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ARCHIVÉ - Agence de la santé publique du Canada - Rapport

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Message de la ministre

Leona Aglukkaq, membre du Conseil privé et députéeC’est avec fierté que je présente le Rapport sur les plans et les priorités 2011-2012 de l’Agence de la santé publique du Canada. Soucieuse de contribuer à la santé et à la sécurité des Canadiens, l’Agence exerce une importante fonction de surveillance de la santé publique au Canada, de promotion des modes de vie sains ainsi que de protection des Canadiens contre les phénomènes indésirables touchant la santé publique.

Comme l’a démontré la pandémie de grippe A (H1N1), il est essentiel d’établir des plans efficaces à l’appui des mesures et interventions d’urgence. Bien que l’Agence ait su faire face à cette situation d’urgence en santé publique, les rapports d’examen des leçons à retenir ont mis en lumière certains points à améliorer. Avec le concours de ses partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux, l’Agence travaillera au renforcement des capacités dont dispose le Canada pour réagir aux phénomènes touchant la santé publique et pour s’y préparer. Dans l’arène mondiale, l’Agence continuera d’appuyer les efforts que déploie l’Organisation mondiale de la santé pour mettre en œuvre, d’ici 2012, le Règlement sanitaire international.

En septembre 2010, de concert avec mes collègues des provinces et des territoires, j’ai rendu publics la Déclaration sur la prévention et la promotion et le document intitulé lien Freiner l’obésité juvénile : Cadre d’action fédéral, provincial et territorial pour la promotion du poids santé. Il est essentiel de faire comprendre aux enfants l’importance des modes de vie sains, car cela contribue à la prévention des maladies qui surviennent plus tard dans la vie. À cette fin, avec le concours de ses partenaires, l’Agence favorisera des initiatives de promotion des modes de vie sains qui cibleront les enfants et les jeunes et qui contribueront à la prévention des blessures ainsi qu’à l’atteinte et au maintien d’un poids santé.

Le renforcement de la santé publique au Canada repose inévitablement sur des données de surveillance complètes et opportunes. De concert avec les provinces, les territoires et d’autres intervenants-clés, l’Agence optimisera les données de surveillance afin de mettre au point des stratégies ciblées de prévention, d’atténuation et de contrôle des maladies infectieuses ou chroniques. Une attention particulière sera portée aux groupes les plus vulnérables de notre population, y compris les enfants, les Autochtones et les personnes vivant dans des collectivités rurales et éloignées ou dans le Nord.

Nous avons encore à relever de grands défis. J’ai confiance que l’Agence saura respecter les priorités exposées dans le présent rapport et qu’elle continuera de promouvoir et de protéger la santé des Canadiens.

 

Leona Aglukkaq, membre du Conseil privé et députée
Ministre de la Santé




Message de l’administrateur en chef de la santé publique

Dr David Butler-Jones, M.D.L’Agence est reconnue comme un chef de file mondial dans le domaine de la santé publique. De récentes réussites témoignent de ce leadership, notamment l’intervention visant à lutter contre la pandémie de grippe A (H1N1) ainsi que la mise au point de la Déclaration sur la prévention et la promotion, avec le concours de nos partenaires provinciaux et territoriaux. Pour continuer de promouvoir et de protéger la santé et la sécurité des Canadiens, l’Agence doit pouvoir compter sur la confiance du public à l’égard de ses activités, de ses orientations et de ses conseils. Elle doit aussi être perçue comme un intervenant précieux par ses partenaires nationaux et internationaux. C’est pourquoi, en 2011-2012, l’Agence ciblera ses efforts afin de mettre à profit ses plus récentes réussites.

La science et la recherche constituent les assises des efforts déployés par l’Agence, car elles procurent l’imposant corpus de données scientifiques probantes sur lequel s’appuient nos programmes et nos activités. À cet égard, l’Agence publiera un plan stratégique qui établira un cadre général régissant nos activités de recherche et nos travaux scientifiques, qui renforcera la cohérence de nos initiatives et qui définira l’orientation générale de nos interventions. En cette matière, l’une de nos priorités consistera à améliorer le mode de communication des résultats de nos travaux scientifiques à l’ensemble des Canadiens.

En qualité d’administrateur en chef de la santé publique, je travaillerai étroitement avec mes collègues des provinces et des territoires pour établir une démarche pancanadienne concertée au regard des enjeux de santé publique. La mise au point définitive d’un accord sur le partage des données de surveillance constitue une grande priorité, car un tel accord renforcera notre capacité de prévenir les phénomènes indésirables touchant la santé publique et d’y réagir, le cas échéant. En outre, je continuerai de collaborer avec mes confrères du gouvernement fédéral et des administrations provinciales et territoriales dans le but d’améliorer l’ensemble des mesures et interventions d’urgence au Canada.

