Ligne directrice sur le processus opérationnel commun en gestion financière 3.3 – Gestion des autres paiements

Constitue le modèle pour le processus opérationnel de la Gestion des autres paiements, qui comprend les opérations de paiement communes qui ne sont pas visées par les processus opérationnels de la Gestion des règlements interministériels (2.2), de la Gestion du cycle d’approvisionnement au paiement (3.3), de la Gestion des déplacements (3.2), de la Gestion de l’administration de la paye (5.1) et de la Gestion des subventions et des contributions (6.1).
Modification : 2010-05-30
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Sommaire

La présente ligne directrice fait partie d'un ensemble de lignes directrices visant à aider les ministères Voir la note en bas de page [1] à mettre en œuvre les processus opérationnels communs en gestion financière.

Elle présente le modèle « souhaité » de la Gestion des autres paiements, c'est-à-dire les opérations de paiements courants Voir la note en bas de page [2] qui ne sont pas traités dans le processus opérationnel 2.2, Gestion des règlements interministériels, le processus opérationnel 3.1, Gestion du cycle de l'approvisionnement au paiement, le processus opérationnel 3.2, Gestion des voyages, le processus opérationnel 5.1, Gestion de l'administration de la paye, et le processus opérationnel 6.1, Gestion des subventions et des contributions. On y décrit les rôles et les responsabilités ainsi que les procédures recommandées à la lumière des instruments de politiques du gouvernement du Canada et de diverses dispositions législatives comme la Loi sur la gestion des finances publiques. Il est vivement recommandé de se familiariser avec la Ligne directrice sur le processus opérationnel commun en gestion financière 3.1 – Gestion du cycle de l'approvisionnement au paiement avant de lire ce processus opérationnel

La présente ligne directrice porte sur les catégories d'opérations de paiements courantes suivantes :

Les autres paiements opérationnels entraînent une imputation sur les crédits et comprennent notamment les prix, les honoraires, les paiements à titre gracieux, les prêts remboursables, les remboursements versés à des fonctionnaires, les restitutions en vertu de l'article 20 de la LGFP, les avances comptables (à l'exception des avances de voyage lesquelles sont décrites dans le processus opérationnel 3.2, Gestion des voyages) et les fonds de caisse à montant fixe. Le traitement de ces paiements ne nécessite pas de bon de commande et ne suit pas le processus d'approvisionnement officiel.

Les paiements juridiques entraînent aussi une imputation sur les crédits et comprennent notamment les règlements, les réclamations contre l'État et les paiements sans contrepartie. Ces opérations sont généralement déclenchées par une décision d'une cour ou d'un tribunal et non en fonction d'une exigence d'un programme. Comme ces opérations ne comportent pas d'acquisition de biens ni de services, il n'y a pas de processus d'approvisionnement. Il faut généralement obtenir une opinion et des documents juridiques, comme une copie de la décision de la cour ou du tribunal, avant de pouvoir effectuer le paiement.

Les paiements sans incidence sur les crédits sont tirés sur le Trésor et comprennent notamment les saisies-arrêts, les autres prélèvements, les remises de taxes prélevées, les paiements imputés à un fonds de caisse à montant fixe et le remboursement de retenues dans le cadre de marchés, et certains types de paiements imputés à des comptes à fins déterminées Voir la note en bas de page [3]. Même si ces opérations n'ont pas d'incidence sur les crédits et qu'il n'y a pas d'acquisition de biens ni de services, il faut toutefois obtenir une attestation de l'opération et une approbation des paiements en vertu de la LGFP.

Les paiements périodiques sont des paiements réguliers (généralement mensuels) faisant suite à un accord pluriannuel établi dans le cadre du processus opérationnel 3.1, Gestion du cycle de l'approvisionnement au paiement, à compter du deuxième paiement prévu à l'accord. Ces paiements peuvent être un montant fixe (par exemple, pour des baux et des loyers) ou fondés sur l'utilisation (par exemple, les télécommunications, les services publics et les taxis) et entraînent une imputation sur les crédits. Il n'est pas nécessaire de définir les besoins ni d'obtenir le pouvoir d'engagement des dépenses. Certaines organisations peuvent effectuer une réaffectation des paiements pour veiller à ce que les coûts soient attribués correctement aux centres de responsabilité.

