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ARCHIVÉ - RPP 2006-2007
Bureau du surintendant des institutions financières Canada

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SECTION I - APERÇU

Message du surintendant

Image

Je suis heureux de présenter le Rapport sur les plans et les priorités (RPP) du Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) pour les exercices 2006-2007 à 2008-2009.

Le Canada a la chance de pouvoir compter sur l'un des systèmes financiers les plus solides qui soient, ce qui contribue à la vigueur et à la puissance innovatrice de l'économie canadienne et protège les épargnes des Canadiens et des Canadiennes. Toutefois, le contexte - intérieur et international - dans lequel le BSIF évolue est fluide. Le maintien d'une grande confiance dans la sûreté des fonds confiés aux institutions financières canadiennes et de son statut d'organisme de réglementation prudentielle de premier rang doté d'un système de surveillance moderne occupent une place de choix dans les plans et les priorités du BSIF.

Le BSIF est le principal organisme de réglementation de toutes les institutions financières à charte fédérale du Canada, ainsi que des régimes de retraite privés fédéraux. À titre d'entité distincte au sein du BSIF, le Bureau de l'actuaire en chef (BAC) fournit des services, actuariels et autres, au gouvernement du Canada. Par dessus tout, et sans restreindre indûment la compétitivité, le BSIF développe un cadre de réglementation moderne qui contribue à la confiance du public dans le système financier canadien. Ce cadre aide également les institutions financières à traiter avec les Canadiens et les Canadiennes, de même qu'avec les contrepartistes, au pays comme à l'étranger.

Des mécanismes efficaces d'évaluation et de gestion du risque, des programmes visant à promouvoir des pratiques commerciales et financières saines, de même que la capacité et la volonté d'intervenir tôt dans le processus pour éviter ou atténuer les problèmes prudentiels qu'éprouvent les institutions financières et les régimes de retraite réglementés, demeureront des ingrédients clés de la démarche de réglementation et de surveillance du BSIF.

Les institutions financières évoluent dans un contexte international de plus en plus complexe et concurrentiel. Les organismes de réglementation étrangers s'intéressent donc de plus en plus à la coopération transfrontalière et font davantage appel au BSIF. Ce dernier est davantage pressé de mieux évaluer les risques soulevés par les activités transfrontalières des institutions financières canadiennes et leur capacité de les gérer. Cette complexité accrue signifie que les institutions doivent adopter de meilleures techniques d'analyse, des mécanismes améliorés de transfert du risque et de nouveaux processus de contrôle du risque pour demeurer au fait des risques inhérents. Le BSIF entend améliorer ses processus de surveillance et de planification fondés sur les risques, et il examinera son Cadre de surveillance de manière plus formelle au cours des deux prochaines années.

Le contexte réglementaire et juridique évolue rapidement, et les institutions doivent composer avec des changements des normes comptables, de même qu'avec la mise en oeuvre du dispositif révisé sur la convergence internationale de la mesure et des normes de fonds propres, communément appelé Bâle II. Bâle II est un document articulant un nouvel ensemble de normes arrêtant les exigences de capitalisations visant les institutions bancaires. Il a été publié en juin 2004 par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, principale tribune réunissant les organismes de réglementation et de surveillance des multinationales bancaires des pays du G-10.


Le défi pour le BSIF consiste à développer des règles concurrentielles à l'échelle internationale, qui ne minent pas indûment la compétitivité des institutions financières canadiennes actives sur la scène internationale et font en sorte que son cadre de réglementation demeure solide au plan prudentiel.


Sous le régime de Bâle II, les banques de plus grande envergure seront notamment encouragées à adopter des mesures plus rigoureuses pour alimenter l'évaluation interne de leurs besoins de fonds propres. Les principes généraux devront être traduits à maints égards en des approches de mise en oeuvre efficaces, ce qui mettra les institutions et le BSIF au défi d'assurer une mise en oeuvre uniforme. L'examen et l'agrément des demandes seront améliorés, et les demandes d'interprétations ou d'assouplissement de ces dernières présentées par les banques seront prioritaires. On procédera à une analyse des écarts entre le Cadre de surveillance du BSIF et les exigences de Bâle II, et le BSIF poursuivra les discussions avec ses homologues pour régler des questions propres au pays d'attache/d'accueil qui touchent les banques étrangères actives au Canada et les banques canadiennes actives à l'étranger.

Les modifications comptables proposées ajouteront aux risques et à la complexité et auront d'importantes répercussions sur la situation financière et la capitalisation des institutions financières. À titre d'exemple, citons la comptabilisation à la juste valeur, l'incidence des opérations de couverture et les nouvelles normes internationales sur le passif des polices. Le BSIF adoptera une réponse prudentielle à la comptabilisation à la juste valeur et aux rapports connexes. Il réagira en outre aux révisions du cadre conceptuel du Conseil des normes comptables internationales et à sa refonte de la comptabilité d'assurance, et il prendra les mesures de réglementation et de surveillance qui s'imposent.

Les répondants des régimes de retraite privés demeurent confrontés à certains risques financiers alors que les faibles taux d'intérêt ont affaibli les ratios de solvabilité des régimes, soulevant des questions sur la façon de composer avec les régimes sous capitalisés et les excédents. Cela porte les répondants à remettre en question la viabilité des régimes à prestations déterminées. De notre point de vue, nous craignons notamment que l'assouplissement excessif des exigences de capitalisation que doivent observer les répondants ne mine la protection des retraités, ou que la modification des règles ne décourage les participants des régimes de régler les problèmes. Le BSIF mobilise davantage de ressources afin d'accélérer le processus d'agrément des modifications que l'on souhaite apporter aux régimes de retraite et pour renforcer son intervention auprès des régimes en difficulté. Il entend doter le processus de réglementation de politiques et de procédures plus détaillées. Il participera en outre à l'élaboration de toute politique gouvernementale axée sur les régimes à prestations déterminées.

