Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada
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ARCHIVÉ - Évaluation à mi-parcours de la mise en œuvre de la Directive du Cabinet sur la rationalisation de la réglementation

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3. Conclusions et constatations à l'appui

3.1 Pertinence

3.1.1 Les objectifs de la Directive du Cabinet sur la rationalisation de la réglementation sont-ils conformes aux priorités du gouvernement et au résultat stratégique du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada?

Conclusion : Les objectifs de la DCRR correspondent effectivement aux priorités du gouvernement fédéral, qui consistent à servir et à promouvoir l'intérêt public et la concurrence dans le cadre d'un régime réglementaire plus efficace, efficient et responsable. Ils sont conformes également au résultat stratégique du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada.

Les objectifs de la DCRR sont les suivants :

  • servir et promouvoir l'intérêt public;
  • promouvoir une économie de marché équitable et compétitive;
  • prendre des décisions fondées sur des données probantes;
  • favoriser l'accessibilité, la clarté et l'adaptabilité de la réglementation;
  • promouvoir l'efficience et l'efficacité de la réglementation;
  • garantir la rapidité d'action, la cohérence des politiques et un minimum de chevauchements.

La DCRR est le moyen par lequel le gouvernement atteint ses priorités en matière de réglementation. Chaque discours du Trône et du Budget depuis la mise en œuvre de la DCRR en avril 2007 fait mention des priorités en matière de réglementation qui non seulement sont conformes aux objectifs de la DCRR, mais qui devraient être atteintes plus facilement en raison de la DCRR. Ainsi, dans le discours du Trône de 2010, on peut lire ceci : « Afin de soutenir une mise en valeur responsable des ressources énergétiques et minérales du Canada, notre gouvernement démêlera le dédale de règlements qui complique inutilement l'approbation des projets, pour le remplacer par des processus plus simples et plus clairs qui offrent une protection environnementale améliorée et une plus grande certitude à l'industrie ».

3.1.2 La Directive du Cabinet sur la rationalisation de la réglementation est-elle toujours nécessaire?Les principes qui sous-tendent la DCRR répondent-ils au besoin déclaré d'améliorer la réglementation?

Conclusion :La DCRR est une réponse à la nécessité d'améliorer le processus réglementaire du Canada dont le Comité consultatif externe sur la réglementation intelligente (CCERI) a fait état.

Chaque année, le gouvernement fédéral modifie ou met en œuvre approximativement 250 règlements. De ce nombre, environ 10 % sont considérés comme ayant une incidence élevée du fait qu'ils pourraient être très controversés, représenter un changement marqué par rapport au statu quo, ou modifier profondément des domaines comme la santé et la sécurité, l'environnement, l'économie ou le gouvernement. Étant donné le nombre et la complexité des règlements, il y a lieu d'adopter une politique ou un cadre pour guider le processus de mise en œuvre des règlements qui visent à protéger le bien‑être de la population canadienne de manière efficiente et efficace. Au moyen de la DCRR, le gouvernement s'est engagé à protéger et à promouvoir l'intérêt public en travaillant en collaboration avec les Canadiennes et les Canadiens et les autres gouvernements pour s'assurer que ses activités de réglementation procurent les plus grands avantages possibles aux générations actuelles et futures de Canadiens.

Le Comité consultatif externe sur la réglementation intelligente a été mis sur pied dans le but d'offrir au gouvernement fédéral un point de vue externe et des avis experts sur la façon dont il doit modifier son approche réglementaire au XXIe siècle. Chaque secteur industriel d'importance a signalé au Comité que le système réglementaire alors en place constituait souvent un obstacle à l'innovation, à la compétitivité, à l'investissement et au commerce. Dans son rapport, le Comité a signalé que, si le « système [réglementaire] n'est pas axé sur les innovations et les pratiques du XXIe siècle, il peut mettre la sécurité des Canadiens en péril et amoindrir la confiance des citoyens envers le gouvernement ». En outre, « [d]'autres pays procèdent actuellement à la réforme de leur système réglementaire et le Canada doit absolument emboîter le pas »[4]. La DCRR donne suite aux recommandations formulées par le Comité et aux besoins du système réglementaire.

