oil-Alberta Ingenuity-AERI en extraction du bitume sans apport d’eau

Les gisements de sables bitumineux du nord de l’Alberta, qui permettraient de récupérer 175 milliards de barils de pétrole selon la technologie actuelle, se classent au deuxième rang mondial des réserves de pétrole prouvées (derrière l’Arabie saoudite). D’ici 2020, on s’attend à ce que l’offre mondiale de pétrole classique commence à diminuer. Ce recul coïncidera nettement avec l’expansion soutenue de l’industrie canadienne des sables bitumineux. Par conséquent, il est clair que les sables bitumineux canadiens occuperont pendant de nombreuses décennies à venir une place importante sur le marché mondial de l’énergie. Malheureusement, la méthode utilisée à l’heure actuelle pour extraire le pétrole lourd des sables bitumineux, quoique viable, a un effet néfaste sur l’environnement. L’une des principales préoccupations a trait à la forte demande d’eau douce puisée dans les rivières et les lacs avoisinants.

Pour assurer une exploitation durable des sables bitumineux, il est impératif de mettre au point de nouvelles technologies d’extraction sans apport d’eau des méthodes permettant d’extraire le pétrole des sables en utilisant très peu d’eau voire pas du tout. Le programme de recherche proposé par la chaire, qui est parrainé par Imperial Oil, Alberta Ingenuity et l’Alberta Energy Research Institute, stimulera les travaux dans cette voie. Les chercheurs se pencheront tout particulièrement sur deux grandes difficultés inhérentes à tout procédé d’extraction sans apport d’eau : la séparation des solides fins du pétrole lourd dilué dans des solvants et la récupération des hydrocarbures résiduels contenus dans les grains de sable rejetés. Cette recherche mettra l’accent sur les principes scientifiques de base sous-jacents à ces difficultés et fera appel à des principes avancés de la physique théorique et de la science des colloïdes. Elle permettra d’acquérir les connaissances fondamentales essentielles à la conception et à la commercialisation de futurs procédés d’extraction sans apport d’eau.

Résultat stratégique :

La recherche concurrentielle de haute qualité en sciences naturelles et en génie au Canada

C’est sur la recherche fondamentale que reposent tous les progrès scientifiques et technologiques, et cette recherche permet de former les gens qui peuvent générer de nouvelles connaissances au Canada et bien saisir les nouvelles connaissances générées de par le monde. On trouvera ci-après des précisions sur le rendement du CRSNG pour les trois activités de programme qui se rapportent à ce résultat stratégique.

Activité de programmeFinancer la recherche fondamentale


Description : Cette activité de programme permet d’investir dans la découverte par l’entremise de subventions axées sur des activités de recherche fondamentale.
Résultat escompté : Renforcement de la capacité de découverte, d’innovation et de formation des chercheurs universitaires dans le domaine des SNG par le financement de programmes permanents de recherche fondamentale.
Indicateurs Résultats Rendement
  • Nombre de publications et proportion (%) de la production mondiale
  • Facteur de retombées relatives moyennes des publications canadiennes en SNG (comparaison avec les autres pays)
  • Dépenses de R et D au niveau postsecondaire en tant que pourcentage du PIB, comparativement aux autres pays du G8
  • Le Canada produit annuellement plus de 25 000 publications scientifiques, soit 4,4 p. 100 du total mondial (voir la figure 2.6).
  • Le Canada fait partie du peloton de tête au sein du G8 et dans le monde pour la qualité des publications scientifiques (voir la figure 2.8).
  • Le Canada occupe le premier rang au sein du G8 pour les dépenses de R et D au niveau postsecondaire en pourcentage du PIB (voir la figure 2.9).
  • Résultats parfaitement atteints – Le Canada a accru sa part des publications mondiales et il se classe premier au sein du G8 pour le nombre de publications par habitant (voir figure 2.7).
  • Résultats parfaitement atteints – Le Canada fait partie des chefs de file mondiaux pour la qualité des publications scientifiques.
  • Résultats en grande partie atteints – L’appui soutenu du gouvernement à la R et D en milieu universitaire a amélioré la position du Canada.