En 2011-2012, nos priorités porteront sur l’échange de connaissances, de renseignements et de ressources ainsi que sur le maintien de programmes et de politiques efficaces qui abordent des enjeux importants, y compris les maladies infectieuses ou chroniques, les blessures ainsi que l’obésité chez les enfants. De plus, comme par le passé, je rendrai compte aux Canadiens de l’état de la santé publique au Canada, par le truchement de mon rapport annuel.

L’Agence exerce une mission vaste et capitale, et ses activités ont un effet direct sur la santé et la sécurité des Canadiens. C’est pourquoi le personnel de l’Agence constitue sa plus précieuse ressource. Pour continuer de générer des travaux scientifiques et des produits de calibre mondial, fondés sur des données probantes, nous devons perfectionner et maintenir en poste une main-d’œuvre dévouée, expérimentée, professionnelle et diversifiée qui croit à l’excellence, au leadership, à l’engagement et au bien-être en milieu de travail. C’est pourquoi le renforcement de la planification des ressources humaines comptera parmi les grandes priorités de la direction cette année.

Le présent Rapport sur les plans et les priorités 2011-2012 décrit les activités qu’exercera l’Agence dans le but de promouvoir et protéger la santé des Canadiens.

 

Dr David Butler-Jones, M.D.
Administrateur en chef de la santé publique




Section I – Aperçu

Renseignements sommaires

Raison d’être et responsabilités

La santé publique a trait aux efforts organisés que déploie la société pour maintenir les personnes en santé et éviter les blessures, les maladies et les décès prématurés. De tels efforts englobent des programmes, des services et des politiques qui protègent et favorisent la santé de tous les Canadiens. Au Canada, les trois ordres de gouvernement, le secteur privé, les organisations non gouvernementales, les professionnels de la santé et le public se partagent la responsabilité de la santé publique.

lien L’Agence de la santé publique du Canada (« l’Agence ») a été créée en septembre 2004, à l’intérieur du lien portefeuille de la santé du gouvernement fédéral, afin de remplir l’engagement du gouvernement du Canada d’accorder une plus grande importance à la santé publique de façon à contribuer, d’une part, à la protection et à l’amélioration de la santé et de la sécurité de tous les Canadiens et, d’autre part, au renforcement du système de santé.

Les responsabilités suivantes incombent à l’Agence :

  • contribuer à la prévention des maladies et des blessures et à la promotion de la santé;
  • améliorer le nombre et la qualité des données de surveillance et élargir les connaissances relatives aux maladies et aux blessures au Canada;
  • agir pour que le gouvernement fédéral exerce un leadership et rende compte de sa gestion lors de situations d’urgence en santé publique;
  • être une plaque tournante favorisant à la fois la diffusion du savoir-faire canadien dans le reste du monde et l’application, aux programmes de santé publique du Canada, des résultats des travaux internationaux de recherche et développement;
  • renforcer la collaboration intergouvernementale dans le domaine de la santé publique et faciliter l’adoption d’approches nationales en matière d’élaboration de plans et de politiques en santé publique.

Thème IV : Réduire l’empreinte environnementale – En commençant par le gouvernementContribution à la Stratégie fédérale de développement durable (SFDD)

L’Agence participe à la lien Stratégie fédérale de développement durable (SFDD)1. Cette dernière représente un grand pas en avant pour le gouvernement du Canada, car elle considère à la fois la durabilité environnementale et l’évaluation environnementale stratégique, vues comme parties intégrantes des processus décisionnels gouvernementaux. La nouvelle SFDD définit des orientations fédérales claires en matière de durabilité environnementale et fixe des cibles et des objectifs communs à l’échelle pangouvernementale.

L’ASPC contribue au thème IV de la SFDD (Réduire l’empreinte environnementale – En commençant par le gouvernement). On trouvera de plus amples détails sur les contributions à la SFDD à la section II du présent rapport (description de l’activité de programme 2.1 – Services internes) ainsi qu’à la section III, disponible en version électronique (tableau de renseignements supplémentaires sur l’écologisation des opérations gouvernementales). D’autres détails sont communiqués sur le lien site Web consacré à la Stratégie de développement durable2 de l’ASPC.

Résultat stratégique et architecture des activités de programmes (AAP)

Soucieuse de remplir efficacement son mandat, l’Agence mise sur l’architecture des activités de programmes (AAP) illustrée ci-dessous pour atteindre un seul résultat stratégique.