Afin de relever le défi du changement et de la complexité, le BSIF veillera à ce que ses activités de ressources humaines, y compris le recrutement, la formation et la planification de la relève, reflètent adéquatement les risques et les priorités. Le BSIF a freiné la mise en oeuvre d'importantes nouvelles initiatives pour mettre l'accent sur ses capacités de gestion du changement et du leadership. Les projets technologiques et de gestion de l'information en cours seront achevés pour profiter pleinement des retombées prévues, et l'on établira l'ordre de priorité du développement des nouveaux systèmes et des améliorations.

Les activités du BSIF font partie d'une infrastructure moderne qui appuie le système financier et l'économie du Canada. La vitalité de ces deux éléments est essentielle à l'amélioration de la qualité de vie de tous les Canadiens, qui constitue la priorité constante du gouvernement du Canada.

Renseignements généraux


Raison d'être du BSIF

Mandat
Le mandat législatif du BSIF a été établi en 1996 et ne devrait pas être modifié au cours de la période de planification de 2006 à 2009. En vertu de son mandat législatif, le BSIF doit :

  • superviser les institutions financières fédérales pour s'assurer qu'elles sont en bonne santé financière, et les régimes de retraite pour veiller à ce qu'ils respectent les exigences minimales de capitalisation, et que tous deux se conforment aux lois qui les régissent et aux exigences découlant de l'application de ces lois;
  • aviser sans délai les institutions financières et les régimes de retraite dont l'actif est jugé insuffisant et prendre ou forcer la direction, le conseil ou les administrateurs du régime de retraite à prendre des mesures pour corriger la situation sans plus attendre;
  • développer et administrer un cadre réglementaire incitant à l'adoption de politiques et de procédures destinées à contrôler et à gérer le risque;
  • surveiller et évaluer les enjeux systémiques et sectoriels susceptibles de nuire aux institutions financières.

En réalisant ce mandat, le BSIF contribue à la confiance du public dans le système financier.

Les dispositions législatives visant le BSIF tiennent également compte de la nécessité de permettre aux institutions d'exercer une concurrence efficace et de prendre des risques raisonnables. Elles reconnaissent que les gestionnaires et les conseils d'administration des institutions financières, et les administrateurs des régimes de retraite, sont responsables au premier chef et prévoient que les institutions financières et les régimes de retraite peuvent faire faillite.

Le Bureau de l'actuaire en chef (BAC), qui fait partie du BSIF, fournit des services actuariels au gouvernement du Canada.

Objectifs stratégiques
Deux objectifs stratégiques sont déterminants pour la réalisation de la mission du BSIF et essentiels à sa contribution au système financier du Canada :

  1. Réglementer et surveiller de manière à contribuer à la confiance du public dans le système financier canadien et à protéger contre les pertes indues. Le BSIF protège les déposants, les souscripteurs et les participants des régimes de retraite privés en rehaussant la sûreté et la solidité des institutions financières et des régimes de retraite privés fédéraux.
  2. Contribuer à la confiance du public dans le système canadien de revenu de retraite. Le BSIF s'acquitte de cette tâche au moyen des activités du BAC, qui prodigue en temps opportun des conseils exacts sur la situation de divers régimes de pension publics et sur les répercussions financières des options qu'examinent les décideurs.

Resources

Ressources financières (M$)


2006-2007

2007-2008

2008-2009

85,0

88,6

92,4


Ressources humaines (ETP) Équivalents à temps plein


2006-2007

2007-2008

2008-2009

459

459

459


Priorités


(M$)

Type

Dépenses prévues

2006-2007

2007-2008

2008-2009

1

Évaluation des risques et intervention

Activité permanente

50,1

52,4

54,8

2

Établissement de règles

Activité permanente

15,2

15,8

16,4

3

Agrément

Activité permanente

7,9

8,1

8,4

4

Réglementation et surveillance des régimes de retraite privés fédéraux

Activité permanente

5,2

5,4

5,6

5

Aide internationale

Activité permanente

1,9

2,0

2,1

6

Bureau de l'actuaire en chef (BAC)

Activité permanente

4,7

4,9

5,1

7

Normes comptables

Nouvelle activité

Le coût de cette priorité est inclus dans celui de la priorité 2 qui précède.

8

Bâle II

Nouvelle activité

Le coût de cette priorité est inclus dans celui de la priorité 1 qui précède.

9

Gouvernance et rapports

Activité permanente

Le coût de cette priorité est inclus dans celui des priorités 1 à 6 qui précèdent.

10

Ressources et intrastructure

Activité permanente

Le coût de cette priorité est inclus dans celui des priorités 1 à 6 qui précèdent.


Plans et priorités du BSIF

Les objectifs stratégiques du BSIF, que sous tendent nos plans et nos priorités, reflètent foncièrement les priorités plus générales du gouvernement. Un système financier qui fonctionne bien, et qui a toute la confiance des consommateurs et des autres intervenants, au Canada comme à l'étranger, qui traitent avec les institutions financières contribue nettement à la performance de l'économie canadienne. La réalisation des objectifs stratégiques du BSIF, que partagent d'autres institutions partenaires au sein du gouvernement et du secteur privé, fournit une assise essentielle pour une économie productive et concurrentielle. Elle procure donc des avantages appréciables aux Canadiens et aux Canadiennes.

Le BAC assure la transparence du système canadien de revenu de retraite en élaborant et en déposant auprès du Parlement des rapports actuariels périodiques sur le Régime de pensions du Canada (RPC), la Sécurité de la vieillesse et les régimes de pension et d'assurance des employés du secteur public.