 


Ressources financières (en millions de dollars)
2008-2009
Ressources humaines (équivalents temps plein)
2008-2009
Dépenses prévues Total des autorisations Dépenses réelles Prévues Réelles Écart
379,4 381,3 375,6 122 127 +5

Le principal programme qui s’inscrit dans le cadre de l’activité, le Programme subventions à la découverte, fournit un financement aux programmes de recherche permanents et constitue le fer de lance de l’appui à la recherche universitaire. Les chercheurs sont libres de travailler dans le mode qui convient le mieux au secteur de recherche, et ils peuvent poursuivre de nouveaux intérêts scientifiques qui relèvent du mandat du CRSNG. Pour obtenir un appui financier, ils doivent faire la preuve à la fois de leur excellence en recherche et d’une productivité élevée, ainsi que de leur contribution à la formation de PHQ.

L’un des premiers résultats tangibles des investissements dans la R et D universitaire est la publication d’articles dans une revue scientifique ou de génie. Comme la grande majorité (près de 90 p. 100) des publications du Canada en sciences et en génie sont produites par les chercheurs universitaires, celles-ci constituent un bon indicateur du résultat direct du financement de la recherche par le CRSNG et témoignent de notre rendement par rapport au reste du monde.

Le Canada fait partie d’un groupe d’élite composé de pays qui publient un grand nombre d’articles dans des revues spécialisées en sciences et en génie. Depuis le début du siècle, les chercheurs canadiens (de tous les secteurs) en sciences naturelles et en génie (SNG) ont accru leur production annuelle de publications, qui est passée d’à peu près 20 000 à la moyenne actuelle d’environ 25 000, comme l’indique la figure 2.6. Globalement, la part mondiale des publications en SNG attribuables au Canada s’établissait à 4,4 p. 100 en 2007, ce qui situe notre pays au 8e rang.

Figure 2.6

Les indicateurs de productivité applicables aux publications scientifiques peuvent aussi s’avérer utiles. Mentionnons notamment le nombre de publications en SNA produites par un pays par rapport au nombre d’habitants. La figure 2.7 présente le nombre de publications en SNG en 2007 par million d’habitants pour le G8. Le Canada se classe premier selon cet indicateur.

À l’instar des systèmes d’évaluation courants où plus la cote est élevée, plus il y a de spectateurs, d’auditeurs ou de lecteurs, les citations constituent une mesure de l’utilisation potentielle des travaux d’un chercheur par ses pairs. Si le travail d’un chercheur est cité souvent par ses collègues, ceci signifie que ce travail a une grande valeur intrinsèque. D’après le nombre de citations auxquelles donne lieu un article au cours des trois années suivant l’année de sa publication, on calcule pour chaque pays et chaque domaine le facteur de citation relatif moyen (FCRM), qui est normalisé à 1,0 pour indiquer la moyenne mondiale. La figure 2.8 présente les valeurs du FCRM en SNG dans les pays du G8 en 2007. Pour le FCRM en SNG, le Canada se classe cinquième et talonne les quatre pays de tête.

Figure 2.7

 

Figure 2.8

En 2007, les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont consacré 180 milliards de dollars à la recherche universitaire. Les professeurs et les étudiants des universités canadiennes ont accompli 6,1 p. 100 de ces travaux. En pourcentage du PIB, le Canada a consacré davantage de fonds à l’appui de la recherche universitaire que tous ses concurrents du G8 (voir la figure 2.9).

Figure 2.9

Activité de programme Appuyer l’achat d’appareils et l’accès aux ressources majeures de recherche


Description : Cette activité de programme contribue à appuyer l’établissement, la maintenance et l’exploitation des appareils de recherche, des ressources de recherche majeures et la capacité de recherche nécessaires pour réaliser des travaux de recherche de grande qualité en sciences naturelles et en génie.
Résultat escompté : Renforcement de la capacité de découverte, d’innovation et de formation des chercheurs universitaires dans le domaine des SNG grâce à l’accès à des appareils et à des ressources majeures de recherche régionales ou nationales.
Indicateurs Résultats Rendement
  • Caractère adéquat et incidence des installations de recherche nationales et régionales du Canada et du niveau d’accès
  • Mesure selon laquelle les appareils de recherche sont à la pointe et suffisants pour répondre aux besoins des programmes de recherche
  • Une évaluation récente révèle une meilleure utilisation des installations, une collaboration accrue entre les chercheurs et un renforcement de la compétitivité internationale.
  • D’après une évaluation récente de 25 à 33 p. 100 des appareils en place dans les laboratoires universitaires seront à remplacer dans les cinq prochaines années.
  • Résultats parfaitement atteints – Il est actuellement difficile de répondre aux besoins de fonctionnement des installations nationales et régionales.
  • Résultats parfaitement atteints – Le financement soutenu de la FCI et du CRSNG devrait continuer de répondre aux besoins en appareils à court terme.