Résultat stratégique et architecture des activités de programmes

[D]

En 2010-2011, l’Agence a poursuivi la mise en œuvre de la politique relative à la structure de gestion, des ressources et des résultats, ce qui a donné lieu à la révision du cadre de mesure du rendement (CMR) de l’Agence. Cette initiative a pour objectif de poursuivre la mise au point d’un CMR qui permettra de recueillir des données objectives et détaillées de mesure du rendement afin d’appuyer l’examen, l’évaluation et l’amélioration constante des programmes.

Légende des étiquettes :
Thème I : Relever les défis des changements climatiques et de la qualité de l’air Thème I : Relever les défis des changements climatiques et de la qualité de l’air
Thème II : Préserver la qualité et la disponibilité de l’eau Thème II : Préserver la qualité et la disponibilité de l’eau
Thème III : Protéger la nature Thème III : Protéger la nature
Thème IV : Réduire l’empreinte environnementale – En commençant par le gouvernement Thème IV : Réduire l’empreinte environnementale – En commençant par le gouvernement

1.2 Sommaire – planification


Ressources financières (en millions de dollars)
2011-2012 2012-2013 2013-2014
622,7 592,1 579,2

Remarque : Des renseignements supplémentaires sur les dépenses apparaissent à la Section I (Profil des dépenses) pour l’ensemble de l’Agence ainsi qu’à la Section II pour les différentes activités de programme.

Ressources humaines (équivalents temps plein (ETP))
2011-2012 2012-2013 2013-2014
2 768 2 729 2 729

Sommaire de la planification – tableau

Résultat stratégique : Un Canada capable de promouvoir la santé, de réduire les disparités en matière de santé et de prévenir et d’atténuer les maladies et les blessures
Indicateurs de rendement Cibles
Espérance de vie ajustée en fonction de la santé (EVAS)3 à la naissance En ce qui touche l’EVAS à la naissance, maintenir ou améliorer les résultats observés en 2001 pour le Canada, tels que communiqués par Statistique Canada4
• Ensemble de la population - 69,6
• Femmes - 70,8
• Hommes - 68,3
EVAS selon le revenu; différence (en années) entre l’EVAS à la naissance observée pour les catégories de revenu correspondant au premier tiers et au dernier tiers de la population Maintenir ou réduire la différence (en années) :
• Femmes - 3,2
• Hommes - 4,7
Activité de programme Prévisions des dépenses 2010-2011 Dépenses prévues Concordance avec les résultats du gouvernement du Canada
2011-2012 2012-2013 2013-2014
1.1 Sciences et technologie pour la santé publique   87,1   60,7   55,0   48,9 Des Canadiens en santé
1.2 Surveillance et évaluation de la santé de la population   60,6   60,1   58,5   58,5 Des Canadiens en santé
1.3 État de préparation et capacité en santé publique   83,0   94,6   75,3   72,4 Des Canadiens en santé
1.4 Promotion de la santé 182,9 182,2 182,2 182,2 Des Canadiens en santé
1.5 Prévention et réduction des maladies et des blessures 104,1 107,3 102,5   98,6 Des Canadiens en santé
1.6 Exécution de la réglementation et interventions en cas d’urgence   30,2   26,0   24,7   24,7 Des collectivités sécuritaires et sécurisées
Total des dépenses prévues 547,9 530,9 498,2 485,3  

Remarque : Tous les nombres ont été arrondis.


Services internes
Services internes Prévisions des dépenses
2010-2011
Dépenses prévues
2011-2012 2012-2013 2013-2014
  110,3 91,8 93,9 93,9

Contribution des priorités à l’atteinte du résultat stratégique

Le tableau suivant énonce trois priorités opérationnelles et deux priorités en matière de gestion et précise leur lien avec l’AAP et les plans de l’Agence.

A. Priorités opérationnelles
A1. Type : Lien avec les activités de programme (AP) :
Gestion des risques pour la santé publique des Canadiens Permanente 1.1, 1.2, 1.3, 1.5, 1.6

Pourquoi s’agit-il d’une priorité?

  • Le renforcement de la capacité de l’Agence de pressentir et contrer les risques pour la santé publique, tant réels que possibles, contribuera à prévenir et à atténuer les maladies.

