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Nous avons fait appel à quatre méthodes de collecte de données interreliées dans le cadre de cette évaluation (tableau II‑1).
Tableau II‑1
Stratégie proposée pour la collecte des données, l'analyse et la présentation des résultats
Cette stratégie visait à obtenir de l'information de sources multiples afin de pouvoir évaluer les questions de plusieurs points de vue et de mieux comprendre les positions formulées par les participants touchés de plus près par l'utilisation des fondations pour des fins de mise en œuvre de la politique publique. De plus, l'évaluation devait être réalisée dans un délai relativement court – entre septembre 2006 et janvier 2007 – ce qui a exigé une approche concentrée de la collecte des données.
1. Étude des documents
Notre équipe a examiné un vaste éventail de documents portant sur l'utilisation qui est faite des fondations par le gouvernement pour réaliser des objectifs stratégiques, l'évolution des modalités aux termes desquelles le financement des fondations est versé et les résultats obtenus par diverses fondations. Nos principales sources d'information ont été les suivantes :
Cette étude de documents visait à rassembler de l'information sur les raisons invoquées pour justifier la mise sur pied de fondations comme mécanismes de mise en œuvre de la politique publique, les exigences en matière de gouvernance et de responsabilisation, les résultats obtenus jusqu'ici, les caractéristiques des décaissements et les coûts de fonctionnement.
2. Études de cas
Nous avons eu recours à une série d'études de cas comme une de nos deux méthodes principales de collecte et d'analyse de données aux fins de l'évaluation. Les six fondations étudiées sont les suivantes :
Ces études de cas visaient à jeter la lumière sur le bien‑fondé de l'utilisation de fondations précises, leur efficacité et leur coût et, avec les entrevues menées auprès d'autres fondations et intervenants, à cerner les caractéristiques, les idées et les conclusions pouvant être appliquées à l'ensemble, ou du moins à la majorité, des fondations.
Voici comment nous avons procédé pour réaliser les études de cas.
Le choix des fondations qui ont fait l'objet d'une étude de cas reposait sur quatre grands critères :
Nous avons également employé trois critères secondaires pour veiller à ce que les six fondations retenues soient raisonnablement représentatives de l'ensemble des fondations qui existent. Ces critères secondaires sont les suivants :
Le tableau II‑1 présente un résumé des caractéristiques des six fondations qui ont fait l'objet d'une étude de cas par rapport aux critères mentionnés précédemment.
Tableau II‑1
Caractéristiques des fondations visées par les études de cas
Fondations |
Critères principaux |
Critères secondaires |
||||||
Genre d'entente |
Ampleur du finan- cement (M$) |
Secteur ciblé |
Forme de finan- cement |
Mode de consti- tution |
Ministère |
Année de création |
Nbre de subventions |
|
Fondation canadienne pour l'innovation |
Durée déterminée |
Important |
Infras- tructure/ démons- tration de technologies |
Subventions de projets |
Voie législative |
Industrie |
1996‑1997 |
5 |
Fondation canadienne des bourses d'études du millénaire |
Durée déterminée |
Important |
Éducation |
Bourses d'études |
Voie législative |
RHDSCC |
1997‑1998 |
1 |
Génome Canada |
Durée déterminée |
Important |
R.‑D. |
Subventions de recherche |
LCC1 |
Industrie |
1999‑2000 |
4 |
Fondation autochtone de guérison |
Durée déterminée |
Moyen |
Initiatives commu- nautaires |
Subventions de projets |
LCC1 |
RQPIC |
1997‑1998 |
2 |
Fonds municipal |
Dotation perpétuelle |
Important |
Infras- tructure/ démons- tration de technologies |
Subventions de projets (et prêts) |
LCC2 |
RNCan et Environ- nement |
1999‑2000 |
3 |
Société du Fonds de dotation pour le saumon du Pacifique |
Dotation perpétuelle |
Peu élevé |
Initiatives commu- nautaires |
Subventions de projets |
Society Act de la C.‑B. |
Pêches et Océans |
2000‑2001 |
1 |
1. Constitué en tant qu'organisme sans but lucratif en vertu de la Loi canadienne sur les sociétés par actions.
2. Organisme parrain, la Fédération canadienne des municipalités, constitué en vertu de la Loi canadienne sur les
sociétés par actions
3. Entrevues avec des informateurs clés
Des entrevues additionnelles ont été menées auprès de représentants d'autres fondations, des ministères chargés de leur financement, des organismes centraux et de certains programmes œuvrant dans des domaines semblables aux domaines d'activités des fondations. Ces entrevues visaient à obtenir une plus grande assurance au sujet du bien‑fondé du recours aux fondations, de leur efficacité, des approches de la conception de leur structure de gouvernance et de l'administration des ententes de financement. Au total, 26 entrevues auprès de 38 personnes ont été menées, à savoir :
La liste des participants aux entrevues est donnée à l'annexe A.