 


Ressources financières (en millions de dollars) 2008-2009 Ressources humaines (équivalents temps plein) 2008-2009
Dépenses prévues Total des autorisations Dépenses réelles Prévues Réelles Écart
41,5 54,4 76,5 23 23 0

Les principaux programmes se rattachant à cette activité de programme sont les suivants :

  • Programme d’appui aux ressources majeures (ARM) : Le programme d’ARM facilite l’accès des chercheurs aux installations de recherche majeures de nature nationale ou régionale en aidant à maintenir ces ressources dans un état de disponibilité pour les chercheurs. C’est par l’intermédiaire de ce programme que le CRSNG investit dans des installations comme le Centre canadien de rayonnement synchrotron à Saskatoon et l’Observatoire de neutrinos de Sudbury.
  • Programme de subventions d’outils et d’instruments de recherche (OIR) : Le financement de la FCI contribue à l’amélioration des laboratoires en finançant l’achat d’appareils importants et d’infrastructures majeures. Les subventions d’OIR permettent aux professeurs d’acheter les petits appareils de laboratoire nécessaires pour mener à bien de la recherche de calibre mondial. Grâce à cette source essentielle de financement, les chercheurs ont accès aux outils de recherche modernes dont ils ont besoin pour assurer un rendement optimal des autres investissements, notamment les subventions à la découverte.

On trouvera ci-après un aperçu des principales conclusions d’une évaluation récente du Programme d’appui aux installations majeures et du Programme de subventions d’outils et d’instruments de recherche du CRSNG.

  • Les subventions d’OIR permettent d’accroître, d’accélérer et d’approfondir la recherche et de compter sur du personnel hautement qualifié (PHQ) ayant reçu une solide formation. Ces retombées se sont fait sentir dans toutes les disciplines, dans toutes les régions et dans les établissements de toutes tailles, ce qui corrobore l’idée selon laquelle le Programme de subventions d’OIR contribue à la réalisation de ses objectifs d’amélioration de la capacité de découverte, d’innovation et de formation en recherche des chercheurs universitaires.
  • L’évaluation a clairement fait ressortir trois messages :
    • il faudra remplacer au cours des cinq prochaines années une proportion appréciable des appareils actuels — ce qui représente entre le quart et le tiers de leur valeur;
    • quelque 20 p. 100 des appareils actuels nécessiteront des travaux d’entretien majeurs au cours des cinq prochaines années;
    • les chercheurs ont de la difficulté à trouver des fonds pour l’achat de petits appareils et le CRSNG joue à cet égard un rôle essentiel.
  • Comme les subventions d’OIR sont plafonnées à 150 000 $ et que la plupart sont inférieures à 80 000 $, il y a actuellement peu de chevauchement entre le programme d’OIR du CRSNG et les subventions de la Fondation canadienne pour l’innovation. De fait, en raison des contraintes imposées quant à l’utilisation des fonds octroyés par la FCI (projets de grande envergure, à la fine pointe et compatibles avec les priorités stratégiques des universités), il est peu probable que l’on observe un chevauchement important avec les projets bénéficiant de subventions d’OIR, d’AIM ou d’ARM. L’actuel programme d’ARM complète le financement de la FCI en faveur de plusieurs installations (p. ex., le Centre canadien de rayonnement synchrotron) en fournissant l’aide nécessaire au fonctionnement et à la maintenance pour assurer l’utilisation des installations à pleine capacité.
  • Le Programme d’ARM a principalement permis d’améliorer l’utilisation des installations, d’intensifier la collaboration entre les chercheurs et de renforcer la compétitivité internationale des chercheurs canadiens.