Tel qu'il est illustré à la Figure 1, le processus opérationnel de la Gestion des autres paiements comporte sept sous-processus (3.3.1 à 3.3.7) répartis en quatre groupes de sous-processus.

La Gestion des besoins est le point de départ du processus opérationnel de la Gestion des autres paiements et comporte la définition des besoins préparée par un fonctionnaire ou un gestionnaire du centre de responsabilité. Il faut ensuite déterminer et exercer le pouvoir approprié d'engager la dépense. Ce groupe de sous-processus s'applique aux autres paiements opérationnels et aux paiements juridiques.

Le Contrôle des engagements consiste à vérifier si le solde non grevé est suffisant et à créer et mettre à jour des engagements selon les politiques ou les procédures propres au ministère. Les gestionnaires du centre financier sont responsables de rendre des comptes de leurs engagements par rapport à leur budget. Le contrôle des engagements est lié à deux groupes de sous-processus : la Gestion des besoins, pour créer l'engagement, et la Gestion des comptes créditeurs, pour veiller à ce que le solde non grevé soit suffisant avant d'effectuer le paiement et pour fermer l'engagement une fois que la demande finale de paiement a été soumise. Ce groupe de sous-processus s'applique aux autres paiements opérationnels, aux paiements juridiques et aux paiements périodiques.

La Gestion des comptes créditeurs consiste à traiter les factures, les ententes de règlement de réclamations, les demandes de remise ou de prélèvement, à vérifier les comptes et à certifier l'opération en vertu de l'article 34 de la LGFP. Ce groupe de sous-processus s'applique aux quatre catégories de paiements. Habituellement, le gestionnaire du centre de responsabilité vérifie et certifie les comptes. Toutefois, ces activités peuvent aussi être exécutées par le rôle de la rémunération pour certains paiements non salariaux versés à des fonctionnaires, ou par les services financiers pour des paiements juridiques et des paiements sans incidence sur les crédits.

La Gestion des paiements marque la fin du processus opérationnel de la Gestion des autres paiements et consiste à exécuter le contrôle de la qualité s'il y a lieu, à autoriser les paiements en vertu de l'article 33 de la LGFP, à préparer et soumettre les demandes de paiement et à finaliser les paiements. Si un contrôle de la qualité est effectué, le processus passe au processus opérationnel 8.2, Gestion de la clôture financière. Dans le cas contraire, le processus opérationnel suivant est la Gestion de la vérification d'assurance après paiement (8.1). Les services financiers sont responsables de gérer les demandes de paiement, de certifier les paiements (article 33 de la LGFP) et de les enregistrer, tandis que le Secteur des opérations bancaires et de la trésorerie du receveur général est responsable d'émettre les paiements. Ce groupe de sous-processus s'applique aux quatre catégories de paiement.

Parce que les sous-processus ne s'appliquent pas à toutes les catégories de paiements, ces dernières auront un point de départ différent dans le processus opérationnel de la Gestion des autres paiements, comme le montre la Figure 1. De plus, l'ordre dans lequel le sous-processus 3.3.1, Définir les besoins, le sous-processus 3.3.3, Vérifier le solde non grevé, et le sous-processus 3.3.4, Gérer les engagements, seront effectués pourra différer de l'ordre d'exécution illustré à la Figure 1 en fonction des politiques ou des procédures propres aux ministères.

Figure 1. Diagramme d’opérations de niveau 2 de la Gestion des autres paiements

Diagramme d’opérations de niveau 2 de la Gestion des autres paiements

Version textuelle : Figure 1. Diagramme d’opérations de niveau 2 de la Gestion des autres paiements

Tout au long du processus opérationnel de la Gestion des autres paiements, il faudra mettre à jour le dossier des fournisseurs au besoin; les points connecteurs du processus opérationnel 7.1, Gestion du dossier des fournisseurs, sont donnés au sous-processus 3.3.5, Gérer les comptes créditeurs.

Il arrive que des dépenses opérationnelles soient payées à même la petite caisse. L'utilisation de la petite caisse en tant que méthode de paiement et le rapprochement de la petite caisse sont décrits à l'Annexe E.