3.2 Efficacité

3.2.1 Est-ce que la mise en œuvre de la Directive du Cabinet sur la rationalisation de la réglementation progresse bien par rapport l'ensemble des extrants attendus?(capacité de mettre la DCRR en œuvre)

Conclusion : La mise en œuvre de la DCRR progresse bien pour ce qui est de produire la plupart des extrants attendus. Il subsiste cependant certaines lacunes, au chapitre notamment de l'élaboration de normes de service, qui doivent être comblées au cours des deux prochaines années et demie.

Les données administratives indiquent que les extrants suivants ont été réalisés :

  • Formation– cinq cours réglementaires ont été mis au point et chacun d'eux a été offert à plusieurs reprises aux responsables fédéraux de la réglementation par le truchement de l'École de la fonction publique du Canada;
  • Création de partenariats– des partenariats stratégiques ont été établis avec certaines organisations universitaires, des unités de réglementation de ministères et organismes et d'autres administrations;
  • Prestation de services de conseils et d'expertise par le truchement du Centre de compétences en réglementation– des conseils ont été fournis à un éventail de ministères et organismes fédéraux sur un certain nombre de questions qui se rapportent aux analyses coûts‑avantages, à la mesure du rendement et aux résumés d'études d'impact de la réglementation;
  • Communication des recherches/de l'information– le SAR du SCT a publié des rapports et présenté quelques exposés et des ateliers;
  • Élaboration/mise au point de politiques– le SAR du SCT a mis au point des outils destinés à aider les organismes de réglementation dans des domaines comme les analyses coûts‑avantages, l'évaluation des risques, la mesure du rendement et l'évaluation;
  • Établissement de fonctions de coordination de la réglementationdans la plupart des ministères.

Les lacunes relevées au niveau des extrants clés que le SAR du SCT doit tenter de combler au cours des deux prochaines années et demie sont les suivantes : élaborer des normes de service pour les règlements (dans le cadre de ses activités d'élaboration/de mise au point des politiques); et relier les ministères et les organismes à des experts externes (dans le cadre de ses activités d'aide aux ministères). En outre, les rapports de conformité du SAR du SCT énonçant les résultats des activités de remise en question du SAR du SCT ont été reportés.

La DCRR indique que « les ministères et les organismes doivent mettre en place les processus voulus pour exécuter les programmes réglementaires et gérer efficacement les ressources humaines et financières, notamment publier des normes de service, y compris des échéanciers pour l'approbation des processus fixés dans les règlements, établir des objectifs transparents de programme et recenser les exigences relatives aux processus d'approbation ». Le SAR du SCT avait l'intention de fournir des conseils aux organisations pour aider ces derniers au chapitre des normes de service afin qu'ils puissent se conformer à cette exigence, mais la prestation de ces services de conseils a été remise à plus tard afin d'assurer la conformité avec la nouvelle politique du Conseil du Trésor sur les normes de services, qui doit être peaufinée.

Bien qu'il y ait eu un certain retard, le SAR du SCT a commencé à établir des liens entre les ministères et organismes d'une part et des experts externes d'autre part pour leur permettre de satisfaire aux exigences de la DCRR grâce à des plans de coopération en matière de réglementation (PCR) ou des volets d'acquisition spécifiques. Les PCR sont un mode de financement destiné à aider les ministères à accroître leur capacité de satisfaire aux exigences de la DCRR. Au moment de l'évaluation, sept ministères dont le volume de règlements est élevé disposaient de PCR. En revanche, des ministères dont la capacité est faible dans au moins l'un des domaines des exigences de la DCRR n'en avaient aucun. En fait, un certain nombre de ministères ayant participé à l'enquête et ayant obtenu un financement aux termes des PCR ont indiqué n'avoir obtenu aucun financement. S'il n'en découle aucune incidence sur les progrès en vue de la réalisation des extrants, cela pourrait indiquer cependant que, dans ce domaine, il faudra à l'avenir assurer une communication davantage soutenue.