Plans visant à respecter la priorité

  • Intégration du savoir-faire et des renseignements tirés de la gestion et de l’examen des interventions du gouvernement fédéral visant à réagir aux phénomènes touchant la santé publique.
  • Renforcement des capacités de prévention et de contrôle des maladies infectieuses.
  • Amélioration de l’état de préparation afin de réagir aux maladies infectieuses émergentes et aux autres phénomènes touchant la santé publique.
  • Renforcement des initiatives de prévention des maladies chroniques en vue d’atténuer les facteurs de risque communs.
  • Resserrement des capacités de surveillance de la santé publique.
  • Renforcement de l’approche de réglementation visant les éléments de la santé publique.
  • Amélioration des interventions en santé publique axées sur la salubrité des aliments.
A2. Type : Lien avec les activités de programme (AP) :
Promotion de la santé des populations vulnérables au Canada Permanente 1.2, 1.3, 1.4, 1.5

Pourquoi s’agit-il d’une priorité?

  • L’amélioration de la condition physique des principales populations désavantagées et vulnérables du Canada, par le biais de politiques et d’interventions stratégiques et bien ciblées, aidera à réduire les disparités en matière de santé.

Plans visant à respecter la priorité

  • Renforcement des initiatives propices à la santé et au bien-être des enfants et des jeunes.
  • Mobilisation des autres secteurs et des autres ministères gouvernementaux afin de mettre au point des politiques publiques judicieuses et des investissements connexes et afin d’agir sur ces éléments.
  • Soutien de la conception, de la mise en œuvre et de l’évaluation de politiques et d’interventions novatrices. Cette mesure comprend le partage systématique des connaissances en vue de procurer de plus grands avantages pour les Canadiens.
A3. Type : Lien avec les activités de programme (AP) :
Renforcement des capacités en santé publique Permanente 1.2, 1.3, 1.4, 1.5, 1.6

Pourquoi s’agit-il d’une priorité?

  • Le renforcement des capacités pancanadiennes et des capacités de l’Agence se traduira par un système de santé publique plus robuste, ce qui contribuera à promouvoir la santé, à réduire les disparités en matière de santé et à prévenir et atténuer les maladies et les blessures.

Plans visant à respecter la priorité

  • Renforcement des capacités de la main-d’œuvre dans le domaine de la santé publique.
  • Développement des capacités en santé publique dans le Nord.
  • Amélioration du partage systématique des connaissances et du recours aux pratiques exemplaires relatives à la santé publique.

B. Priorités en matière de gestion
B1. Type : Lien avec les activités de programme (AP) :
Recherche de l’excellence en affaires Engagement antérieur 2.1

Pourquoi s’agit-il d’une priorité?

  • Le renforcement de l’infrastructure de gestion et d’administration permettra à l’Agence de mieux servir l’intérêt et les besoins des Canadiens en matière de santé publique.

Plans visant à respecter la priorité

  • Prestation d’un soutien stratégique et d’un soutien sur le plan des politiques afin d’atteindre les buts opérationnels de l’Agence et de respecter les priorités ministérielles, en portant une attention particulière à la prise de décision fondée sur des données probantes.
  • Adoption d’outils de gestion stables, tournés vers l’avenir.
B2. Type : Lien avec les activités de programme (AP) :
Accent sur les personnes Nouvelle 2.1

Pourquoi s’agit-il d’une priorité?

  • L’instauration et le soutien d’un milieu de travail mettant en valeur l’excellence, le leadership, l’engagement des employés et le bien-être au travail sont des mesures qui favorisent la prestation des programmes de l’Agence ainsi que le respect de ses priorités.

Plans visant à respecter la priorité

  • Mise en œuvre des recommandations de l’examen portant sur la prestation des services et sur la gestion stratégique des ressources humaines, à l’appui des priorités et du mandat de l’Agence, et ce, sur un horizon de planification triennal.
  • Établissement d’un cadre de gestion des personnes sur l’horizon de planification triennal, à l’appui du renouvellement de la fonction publique.
  • Mise au point d’une stratégie de ressourcement des effectifs qui vise à attirer, à perfectionner et à maintenir en poste une main-d’œuvre professionnelle, expérimentée et dévouée.

Analyse des risques

L’analyse des risques est le fruit de la synthèse d’éléments provenant de trois sources : les analyses de l’environnement, les analyses des tendances et le profil de risque de l’Agence. Les renseignements ainsi obtenus exercent une fonction importante pour aider l’Agence à fixer ses priorités et à dresser ses plans à court, à moyen et à long terme. L’analyse aborde les risques, les stratégies d’atténuation de même que les éléments de contexte pertinents.