Résultat stratégique :

Utilisation productive des nouvelles connaissances en sciences naturelles et en génie

Il y a création de richesse quand les Canadiens ajoutent de la valeur au processus de production de biens et de services vendus sur les marchés mondiaux, et la connaissance constitue le fondement moderne de la valorisation. Le CRSNG compte maximiser la valeur des investissements publics dans la recherche au profit de tous les Canadiens en faisant la promotion de l’innovation axée sur la recherche, des partenariats universités-industrie, des activités de transfert des connaissances et de la technologie, et de la formation de personnes ayant l’ensemble des compétences scientifiques et des compétences en affaires requises pour créer de la richesse grâce aux nouvelles découvertes en SNG. On trouvera ci-après des précisions sur le rendement du CRSNG pour les trois activités de programme qui se rattachent à ce résultat stratégique.

Activité de programme Financer la recherche dans des domaines stratégiques


Description : Cette activité de programme appuie la recherche dans des domaines d’importance nationale et des domaines émergents susceptibles de revêtir une importance pour le Canada.
Résultat escompté : La recherche et la formation ciblées dans des domaines émergents d’importance nationale sont privilégiées.
Indicateurs Résultats >Rendement
  • Tendances dans le financement de la recherche dans les secteurs prioritaires de la Stratégie fédérale de S et T
  • Tendances relatives au nombre d’organismes participant aux programmes de partenariats stratégiques
  • Satisfaction des partenaires par rapport aux résultats des projets dans les domaines ciblés
  • Plus de 90 p. 100 du financement au titre des programmes de partenariats stratégiques est voué aux secteurs prioritaires fédéraux.
  • Un nombre croissant d’entreprises participent aux programmes de  partenariats stratégiques (voir la figure 2.10).
  • Les partenaires se disent satisfaits des résultats des projets et des retombées dans les domaines ciblés.
  • Résultats parfaitement atteints – Les programmes ont appuyé de manière soutenue les secteurs prioritaires d’intérêt pour le Canada et le gouvernement.
  • Résultats parfaitement atteints – L’augmentation de 40 p. 100 du nombre de partenaires industriels au cours des cinq dernières années est impressionnante.
  • Résultats dépassant les espérances – On observe un niveau de satisfaction extrêmement élevé chez les partenaires.

 


Ressources financières (en millions de dollars)
2008-2009
Ressources humaines (équivalents temps plein)
2008-2009
Dépenses prévues Total
des
autorisations
Dépenses réelles Prévues Réelles Écart
104,5 116,6 84,3 36 35 -1

Les principaux programmes se rattachant à cette activité et aux partenariats stratégiques sont les suivants :

  • Subventions de projets stratégiques : Le Programme de subventions de projets stratégiques a pour objet d'accélérer la recherche et la formation dans des domaines ciblés et dans des domaines nouveaux qui revêtent une importance nationale. La recherche en est à ses débuts et présente la possibilité de mener à d’importantes percées. Les domaines ciblés par le programme concordent pratiquement avec les secteurs prioritaires du gouvernement, à savoir l’environnement, l’énergie, les technologies de l’information et des communications, la fabrication, les applications automobiles, la foresterie, les pêches et la santé.
  • Subventions de réseaux stratégiques : Les subventions de réseaux de recherche appuient des programmes complexes et de grande envergure qui comprennent des collaborations multisectorielles en vue d’examiner un sujet de recherche commun. Le sujet peut avoir un intérêt local et exiger un réseau local ciblé, ou il peut revêtir une importance régionale ou nationale nécessitant un réseau plus complexe et de plus grande envergure.

Les programmes de partenariats stratégiques mettent l’accent sur les priorités (domaines stratégiques ciblés par le CRSNG), si bien qu’ils fournissent un excellent cadre pour la mise en œuvre de la stratégie en matière de S et T. Selon une analyse des subventions accordées par l’intermédiaire des programmes de partenariats stratégiques en 2009-2009, plus de 90 p. 100 de ces programmes ont été consacrés aux secteurs jugés prioritaires par le gouvernement.