Les activités et les programmes du BSIF conçus pour renforcer la sûreté et la solidité des institutions financières jouent un rôle clé dans le cadre de réglementation qui sous-tend le système financier, élément essentiel au maintien de la compétitivité au sein de l'économie mondiale.

Le BSIF appuie en outre la priorité du gouvernement qui consiste à garantir la sécurité des Canadiens en participant à la lutte contre le financement des activités terroristes et le recyclage des produits de la criminalité (LRPC/LFAT). À cette fin, le BSIF fournit des consignes et procède à des examens de surveillance et d'adéquation des programmes adoptés par les institutions financières pour se conformer aux exigences de la LPRC/LFAT.

Entités réglementées

Le BSIF surveille et réglemente toutes les institutions de dépôts fédérales (p. ex., les banques), de même que l'ensemble des sociétés d'assurance vie, des sociétés d'assurances multirisques et des régimes de retraite privés assujettis à la réglementation fédérale. Au 31 mars 2005, ces 1 728 entités géraient des actifs totalisant 2 720 milliards de dollars.

Nombre et actifs des institutions financières et des régimes de retraite privés fédéraux


 

Institutions de dépôts

Sociétés d'assurance vie

Sociétés d'assurances multirisques

Régimes de retraite privés fédéraux

Total

Nombre d'entités

141

116

187

1 284

1 728

Actifs (G$)

2 157

374

85

104

2 720


En outre, le BSIF surveille certaines institutions financières provinciales, moyennant le recouvrement des coûts, en vertu d'ententes contractuelles avec les provinces en cause. On trouvera des précisions sur le site Web du BSIF, sous À propos du BSIF / Entités réglementées.

Cadre de responsabilisation du BSIF

Le BSIF a été constitué en 1987 sous le régime de la Loi sur le Bureau du surintendant des institutions financières (la « Loi sur le BSIF »). Il a par la suite été investi d'un mandat législatif énonçant ses objectifs en matière de réglementation et de surveillance des institutions financières et des régimes de retraite privés fédéraux. La Loi sur le BSIF stipule que ce dernier relève du ministre des Finances. Elle précise également que le surintendant est le seul détenteur de l'exercice des pouvoirs que lui confèrent les dispositions législatives à caractère financier, et qu'il lui incombe de faire rapport au ministre de l'application des lois ayant trait aux institutions financières.

Le Cadre de responsabilisation du Bureau du surintendant des institutions financières est composé de divers autres éléments. Le BSIF participe notamment à des examens internationaux officiels dirigés conjointement par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international et visant à déterminer s'il rencontre les principes internationaux reconnus en matière de réglementation prudentielle. Il effectue régulièrement des sondages au sujet de ses opérations auprès d'observateurs compétents, c.-à-d., les cadres et les professionnels de l'industrie, lesquels répondent aux questions sous le couvert de l'anonymat. Ces sondages portent tantôt sur un volet précis des activités du Bureau, tantôt sur des enjeux d'ordre plus général comme, par exemple, la mesure dans laquelle le BSIF contribue à la confiance du public ou soutient la comparaison avec d'autres organismes de réglementation. Les résultats des sondages sont affichés sur le site Web du BSIF, sous À propos du BSIF / Rapports / Consultations et Sondages.

De même, avant d'adopter la version finale de nouvelles mesures d'application réglementaires, le BSIF réalise des consultations à grande échelle auprès d'institutions financières, d'autres organismes gouvernementaux et de spécialistes de la question. Il produit un rapport annuel et fait vérifier chaque année ses états financiers et les processus de contrôle qui s'y rattachent. Le BSIF a également mis en oeuvre une série de mesures qui lui permettent d'évaluer son rendement.

Par ailleurs, le BSIF renforce la vérification interne et a mis en place des plans de mise en oeuvre de la nouvelle politique du Secrétariat du Conseil du Trésor en la matière. L'équipe chargée de la vérification interne effectue des vérifications d'attestation de la qualité en fonction d'un plan quinquennal complet fondé sur le risque. Les résultats de ces vérifications sont examinés par le Comité de direction et le Comité de vérification lors de réunions ordinaires. À compter du premier trimestre de 2006, le Comité de vérification sera autonome de la direction générale du BSIF en raison de la nomination de quatre nouveaux membres recrutés à l'extérieur de l'organisme.

Les activités du BSIF qui visent à contribuer à la confiance du public dans la sûreté et la solidité du système financier canadien sont au coeur de son mandat et jouent un rôle clé dans sa contribution au bien être des Canadiens et des Canadiennes et au bon fonctionnement du système financier et du système de revenu de retraite du Canada. Le BSIF règlemente et surveille les institutions financières et les régimes de retraite privés notamment en évaluant les risques systémiques, en faisant la promotion de saines pratiques commerciales et financières par le biais de règles et de consignes, en cernant les risques et les tendances propres à une institutions et en intervenant en temps opportun, ce qui protège les déposants, les souscripteurs et les participants des régimes de retraite privés contre les pertes indues.

Dans le cas des régimes de pension publics, les activités du BAC contribuent à la confiance dans le système de revenu de retraite en générant des renseignements exacts et à jour sur la situation de ces mécanismes et sur les options qu'examinent les décideurs. Le cadre de responsabilisation du BAC établi par le BSIF indique clairement que l'actuaire en chef est seul responsable des opinions actuarielles émises par le BAC. On trouvera de plus amples renseignements sur le site Web du BSIF, sous Bureau de l'actuaire en chef.

Le diagramme qui suit montre comment les activités, les principaux produits et les résultats escomptés du BSIF rejoignent ses objectifs stratégiques.