Contexte et infrastructure

Soucieuse d’atténuer les risques, l’Agence s’efforce de renforcer les capacités en santé publique des Canadiens et du système de santé publique. À cette fin, elle favorise l’établissement de partenariats dynamiques avec des intervenants-clés de même qu’avec d’autres gouvernements. Cette collaboration est indispensable à la mise au point de stratégies qui examinent et abordent les lacunes touchant les capacités en santé publique, et ce, dans le but d’améliorer nos moyens d’action pour résoudre les principales questions relatives à la santé et réagir à de possibles situations d’urgence en santé publique. Parmi les mécanismes-clés de renforcement des capacités, on compte les activités de prévention et réduction des maladies et des blessures, les activités de promotion de la santé, les mesures et interventions d’urgence, l’application des connaissances ainsi que la concertation à l’échelon national et international.

À l’instar de nombreux organismes de services publics, l’Agence a également défini, dans son profil de risque, les risques de gestion auxquels elle doit faire face. Pour aborder ces risques, l’Agence adoptera un ensemble de mesures : formulation et mise en œuvre d’une stratégie de gestion des compétences ainsi que de programmes de recrutement et de perfectionnement professionnel; renforcement des activités intégrées de planification, de présentation de rapports et de prise de décision par le biais d’une meilleure coordination et de communications plus efficaces sur le plan horizontal; mise en œuvre d’un plan opérationnel portant sur la gestion de l’information à l’Agence; exercice d’une meilleure régie des ententes de services relatives à la technologie de l’information.

Pour assurer le recrutement et le maintien en poste des compétences requises en santé publique, l’Agence favorisera l’instauration d’un milieu de travail axé sur les personnes, à l’appui du renouvellement de la fonction publique. À cette fin, l’Agence définira et introduira un cadre stratégique détaillé visant les ressources humaines ainsi qu’un cadre de gestion des ressources humaines portant sur un horizon de planification de trois ans. Par ailleurs, soucieuse de parer aux besoins des Canadiens, l’Agence est résolue à collaborer avec ses partenaires nationaux et internationaux dans le but de renforcer les capacités en santé publique.

Situations d’urgence en santé publique

L’un des éléments-clés du mandat de l’Agence consiste à prendre des mesures permettant de réagir aux situations d’urgence en santé publique et de s’y préparer. Pour ce faire, il faut compter sur la coordination des efforts que déploient les autorités sanitaires à l’échelon local, régional, fédéral, provincial et territorial ainsi que les gouvernements étrangers et les organismes multilatéraux. Le caractère imprévisible des situations d’urgence en santé publique, dont la gestion s’inscrit dans un cadre multipartite à l’échelle de différentes administrations, est à la fois source de possibilités et de défis.

Donnant suite aux recommandations d’un rapport de vérification interne sur les mesures et interventions d’urgence, publié en juin 2010, l’Agence prendra une série de mesures, dont l’établissement de capacités d’appoint par la création d’une réserve de professionnels au sein de son effectif. De plus, l’Agence participera à des exercices visant à clarifier et à souligner les rôles et les responsabilités lors de situations d’urgence. Enfin, l’Agence procédera à la synthèse et à l’application des leçons retenues à la suite d’examens et d’évaluations portant sur des incidents passés, y compris l’éclosion de grippe A (H1N1).

Mondialisation

L’interdépendance accrue entre les pays se traduit par une augmentation des migrations, du commerce et des déplacements internationaux. La mondialisation offre de nombreuses possibilités, car elle se traduit par une multiplication des occasions d’échange de pratiques exemplaires avec d’autres pays ainsi que par une amélioration des communications visant à aborder les phénomènes touchant la santé publique. Par contre, la mondialisation est aussi lourde de menaces, car elle augmente la probabilité d’éclosion de maladies infectieuses tout en favorisant la transmission accélérée de telles maladies. En intervenant pour lutter contre la lien pandémie de grippe A (H1N1) au Canada, l’Agence a acquis une expérience qui lui procurera des connaissances et des outils en vue de renforcer la surveillance, d’une part, et de poursuivre ses efforts pour améliorer la planification, l’état de préparation et les interventions lors de futures pandémies, d’autre part.

L’une des facettes de la mondialisation concerne les déplacements mondiaux de biens et de services, y compris les produits alimentaires. La mondialisation des chaînes d’approvisionnement alimentaire et la vigueur de la demande de produits bon marché ont pour effet de favoriser la distribution de produits alimentaires provenant d’une foule de pays, dont certains ne disposent pas de systèmes de réglementation robustes qui protègent le public contre les maladies d’origine alimentaire. Les capacités et la coordination des efforts des autorités sanitaires à l’échelon local, régional, fédéral, provincial et territorial s’avèrent d’une importance capitale pour garantir une gestion et des interventions efficaces, à l’échelle des différentes administrations, en cas d’éclosion de maladies d’origine alimentaire ou de maladies infectieuses. L’Agence continuera d’assurer une coordination par le biais de stratégies qui s’attaquent notamment aux défis systémiques concernant le leadership, l’état de préparation ainsi que la planification et la communication des enjeux relatifs à la salubrité des aliments. Les leçons retenues de la poussée de grippe A (H1N1) seront également riches d’enseignements pour la poursuite des efforts d’amélioration.