Figure 2.10

En 2008-2009, l’effet de levier des partenariats stratégiques a permis d’ajouter 47,3 millions de dollars aux 84,3 millions de dollars de financement du CRSNG. Compte tenu de la nature préconcurrentielle de la recherche appuyée par les subventions des partenariats stratégiques, le ratio de mobilisation de 56 p. 100 qui en découle indique un excellent taux de participation des partenaires. Le nombre de partenaires industriels participant à ces programmes continue d’augmenter : il a progressé de 40 p. 100 au cours des cinq dernières années pour atteindre 487 en 2008-2009 (voir la figure 2.10).

Dans le cadre d’un suivi effectué après cinq ans auprès des bénéficiaires des subventions de projets stratégiques, 127 partenaires (taux de réponse de 67 p. 100) issus du secteur privé ou du gouvernement ont répondu à un sondage.  Les points saillants du sondage sont les suivants :

  • Pratiquement tous les répondants ont indiqué que leur expérience à titre de titulaires d’une subvention de projet stratégique avait été valable (c.-à-d. 99,6 p. 100 des chercheurs universitaires, 95,7 p. 100 des chercheurs de l’industrie et 100 p. 100 des chercheurs du secteur).
  • La figure 2.11 présente les avantages qu’ont retirés les partenaires (entreprises et gouvernements) de leur participation à un projet appuyé par le Programme de subventions de projets stratégiques.

 

Figure 2.11

Activité de programme Financer des partenariats universités-industrie-gouvernement


Description : Cette activité de programme favorise la collaboration entre les chercheurs universitaires et d’autres secteurs, y compris le gouvernement et l’industrie, afin de créer des connaissances et des compétences et de transférer ces connaissances et ces compétences à des organismes situés au Canada.
Résultat escompté : La collaboration mutuellement avantageuse entre le secteur privé et les chercheurs des universités produit des retombées industrielles ou économiques au profit du Canada.
Indicateurs Résultats Rendement
  • Ratio du montant total des contributions des partenaires relatif au financement du CRSNG
  • Satisfaction des partenaires par rapport aux résultats de la recherche
  • Tendance relative au nombre d’entreprises participant à des partenariats université-industrie
  • Les partenaires continuent de verser une contribution supérieure aux subventions de recherche et développement coopérative (RDC) du CRSNG (voir la figure 2.12).
  • Selon les sondages réalisés après la période de validité de la subvention, les partenaires sont extrêmement satisfaits de leur collaboration avec les chercheurs et étudiants universitaires.
  • Le nombre d’entreprises participant à des partenariats avec le CRSNG continue d’augmenter (voir la figure 2.13).
  • Résultats en grande partie atteints – Les partenaires industriels continuent de verser une contribution importante par rapport au financement du CRSNG dans le cadre des programmes de partenariats.
  • Résultats parfaitement atteints – Les partenaires se disent très satisfaits et font état de retombées économiques impressionnantes.
  • Résultats en grande partie atteints – Le nombre d’entreprises participant au Programmes de subventions de RDC a augmenté de 23 p. 100 au cours des cinq dernières années.

 


Ressources financières (en millions de dollars) 2008-2009 Ressources humaines (équivalents temps plein) 2008-2009
Dépenses prévues Total
des
autorisations
Dépenses réelles Prévues Réelles Écart
139,5 131,7 168,9 77 71 -6

Les principaux programmes se rattachant à cette activité de programme sont les suivants :

  • Subventions de recherche et développement coopérative (RDC) : Ce programme vise à offrir aux entreprises ayant une base d’opérations au Canada l’accès à des connaissances, à des compétences et à des ressources éducatives spéciales dans des établissements postsecondaires canadiens et à offrir des possibilités de collaborations bénéfiques pour les deux parties, collaborations qui apporteront des avantages économiques ou industriels pour le Canada.
  • Réseaux de centres d’excellence (RCE) : Les réseaux de centres d’excellence (y compris les Réseaux de centres d’excellence dirigés par l’entreprise) sont des partenariats uniques entre les universités, l’industrie, le gouvernement et les organismes sans but lucratif qui visent à transformer la recherche et le talent entrepreneurial canadien en avantages socio-économiques pour tous les Canadiens. Ces partenariats de recherche pancanadiens, multidisciplinaires et multisectoriels assurent la jonction de l’excellente recherche avec le savoir-faire industriel et l’investissement stratégique. Ils créent une masse critique en matière de capacité de recherche en établissant des réseaux entre les chercheurs et les partenaires de l’ensemble du pays.
  • Centres d’excellence en commercialisation et en recherche : Ce programme, qui vise à faire avancer la recherche et à faciliter la commercialisation des technologies, des produits et des services, appuie des centres de classe mondiale œuvrant dans les domaines de priorité de la stratégie en matière de S et T : technologie de l’information et des communications, environnement, énergie et ressources naturelles, santé.

