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Ce rapport présente les résultats d'une évaluation du recours aux fondations comme instruments de mise en œuvre de la politique publique. Cette évaluation a été réalisée par KPMG s.r.l./S.E.N.C.R.L. (KPMG) au nom du gouvernement du Canada entre septembre 2006 et janvier 2007. Il ne s'agissait pas d'évaluer l'efficacité et la pertinence de fondations particulières, mais plutôt de déterminer, d'un point de vue stratégique, dans quelle mesure on peut recourir aux fondations pour réaliser des objectifs de politique publique. Comme toutes les évaluations commandées par le gouvernement fédéral, cette évaluation a deux objectifs sous‑jacents : déterminer l'efficacité et les répercussions d'une politique ou d'un programme; contribuer à la conception ou améliorer la conception de politiques, de programmes et d'initiatives.
Depuis 1997, le vérificateur général, le Comité permanent des comptes publics et le Comité sénatorial permanent des Finances nationales se sont penchés à diverses reprises sur la question de l'utilisation des fondations et ont formulé des recommandations liées aux dispositions en vigueur pour assurer une saine gouvernance de ces fondations et leur responsabilité devant le Parlement et les Canadiens. Tous les trois ont recommandé l'évaluation du recours aux fondations en tant qu'instruments de la politique publique, surtout en ce qui concerne l'utilisation de subventions conditionnelles initiales comme mécanisme de financement de ces entités. Voici les recommandations en question et les réponses du gouvernement.
Onzième rapport du Comité sénatorial permanent des Finances nationales, mai 2005 – Recommandation 6 : « Que le Secrétariat du Conseil du Trésor mette au point un cadre d'évaluation et entreprenne l'évaluation à l'échelle du gouvernement de l'utilisation des fondations comme instruments de la politique publique. L'évaluation devrait porter notamment sur le bien‑fondé de recourir à des fondations, leur coût et leur efficacité. Les résultats de l'évaluation devraient être communiqués au Parlement. »
Réponse du gouvernement, octobre 2005 – « Il s'engagera à évaluer le recours aux fondations comme instruments d'exécution de la politique publique, plus particulièrement en ce qui concerne l'assistance financière préalable sous forme de subventions conditionnelles, et à faire rapport des résultats au Comité au plus tard le 31 mars 2007. »
Douzième rapport du Comité permanent des comptes publics, juin 2005 – Recommandation 11 : « Que le Secrétariat du Conseil du Trésor évalue l'utilité des fondations comme instruments des politiques gouvernementales et qu'il rende compte des résultats de cette étude au Parlement d'ici le 31 mars 2006. »
Réponse du gouvernement, septembre 2005 – « Il s'engagera à évaluer le recours aux fondations comme instruments d'exécution de la politique publique, plus particulièrement en ce qui concerne l'aide sous forme de subventions conditionnelles, et à faire rapport des résultats au Comité au plus tard le 31 mars 2007. »
L'objectif était d'évaluer l'utilisation des fondations comme instruments de la politique publique en mettant l'accent sur trois points particuliers, mentionnés ci‑dessous. Le cadre d'évaluation élaboré aux fins de cette étude au début de 2006 comprend une série de questions portant sur divers facteurs pouvant entrer en jeu dans le bien‑fondé du recours aux fondations, leur efficacité et leur coût, facteurs également énumérés ci‑dessous.
Bien‑fondé du recours aux fondations, plus particulièrement en ce qui concerne l'utilisation d'ententes de financement initial pluriannuel
Efficacité des fondations
Coût des fondations
Le cadre d'évaluation comporte également deux autres questions à étudier (qui sont incorporées aux éléments bien‑fondé du recours aux fondations, efficacité et coût de notre rapport), à savoir :
Aux fins de notre analyse, « bien‑fondé du recours aux fondations » désigne le bien‑fondé de l'utilisation des fondations comme instruments de la politique publique fédérale (nous n'avons pas évalué cet élément du point de vue des autres ordres de gouvernement); « efficacité », les progrès réalisés quant à la concrétisation des objectifs prévus dans les ententes de financement des fondations et (le cas échéant) la loi pertinente; « coût », l'importance relative et la composition des coûts de fonctionnement et d'administration des fondations.
Nous présentons d'abord une description de la méthodologie employée pour réaliser cette évaluation, puis une description des caractéristiques clés de l'application du « modèle de la fondation », ainsi qu'un survol de l'utilisation de modèles semblables par d'autres administrations. Dans les trois chapitres suivants, nous résumons nos constatations en ce qui concerne le bien‑fondé du recours aux fondations, l'efficacité de ces dernières et leur coût, respectivement, avant de présenter nos conclusions dans le dernier chapitre.
Nos travaux se sont limités aux démarches exposées dans le chapitre « Méthodologie » de ce rapport; nos observations et recommandations reposent sur ces démarches. La portée de notre mission était intentionnellement limitée. Les constatations et recommandations doivent donc être envisagées dans le contexte des démarches employées. Nous n'avons pas agi ici à titre de vérificateurs et nos travaux n'ont pas mené à l'expression d'une opinion et ne constituent pas une mission de vérification. Nous nous sommes fondés sur l'information et les observations présentées par les dirigeants et d'autres parties et nous nous en sommes remis aux dirigeants pour ce qui est de l'exhaustivité des renseignements contextuels fournis.