Améliorer les services en utilisant l'information et les technologies de façon novatrice

Renouvelle la prestation des services et l’exécution des programmes, assure la réalisation d’investissements stratégiques, établit des partenariats, élabore une architecture ouverte et une infrastructure fondamentale, et décentralise les pouvoirs informatiques conférés aux gestionnaires et aux employés.
Modification : 1994-01-07
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1. Contexte

Le présent document a été élaboré par le Secrétariat du Conseil du Trésor avec l'aide et les conseils du Sous-comité du CCSCT sur la gestion de l'information et du Comité consultatif sur la gestion de l'information. Il se fonde sur une vaste consultation qui a été tenue auprès des ministères fédéraux, des comités interministériels, d'autres paliers de gouvernement et du secteur public.

Le gouvernement dispose d'immenses possibilités d'améliorer la prestation de ses services et la réalisation de ses programmes par l'emploi innovateur de l'information et de la technologie. De par sa nature même, le gouvernement est axé sur les services et utilise de grandes quantités d'information, ne serait-ce que pour assurer le versement des allocations familiales, des pensions et des prestations d'assurance-chômage ou pour dispenser les services touchant la santé et la sécurité. Les programmes de l'impôt, de la recherche scientifique et des statistiques, par exemple, doivent s'appuyer sur des systèmes d'information complexes. Dans un même temps, on peut réaliser des améliorations substantielles aux chapitres de la productivité de l'état, de la qualité de ses services et des coûts de son administration en tirant parti des nouvelles technologies dans la gestion de l'information et la conception des systèmes.

Les progrès technologiques récents qu'ont connus les systèmes de gestion de l'information ont considérablement fait diminuer le coût des applications alors que leur efficience et leur efficacité allaient croissant. Les nouvelles technologies permettent de saisir, emmagasiner, gérer et répartir les donnés plus efficacement que jamais auparavant. La disponibilité d'informations exactes dans des délais rapides fournit des outils pour améliorer le service à la clientèle et prendre de meilleures décisions.

2. Perspective 2001 - L'administration fédérale au début du nouveau millénaire

Comment l'administration fédérale traitera-t-elle avec ses clients dans 5 ou 10 ans? Voici une perspective des résultats qui pourraient être atteints si le gouvernement sait tirer parti des initiatives présentées dans ce document :

L'information au bout des doigts : Les gens ont directement accès, à partir de chez eux, aux renseignements du gouvernement. Les responsables des services sont à même de prendre des décisions rapides, sur place, appuyés par des systèmes d'accès instantané à l'information et à l'expertise requises.

Service électronique direct : Des services directs et personnalisés sont accessibles 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, grâce à des terminaux installés dans des endroits pratiques et semblables aux guichets automatiques, ou encore à partir d'ordinateurs domestiques. Les échanges courants entre le gouvernement et le secteur privé et entre ministères se font par voie électronique.

Familiarité avec les ordinateurs : La capacité des ordinateurs de reconnaître la parole et l'écriture manuelle et de communiquer par images en simplifie l'utilisation. Les employés sont à l'aise avec les ordinateurs et les utilisent couramment pour accomplir leur travail.

Ces changements dans la prestation des services gouvernementaux procèdent de cinq données fondamentales formant l'assise du progrès dans ce domaine :

Les personnes : L'attitude des employés envers la technologie évolue rapidement : leurs connaissances, leurs capacités et leur niveau de confiance s'améliorent constamment. Alors que leur résistance envers la technologie ne cesse de diminuer. La population en général s'habitue au service électronique et demandera de plus en plus à être servie de cette façon. Les jeunes travailleurs ont été formés avec la technologie et s'attendent à continuer à utiliser celle-ci.

Les applications : Les connaissances seront accessibles grâce à des systèmes experts qui répondront aux demandes à la façon de spécialistes. Les nouvelles applications seront moins coûteuses et pourront être mises au point plus rapidement par le recours à des systèmes "intégrés" ou à des produits de pointe permettant l'élaboration de systèmes. La facilité d'utilisation ira croissant.

L'information : On pourra gérer dans une même base de données des textes, des graphiques, des données, des sons, des vidéos et des images, et avoir facilement accès à de multiples bases de données. Le nombre de documents convertis sur support électronique s'accroîtra, et l'utilisation du support papier diminuera.