Le processus opérationnel de niveau 2 pour les paiements liés à la réinstallation des fonctionnaires est unique. Il est décrit séparément à l'Annexe F.

1. Date de publication

La présente ligne directrice a été publiée le 30 mai 2013.

2. Contexte

La présente ligne directrice fait partie d'un ensemble de lignes directrices visant à aider les ministères Voir la note en bas de page [4] à mettre en œuvre des processus opérationnels communs en gestion financière en vue de répondre aux objectifs de la Politique sur la gérance des systèmes de gestion financière et de la Directive sur la gérance des systèmes de gestion financière.

On y présente le modèle « souhaité » pour la Gestion des autres paiements. Les rôles et les responsabilités ainsi que les activités recommandées y sont décrites du point de vue de la gestion financière. La plupart des activités sont de nature financière, mais des activités non financières y sont aussi présentées en vue de donner une description complète du processus. Ces activités ne sont pas incluses dans la portée de la Gestion des autres paiements. Les activités recommandées sont conformes aux exigences de la Loi sur la gestion des finances publiques de même qu'aux autres instruments de politique du gouvernement du Canada.

Sans passer outre la responsabilité de l'administrateur général au regard de tous les aspects des systèmes de gestion financière de son ministère, la normalisation et la simplification des configurations des systèmes de gestion financière, des processus opérationnels et des données dans l'ensemble du gouvernement donnent des avantages directs et indirects sur le plan de la gestion financière au gouvernement du Canada. Par l'établissement d'une série de règles communes, la normalisation réduit le nombre de systèmes, de processus opérationnels et de bases de données qui réduisent la qualité et le coût de l'information utilisée dans la prise de décisions. L'élargissement de la normalisation au gouvernement a pour effet d'accroître l'efficacité, l'intégrité et l'interopérabilité de ses systèmes Voir la note en bas de page [5].

3. Introduction

3.1 Portée

La présente ligne directrice définit la Gestion des autres paiements, qui comprend les opérations de paiement courantes Voir la note en bas de page [6] non traitées dans le processus opérationnel 2.2, Gestion des règlements interministériels, le processus opérationnel 3.1, Gestion du cycle de l'approvisionnement au paiement, le processus opérationnel 3.2, Gestion des voyages, le processus opérationnel 5.1, Administration de la paye, et le processus opérationnel 6.1, Gestion des subventions et des contributions.

La présente ligne directrice porte sur les catégories d'opérations de paiement courantes suivantes :

  • Les autres paiements opérationnels entraînent une imputation sur les crédits et comprennent notamment les prix, les honoraires, les paiements à titre gracieux, les prêts remboursables, les remboursements versés à des fonctionnaires, les restitutions en vertu de l'article 20 de la Loi sur la gestion des finances publiques (LGFP), les avances comptables (à l'exception des avances de voyage lesquelles sont décrites dans le processus opérationnel 3.2, Gestion des voyages) et les fonds de caisse à montant fixe. Le traitement de ces paiements ne nécessite pas de bon de commande et ne suit pas le processus d'approvisionnement officiel.
  • Les paiements juridiques entraînent aussi une imputation sur les crédits et comprennent notamment les règlements juridiques, les réclamations contre l'État et les paiements sans contrepartie. Ces opérations sont généralement déclenchées par une décision d'une cour ou d'un tribunal et non en fonction d'une exigence d'un programme. Comme ces opérations ne comportent pas d'acquisition de biens ni de services, il n'y a pas de processus d'approvisionnement. Il faut généralement obtenir une opinion et des documents juridiques, comme une copie de la décision de la cour ou du tribunal, avant de pouvoir effectuer le paiement.
  • Les paiements sans incidence sur les crédits sont tirés sur le Trésor et comprennent notamment les saisies-arrêts, les autres prélèvements, les remises de taxes prélevées, les paiements imputés à un fonds de caisse à montant fixe et le remboursement de retenues dans le cadre de marchés et certains types de paiements imputés à des comptes à fins déterminées Voir la note en bas de page [7]. Même si ces opérations n'ont pas d'incidence sur les crédits et qu'il n'y a pas d'acquisition de biens ni de services, il faut toutefois obtenir une attestation de l'opération et une approbation des paiements en vertu de la LGFP.
  • Les paiements périodiques sont des paiements réguliers (généralement mensuels) faisant suite à un accord pluriannuel établi dans le cadre du processus opérationnel 3.1, Gestion du cycle de l'approvisionnement au paiement, à compter du deuxième paiement prévu à l'accord. Ces paiements peuvent être un montant fixe (par exemple, pour des baux et des loyers) ou fondés sur l'utilisation (par exemple, les télécommunications, les services publics et les taxis) et entraînent une imputation sur les crédits. Il n'est pas nécessaire de définir les besoins ni d'obtenir le pouvoir d'engagement des dépenses. Certaines organisations peuvent effectuer une réaffectation des paiements pour veiller à ce que les coûts soient attribués correctement aux centres de responsabilité.