Prévention et promotion

De plus en plus, les Canadiens doivent relever les défis pour la santé que posent les modes de vie malsains. En règle générale, les Canadiens mangent trop, notamment des aliments qui renferment de grandes quantités de sodium et de sucres raffinés. Par ailleurs, à peine 15 % des Canadiens respectent les recommandations concernant la pratique de l’activité physique5, laquelle constitue un élément fondamental de la santé et du bien-être. La conjugaison de ces deux facteurs se traduit par une augmentation des taux d’obésité et des risques de contracter des maladies chroniques comme le diabète de type 2, l’arthrose et certains types de cancer. En 2005, au Canada, l’obésité frappait près d’un adulte sur quatre. De plus, la proportion de Canadiens présentant un simple excès de poids s’établissait à 35 %6. Une situation semblable prévaut pour les enfants et les jeunes Canadiens, qui souffrent de surpoids ou d’obésité dans une proportion de plus de 25 %7. Les enfants et les jeunes courent ainsi un risque accru d’afficher de piètres résultats sur le plan de la santé à l’âge adulte. Par ailleurs, on compte environ 4,9 millions de Canadiens qui consomment régulièrement des produits du tabac, une pratique qui les expose à un risque accru de contracter des maladies respiratoires ou cardiovasculaires ainsi que différents types de cancer8. D’autres groupes vulnérables, dont les Autochtones et les Canadiens à faible revenu, sont particulièrement à risque d’obtenir de piètres résultats sur le plan de la santé.

Pour être à la hauteur du défi, l’ASPC mène l’offensive sur plusieurs fronts. En ce qui touche la promotion des modes de vie sains, le principal programme que déploie l’Agence est la Stratégie intégrée en matière de modes de vie sains et de maladies chroniques. Cette dernière s’efforce d’atténuer les facteurs de risque communs comme l’hypertension artérielle tout en luttant contre certaines affections qui frappent les Canadiens, notamment les maladies du cœur, le cancer et le diabète. Les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux chargés de la santé et des modes de vie sains ont récemment convenu d’un cadre visant à freiner l’obésité juvénile, lequel propose des stratégies dans le but de favoriser le maintien d’un poids santé chez les enfants.

Vieillissement de la population et changements démographiques au Canada

En plus d’imposer de nouvelles exigences aux familles, le phénomène du vieillissement de la population canadienne risque d’entraîner une augmentation des coûts liés aux programmes sociaux et aux soins de santé. Le vieillissement agit sur l’économie de notre société de même que sur la prestation des soins et des services de santé. En misant sur la promotion de la santé, sur la prévention des blessures et sur les initiatives visant à favoriser et élargir l’inclusion et la participation sociale, il sera possible de réaliser des économies, de maintenir et améliorer la qualité de vie et de stimuler un sain développement économique.

Le profil de la population canadienne connaît aussi des transformations. Les migrations internationales expliquent les deux tiers de la croissance démographique canadienne observée entre 2001 et 20069. De même, les Autochtones du Canada connaissent une croissance démographique plus rapide que les autres groupes de la société. De tels changements démographiques posent des défis sur le plan de la santé publique. Par exemple, le souci d’assurer la diffusion efficace de messages de santé publique auprès des immigrants et des Autochtones — surtout lors de situations d’urgence en santé publique — risque d’ajouter aux pressions qui s’exercent sur les systèmes de communication.

Pour faire face au vieillissement de la population et aux changements démographiques, on devra miser sur une analyse permanente des tendances démographiques et sur des stratégies polyvalentes touchant la santé publique, de façon à saisir efficacement les occasions qui se présentent tout en relevant les défis intrinsèques que comportent les changements.

Préoccupations d’ordre environnemental

L’environnement exerce une influence déterminante sur les politiques et les programmes de santé publique, qu’il s’agisse de veiller à la qualité de l’air et de l’eau ou encore de limiter l’exposition des humains à des matières polluantes et des produits chimiques nocifs. Dans un premier temps, les politiques en santé publique se sont attardées au contrôle ou à l’élimination des principales menaces pour la santé publique, notamment les eaux usées et la pollution atmosphérique.