Les subventions de R et D coopérative visent à faire bénéficier les entreprises établies au Canada des connaissances et du savoir-faire uniques que l’on trouve dans les établissements d’enseignement postsecondaire canadiens. Elles visent aussi à promouvoir les collaborations mutuellement bénéfiques engendrant des retombées industrielles et économiques importantes pour le Canada. Les partenaires industriels participent aussi au financement des projets de recherche universitaire. La figure 2.12 compare le financement accordé par le CRSNG avec les contributions de l’industrie dans le cadre du Programme de subventions de R et D coopérative.

Figure 2.12

Le CRSNG suit de près les résultats du Programme de recherche et développement coopérative en assurant un suivi auprès de chercheurs et de partenaires. Les résultats des derniers suivis sont présentés ci-dessous :

  • Il fallait attribuer des cotes globales pour déterminer dans quelle mesure les grands objectifs du programme avaient été atteints. Les réponses ont été cotées sur une échelle de 1 à 7, où 1 signifie « pas du tout », 4 « un peu » et 7 « beaucoup ». Des cotes de 6 et 7 ont été attribuées pour 74 p. 100 des projets, ce qui indique que les objectifs avaient été atteints et les étapes franchies dans une large mesure. Personne n’a répondu que les objectifs n’avaient « pas du tout » été atteints.
  • Sur les 276 projets, 49 p. 100 ont contribué à la création de produits ou de procédés nouveaux et 67 p. 100 à l’amélioration de produits ou de procédés.
  • Dix-huit nouvelles licences ont été accordées. Sur les 103 demandes de brevet déposées, 24 avaient été examinées au moment de la réception des rapports. Treize projets ont donné naissance à des entreprises.

Le nombre d’entreprises participant au Programme de recherche et développement coopérative continue d’augmenter : il s’établissait à 548 en 2008-2009 après une progression de 23 p. 100 au cours des cinq dernières années (voir la figure 2.13). Des centaines d’entreprises ont participé à plusieurs projets, ce qui témoigne d’un intérêt soutenu et des avantages incontestables découlant de leur collaboration avec les universités.

Figure 2.13

Les constatations ci-après sont tirées d’une évaluation récente du programme des Réseaux de centres d’excellence (rapport affiché en ligne à http://www.nce-rce.gc.ca/pubs_f.htm) :

  • Bien que de nombreux résultats concrets du programme des RCE soient similaires à ceux d’autres programmes se rapportant à des réseaux, le programme des RCE obtient de meilleurs résultats dans certains domaines clés, comme la création de réseaux structurés, l’établissement de partenariats intersectoriels et l’exploitation des connaissances, surtout en ce qui concerne la commercialisation des résultats de la recherche. Manifestement, il y a une place incontestée pour le programme des RCE.
  • Les RCE ont réussi à réunir des chercheurs, des représentants des secteurs public et privé et des ONG pour participer à la définition de grands enjeux scientifiques, à des travaux de recherche et à la valorisation des résultats de la recherche sous forme de retombées concrètes.
  • De l’avis des chercheurs, les programmes de réseautage et de collaboration doublent le volume des activités de transfert des connaissances et en augmentent nettement l’exploitation.