La présente ligne directrice couvre les groupes de sous-processus suivants :

  • Gestion des besoins;
  • Contrôle des engagements;
  • Gestion des comptes créditeurs;
  • Gestion des paiements.

Certaines activités de gestion financière décrites dans la présente ligne directrice sont également liées aux mesures de contrôle interne. Le présent document a pour objet ni de donner une liste complète des mesures de contrôle ni de produire un cadre de contrôle; mais la description du processus peut servir de contexte pour développer le cadre de contrôle du ministère.

3.2 Structure de la ligne directrice

Le contenu proprement dit de cette ligne directrice est présenté comme suit : la section 4 donne un aperçu des rôles organisationnels qui interviennent dans la Gestion des autres paiements. La section 5 donne une description détaillée du processus opérationnel de la Gestion des autres paiements, qui comprend les groupes de sous-processus, les sous-processus, les activités et les rôles responsables. L'Annexe A contient la définition des termes utilisés dans la ligne directrice et l'Annexe B, les abréviations pertinentes. La méthode utilisée pour préparer la présente ligne directrice est décrite à l'Annexe C, et les rôles et les responsabilités énoncés à la section 4 sont décrits en plus grand détail à l'Annexe D. Le processus pour l'utilisation et le rapprochement de la petite caisse comme mode de paiement est décrit à l'Annexe E. Enfin, le processus relatif à la gestion des paiements de réinstallation des fonctionnaires est décrit à l'Annexe F.

3.3 Références

Les sources de référence suivantes s'appliquent à la présente ligne directrice :

3.3.1 Lois et règlements

3.3.2 Instruments de politique

3.3.3 Autres sources de référence

4. Rôles et Responsabilités

La Figure 2 illustre les rôles dans le processus opérationnel de la Gestion des autres paiements par catégorie d'intervenants.

Figure 2. Rôles intervenant dans la Gestion des autres paiements

Rôles intervenant dans la Gestion des autres paiements

Version textuelle : Figure 2. Rôles intervenant dans la Gestion des autres paiements

Dans la présente ligne directrice, un rôle renvoie à une personne ou à un groupe de personnes dont l'intervention dans une activité est décrite selon l'analyse RACI (Responsable, Agent comptable, Consulté et Informé). En raison des variantes d'un ministère à un autre, un rôle ne correspondra pas nécessairement à un poste, à un titre ou à une unité organisationnelle en particulier. Les rôles et les responsabilités de la Gestion des autres paiements sont décrits brièvement aux sous-sections 4.1 à 4.4 et expliqués en plus grand détail à l'Annexe D.

4.1 Cadre des exigences

Les rôles organisationnels suivants agissent selon les dispositions législatives, notamment celles de la Loi sur la gestion des finances publiques (LGFP) et de la Loi fédérale sur la responsabilité, et définissent les politiques ou les processus à suivre.

  • Le Bureau du contrôleur général est l'autorité en matière de politiques de la gestion financière et de la gestion des actifs et des services acquis.
  • Le Bureau du dirigeant principal des ressources humaines est l'autorité en matière de politiques de la gestion des ressources humaines, mais certaines fonctions sont également exercées par la Commission de la fonction publique du Canada.
  • L'administrateur général est responsable d'assumer le leadership en faisant preuve de responsabilité financière, de transparence, de responsabilisation et de respect des normes d'éthique en ce qui concerne la gestion des finances et des ressources, et ce, en conformité avec la loi, les règlements, les politiques du Conseil du Trésor et les pouvoirs financiers Voir la note en bas de page [8].
  • Le receveur général – Direction générale de la comptabilité, de la gestion bancaire et de la rémunération émet des directives et des orientations à l'intention des ministères fédéraux sur la comptabilité, les paiements et les dépôts du gouvernement.