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organigramme

1 Régime de pensions du Canada, Sécurité de la vieillesse, Programme canadien de prêts aux étudiants et divers régimes de pension et d'assurance du secteur public.

2 Ces initiatives reposent sur des activités à l'échelle de l'organisation. Les coûts et les ETP de ces services intégrés sont répartis entre les activités d'après le coût direct des ressources humaines.

Activités de programme

Trois activités de programme appuient le premier objectif stratégique du BSIF, qui consiste à réglementer et à surveiller les institutions financières et les régimes de retraite de manière à contribuer à la confiance du public.

  1. Réglementation et surveillance des institutions financières fédérales (IFF)
    Cette activité de programme est déterminante pour la réalisation du mandat du BSIF de protéger les droits et les intérêts des déposants et des souscripteurs et de promouvoir un cadre de réglementation qui contribue à la confiance du public dans le système financier canadien. Trois sous activités en découlent :

    • Évaluation des risques et intervention, c'est à dire la surveillance et la supervision des institutions financières, le suivi du contexte financier et de la conjoncture économique pour recenser les nouveaux enjeux, et l'intervention en temps opportun pour protéger les déposants et les souscripteurs, tout en reconnaissant que certaines faillites ne peuvent être évitées.
    • Établissement de règles, c'est à dire l'émission de consignes et de règles, la contribution à l'élaboration des lois fédérales qui ont une incidence sur les institutions financières, la contribution aux normes comptables, actuarielles et de vérification, et la participation à certaines activités d'établissement de règles sur la scène internationale.
    • L'agrément de certaines mesures prises par les institutions financières réglementées, ou de transactions réalisées par ces dernières. Cela couvre deux types d'agréments distincts : ceux qui sont exigés en vertu de la législation régissant les institutions financières et ceux qui sont requis à des fins de surveillance.

    Les trois composantes de ce programme de surveillance et de réglementation sont étroitement liées. La fonction de surveillance repose sur un cadre approprié de règles et de consignes. Dans certains cas, l'agrément est requis parce que la mesure que souhaite prendre une institution pourrait avoir une nette incidence sur son profil de risque. Le cas échéant, il est nécessaire de procéder à une évaluation qui relève à la fois de la réglementation et de la surveillance. De même, les activités de surveillance mettent souvent au jour des questions devant faire l'objet de règles nouvelles ou modifiées.

    Comme le prévoit son mandat, le BSIF reconnaît que les institutions doivent pouvoir exercer une concurrence efficace. En revanche, la sûreté et la solidité à long terme du système financier dépendent en bonne partie de la viabilité et de la prospérité des institutions réglementées. Le BSIF doit donc concilier la prudence et la nécessité de permettre aux institutions financières de prendre des risques raisonnables pour se faire concurrence et prospérer.

  2. Réglementation et surveillance des régimes de retraite privés fédéraux
    Cette activité de programme intègre l'évaluation du risque et l'intervention, ainsi que l'établissement de règles et l'agrément en rapport avec les régimes de retraite privés fédéraux assujettis à la Loi de 1985 sur les normes de prestation de pension.

  3. Aide internationale
    Le BSIF soutient les initiatives du gouvernement du Canada visant à aider les économies de marché émergentes à renforcer leurs systèmes de réglementation et de surveillance. Financée en bonne partie par l'Agence canadienne de développement international (ACDI), cette activité de programme est exécutée par le BSIF directement et par le biais de sa participation aux activités du Centre de leadership international pour la surveillance du secteur financier, de Toronto.

Les activités du Bureau de l'actuaire en chef (BAC) appuient la réalisation du deuxième objectif stratégique du BSIF, qui consiste à contribuer à la confiance du public dans le système canadien de revenu de retraite.

En vertu de la législation, le BAC fournit une gamme de services actuariels au Régime de pensions du Canada (RPC) et à certains ministères fédéraux, dont la prestation de conseils d'experts en temps utile sous forme de rapports déposés devant le Parlement. Les principaux éléments de ce programme s'expriment comme suit :

  • Régime de pensions du Canada et Sécurité de la vieillesse. Le BAC évalue les dépenses et les revenus à long terme, ainsi que les obligations courantes du RPC et des régimes d'assurance et de retraite du secteur public fédéral, et les dépenses à long terme au titre de la Sécurité de la vieillesse, et prépare des rapports actuariels triennaux exigés par la loi sur la situation financière de ces programmes.
  • Autres régimes de retraite publics. Le BAC prépare des rapports actuariels triennaux exigés par la loi sur la situation financière des régimes de retraite et d'assurance des employés de la fonction publique fédérale, des Forces armées canadiennes, de la Gendarmerie royale du Canada ainsi que des juges de nomination fédérale et des parlementaires.
  • Programme canadien de prêts aux étudiants. Depuis 2001, le BAC procède à l'examen actuariel du Programme canadien de prêts aux étudiants (PCPE) en évaluant le portefeuille des prêts et les coûts à long terme de ce programme.

Chaque fois que le Parlement est saisi d'un projet de loi ayant d'importantes répercussions sur la situation financière d'un régime de retraite public à l'égard duquel la loi confère des attributions à l'actuaire en chef, le BAC doit soumettre un rapport actuariel à cet égard au ministre intéressé. Le BAC fournit également des renseignements actuariels sur le RPC aux gouvernements provinciaux, qui sont les co administrateurs du Régime. Des mesures importantes ont été prises depuis la fin des années 1990 pour accroître la transparence et l'imputabilité des rapports actuariels portant sur le RPC. En particulier, la fréquence des rapports actuariels sur le RPC a été portée à trois ans.