Activité de programme Appuyer la commercialisation


Description : Cette activité de programme appuie l’innovation et fait la promotion du transfert des connaissances et de la technologie vers des entreprises canadiennes.
Résultat escompté : Le transfert des connaissances et de la technologie des universités et des collèges du Canada vers le secteur des utilisateurs est privilégié.
Indicateur Résultats Rendement
  • Tendances dans les activités de transfert de la technologie et des connaissances
  • Au cours de l’année écoulée, on a observé un accroissement des recettes perçues par les universités au titre des droits de licence de l’activité relative aux brevets et de la création d’entreprises issues de la recherche (voir la figure 2.14).
  • Les entreprises issues de la recherche appuyée par le CRSNG génèrent d’impressionnantes retombées économiques pour le Canada (voir la figure 2.15).
  • Résultats en grande partie atteints – La plupart des indicateurs de transfert de technologie sont à la hausse, même si le nombre d’inventions et de nouvelles licences accuse une baisse.

 


Ressources financières (en millions de dollars)
2008-2009
Ressources humaines (équivalents temps plein)
2008-2009
Dépenses prévues Total
des
autorisations
Dépenses réelles Prévues Réelles Écart
14,0 14,4 15,6 4 10 +6

Les principaux programmes se rattachant à cette activité de programme sont les suivants :

  • Programme de mobilisation de la propriété intellectuelle (MPI) : Le programme a pour objectif d’accélérer le transfert des connaissances et de la technologie que détiennent les universités et les hôpitaux canadiens en vue d’en faire bénéficier le Canada. Le Programme de MPI appuie financièrement, en partenariat avec les universités, des activités liées à la gestion et au transfert de la propriété intellectuelle issue de la recherche financée par les fonds publics et menée dans les universités.
  • De l'idée à l'innovation (INNOV) : Le programme De l'idée à l'innovation (INNOV) a pour objectif d'accélérer le développement préconcurrentiel des technologies prometteuses et de promouvoir leur transfert vers des entreprises canadiennes. Le programme appuie des projets de R et D, dont le potentiel sur le plan du transfert de technologie est reconnu, en offrant une aide essentielle aux chercheurs universitaires aux premiers stades de la validation de la technologie et de la création de liens d’affaires.

Statistique Canada mène chaque année une enquête sur la commercialisation de la propriété intellectuelle dans le milieu universitaire. Les principaux résultats des enquêtes des six premières années sont présentés à la figure 2.18. Comme les données d’enquête sont confidentielles, on ne peut relier les résultats mentionnés dans la figure à ceux du financement du CRSNG. Toutefois, d’après l’analyse des brevets et des publications effectuée par le CRSNG, tout porte à croire que la plupart seraient attribuables au financement de l’organisme (l’ensemble du financement et non seulement les programmes relevant de la présente activité de programme). L’accroissement assez important de la plupart des activités de commercialisation observée au cours de ces six années constitue un résultat positif.


Figure 2.14
Enquête sur la commercialisation de la propriété intellectuelle
Activité de commercialisation 1999 2001 2003 2004 2005 2006
Inventions divulguées 829 1 105 1 133 1 432 1 452 1 356
Inventions protégées 509 682 597 629 761 707
Nouvelles demandes de brevets 616 932 1 252 1 264 1 410 1 442
Brevets délivrés 325 381 347 397 374 339
Nombre total de brevets détenus 1 826 2 133 3 047 3 827 3 961 4 784
Nouvelles licences 218 320 422 494 621 437
Nombre total de licences actives 1 109 1 338 1 756 2 022 2 836 2 038
Redevances découlant de l’octroi de licences (M$) 18,9 $ 52,5 $ 55,5 $ 51,2 $ 55,2 $ 59,7 $
Entreprises issues de la recherche 454 680 876 968 1 027 1 103
             
Source : Statistique Canada            

Pour ce qui concerne les sociétés issues de la recherche universitaire, mentionnons que le CRSNG effectue une étude tous les deux ans pour recenser ces entreprises. Il appert que les jeunes entreprises recensées ont toutes vu le jour dans la foulée de recherches fructueuses financées en partie par le CRSNG. Les 154 jeunes entreprises présentées à la figure 2.15 exercent actuellement leurs activités dans le secteur de la production de biens et services pour les marchés canadien et étrangers. Collectivement, ces entreprises emploient près de 18 000 Canadiens et réalisent un chiffre d’affaires annuel de 3,9 milliards de dollars.

Figure 2.15