Les activités du SAR du SCT incluent aussi l'analyse et la remise en question des propositions de règlements par les ministères. Cette activité devait donner lieu à la production de rapports de conformité et à leur transmission à la collectivité de la réglementation de façon qu'ils servent à cerner les lacunes à combler. Le SAR du SCT s'efforce à l'heure actuelle de produire ces rapports de rendement, et il a maintenant mis la dernière main aux rapports des premier et deuxième trimestres de l'exercice financier 2009‑2010. Il a dressé aussi des plans en vue de dresser des rapports de rendement remontant à 2004, ce qui permettra une comparaison des propositions de réglementation antérieures et postérieures à la mise en œuvre de la DCRR.

3.2.2 Dans quelle mesure le Secteur des affaires réglementaires du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada et les ministères et organismes sont‑ils satisfaits des extrants produits?Les extrants produits par le SAR du SCT répondent‑ils aux besoins des ministères et organismes en matière de capacité?

Conclusion : De manière générale, le niveau de satisfaction à l'égard des produits et services du SAR du SCT qui ont été utilisés est élevé, mais il l'est moins sur le plan des communications et des partenariats. En outre, un certain nombre de ministères et d'organismes ne connaissent pas (ou n'utilisent pas) certains extrants et services du SAR du SCT, dont les partenariats, ce qui confirme l'insuffisance des communications.

Les membres du personnel du SAT du SCT ont indiqué qu'ils étaient satisfaits des extrants produits. Ils ont signalé certains des aspects à améliorer, sans toutefois qu'un thème commun ne se dégage. Un peu plus de la moitié des ministères qui ont participé à l'enquête ont indiqué qu'ils étaient généralement satisfaits des extrants produits par le SAR du SCT, dont les cours offerts par l'École de la fonction publique du Canada, les conseils sur la manière de satisfaire aux exigences de la DCRR, et l'analyse des propositions[5].

En revanche, le niveau de satisfaction est inférieur (au moins 30 % des participants au sondage) à l'égard des efforts accomplis par le SAR du SCT aux fins d'encourager les partenariats, et de la stratégie générale de communications pour la mise en œuvre de la DCRR. En outre, les résultats du sondage démontrent qu'un peu plus de la moitié des répondants n'ont pu se prononcer sur certains des extrants produits par le SAR du SCT (p. ex. les ententes de financement, les partenariats), ce qui pourrait révéler une méconnaissance ou une utilisation insuffisante de ces services. Ces conclusions (des niveaux de satisfaction inférieurs au chapitre des partenariats et des communications, et une impossibilité de se prononcer sur certains extrants) étaient les mêmes au sein des ministères et organismes, que les activités en matière de réglementation de ces derniers soient faibles ou élevées.

Lorsqu'on leur a demandé s'ils étaient satisfaits des partenariats qui ont été mis en place au sein du gouvernement et avec d'autres administrations, les répondants qui se sont prononcés ont dit être moins satisfaits à l'égard des travaux effectués à ce chapitre, mais nombre d'entre eux ont indiqué « Je ne sais pas ». Les données de programme révèlent que des partenariats ont été créés à l'échelle internationale, avec les provinces/territoires, les universités, au sein du gouvernement fédéral et avec la collectivité des responsables fédéraux de la réglementation, ce qui indique que la division des politiques et le Centre de compétences en réglementation du SAR du SCT sont actifs dans le domaine de la création de partenariats. Cette incohérence apparente entre les réponses données au sondage et l'examen du document permet de croire que le niveau de satisfaction peu élevé des participants était peut‑être attribuable à une méconnaissance des efforts du SAR du SCT plutôt qu'à une insatisfaction à l'égard des extrants produits en matière de partenariats. Il y a lieu de noter également que les participants ont répondu « Je ne sais pas » dans une proportion particulièrement élevée aux questions touchant les partenariats, mais que 50 % d'entre eux ont répondu aussi « Je ne sais pas » aux questions touchant certains autres domaines, ce qui indique que le SAR du SCT ne communique pas suffisamment aux ministères et aux organismes les services qui sont effectivement offerts.

3.2.3 Le Secteur des affaires réglementaires du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada a-t-il dû faire face à des obstacles pour produire le niveau voulu d'extrants?