Les réseaux : Avec la diminution des coûts des réseaux et l'augmentation de leur capacité, il sera plus avantageux de transmettre d'importants volumes de données. Le monde des affaires fera un plus grand usage de la télévision. Les téléphones portatifs, les satellites et de nouveaux services de télécommunications sur les réseaux publics permettront d'offrir les services sous de nouvelles formes.

Les normes : Des normes internationales modifiées, bien qu'invisibles pour les usagers, rendront l'interface possible entre des produits de source différente. Résultat : les usagers pourront tout simplement "brancher" le matériel, les applications et les bases de données, sans avoir à tenir compte des aspects techniques.

Trois besoins guideront surtout les investissements dans ce domaine : l'amélioration du service au public, une augmentation importante de la productivité dans la fonction publique et l'accroissement de la compétitivité du Canada sur le marché mondial. Les ententes de partenariat avec d'autres ministères et paliers d'administration, le monde des affaires et le monde du travail seront de plus en plus acceptées et de plus en plus utilisées. Dans un contexte où la bureaucratie sera réduite, décentralisée et constamment confrontée avec le défi des restrictions, les choix technologiques feront l'objet d'une analyse minutieuse et seront en conformité avec ces orientations stratégiques.

Somme toute, le gouvernement entrevoit, touchant la gestion de l'information, un passage ordonné vers un environnement technologique transparent, à la maison et au travail, au service des Canadiens.

3. Orientation stratégique pour les années 90

L'orientation stratégique du gouvernement pour améliorer les services en utilisant l'information et les technologies de façon novatrice peut être regroupée sous les cinq principaux objectifs suivants :

  • renouveler la prestation des services et la réalisation des programmes,
  • investir de façon stratégique,
  • créer des partenariats,
  • mettre au point une architecture ouverte et une infrastructure de base,
  • conférer des pouvoirs informatiques aux gestionnaires et aux employés.

Pour atteindre chaque objectif, des stratégies clés sont établies et les initiatives gouvernementales proposées sont énumérées pour chaque stratégie.

3.1 Renouveler la prestation des services et la réalisation des programmes

Il ne suffit plus d'utiliser la technologie pour faire la même chose, mais de façon plus efficiente. Nous devons chercher plus sérieusement des moyens d'améliorer notre façon de faire et même de modifier la nature de nos activités. Nous devons établir un partenariat entre les responsables de la gestion de l'information et les gestionnaires de programmes dans le but de repenser notre façon d'offrir des services, à la lumière des perspectives offertes par les nouvelles technologies. Les plans des ministères devraient faire état non seulement des objectifs de programmes et des besoins en information mais aussi des solutions novatrices qui s'offrent grâce à la technologie. Les technologies de l'information peuvent servir de catalyseur pour l'examen de la réalisation des programmes, ainsi que pour améliorer le service malgré une réduction des ressources.

Le groupe de travail de FP2000 chargé d'examiner le service au public a constaté qu'il existait un lien très fort entre l'excellence du service et la motivation du fournisseur; au même moment, les administrateurs généraux ont été mis au défi de faire plus avec moins. Or, les technologies de l'information constituent une solution pour atteindre ces objectifs simultanément.

Les investissements dans le domaine de la technologie peuvent améliorer considérablement l'accès aux services et la qualité de ceux-ci, tout en augmentant la productivité. Un tel renouveau est possible grâce aux stratégies décrites ci-après et aux initiatives.

3.1.1 Améliorer l'interface au niveau des services

  • établir des centres de services à la clientèle qui offrent tous les services gouvernementaux à un seul endroit;
  • mettre des systèmes de soutien (les systèmes experts) à la disposition des responsables de la prestation de services, de sorte que ces derniers puissent répondre aux demandes de renseignements et réaliser des transactions rapidement, c'est-à-dire sans formalités;
  • offrir des services automatisés accessibles 24 heures par jour, 7 jours par semaine, dans des endroits pratiques;
  • adopter des "interfaces" standard dans le but de faciliter l'utilisation des systèmes par le public et par les employés et de communiquer l'image de marque de l'administration fédérale;
  • mettre en oeuvre des systèmes qui puissent communiquer avec les clients et les fournisseurs par voie électronique, notamment au moyen de l'échange électronique de données.

3.1.2 Favoriser l'innovation

  • mettre au point un programme permettant de reconnaître et de récompenser les applications novatrices dans le domaine de l'information et de la technologie;
  • communiquer avec d'autres paliers de gouvernement et avec le secteur privé dans le but de trouver des exemples d'innovation pouvant être appliqués au sein de l'administration fédérale;
  • établir des mécanismes permettant de partager des renseignements sur l'innovation.