Cette approche a permis au Canada de connaître de grandes réussites. Les défis qui se posent aujourd’hui n’en demeurent pas moins importants, surtout en ce qui touche le changement climatique. Sur le plan de la prévention et du contrôle des maladies, le changement climatique représente une grave menace pour la santé publique, car le réchauffement du climat favorise la propagation rapide de nouvelles maladies transmissibles. En outre, l’augmentation possible du nombre de réfugiés climatiques migrant vers le Canada risque d’ajouter aux pressions qui s’exercent sur les soins de santé. Par ailleurs, la multiplication des phénomènes météorologiques exceptionnels pourrait avoir une incidence sur les mesures d’urgence. Enfin, parce qu’il bouleverse les modèles d’agriculture du monde entier, le changement climatique promet de peser lourdement sur la salubrité des aliments10 et sur la sécurité alimentaire.

En matière de santé publique, d’autres facteurs suscitent des préoccupations d’ordre environnemental, notamment l’environnement aménagé11 et le souci d’assurer que la conception des milieux physiques favorise la santé et la sécurité des humains. L’aménagement des collectivités doit contribuer à la promotion de modes de vie sains et à l’atténuation des risques pour la santé que comportent certaines infrastructures qui, par leur conception, se montrent peu propices à une vie active. Par le biais de l’Initiative des collectivités-amies des aînés — un projet auquel participent cinq provinces —, le Canada a joué un rôle de chef de file en vue de la création de milieux de vie agréables pour les personnes âgées. Les aînés canadiens collaborent aux efforts de planification et de conception qui se déploient dans leur propre collectivité, de façon à proposer des milieux sains et sûrs où les personnes âgées peuvent vivre et s’épanouir.

Enfin, sans égard aux pressions nuisibles qu’elle continue d’exercer sur la santé publique, la piètre qualité de l’air ambiant intérieur ou extérieur engendrerait, selon les estimations, des coûts économiques très élevés12. L’urbanisation croissante et les séjours prolongés dans des milieux dont l’ambiance est contrôlée sont des facteurs qui risquent d’avoir une incidence sur la qualité de l’air. Tout en exerçant une surveillance constante, il importera de mener des études sur les contaminants de l’environnement ainsi que sur les effets possibles qu’ont ces substances sur la santé.

Science et technologie

La science et la technologie ont des répercussions marquées sur la santé publique. À preuve, l’immunisation a permis, au fil des ans, de sauver un nombre incalculable de vies. Les nouvelles percées scientifiques et techniques promettent de contribuer à la matérialisation de la vision énoncée par l’Agence : des Canadiens et des collectivités en santé dans un monde plus sain.

La technologie de l’information est un domaine particulièrement prometteur. Internet est plus populaire que jamais auprès des Canadiens, qui ont tendance à intensifier leur utilisation de cet outil. La recherche de renseignements sur la santé constitue maintenant la deuxième application la plus courante d’Internet, la première étant le courrier électronique. De fait, en 2009, 70 % des utilisateurs d’Internet affirmaient avoir recours aux moyens de communication en ligne pour trouver des renseignements sur la santé (la même proportion s’établissait à 59 % en 2007)13. Pour atténuer le risque que les Canadiens se lancent à tort et à travers dans la recherche d’informations sur la santé un peu partout sur le Web (où ils risquent de trouver des renseignements inexacts), l’ASPC doit faire rayonner davantage son image de chef de file en matière de diffusion de renseignements crédibles sur la santé, à l’intention des Canadiens. Par ailleurs, la technologie des communications est en voie de devenir un important outil d’échange de renseignements. Dans ce contexte, la réussite des efforts visant à exploiter les modes les plus efficaces de prestation de renseignements via Internet — y compris les médias sociaux, l’audiovisuel et les pages Web classiques — pourrait s’avérer capitale au regard de la promotion de la santé et de la réduction des disparités en matière de santé.

La poussée d’Internet, au Canada et dans le monde, agit également sur les modes de cueillette et de diffusion des renseignements sur la santé publique. Par exemple, en plus d’accélérer la collecte et l’échange de renseignements sur la santé publique, les outils de surveillance de nouvelle génération permettront de reconnaître et de valider les risques pour la santé publique mondiale tout en facilitant la prise de mesures pour y faire face.

La santé publique tire parti de percées scientifiques et techniques qui sont effectuées dans de nombreux domaines (vaccins, antibiotiques, antiviraux, méthodes diagnostiques et autres). Conjugués à l’incidence qu’ont l’informatique et la réseautique sur la cueillette et l’interprétation des données de surveillance, ces progrès bouleverseront la façon dont les Canadiens et les praticiens en santé publique abordent les nouveaux défis qui se posent dans le secteur. Par exemple, la mise au point éventuelle de nouveaux vaccins prophylactiques et thérapeutiques pourrait contribuer à la prévention d’un plus grand nombre de maladies infectieuses ou chroniques. De même, en ce qui touche les antibiotiques, les progrès qui s’annoncent — thérapie bactériophage, anticorps fabriqués, recours aux probiotiques — pourraient un jour soutenir la lutte contre la menace grandissante que font planer la résistance aux antibiotiques, les infections nosocomiales et les nouvelles maladies infectieuses.