Conclusion : L'obstacle le plus sérieux à la production d'extrants de la DCRR, au sein tant du SAR du SCT que des ministères et des organismes, est le recrutement et le maintien en poste d'un personnel qualifié dans certains domaines d'expertise (p. ex. les analyses coûts‑avantages, les Plans de mesure du rendement et d'évaluation).

Le SAR du SCT ne s'est heurté à aucun obstacle pour produire des extrants, à l'exception de la nécessité de recruter et de maintenir en poste un personnel qualifié. Certaines des personnes interviewées dans les ministères ont dit être d'avis que le SAR du SCT ne disposait pas de ressources ou d'un personnel expérimenté suffisants, surtout compte tenu du renouvellement du personnel.

Lorsqu'elles ont été appelées au cours de leur entrevue à se prononcer sur la viabilité des changements survenus au niveau de la capacité des ministères de donner suite à la DCRR, le quart des personnes interviewées ont dit être préoccupées par le renouvellement du personnel et la difficulté d'attirer des candidats. Pour atténuer les pressions exercées sur les ressources, le SAR du SCT et la collectivité des responsables fédéraux de réglementation travaillent ensemble pour créer un bassin de candidats qualifiés en matière de réglementation qui seraient disponibles pour tous les ministères et organismes, dans l'espoir d'atténuer les lacunes en matière de capacité.

3.2.4 Le Secteur des affaires réglementaires du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada progresse-t-il bien par rapport à l'ensemble des extrants attendus au cours des deux prochaines années et demie?Dans quelle mesure la capacité des ministères et organismes de satisfaire aux exigences de la DCRR a-t-elle été rehaussée?

Conclusion :Le SAR du SCT a achevé une grande part des travaux préliminaires requis en vue d'apporter des changements au chapitre des résultats attendus au cours des deux prochaines et demie. Les ministères et les organismes ont rehaussé leur capacité dans tous les domaines ciblés (coordination et coopération, normes de service en matière de réglementation et évaluation des exigences administratives, analyses coûts‑avantages et plans de mesure du rendement et d'évaluation).

Chacun des résultats immédiats de la DCRR vise la nécessité de hausser la capacité des ministères et des organismes de satisfaire aux exigences de la DCRR, tout en adaptant les efforts au niveau de risque associé aux propositions de réglementation :

  • capacité des ministères et des organismes de coordonner leurs efforts et de coopérer entre eux de même qu'avec d'autres administrations;
  • capacité des ministères et des organismes d'utiliser et de communiquer les normes de sécurité en matière de réglementation et d'évaluer les exigences administratives;
  • capacité des ministères et des organismes d'effectuer des analyses coûts‑avantages de la réglementation;
  • capacité des ministères et des organismes de concevoir et de mettre en œuvre des plans de mesure du rendement et d'évaluation.

Bien que l'on ne se soit pas attendu à ce que les résultats de la DCRR soient réalisés à mi‑chemin de la période de mise en œuvre, dans l'ensemble, la preuve est faite que la capacité des ministères et organismes dans les domaines susmentionnés a été accrue. Les évaluations effectuées par les ministères de leur propre capacité de satisfaire aux exigences de la DCRR ainsi que la conformité à ces exigences démontrent que les résultats sont en voie d'être réalisés.

Les répondants ont été invités à évaluer rétrospectivement leur capacité en avril 2007, lorsque la DCRR a été adoptée, et à évaluer cette même capacité à l'automne de 2009 à l'égard de la réalisation des résultats immédiats de la DCRR. Les résultats figurent dans le tableau 2. C'est le domaine de la coordination et de la coopération en 2007 qui a obtenu la cote moyenne la plus élevée (moyenne de 3,45 sur 5), et les organisations ont indiqué que leur capacité était seulement légèrement (10 %) plus élevée en 2009. Elles ont dit d'elles‑mêmes que leur capacité s'était accrue considérablement (de 23 % à 72 %) dans les quatre autres domaines. Cependant, étant donné les cotes modérées attribuées aux cinq domaines de capacité, il y a encore place à l'amélioration. Il y a lieu de noter que la capacité de concevoir et de mettre en œuvre des plans de mesure du rendement et d'évaluation des règlements a obtenu la cote la plus faible (une moyenne de 2,62). Cela pourrait être attribuable à la mise en œuvre assez récente (juillet 2009) de la nécessité de mettre au point des plans de mesure du rendement et d'évaluation pour les règlements à risque élevé. Le changement le plus marqué au niveau de la capacité a été relevé dans les domaines où les organisations avaient attribué la note la plus faible initialement, ce qui indique que l'investissement dans ces domaines était bien ciblé.