3.1.3 Faire en sorte que le client ait le contrôle

  • fournir au client les outils nécessaires et l'accès à l'information requise pour accomplir le travail plutôt que de le confier à un fonctionnaire.

3.1.4 Adapter les services aux besoins spéciaux

  • répondre aux besoins des personnes handicapées, des personnes âgées ou d'autres groupes ayant des besoins spéciaux.

3.1.5 Utiliser et diffuser les données gouvernementales

  • créer un accès élargi et amélioré aux données gouvernementales (accès direct ou par l'entremise de tiers);
  • diffuser les données gouvernementales à l'échelle de l'administration fédérale par des voies électroniques;
  • établir des lignes directrices visant l'application de frais d'utilisation aux utilisateurs des données gouvernementales.

3.2 Investir de façon stratégique

Il continue d'exister, au sein de l'administration fédérale, de nombreuses possibilités d'améliorer les opérations en investissant dans les technologies de l'information. Certains de ces investissements concernent de nouvelles applications, alors que d'autres ont pour but de remplacer des systèmes plus anciens. Bon nombre d'entre eux ne peuvent être financés à l'aide des budgets ministériels existants et nécessitent des fonds supplémentaires. En cette période de restrictions budgétaires, le gouvernement fédéral ne peut se permettre de financer tous les projets proposés. Il doit donc faire des choix judicieux afin de profiter au maximum des possibilités d'amélioration des programmes et des services. Une approche applicable à l'échelle de l'administration fédérale est nécessaire pour évaluer et sélectionner des projets importants dans le domaine des technologies de l'information, en fonction d'une approche d'entreprise et de critères tels que :

  • le rendement (réduction des dépenses, augmentation des recettes, amélioration des services);
  • l'amélioration de la compétitivité industrielle du Canada;
  • la faisabilité et les risques;
  • les accords financiers et la provenance des fonds;
  • l'utilisation des ressources du secteur privé;
  • les échanges avec d'autres organisations.

Cette approche pour la prise de décisions concernant ces investissements non provisionnés dans le domaine des technologies de l'information tiendra compte des stratégies et des initiatives énoncées ci-après :

3.2.1 Cerner les projets pouvant faire l'objet d'investissements éventuels

  • relever les domaines potentiels où l'on pourrait utiliser les nouvelles applications;
  • examiner le système et le matériel courants, afin de déterminer s'ils sont désuets et s'ils donnent lieu à des dépenses de fonctionnement ou d'entretien excessives;
  • élaborer des stratégies en vue de moderniser les systèmes désuets et de libérer des ressources affectées à leur entretien;
  • mettre au point un système permettant de signaler rapidement les grandes propositions, en vue de permettre une planification financière pluriannuelle.

3.2.2 évaluer, sélectionner et financer les projets liés aux technologies de l'information et ayant fait l'objet d'une approche d'entreprise

  • établir des critères de sélection pour les investissements non provisionnés;
  • établir une stratégie de financement;
  • choisir les projets.

3.2.3 Favoriser les échanges en vue d'éviter le double emploi

  • examiner les nouveaux projets proposés en vue de déterminer s'il y a lieu d'échanger les données, la technologie, les applications et les installations actuelles;
  • établir un mécanisme encourageant les ministères à relever et à partager des systèmes administratifs et opérationnels communs (p. ex., les prévisions salariales, les inspections, l'octroi de licences, le versement de subventions).

3.3 Créer des partenariats

Tout comme le partenariat entre les spécialistes des technologies de l'information et les gestionnaires de programmes permettra d'améliorer la qualité des services offerts, le partenariat avec d'autres ministères, le secteur privé et d'autres paliers de gouvernement pourra s'avérer bénéfique et rentable.

Les organisations établissent des partenariats dans le but de combler les lacunes inhérentes aux opérations de l'une d'entre elles, ou afin de surmonter les restrictions sur le plan des dépenses ou des ressources. Un tel lien doit être fondé sur les besoins et s'avérer profitable pour les deux parties. Par ailleurs, il peut permettre de renforcer les opérations ou de combler les lacunes. Il existe beaucoup de types de partenariat possibles, depuis les simples échanges de personnel, par le truchement d'entreprises en coparticipation, jusqu'à l'impartition d'opérations entières. Les organismes oeuvrant dans le domaine des technologies de l'information peuvent établir un partenariat avec le secteur privé, afin d'accomplir une partie, voire la totalité, de leur fonctions lorsque celles-ci peuvent être réalisées de façon plus efficace ou plus rentable par le secteur privé. Une telle mesure permet à l'organisation concernée de préserver, et même d'accroître, les secteurs qui font sa force, tout en comblant ses lacunes.