4.2 Gestion financière

Les rôles organisationnels suivants interviennent pour donner suite aux exigences des politiques et des processus de gestion financière, par exemple, provenant du Bureau du contrôleur général et l'administrateur général.

  • Le rôle de la fonction ministérielle des finances aide l'administrateur général et le dirigeant principal des finances à s'acquitter de leurs responsabilités en matière de gestion financière en exécutant ce qui suit : élaborer, communiquer et maintenir le cadre de gestion financière du ministère et assurer le leadership et la surveillance pour l'application et le contrôle adéquats de la gestion financière à l'échelle du ministère Voir la note en bas de page [9].
  • Le rôle de la planification stratégique et ministérielle consiste à coordonner les données entrant dans les processus de planification stratégique, intégrée et opérationnelle, propres au ministère et définis au sein du ministère, qui appuient les exigences des organismes centraux.
  • Le rôle des services financiers consiste à s'occuper des opérations transactionnelles courantes de gestion financière.
  • Le rôle du gestionnaire du centre de responsabilité consiste à être responsable et comptable d'exercer les pouvoirs délégués suivants : 
  • d'engager les dépenses;
  • de contrôler les engagements en vertu de l'article 32 de la LGFP;
  • de conclure des marchés, connu sous le nom de pouvoir d'exécuter une opération; ce pouvoir n'entre pas dans la portée de la Gestions des autres paiements et est traité dans le sous-processus 3.1.5, Gérer le marché, du processus opérationnel 3.1, Gestion du cycle de l'approvisionnement au paiement;
  • d'effectuer la vérification et l'attestation des comptes en vertu de l'article 34 de la LGFP.

4.3 Autres rôles fonctionnels

Les rôles organisationnels qui suivent interviennent pour donner suite aux exigences des politiques et des processus du Bureau du dirigeant principal des ressources humaines, des administrateurs généraux et du Bureau du contrôleur général. Ces rôles ne sont pas de nature financière, mais ils sont présentés dans le but de fournir une description exhaustive.

  • Le rôle de rémunération reçoit les demandes d'opérations de paye, confirme l'admissibilité du fonctionnaire au paiement, exécute les calculs nécessaires et saisit l'opération dans le Système régional de paye (SRP). Ce rôle se charge également d'une partie de l'attestation de l'opération de paye en vertu de l'article 34 de la LGFP et de la remise des autres prélèvements sur la paye.
  • Le rôle des autres fonctions de gestion des ressources humaines consiste à fournir aux gestionnaires du centre de responsabilité, aux services de la rémunération et aux fonctionnaires des renseignements essentiels, par exemple, les décisions de classification, l'identification des candidats retenus dans une mesure de dotation, les décisions relatives à des mesures disciplinaires ou l'identification des récipiendaires et des montants de prix spéciaux, ce qui peut donner lieu à des opérations de paye. Il faut noter toutefois que ce rôle ne consiste pas à administrer les opérations de paye.
  • Le rôle des services de gestion des biens et du matériel consiste à exécuter les opérations transactionnelles courantes pour la gestion des biens et des services acquis et pour l'achat de biens et de services.
  • Le rôle de fonctionnaire (employé) est exercé par des personnes faisant partie du gouvernement fédéral, c'est-à-dire « toute personne qui reçoit actuellement un salaire ou une rémunération provenant du Trésor » Voir la note en bas de page [10]. Les fonctionnaires peuvent initier ou bénéficier des avances comptables et des dépenses remboursables.

4.4 Services centraux

Les rôles organisationnels suivants offrent un service central aux autres ministères.