Tableau 2. Note moyenne attribuée par les répondants des ministères à l'égard de leur capacité en avril 2007 par rapport à leur capacité à l'automne de 2009a
Évaluation de la capacité Aucune réponse Écart Hausse en %
Avril 2007 Automne 2009
a. Échelle de 1 (aucune capacité) à 5 (parfaitement capable).
Assurer la coordination et collaborer avec d'autres ministères et organismes fédéraux, ainsi qu'avec d'autres administrations dans le cadre de l'élaboration de la réglementation. 3,45 3,80 6 0,35 10
Évaluer les exigences administratives de la réglementation pour qu'elles soient moins lourdes 2,94 3,63 6 0,69 23
Utiliser et communiquer des normes de service de réglementation 2,75 3,49 9 0,74 26
Effectuer une analyse coûts-avantages de la réglementation 2,33 3,04 4 0,71 37
Concevoir et mettre en œuvre des plans de mesure du rendement et d'évaluation de la réglementation 1,52 2,62 5 1,10 72

Sur le plan de l'appui offert en vue de renforcer la capacité, un peu plus de la moitié des ministères et des organismes ont déclaré que l'appui offert par le SAR du SCT était suffisant. En moyenne, les organisations attribuent près de la moitié du changement de leur capacité au SAR du SCT. Fait peut‑être peu étonnant, les domaines dans lesquels les organisations jugent leur capacité la plus faible ont obtenu également les notes de satisfaction les plus faibles à l'égard des services du SAR du SCT.

L'un des indicateurs de la capacité des ministères et des organismes de se conformer aux exigences de la DCRR est la mesure dans laquelle ils se conforment à ces exigences. Bien que les organisations aient dit de leur capacité qu'elle était moyenne, les rapports sur le rendement des premier et deuxième trimestres de 2009‑2010 indiquent en fait un niveau élevé de conformité (90 %) aux exigences de la DCRR. Le seul domaine se trouvant sous la barre des 90 % est la capacité d'effectuer des analyses coûts‑avantages, qui demeure élevée, à 86 % pour le premier trimestre et à 73 % pour le deuxième trimestre. Malgré ces taux de conformité élevés, les commentaires des répondants des ministères et des organismes tant dans le sondage qu'au cours des entrevues ont indiqué un besoin d'obtenir une rétroaction accrue de la part du SAR du SCT sur les progrès réalisés aux fins de satisfaire aux exigences de la DCRR.

3.2.5 La mise en œuvre de la Directive du Cabinet sur la rationalisation de la réglementation a-t-elle eu des impacts imprévus?

Conclusion :Les répondants au sondage ont signalé au nombre des impacts imprévus la charge de travail alourdie et les échéanciers plus serrés, de même que des niveaux de ressources qui n'ont pas suivi le rythme de la charge de travail alourdie.

Parmi ceux des répondants qui ont relevé des impacts imprévus, approximativement 25 % ont constaté que la charge de travail s'était alourdie et que les échéanciers étaient plus serrés aux fins de la rédaction de Résumés de l'étude d'impact de la réglementation et d'énoncés de triage, et que les exigences en matière d'analyse des règlements à incidence élevée avaient été accrues. Quelques répondants ont signalé que la fonction réglementaire de leur ministère n'avait pas tenu le rythme de ces exigences accrues et qu'elle ne disposait pas des ressources nécessaires pour y satisfaire.

3.2.6 Quels sont les obstacles qui empêchent de mesurer un changement au niveau des résultats à moyen terme au cours des deux prochaines années et demie?

Conclusion : Les obstacles qui pourraient empêcher de mesurer un changement au niveau des résultats à moyen terme au cours des deux prochaines années et demie sont notamment l'insuffisance des ressources, un délai trop court pour pouvoir percevoir ces changements, et l'insuffisance de renseignements sur la mesure du rendement.