Le partenariat peut également servir à mettre au point des applications pour l'administration fédérale. En pareil cas, une entreprise privée mettrait au point l'application requise ou construirait l'installation avec son propre capital, en échange d'un contrat de services pour l'application. Le partenariat permet également de conclure une entente avec une compagnie, dans le but de faire un investissement destiné à moderniser une installation, en échange de la différence entre les anciens et les nouveaux coûts opérationnels pour une période donnée. Dans ces deux cas, le dispensateur de services assume une partie du risque financier. Avant de recourir à l'impartition, les ministères devraient se reporter à la Directive sur le réaménagement des effectifs et consulter les agents négociateurs compétents.

L'augmentation de la compétitivité industrielle du Canada représente un autre objectif pouvant être atteint grâce aux investissements dans le domaine des technologies de l'information. Bon nombre de programmes gouvernementaux ont une incidence directe sur la compétitivité industrielle. Les technologies de l'information peuvent être utilisées pour réduire les coûts d'observation, les lois et règlements, les délais et la paperasserie, ainsi que pour améliorer le service offert à l'industrie. En outre, les marchés de l'état peuvent aider le Canada à accroître ses compétences dans le domaine des technologies de l'information. Dans bien des cas, ce sont les petites et moyennes entreprises qui mettent au point des techniques novatrices, mais celles-ci doivent souvent lutter pour survivre à cause des importants risques qu'elles prennent. Les ministères devraient être disposés à partager ces risques. Pour ces entreprises, le fait d'obtenir un contrat du gouvernement peut faire la différence entre la survie et l'échec, tout comme les avantages pour le gouvernement et pour le pays peuvent l'emporter de loin sur la valeur du marché.

D'autres ministères et paliers de gouvernement sont en train de mettre au point des systèmes destinés à offrir des services similaires ou à servir les mêmes clients. Or, le partage des applications et installations, ainsi que l'adoption de normes communes, peuvent contribuer à réduire les coûts pour toutes les parties, tout en améliorant le service offert au public. Lorsqu'ils prévoient échanger des données avec d'autres organisations, les ministères doivent respecter les règles de confidentialité et de sécurité.

Les stratégies et initiatives suivantes peuvent contribuer à la réalisation de ces objectifs :

3.3.1 Améliorer la qualité du service grâce à la collaboration entre ministères ou avec d'autres paliers de gouvernement

  • examiner, avec d'autres ministères ou paliers de gouvernement, les systèmes actuels et proposés de prestation de services afin de partager des applications communes pour des services similaires ou d'alléger le fardeau des clients communs.

3.3.2 Offrir des services à l'aide de ressources du secteur privé

  • examiner les systèmes actuels ou proposés de prestation de services en vue de partager les installations du secteur privé qui conviendraient.

3.3.3 Recourir à l'impartition

  • examiner les composantes et services existants dans le domaine des technologies de l'information afin de réduire les coûts ou d'améliorer le service en ayant recours à l'impartition.

3.4 Mettre au point une architecture ouverte et une infrastructure de base

Les stratégies visant à renouveler la prestation des services et des programmes nécessitent la mise au point de nouvelles applications et la révision des systèmes existants. Afin de minimiser le coût de telles opérations, il faudrait établir une infrastructure prévoyant des stratégies techniques, des normes, des systèmes communs et des réseaux partagés. Une telle infrastructure favoriserait la mise au point de systèmes ouverts polyvalents qui permettent d'apporter des modifications à un coût minime.

Plusieurs grands organismes et organismes de services communs ont le mandat d'offrir des services de gestion de l'information et de venir en aide aux ministères à cet égard. Or, dans le but d'éviter le double emploi et d'assurer une efficience globale maximale, ces organisations devraient coordonner leurs plans et stratégies.