Analyse de la conjoncture

À des fins de planification, le BSIF évalue chaque année les principales conditions économiques et financières au Canada et à l'étranger qui sont déterminantes pour la santé des institutions financières canadiennes. Il consulte la Banque du Canada et le ministère des Finances au sujet de leurs prévisions macroéconomiques. L'évaluation du BSIF tient également compte de l'apport de sources internationales comme le Forum sur la stabilité financière et d'autres organismes de réglementation. Ces renseignements s'ajoutent à ceux tirés de la propre expérience du BSIF dans l'application de ses programmes de réglementation et de surveillance et à l'évaluation de nos activités internes de gestion du risque d'entreprise (GRE).

Contexte économique et financier

Répercussions du scénario le plus probable sur le secteur financier

Banques. La situation financière des banques est saine. À l'heure actuelle, le défi pour bon nombre de ces dernières consiste à trouver une façon de poursuivre leur expansion et d'enregistrer des taux de rendement ciblés sur un marché des plus concurrentiels. En cherchant à accélérer leur croissance ou à augmenter leurs taux de rendement, elles pourraient assumer des risques qu'il leur serait difficile de gérer ou de couvrir adéquatement, ajoutant au risque global.

Sociétés d'assurances de personnes. Les assureurs vie profitent des marchés boursiers à la hausse, bien que la faiblesse des taux d'intérêt continue de poser des défis. La croissance et la rentabilité des produits de rentes sont élevées alors que l'on observe une certaine stagnation des produits d'assurance. En raison de l'engouement pour les produits de gestion du patrimoine et de leur croissance à l'échelle internationale, les assureurs voudront faire en sorte que leurs capacités de gestion des risques correspondent aux risques accrus qu'ils assument.

Sociétés d'assurances multirisques. Bien que la situation des assureurs multirisques et des réassureurs se soit améliorée au cours des dernières années, le secteur des assurances multirisques demeure foncièrement volatil. Le retour à la rentabilité pourrait se traduire par une concurrence plus vive et par la souscription de polices moins rentables.

Régimes de retraite privés. Le cadre économique et financier des régimes de retraite à prestations déterminées se détériore. La faiblesse des taux d'intérêt et les modifications apportées aux normes actuarielles ont aggravé les déficits de solvabilité. Le nombre de régimes que le BSIF surveille de plus près devrait augmenter. Les déficits de solvabilité de certains régimes faisant déjà l'objet d'une surveillance plus étroite augmenteront. L'administration de certains régimes à cotisations déterminées de moindre envergure continuera de susciter des défis.

Climat de concurrence des institutions financières et des régimes de retraite privés

Les institutions financières évoluent dans un contexte international de plus en plus complexe. La coopération internationale suscite un intérêt plus marqué, et les organismes de réglementation étrangers font davantage appel au BSIF. C'est ainsi que, en qualité d'organisme de surveillance des opérations consolidées des institutions financières canadiennes, le BSIF est pressé d'évaluer davantage les risques soulevés par les activités des institutions financières à l'étranger et la capacité de celles-ci de les gérer. Le BSIF doit aussi tenir compte des retombées du contexte influant sur les sociétés mères étrangères des institutions financières canadiennes, qui pourraient avoir d'importantes conséquences négatives sur les opérations au Canada.

Les risques qui pèsent sur les institutions financières et les produits financiers sont de plus en plus complexes. C'est pourquoi les institutions recourent davantage à une gamme de techniques d'analyse plus poussées et de mécanismes améliorés de transfert des risques pour mieux gérer et mesurer le risque. L'on craint toutefois que les processus de contrôle servant à gérer les nouveaux produits très innovateurs ne suivent pas l'évolution du risque inhérent. Toutes les institutions sont visées par cette tendance, mais celles de moindre envergure peuvent être confrontées à des problèmes plus importants alors qu'elles cherchent à mettre en place les contrôles internes et les processus de gouvernance nécessaires.

Sur la scène internationale, le contexte réglementaire et juridique évolue rapidement. Au cours des prochaines années, les institutions financières devront composer avec des changements des normes comptables, la mise en oeuvre de Bâle II et des modifications des exigences de rapport découlant de l'insistance accrue sur l'éthique d'entreprise. L'incapacité des institutions de gérer ces exigences réglementaires et de rapport en évolution pourrait avoir d'importantes répercussions sur leur situation financière, leurs activités et leur réputation.

Certains événements des dernières années ont incité les institutions financières et les organismes de réglementation à mettre l'accent sur leur capacité de réagir adéquatement à une crise. D'ailleurs, certaines administrations, dont le Canada, s'intéressent aujourd'hui plus activement au recensement et à la dissuasion des stratagèmes de financement des activités terroristes et de recyclage des produits de la criminalité.

La situation des régimes de retraite privés demeure très préoccupante. Le vieillissement de la population, au Canada comme ailleurs, fait que les questions touchant les pensions sont nettement d'actualité. Les répondants de certains régimes sont aux prises avec le risque financier et le risque d'atteinte à la réputation. La faiblesse des taux d'intérêt s'est répercutée sur les taux de solvabilité. En réponse aux questions sur la position à prendre à l'égard des régimes sous capitalisés et de la propriété des excédents, bon nombre de répondants s'interrogent sur la viabilité des régimes de retraite à prestations déterminées.

Cadre stratégique

Les règles applicables aux IFF, et plus particulièrement celles qui touchent la comptabilité et le contrôle des états financiers, continuent d'évoluer. Ces changements pourraient accroître la volatilité des bénéfices, et les pratiques actuelles de gestion du risque pourraient ne pas offrir une couverture adéquate. Le BSIF donnera suite aux initiatives stratégiques intérieures et internationales suivantes au cours de la période de planification.