Enfin, les progrès techniques continueront d’influencer les méthodes servant à diagnostiquer des conditions physiques ou des maladies. À la suite de récentes percées dans le domaine des technologies de diagnostic, il est désormais possible pour les Canadiens d’effectuer leurs propres tests pour diagnostiquer des états de santé (comme la grossesse), surveiller des maladies (comme la glycémie chez les personnes atteintes de diabète) et dépister des affections ou des maladies. En outre, le recours accru à la génomique axée sur la santé publique — une science qui s’intéresse à l’influence sur la santé exercée par l’action réciproque des gènes, des comportements, de l’alimentation et de l’environnement — pourrait se traduire par de nouvelles possibilités en matière de prévention et de contrôle des maladies infectieuses ou chroniques.

Profil des dépenses

En 2009-2010, les dépenses additionnelles ont totalisé 361,3 millions de dollars, dont environ 310 millions de dollars attribuables à la pandémie de grippe A (H1N1) qu’a connue le Canada, du printemps à l’automne. Ces dépenses additionnelles ont eu trait à l’achat de vaccins contre la grippe A (H1N1) de même qu’au déploiement d’interventions pour lutter contre la pandémie, notamment en ce qui touche les communications, la surveillance et l’acquisition de ventilateurs. Par ailleurs, l’Agence a engagé des dépenses de 49,7 millions de dollars aux fins du programme de services de santé offerts pour lutter contre l’hépatite C, lequel octroie une indemnité aux provinces au titre des soins dispensés aux personnes infectées par le virus de l’hépatite C. Ce programme procède à des versements quinquennaux qui se poursuivront jusqu’en 2014-2015.

Les éléments précités étant des dépenses ponctuelles engagées en 2009-2010, les prévisions des dépenses pour 2010-2011 ont été d’environ 286 millions de dollars inférieures aux dépenses de l’année précédente. Ont fait partiellement contrepoids à cet écart un apport de 20,6 millions de dollars, octroyé dans le but de mener à terme la dernière année du projet de modernisation du laboratoire du Centre scientifique canadien de santé humaine et animale (CSCSHA) situé à Winnipeg (Manitoba).

À compter de 2011-2012, les dépenses prévues connaîtront une baisse progressive en raison de l’achèvement prochain de projets assortis de délais. En 2011-2012, les crédits affectés à la modernisation du CSCSHA seront réduits (20,6 millions de dollars). D’autres diminutions découleront de la mise en œuvre des réaffectations budgétaires résultant du processus d’examen stratégique de 2008 (6,3 millions de dollars), du transfert permanent d’une subvention ponctuelle annuelle pour la recherche sur le cancer du sein au profit des Instituts de recherche en santé du Canada (3 millions de dollars) ainsi que de la temporisation prévue du Programme de l’air pur du Canada (2,2 millions de dollars).

La réduction d’environ 30 millions de dollars des niveaux de référence pour 2012-2013 s’explique surtout par la fin d’un financement ponctuel visant la mise en œuvre des recommandations formulées dans le Rapport de l’enquêteure indépendante sur l’éclosion de listériose de 2008 (7,6 millions de dollars) ainsi que par une diminution de 20,7 millions de dollars du financement ponctuel accordé pour l’installation d’une nouvelle chaîne de remplissage de vaccins antigrippaux.

La baisse de 12,9 millions de dollars des dépenses de l’Agence observée pour l’exercice 2013-2014 s’explique avant tout par l’achèvement du financement accordé pour la lutte contre les maladies pulmonaires et les affections neurologiques (4,9 millions de dollars) ainsi que par la réduction des crédits affectés au Laboratoire J.C. Wilt (6,1 millions de dollars).

Mouvement des dépenses

* Le montant pour 2010-2011 correspond aux prévisions des dépenses en date du 20 décembre 2010.

[D]

Répartition du budget principal des dépenses selon le poste

On trouvera de plus amples renseignements sur les postes organisationnels ou les dépenses législatives de l’Agence en consultant le Budget principal des dépenses de 2011-2012. Une version électronique de ce document est disponible à l’adresse lien http://www.tbs-sct.gc.ca/est-pre/2011-2012/me-bpd/info/info-fra.asp.