Le gouvernement devrait s'orienter vers l'établissement de systèmes communs et intégrés dans les domaines des finances, des ressources humaines et de la gestion du matériel ou des éléments d'actif, ce qui permettrait de faire un usage optimal des ressources limitées, d'apporter l'appui requis aux gestionnaires et de rehausser le transfert électronique des données. D'ici l'an 2000, il faudrait que les systèmes administratifs fonctionnent sans support papier.

Compte tenu de l'usage accru des technologies de l'information et de l'interdépendance des systèmes d'information, les gouvernements et les entreprises sont tous de plus en plus vulnérables aux risques pour la sécurité et aux problèmes liés à la divulgation de renseignements délicats. Compte tenu également de la concentration de l'information dans les organismes de l'état, le risque de désastres que pourraient provoquer des incendies, des pannes d'électricité, etc., peut aussi influer sur l'accessibilité de systèmes essentiels. En conséquence, un élément crucial de cette stratégie consiste à protéger l'actif que représente l'information du gouvernement. Ce dernier devra faire des efforts supplémentaires pour prendre les mesures qui s'imposent en matière de sécurité et mettre en oeuvre des plans d'urgence en regard des nouveaux systèmes. Il devra de plus trouver un juste équilibre entre les dépenses consacrées à la sécurité et les investissements urgents.

Il est essentiel de ne pas divulguer certains renseignements gouvernementaux afin de protéger la mémoire de l'organisation et, de façon plus générale, le patrimoine national. Bien qu'il existe déjà des modalités de conservation des documents précieux, les pratiques correspondantes pour les technologies de l'information démontrent un retard comparativement à la croissance rapide de l'utilisation de micro-ordinateurs et de réseaux.

Les stratégies et initiatives connexes suivantes permettront d'atteindre ces objectifs :

3.4.1 établir des objectifs visant la prestation des services par voie électronique

  • atteindre les objectifs suivants, en matière de prestation de services par voie électronique, d'ici l'an 2000 :
  1. convertir les données sous une forme électronique une fois seulement, puis partager celles-ci avec tous les systèmes ayant besoin de ces données;
  2. traiter les transactions courantes par voie électronique, afin d'éliminer les documents sur support papier, sauf lorsque ceux-ci sont absolument nécessaires pour des raisons d'ordre légal;
  3. respecter les protocoles gouvernementaux en ce qui concerne les systèmes interreliés;
  4. appliquer la version gouvernementale standard de la technologie pour une technologie particulière, par exemple les cartes à mémoire ou les codes à barres.

3.4.2 Mettre au point une architecture ouverte pour les technologies de l'information au sein de l'administration fédérale

  • mettre au point une architecture ouverte pour le gouvernement qui se fonde sur le réseau partagé des télécommunications du gouvernement, la décentralisation et les systèmes communs;
  • adopter des normes appropriées pour les technologies de l'information au sein du gouvernement en assurant leur coordination avec d'autres paliers de gouvernement et le Système de normes nationales;
  • veiller au respect des normes du Conseil du Trésor sur la technologie et l'information (NCTTI) lors de l'acquisition de matériel et de logiciels.

3.4.3 Améliorer la gestion de l'information dans l'administration fédérale

  • élaborer des lignes directrices et des procédures pour la gestion et la conservation des fichiers électroniques, en particulier des fichiers transitoires;
  • établir des rapports entre les organismes de services communs et avec leurs clients;
  • coordonner les activités des comités chargés de la gestion de l'information;
  • assurer la gestion commune des fonctions essentielles dans le domaine des technologies de l'information (finances, personnel, biens immobiliers et matériel).

3.4.4 Protéger l'information, les éléments d'actif et la propriété intellectuelle

  • élaborer et mettre en application des mesures d'urgence et un plan anti-sinistre;
  • établir des normes et des lignes directrices en vue de protéger et d'assurer la sécurité des renseignements personnels et classifiés ainsi que des données jugées de nature délicate;
  • déterminer et établir la propriété des biens intellectuels du gouvernement et les exploiter (information et logiciels).

3.4.5 Améliorer la qualité des systèmes d'information

  • adopter des normes qualitatives pour la mise au point de systèmes;
  • amener les concepteurs de systèmes d'information à tenir compte des exigences des politiques relatives à la gestion des fonds de renseignements du gouvernement, à l'accès à l'information et à la protection des renseignements personnels et à la sécurité dans le cadre de la conception des systèmes.