Évolution du contexte international de la réglementation. Ce facteur continuera de presser le BSIF d'élaborer des règles concurrentielles à l'échelle mondiale. Il s'agit notamment de fournir des règles qui ne minent pas indûment la compétitivité des institutions financières canadiennes actives sur la scène internationale et de veiller à ce que le cadre de réglementation du BSIF demeure solide au plan prudentiel.

Évolution des pratiques comptables. L'évolution des règles comptables et les pressions en faveur d'une harmonisation internationale des normes de comptabilité et de vérification devraient persister. Certains changements proposés sont complexes et pourraient avoir d'importantes répercussions sur la situation financière et le capital des institutions financières. À titre d'exemple de nouvelles règles, citons la comptabilisation de l'actif à sa juste valeur, la comptabilisation des opérations de couverture et l'élaboration de normes internationales sur le passif des polices.

Bâle II. La nouvelle norme internationale d'adéquation des fonds propres aura d'importantes répercussions sur les institutions financières et sur le BSIF. Plus particulièrement, le Dispositif révisé encouragera les banques de plus grande envergure à utiliser des mesures du rendement plus rigoureuses pour alimenter l'évaluation interne de leurs besoins de fonds propres. Il pourrait en résulter des changements de la gamme des activités de certaines banques alors que ces dernières s'adaptent aux nouvelles règles sur les fonds propres et concilient les risques et les avantages de leurs portefeuilles. Cette initiative amène également les organismes de réglementation et les assureurs à songer à l'élaboration de méthodes de calcul du capital davantage axé sur les risques en prévision de l'avenir.

Les efforts de mise en oeuvre des banques canadiennes et du BSIF sont bien avancés, mais le cap et le rythme devront se maintenir, notamment en ce qui a trait conditions à remplir pour être autorisé à appliquer l'approche avancée fondée sur les notations internes, dite Approche NI avancée, aux fins de l'établissement des fonds propres. Le Dispositif révisé et les événements observés sur le marché obligent également les banques et les organismes de réglementation à insister davantage sur la mesure et la gestion du risque opérationnel et sur la relation entre ce risque et les fonds propres.

À plusieurs égards, les principes généraux doivent être convertis en approches de mise en oeuvre efficaces, souvent en l'absence de règles détaillées ou de pratiques sectorielles généralement reconnues. La mise en oeuvre efficace et raisonnablement homogène comporte des défis de taille pour les banques et les organismes de réglementation. Une plus grande coopération internationale, essentielle à une mise en oeuvre efficace, représente un autre défi pour les organismes de réglementation et les institutions financières partout dans le monde. Le Collège des autorités de contrôle, dont le BSIF est un participant actif, jouera un rôle clé pour rehausser la surveillance à l'échelle internationale.

Problèmes relatifs aux régimes de retraite privés. Cette question englobe le financement des déficits à la cessation, les décisions des tribunaux sur le traitement de l'excédent et le fait que les répondants des régimes craignent de plus en plus que le cadre juridique et réglementaire existant ne pénalise les régimes à prestations déterminées. Il se pourrait que les pressions exercées en faveur de l'assouplissement excessif des exigences de capitalisation dans le but d'aider les répondants vienne miner la protection des retraités, ou que la modification des règles décourage les participants des régimes de régler les problèmes.

Le 26 mai 2005, le ministère des Finances a diffusé un document de travail dans le but d'obtenir l'opinion des Canadiens au sujet de la meilleure façon de renforcer le cadre législatif et réglementaire des régimes de retraite à prestations déterminées agréés aux termes de la Loi de 1985 sur les normes de prestation de pension (LNPP). Ce document établissait un certain nombre de questions clés liées à l'équilibre entre les intérêts des répondants des régimes de retraite et ceux des participants, à la propriété de l'excédent, aux règles de financement, à la nécessité d'annuler les majorations susceptibles de réduire le ratio de solvabilité d'un régime sous un niveau visé par règlement, à l'entière capitalisation à la cessation du régime et aux droits de pension en cas d'insolvabilité. Plusieurs autres organismes et administrations se sont aussi adressés à leurs intervenants dans le but d'élaborer des propositions visant à améliorer le cadre réglementaire des régimes de retraite à prestations déterminées de façon à garantir le versement des prestations promises tout en veillant à ce que les régimes de retraite à prestations déterminées demeurent viables. Nous avons analysé des propositions et élaboré des énoncés stratégiques possibles en étroite collaboration avec le ministère des Finances.

Autres mesures législatives ou stratégiques gouvernementales. Voici deux des mesures qui s'annoncent et qui auront des répercussions sur le BSIF.

  • L'examen de 2006 de la législation régissant les institutions financières fédérales.
  • Les pressions exercées sur les entités gouvernementales au chapitre de l'imputabilité et de l'amélioration des pratiques de gestion, notamment par le biais de la Loi sur la modernisation de la fonction publique.

Il subsiste beaucoup d'incertitude quant à l'orientation possible de ces initiatives et à leur calendrier. Dans chaque cas, le BSIF participera à l'élaboration et à la mise en oeuvre de toute proposition législative visant le secteur des services financiers que le gouvernement du Canada soumettra au Parlement, en insistant sur les questions de nature prudentielle relevant de son mandat.

Menaces et risques clés

Le contexte dans lequel le BSIF évolue comporte un certain nombre de risques et de défis pour la réalisation de son mandat et de ses objectifs. Même si bon nombre de ces défis sont omniprésents, la mesure dans laquelle ils menacent la réalisation des objectifs du BSIF varie selon le cadre économique et financier et d'après le contexte de l'industrie des services financiers. L'exécution du mandat du BSIF dépend de la capacité de ce dernier de recenser, d'évaluer, de prioriser et de développer des initiatives axées sur les aspects où son exposition au risque est la plus élevée.