  • Le  receveur général –Secteur de la gestion bancaire et de la trésorerie gère les fonctions de trésorier pour le gouvernement. Ces fonctions comprennent l'émission de la plupart des paiements au nom du gouvernement et le contrôle des comptes bancaires du gouvernement.
  • Le ministère de la Justice Canada fournit des services juridiques aux autres ministères fédéraux. Il donne des opinions et des conseils juridiques, y compris des conseils ayant trait aux négociations, et s'occupe des litiges ayant trait à des réclamations déposées par l'État ou contre l'État et contre ses fonctionnaires Voir la note en bas de page [11]. On consulte les services juridiques notamment au sujet de paiements de saisies-arrêts, de paiements à titre gracieux et de réclamations contre l'État.

5. Diagrammes et descriptions des processus

La méthode utilisée dans cette section est décrite à l'Annexe C.

5.1 Survol de la Gestion des autres paiements

Comme il est indiqué à la Figure 3, le niveau 2 du processus opérationnel de la Gestion des autres paiements comporte sept sous-processus (3.3.1 à 3.3.7) qui sont répartis en quatre groupes de sous-processus :

  • Gestion des besoins;
  • Contrôle des engagements;
  • Gestion des comptes créditeurs;
  • Gestion des paiements.

Parce que les sous-processus ne s'appliquent pas à toutes les catégories de paiements, ces dernières auront un point de départ différent dans le processus opérationnel de la Gestion des autres paiements, comme le montre la Figure 3. De plus, l'ordre dans lequel le sous-processus 3.3.1, Définir les besoins, le sous-processus 3.3.3, Vérifier le solde non grevé, et le sous-processus 3.3.4, Gérer les engagements, sont effectués pourra différer de l'ordre d'exécution illustré à la Figure 3 en fonction des politiques et des procédures propres aux ministères.

Figure 3. Diagramme d’opérations de niveau 2 – Gestion des autres paiements

Diagramme d’opérations de niveau 2 – Gestion des autres paiements

Version textuelle : Figure 3. Diagramme d’opérations de niveau 2 – Gestion des autres paiements

Les sous-processus dans chaque  groupe de sous-processus ainsi que les rôles et les responsabilités au regard de chaque sous-processus, sont résumés ci-dessous.

Gestion des besoins

  • Définir les besoins (sous-processus 3.3.1) : Le gestionnaire du centre de responsabilité ou un fonctionnaire définit les besoins liés au paiement, en s'appuyant sur le plan et le budget approuvés ou sur une demande ponctuelle, et prépare la justification. Ce sous-processus s'applique aux autres paiements opérationnels.
  • Déterminer et exercer le pouvoir approprié d'engager la dépense (sous-processus 3.3.2) : Le gestionnaire du centre de responsabilité vérifie qu'il a le pouvoir approprié d'engager la dépense et il l'exerce ou obtient l'autorisation, le cas échéant Voir la note en bas de page [12]. Ce sous-processus s'applique aux autres paiements opérationnels et aux paiements juridiques.

Contrôle des engagements

  • Vérifier le solde non grevé (sous-processus 3.3.3) : Le gestionnaire du centre de responsabilité vérifie que le solde de fonds non grevés est suffisant avant d'effectuer le paiement. Ce sous-processus s'applique aux autres paiements opérationnels, aux paiements juridiques et aux paiements périodiques.
  • Gérer les engagements (sous-processus 3.3.4) : Après que le gestionnaire du centre de responsabilité a confirmé que le solde non grevé est suffisant, un engagement est créé. Les engagements sont enregistrés et mis à jour conformément aux politiques ou aux procédures propres au ministère. Ce sous-processus s'applique aux autres paiements opérationnels, aux paiements juridiques et aux paiements périodiques.

Gestion des comptes créditeurs

  • Gérer les comptes créditeurs (sous-processus 3.3.5) : Après la réception de la facture, de la réclamation, de l'entente ou de la remise, une vérification des comptes est effectuée en vertu de l'article 34 de la LGFP. Le gestionnaire du centre de responsabilité exerce l'autorité de certification Voir la note en bas de page [13], et une demande de paiement est produite puis envoyée aux services financiers. La vérification du compte est effectuée par le gestionnaire du centre de responsabilité, les services financiers ou les services de la rémunération, selon l'opération. Ce sous-processus s'applique aux quatre catégories de paiements.