L'on s'attendait à ce que les résultats à moyen terme, soit ceux qui découlent de la capacité accrue déjà démontrée, puissent être mesurés en 2011, au moment de l'évaluation quinquennale. Ces résultats à moyen terme (figure 1) sont ceux qui devraient être ressentis par les industries réglementées.

Dans l'ensemble, l'évaluation a permis d'obtenir peu de commentaires sur les obstacles à la mesure des changements notés par l'industrie au cours des deux prochaines années et demie. Les observations les plus communes qui ont été formulées par les personnes interviewées qui ont répondu à cette question ont été les suivantes :

  • il pourrait être trop tôt en 2011 pour que les industries réglementées puissent percevoir des changements;
  • les niveaux de ressources actuels sont insuffisants pour apporter les changements attendus dans ce délai.

Bien que certains des résultats à moyen terme puissent être mesurés partiellement au moyen d'une enquête effectuée auprès des industries pour connaître leurs perceptions, par exemple pour savoir si le fardeau réglementaire s'est atténué, il pourrait être difficile de mesurer l'un de ces résultats à moyen terme ― des règlements qui atteignent de plus en plus les objectifs visés ― en raison de l'insuffisance de renseignements sur le rendement.

En juillet 2009, la nécessité de concevoir et de mettre en œuvre un plan de mesure du rendement et d'évaluation des règlements dont l'incidence est jugée élevée a vu le jour. Ces règlements produisent entre 80 et 90 % des impacts, mais ils représentent seulement 10 % environ des règlements qui sont produits. Les données sur la mesure et l'évaluation du rendement des règlements à incidence élevée ne permettraient pas d'obtenir des renseignements suffisants sur les résultats atteints par les règlements dans leur ensemble. L'absence d'une stratégie de mesure du rendement propre à la DCRR constitue un obstacle au déroulement d'une évaluation de qualité en 2011.

3.3 Efficience et économie

L'efficience est définie de manière générale comme étant le fait de produire le plus grand nombre possible d'extrants au moyen d'un niveau déterminé d'intrants ou de réduire au minimum les intrants utilisés pour produire un niveau déterminé d'extrants. L'économie a un sens similaire, si ce n'est que l'objectif est d'obtenir le plus grand nombre possible de résultats escomptés plutôt que d'extrants.

3.3.1 La Directive du Cabinet sur la rationalisation de la réglementation est-elle appliquée de manière efficiente et économique de façon qu'elle produise les extrants et les résultats attendus?

Conclusion : La DCRR fait preuve à la fois d'efficience et d'économie en produisant les extrants et les résultats souhaités malgré les restrictions en matière de financement et les retards dans l'obtention d'un financement. L'optimisation des ressources ne peut cependant être mesurée, bien qu'elle soit implicite étant donné le partage des tâches entre le SAR du SCT et les ministères et les organismes

Les fonds requis pour lancer la mise en œuvre de la DCRR étaient attendus au printemps de l'exercice financier 2007‑2008, mais ils n'ont été reçus qu'en octobre de l'exercice en question. Pour cette raison, le SAR du SCT a disposé de moins de temps pour entreprendre la mise en œuvre de la DCRR, et un million de dollars n'ont pas été utilisés en 2007‑2008. Au cours de l'exercice financier 2008‑2009, le SAR du SCT a été assujetti à un gel des dépenses, ce qui a entraîné une perte de 526 000 $. Le tableau 3 donne un aperçu général des dépenses; pour un examen plus détaillé des dépenses, voir l'Annexe F.

Tableau 3. Dépenses prévues au budget, dépenses réelles et écart pour le SAR du SCTa
Dépenses prévues au budget Dépenses réelles Écart
a. Sont inclus les crédits votés, mais sont exclus le régime d'avantages sociaux des employés et les frais de locaux.
2007–2008 3 749 400 $ 2 737 500 $ 1 011 900 $
2008–2009 4 978 600 4 452 500 $ 526 100 $

En dépit des retards dans l'obtention du financement et des ressources limitées, le SAR du SCT a réussi à produire un certain nombre d'extrants (voir la Section 3.2.1) au cours des premier et deuxième trimestres des exercices financiers (notamment des rapports, des exposés, des guides, des outils, une formation, etc.). Nombre des extrants ont été produits à un coût plus faible que celui qui avait été établi, ce qui témoigne d'une certaine efficience. Les lacunes qui subsistent à l'heure actuelle dans la production des extrants attendus paraissent être le fruit d'obstacles au financement et au renouvellement des ressources davantage que celui de l'inefficacité.