Le programme de gestion du risque d'entreprise (GRE) du BSIF a permis à ce dernier de recenser plusieurs risques clés pour la réalisation de son mandat et de ses objectifs. Dans le cadre de la GRE, l'efficacité des stratégies actuelles d'atténuation des risques a été évaluée en tenant compte du contexte actuel et de son évolution prévue. Si d'autres mesures d'atténuation s'imposent, elles seront élaborées en priorité au cours de la période de planification. D'autres risques clés dits « à surveiller » sont considérés comme étant bien gérés mais feront l'objet d'un contrôle pour veiller à ce que les mesures d'atténuation demeurent adéquates.

Le cadre de GRE du BSIF répartit les risques entre des catégories internes et externes. La catégorie des risques externes comprend les conditions économiques et financières, le contexte de l'industrie des services financiers, le cadre juridique du BSIF et les catastrophes. Les risques externes découlent d'événements dont le BSIF ne peut empêcher la survenance mais qu'il doit être en mesure de surveiller afin des atténuer les conséquences s'ils devaient survenir. Ils sont générales liés aux ressources humaines, aux méthodes de travail, aux systèmes et à la culture d'entreprise.

Nous allons maintenant aborder les risques clés

Risques externes revêtant une importance stratégique dans l'immédiat

Complexité de l'industrie des services financiers
La complexité croissante de l'industrie des services financiers, qui se double de la nature concurrentielle des marchés internationaux, pose des défis aux organismes de réglementation. L'expansion des institutions financières canadiennes sur les marchés étrangers teste la capacité du BSIF d'instaurer un cadre de surveillance consolidé efficace. Il devient évident que plusieurs secteurs d'activités sont exposés à des risques accrus, y compris le risque d'atteinte à la réputation associé à l'utilisation de produits plus complexes dans le secteur bancaire et celui des assurances.

Comptabilité et capital
Le BSIF doit être mieux à même de comprendre l'impact des régimes de comptabilité et de capital en évolution, et de relever les défis que peut soulever leur mise en oeuvre. Ces changements auront d'importantes répercussions sur le BSIF et sur les institutions financières réglementées. Le BSIF devra veiller à ce que les comités canadiens et internationaux se penchent sur les questions auxquelles le Canada accorde la priorité et à ce qu'on leur donne suite de façon adéquate.

Bâle II
À l'instar d'autres administrations, le BSIF doit relever des défis considérables pour instaurer le Dispositif révisé d'adéquation des fonds propres (Bâle II). Ses activités de surveillance doivent concilier le besoin d'assurer une mise en oeuvre de qualité, ce qui favorise la réalisation des retombées du nouveau cadre, et celui de disposer d'une marge de manoeuvre suffisante pour tenir compte des problèmes qu'éprouvent les institutions. Le BSIF doit aussi veiller à ce que son approche soit comparable à celles des autres administrations clés.

Crimes économiques
Les crimes économiques et le financement des activités terroristes préoccupent davantage les organismes de réglementation que ce n'était le cas il y a quelques années. Des exigences additionnelles pourraient être mise en place afin que le Canada continue de se plier aux normes internationales. Les examens menés par le BSIF montrent aussi qu'il faut améliorer les pratiques des institutions financières. Le BSIF consacre davantage de ressources à l'évaluation de la mesure dans laquelle les institutions financières parviennent à déceler et à contrer le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes. Ces programmes relativement nouveaux doivent être étroitement surveillés pour s'assurer qu'ils répondent aux attentes du BSIF, du Canada et de la communauté internationale. L'exécution d'un travail crédible qui respecte largement les normes internationales importe pour la réputation des institutions financières canadiennes et du BSIF.

Régimes de retraite privés
Le contexte actuel fait qu'il est plus difficile pour le BSIF de s'acquitter de son mandat de réglementer et de surveiller les régimes de retraite privés. Le BSIF devra mobiliser ses ressources pour participer à l'évolution des règles sur les pensions tout en éliminant l'arriéré au chapitre des demandes d'agrément visant les régimes de retraite.

Risques internes revêtant une importance stratégique dans l'immédiat

Risques liés aux ressources humaines
Le BSIF doit constamment embaucher et maintenir en poste des employés ayant les compétences, les connaissances et l'expérience requises, ce qui constitue un défi de taille. Pour s'acquitter efficacement de son mandat dans un environnement complexe et en rapide évolution, le BSIF doit pouvoir compter sur un effectif capable de pousser l'analyse de questions complexes et de rendre des décisions éclairées en peu de temps alors que les solutions possibles ne sont pas toujours parfaitement tranchées. L'ampleur et le rythme des changements à la fois au sein et à l'extérieur du BSIF ont taxé le personnel et la capacité de l'organisation de gérer le changement. Les initiatives d'amélioration des processus internes et de gestion du changement doivent donner lieu à des progrès soutenus.

Risques systémiques
Le BSIF continue d'investir de façon importante dans ses systèmes afin de répondre aux besoins en matière de communication et d'information, et pour accroître l'efficience, la souplesse et l'efficacité de ses processus clés de surveillance et de réglementation. Le défi consiste tirer pleinement profit de ces investissements et à combler d'autres besoins au chapitre du développement des systèmes dans certains domaines.

Plans et priorités du BSIF

À partir des considérations qui précèdent, on a recensé les priorités et les initiatives qui suivent. Ces priorités rejoignent les activités de programme que mène le BSIF et contribuent directement à la réalisation des objectifs stratégiques de celui-ci.

Priorités liées au programme


PRIORITÉS

DESCRIPTION

Priorité 1

Évaluation des risques et intervention
Évaluer de manière exacte les risques qui pèsent sur les institutions financières; intervenir et assurer une rétroaction de manière efficace et en temps opportun.