Gestion des paiements

  • Autoriser le paiement (sous-processus 3.3.6) : La gestion des paiements s'amorce à la réception de la demande de paiement. Au cours du processus de paiement, les services financiers effectuent un contrôle de la qualité en exerçant le pouvoir de payer en vertu de l'article 33 de la LGFP. Ce sous-processus s'applique aux quatre catégories de paiements.
  • Effectuer le paiement (sous-processus 3.3.7) : La demande de paiement est envoyée au receveur général pour émission du paiement. Les fichiers des demandes de paiement sont vérifiés et validés, et les paiements sont émis par le receveur général. Aux fins de contrôle, le receveur général produit un fichier générique de retour qui contient les données de référence de chaque paiement. Les dossiers de paiements sont mis à jour par les services financiers dans le Système ministériel de gestion des finances et du matériel Voir la note en bas de page [14], ce qui met fin au processus opérationnel de la Gestion des autres paiements. Si un contrôle de la qualité est effectué, le processus passe au processus opérationnel 8.2, Gestion de la clôture financière. Si aucun contrôle de la qualité n'est effectué, le processus se poursuit dans le cadre du processus opérationnel 8.1, Gestion de la vérification d'assurance après-paiement. Ce sous-processus s'applique aux quatre catégories de paiements.

Le Tableau 1 illustre la relation entre les sous-processus et les quatre catégories de paiements décrites dans la présente ligne directrice.

Tableau 1 : Gestion des autres paiements (processus opérationnel 3.3) – Applicabilité selon la catégorie de paiements
Sous-processus Autres paiements opérationnels Paiements juridiques Paiements sans incidence sur les crédits Paiements périodiques

Note A : Pour les paiements périodiques, le sous-processus 3.3.1, Définir les besoins, et le sous-processus 3.3.2, Déterminer et exercer le pouvoir approprié d'engager la dépense, se déroulent dans le cadre du processus opérationnel 3.1, Gestion du cycle de l'approvisionnement au paiement.

3.3.1, Définir les besoins S'applique Ne s'applique pas Ne s'applique pas Ne s'applique pas( Voir le tableau 1 Note A)
3.3.2, Déterminer et exercer le pouvoir approprié d'engager la dépense S'applique S'applique Ne s'applique pas  Ne s'applique pas( Voir le tableau 1 Note A)
3.3.3, Vérifier le solde non grevé
(art. 32 de la LGFP)
S'applique S'applique Ne s'applique pas S'applique
3.3.4, Gérer les engagements
(art. 32 de la LGFP)
S'applique S'applique Ne s'applique pas S'applique
3.3.5, Gérer les comptes créditeurs
(art. 34 de la LGFP)
S'applique S'applique S'applique S'applique
3.3.6, Autoriser le paiement
(art. 33 de la LGFP)
S'applique S'applique S'applique S'applique
3.3.7, Effectuer le paiement
(receveur général)
S'applique S'applique S'applique S'applique

5.2 Groupe de sous-processus de la Gestion des besoins

La Gestion des besoins est le point de départ du processus opérationnel de la Gestion des autres paiements pour les autres paiements opérationnels et les paiements juridiques, qui commence par le plan et le budget approuvés issus du processus opérationnel 1.1, Gestion de la planification et de la budgétisation, une demande ponctuelle, ou une copie d'une décision de la cour ou du tribunal. Ce groupe de sous-processus comporte les étapes de définir les besoins, préparée par un fonctionnaire ou le gestionnaire du centre de responsabilité, et de déterminer et exercer le pouvoir approprié d'engager la dépense.

5.2.1 Définir les besoins (sous-processus 3.3.1)

Comme l'illustre le Tableau 2, ce sous-processus s'applique aux autres paiements opérationnels.

Tableau 2 : Définir les besoins (sous-processus 3.3.1) – Applicabilité selon la catégorie de paiements
Sous-processus Autres paiements opérationnels Paiements juridiques Paiements sans incidence sur les crédits Paiements périodiques Voir la note en bas de page [15]
Définir les besoins S'applique Ne s'applique pas Ne s'applique pas  Ne s'applique pas

Le gestionnaire du centre de responsabilité ou un fonctionnaire prépare la justification des autres paiements opérationnels en fonction du plan et du budget approuvés ou d'une demande ponctuelle. Le diagramme d'opérations de niveau 3 du sous-processus Définir les besoins est illustré à la Figure 4.