3.5 Conférer des pouvoirs informatiques aux gestionnaires et aux employés

La décentralisation en faveur de l'éditique permet aux experts de communiquer aux gestionnaires et aux employés des connaissances et renseignements au sujet des ordinateurs et de l'information, ainsi que des responsabilités et contrôles afférents à ceux-ci. à l'heure actuelle, ce sont les utilisateurs qui provoquent des changements, ils ne sont plus à la remorque de la technologie. Cette tendance devrait être encouragée à cause de l'importance accordée dans le passé à l'amélioration de la productivité grâce à l'automatisation, une grande part de la responsabilité pour la conception de processus de gestion a été transférée des gestionnaires de programmes aux spécialistes des systèmes d'information. L'insistance actuelle mise sur l'amélioration de la prestation des services et des programmes permet aux gestionnaires de programmes de se réaccaparer leurs responsabilités premières. Si les cadres dirigeants veulent effectuer ces changements plutôt que d'y réagir tout simplement, il faudrait qu'ils leur soient offerts et que ceux-ci soient prêts à accepter une formation accrue dans le domaine de la technologie comme outil habilitant et de la gestion des ressources liées à l'information.

De même, les gestionnaires hiérarchiques et leurs employés devraient également suivre une formation afin d'être en mesure d'administrer eux-mêmes leurs ressources liées à l'information et mieux utiliser l'informatique pour optimiser leurs méthodes de travail. Toutefois, il faut se rendre compte que l'utilisation de systèmes d'information, de logiciels, de matériel et de réseaux dans les bureaux du gouvernement nécessite une importante quantité de ressources. Finalement, les employées devaient pouvoir utiliser les technologies, et recevoir la formation et les manuels connexes dans la langue officielle de leur choix.

L'un des objectifs poursuivis par le gouvernement consiste à utiliser les technologies de l'information pour moderniser la fonction publique. Il est mentionné dans le rapport du Groupe de travail de FP2000 que "selon le gouvernement une fonction publique professionnelle, axée sur la carrière, et pouvant attirer des employés talentueux, dévoués et imaginatifs et les retenir, est essentielle au bien-être de tous les Canadiens." Selon ce rapport, "la formation et le perfectionnement à grande échelle" constituent une des deux mesures qui permettraient d'atteindre cet objectif. Lorsque des moyens technologiques sont offerts aux employés, on ne leur enseigne souvent que les mécanismes de fonctionnement plutôt que la façon de les appliquer à leur travail pour améliorer leur rendement. L'amélioration des connaissances et des aptitudes des employés donnera lieu à une augmentation de la productivité et à une amélioration de la qualité des services, ce qui fera de la fonction publique un lieu de travail plus intéressant, facilitant ainsi le recrutement et la conservation des employés.

Les employés d'organismes de gestion de l'information doivent être formés pour pouvoir aider les gestionnaires à trouver d'autres moyens d'offrir des services. Ils doivent aussi être convaincus qu'il est plus avantageux de partager applications et installations avec d'autres organisations que de créer les leurs selon leurs besoins propres.

Les stratégies et initiatives connexes suivantes contribueront à la réalisation de ces objectifs :

3.5.1 Habiliter les gestionnaires face à la technologie et à l'information

  • mettre sur pied un programme de sensibilisation visant à aider les gestionnaires supérieurs à se sentir à l'aise avec la technologie;
  • élaborer des systèmes d'information et les mettre à la disposition des gestionnaires afin de les aider à gérer leur secteur de responsabilités et à prendre des décisions.

3.5.2 Aider les employés à utiliser la technologie efficacement

  • veiller à ce que les employés soient dûment formés pour utiliser la technologie et améliorer leur rendement;
  • assurer un soutien adéquat à la bureautique de support;
  • veiller à ce que les employés se servent de la technologie et soient formés dans la langue officielle de leur choix;
  • adopter des techniques perfectionnées d'enseignement ou de formation;
  • veiller à ce que la formation pertinente dans le domaine des technologies de l'information soit incluse dans d'autres types de cours;
  • tenir compte des préoccupations des employés dans le domaine des technologies de l'information, en informant les gestionnaires et en leur offrant des lignes directrices.

3.5.3 Améliorer le rendement du personnel chargé de la gestion de l'information

  • améliorer la formation des employés responsables de la gestion de l'information (p. ex. concepts de gestion de l'information, planification stratégique, l'analyse de rentabilité);
  • promouvoir l'échange de renseignements sur les expériences;
  • faire de la gestion de l'information une spécialité professionnelle.
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