  • Appliquer un système efficace de surveillance prudentielle en affectant les ressources aux institutions ou aux activités présentant plus de risques ou susceptibles d'avoir un impact plus important.
  • Fournir des évaluations des risques et intervenir en temps utile et transmettre des recommandations et des rapports clairs aux IFF.
  • Recommander les modifications appropriées des pratiques et des processus des IFF.

Priorité 2

Établissement de règles
Établir un cadre réglementaire équilibré et pertinent regroupant des consignes et des règles qui respectent ou dépassent les exigences minimales internationales.

  • Prévoir des consultations et des communications constructives avec les institutions financières et l'industrie dans le cadre de l'établissement de règles.
  • Contribuer de manière efficace à l'élaboration de règles et de normes internationales.

Priorité 3

Agrément
Appliquer une procédure d'agrément efficace au plan prudentiel, équilibrée et pertinente.

  • Appliquer un processus clair, transparent et pertinent aux demandes d'agrément législatif ou non législatif.

Priorité 4

Réglementation et surveillance des régimes de retraite privés fédéraux
Évaluer de manière exacte les risques qui pèsent sur les régimes de retraite, intervenir et fournir une rétroaction de manière efficace et en temps opportun, et appliquer un cadre de réglementation équilibré et pertinent, de même qu'une procédure d'agrément efficace au plan prudentiel et pertinente.

  • Fournir des évaluations des risques et intervenir en temps utile et transmettre des recommandations et des rapports clairs aux régimes de retraite que nous surveillons.
  • Prévoir des consultations et des communications constructives et efficaces avec l'industrie de régimes de retraite lors de l'élaboration de règlements, de règles et d'autres consignes.
  • Appliquer un processus d'agrément pertinent, clair et transparent aux régimes de retraite privés.
  • Élaborer et analyser, en étroite collaboration avec le ministère des Finances, des projets de modifications législatives susceptibles d'avoir une incidence sur les régimes de retraite fédéraux.

Priorité 5

Aide internationale
Contribuer à sensibiliser les organismes de réglementation de certains pays étrangers aux impératifs de la surveillance et de la réglementation, et aux améliorations qu'il convient d'apporter aux mécanismes connexes, en exécutant un Programme d'aide internationale.

  • Fournir une aide technique en marge des processus d'inspection sur place, de l'ébauche de dispositions législatives, de la création et de la mise sur pied d'organismes de surveillance et de régimes de capital fondés sur le risque, en plus d'améliorer les systèmes de surveillance.
  • Contribuer à améliorer la coopération et la coordination des activités de surveillance entre les organismes de réglementation.
  • Aider certaines administrations à préparer l'autoévaluation de leur programme d'évaluation du secteur financier.
  • Continuer de participer à l'élaboration et à l'exécution des consignes de gouvernance et des programmes du Centre de leadership international de Toronto pour la surveillance du secteur financier.

Priorité 6

Bureau de l'actuaire en chef (BAC)
Contribuer à la santé financière des régimes de retraite de l'État et d'autres programmes fédéraux en fournissant des conseils d'experts et des rapports d'évaluation actuariels.

  • Produire des rapports pertinents et de haute qualité, comme les rapports actuariels triennaux sur le Régime de pensions du Canada (RPC), le programme de Sécurité de la vieillesse et les régimes de pension de la fonction publique établis sous le régime de diverses lois.
  • Préparer des rapports actuariels sur le RPC qui sont déposés au Parlement, par exemple, lorsque certains projets de loi sont présentés et lorsque des modifications sont apportées à certains autres régimes de retraite du secteur public.

Priorité 7

Normes comptables
Suivre les activités sur la scène internationale en marge des changements conceptuels des normes comptables, et y participer.

  • Élaborer une réponse prudentielle à la comptabilisation à la juste valeur et revoir au besoin les rapports réglementaires connexes.
  • Réagir aux modifications du cadre conceptuel et à la refonte de la comptabilité d'assurance du Conseil des normes comptables internationales.
  • Prendre les mesures de réglementation et de surveillance qui s'imposent en réponse à ces changements, notamment afin de mettre à niveau les connaissances du personnel au sujet des normes en évolution.

Priorité 8

Bâle II
Veiller à ce que le BSIF soit en mesure d'examiner et d'approuver les demandes d'agrément présentées sous le régime de Bâle II.

  • Mettre en place un processus et une structure organisationnelle permettant de gérer les projets liés à Bâle II.
  • Répondre en temps opportun aux demandes d'interprétation ou d'assouplissement de la mise en oeuvre que présentent les banques.
  • Faire le suivi de la situation des grandes banques, et informer périodiquement leurs administrateurs et cadres supérieurs des résultats de l'évaluation, par le BSIF, de leur capacité de se conformer à Bâle II.
  • Terminer une analyse des écarts entre le Cadre de surveillance du BSIF et les exigences de Bâle II.

Priorités à l'appui du programme


PRIORITIES

DESCRIPTION

Priorité 9

Gouvernance et rapports
Soumettre des rapports, notamment sur la gouvernance interne, de haute qualité.

  • Veiller à ce que le BSIF soit bien géré, conformément aux attentes en matière de responsabilisation du Parlement et du Secrétariat du Conseil du Trésor et au Cadre de responsabilisation de gestion du gouvernement du Canada.
  • Renforcer la fonction de vérification interne.
  • Examiner le cadre de mesure du rendement.

Priorité 10

Ressources et infrastructure
Mobiliser les ressources et l'infrastructure nécessaires à l'appui des activités de surveillance et de réglementation.

  • Développer et mettre en place des système de gestion de l'information qui soient rentables et qui contiennent des données internes et externes pertinentes, exactes et à jour.
  • Maintenir une infrastructure technologique robuste qui satisfait aux normes acceptables de sécurité et de rendement.