Ainsi qu'il a été signalé dans la Section 3.2.1, les rapports sur le rendement ne sont disponibles que pour les premier et deuxième trimestres de 2009‑2010. Les données sur le rendement étant limitées, il est impossible d'évaluer pleinement l'économie qu'offre la DCRR, mais les données disponibles montrent que le SAR du SCT a réalisé des progrès et qu'il a rehaussé la capacité des ministères de satisfaire aux exigences de la DCRR (le résultat immédiat attendu) à un coût inférieur à ce qui avait été prévu, ce qui témoigne d'une économie.

Aucune donnée n'était disponible pour quantifier l'optimisation des ressources, à savoir les ressources contribuées par les organisations par rapport aux ressources fournies dans le cadre de la DCRR. Toutefois, jusqu'à l'été de 2009, le Centre de compétences en réglementation et les ministères et organismes ont partagé le coût de la rédaction de résumés d'études d'impact de la réglementation, d'analyses coûts‑avantages et de l'élaboration de Plans de mesure du rendement et d'évaluation dans une proportion de 30 % et 70 %. En outre, les organisations viennent ajouter aux travaux du SAR du SCT en créant des guides adaptés et en utilisant des budgets de formation pour offrir aux employés une formation sur la DCRR. Cela indique qu'il y a eu optimisation des ressources, bien que celle‑ci ne soit pas quantifiable.

3.3.2 Y a-t-il d'autres modes de conception et d'exécution qui devraient être pris en considération aux fins de la mise en œuvre de la Directive du Cabinet sur la rationalisation de la réglementation? L'approche centralisée, qui privilégie dans une certaine mesure le partage des frais entre les ministères et les organismes, est‑elle un modèle efficace?

Conclusion : Il n'existe aucune solution de rechange au modèle et aux modes de prestations actuels. L'expérience des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) indique que l'approche centralisée sous le régime de la DCRR est un modèle efficace pour la mise en œuvre des politiques sur la réglementation[6][7]

Toutes les personnes interviewées par le SAR du SCT et nombre des ministères et organismes ont exprimé l'avis que l'approche centralisée privilégiée par le SAR du SCT constitue la meilleure option. Dans l'ensemble, les ministères et les organismes apprécient les conseils et le soutien offerts par le Centre de compétences en réglementation.

L'expérience au sein des pays de l'OCDE montre que les réformes visant à améliorer la qualité du système réglementaire ne peuvent être remises entièrement entre les mains des responsables de la réglementation, mais qu'elles peuvent aussi se révéler infructueuses si la centralisation est trop forte. L'expérience au sein des pays de l'OCDE indique que les responsables de la réglementation doivent assumer la responsabilité première, mais qu'une telle option doit s'inscrire dans le cadre d'un système de mesures incitatives surveillé par des organes de réforme et de gestion de la réglementation. Les organes de surveillance de la réglementation sont souvent situés dans les bureaux du gouvernement central et ont pour mandat d'assurer la qualité des nouvelles règles proposées ainsi que de mettre au point des programmes destinés à en améliorer l'efficience. Les organes de surveillance et de coordination centraux encouragent un dialogue et une interaction accrus entre les différents ministères. Cependant, en bout de ligne, les ministères eux‑mêmes doivent s'engager à l'égard d'une réforme réglementaire et s'assurer de la qualité de la réglementation. Dans le contexte canadien, le SAR du SCT agit pour la DCRR à titre d'organe de surveillance central dont le mandat est d'appuyer les ministres et les ministères dans leurs efforts pour assurer l'efficience et l'efficacité de la réglementation. Ce rôle est conforme au modèle centralisé de pratique exemplaire qui s'est dégagé dans le cadre de l'examen des documents internationaux.