4. Recension des écrits
En prévision de cette évaluation, le SCT avait commandé une étude visant à relever les pratiques exemplaires à l'échelle internationale en ce qui concerne la gouvernance et la responsabilisation d'organismes ayant de nombreux points communs avec les fondations, ce qu'on appelle des « organismes semi‑autonomes » et des « organismes publics non ministériels ». Nous avons étudié les constatations issues de cette étude et passé en revue un certain nombre de travaux universitaires et de travaux de « littérature grise » (des études n'ayant pas fait l'objet d'un examen par des pairs, habituellement parrainées par le gouvernement) afin de relever les enseignements utiles concernant l'efficacité de ces organismes et les modes de gouvernance adoptés. Une liste des principaux documents examinés est donnée à l'annexe B.
L'évaluation du recours aux fondations repose sur les constatations tirées d'une série d'études de cas, des entrevues avec des représentants des fondations, des ministères chargés du financement, des organismes centraux et d'un petit nombre d'autres intervenants, une étude de documents et une recension d'écrits pertinents.
On ne peut prendre connaissance des résultats de cette évaluation sans tenir compte d'un certain nombre de limites que présente la méthodologie utilisée. D'abord, les informateurs clés qui ont participé aux entrevues constituaient un échantillon de commodité, composé de personnes ayant un rôle direct dans la gestion et la surveillance des fondations et dans les relations de ces dernières avec le gouvernement fédéral et leurs responsabilités envers ce dernier. Comme le moment de prendre une décision concernant le renouvellement de l'entente de financement d'un certain nombre de fondations approchait, nous avons dû tenir compte des divers degrés d'intérêt personnel possible en jeu et tenter d'équilibrer ou de contre‑valider les points de vue de chacun.
Notre échantillon d'informateurs clés était bien représentatif de l'éventail de fondations et de ministères chargés du financement, ce qui nous a permis d'obtenir de l'information sur le bien‑fondé du recours aux fondations comme instruments de la politique publique de tous les points de vue pertinents. Cependant, le temps limité dont nous disposions pour recueillir et analyser les données nous a toutefois empêchés d'obtenir les opinions d'un plus grand bassin de représentants de partenaires des fondations et d'intervenants, plus particulièrement aux autres paliers de gouvernement et au sein de la collectivité de la recherche du secteur public, des personnes qui auraient pu enrichir notre analyse de l'efficacité.
En ce qui a trait à l'analyse du coût des fondations, nous avions prévu au départ d'établir des estimations de ce qu'il en coûterait d'exécuter les programmes mis en œuvre à l'heure actuelle par des fondations dans le cadre de programmes gouvernementaux. Nous avons toutefois constaté que les raisons d'être mêmes des fondations signifient que l'exécution des activités en question au sein de la structure ministérielle exigerait un modèle de programme et une structure d'exécution très différents de ce que les fondations peuvent utiliser. Le délai dont nous disposions ne nous permettait pas d'établir une base fiable pour effectuer ces comparaisons. Nous avons donc limité notre analyse des coûts aux structures et à l'évolution des coûts des fondations, plus particulièrement de celles visées par les études de cas, et nos comparaisons, aux coûts de fonctionnement et d'administration d'un certain nombre d'organismes gouvernementaux menant des programmes et des activités semblables à ceux de certaines fondations, surtout dans les domaines de la recherche et de l'infrastructure. À cela, nous avons ajouté une analyse qualitative reposant sur les opinions des représentants des fondations et des ministères quant aux différences de coût qu'entraînerait l'exécution des activités des fondations dans le cadre de programmes ministériels.
En ce qui a trait à l'analyse du coût des fondations, nous avions prévu au départ d'établir des estimations de ce qu'il en coûterait d'exécuter les programmes mis en œuvre à l'heure actuelle par des fondations dans le cadre de programmes gouvernementaux. Nous avons toutefois constaté que les raisons d'être mêmes des fondations signifient que l'exécution des activités en question au sein de la structure ministérielle exigerait un modèle de programme et une structure d'exécution très différents de ce que les fondations peuvent utiliser. Le délai dont nous disposions ne nous permettait pas d'établir une base fiable pour effectuer ces comparaisons. Nous avons donc limité notre analyse des coûts aux structures et à l'évolution des coûts des fondations, plus particulièrement de celles visées par les études de cas, et nos comparaisons, aux coûts de fonctionnement et d'administration d'un certain nombre d'organismes gouvernementaux menant des programmes et des activités semblables à ceux de certaines fondations, surtout dans les domaines de la recherche et de l'infrastructure. À cela, nous avons ajouté une analyse qualitative reposant sur les opinions des représentants des fondations et des ministères quant aux différences de coût qu'entraînerait l'exécution des activités des fondations dans le cadre de programmes ministériels.