Figure 4. Diagramme d’opérations de niveau 3 du sous-processus 3.3.1, Définir les besoins

Diagramme d’opérations de niveau 3 du sous-processus 3.3.1, Définir les besoins

Version textuelle : Figure 4. Diagramme d’opérations de niveau 3 du sous-processus 3.3.1, Définir les besoins

5.2.1.1 Activités

Suivant le plan et le budget approuvés issus du processus opérationnel 1.1, Gestion de la planification et de la budgétisation, ou d'une demande ponctuelle, le gestionnaire du centre de responsabilité ou un fonctionnaire détermine le besoin et prépare la justification (activité 3.3.1.1, Définir les besoins). Le gestionnaire du centre de responsabilité peut lancer le traitement des autres paiements opérationnels pour le décaissement de prix monétaires de reconnaissance remis aux fonctionnaires ou de prêts remboursables selon les accords établis. Autrement, des fonctionnaires peuvent soumettre une demande d'avance comptable ou de remboursement de dépenses engagées, par exemple, dans le cadre d'activités d'apprentissage et de perfectionnement ou pour le stationnement. Les avances de voyage n'entrent pas dans la portée du présent processus opérationnel et sont décrites dans le processus opérationnel 3.2, Gestion des voyages.

Pour certaines opérations, il pourrait s'avérer nécessaire de consulter et de justifier le choix du fournisseur (activité 3.3.1.2, Examiner la liste des fournisseurs et en sélectionner un), par exemple, s'il s'agit de remboursements versés à un fonctionnaire qui est la tierce partie choisie par ce fonctionnaire. Même si le paiement est un remboursement versé à un fonctionnaire plutôt qu'à un fournisseur externe, la conformité aux politiques du Conseil du Trésor et du ministère s'impose quand même.

La justification diffère selon le type d'opération. Voici des exemples de documents requis :

  • Avances comptables : Les fonctionnaires soumettent une demande d'avance comptable qui satisfait aux exigences établies dans la Directive sur les avances comptables Voir la note en bas de page [16] et aux autres instruments de politique connexes.
  • Prix : Les prix monétaires s'appuient sur un plan de primes et des consultations avec le rôle des autres fonctions de gestion des ressources humaines qui confirment que la reconnaissance est valide et pertinente.
  • Remboursements : S'il s'agit de demandes de remboursement relatives à la formation, à l'apprentissage ou au perfectionnement, les documents justificatifs devraient comprendre un plan d'apprentissage personnel approuvé. Si les remboursements visent des frais d'accueil, les demandes devraient être harmonisées au budget annuel et remplir les critères établis dans la Directive sur la gestion des dépenses de voyages, d'accueil et de conférences
  • Prêts remboursables : L'avis d'affectation appuie la demande de prêt à l'affectation aux termes de la DSE 10 – Prêt à l'affectation de la Directive sur le service extérieur. Les opérations relatives aux autres prêts remboursables, à l'exception des contributions remboursables, sont déclenchées par la réception et l'approbation par le secteur de programme d'une demande de prêt. (Le traitement des contributions remboursables est décrit dans le processus opérationnel 6.1, Gestion des subventions et des contributions.) L'approbation du prêt est effectuée dans le secteur de programme compétent, tandis que le présent processus opérationnel se concentre sur le décaissement du prêt. Le recouvrement du prêt est décrit dans le processus opérationnel 2.1, Gestion des revenus, des créances et des recettes.
5.2.1.2 Rôles et responsabilités

Ce sous-processus comporte deux scénarios d'activités possibles. Le premier scénario (S1) illustre les situations dans lesquelles le fonctionnaire initie l'opération, comme c'est le cas pour les avances comptables et les dépenses remboursables. Dans le deuxième scénario (S2), le gestionnaire du centre de responsabilité amorce l'opération. Dans les deux cas, le rôle qui amorce l'opération est responsable et agent comptable.

Un aperçu des rôles et responsabilités selon la méthode RACI : Responsable, Agent comptable, Consulté, Informé est présenté au Tableau 3. Ces rôles et responsabilités sont décrits en plus grand détail à l'Annexe D.

Tableau 3 : Analyse RACI du sous-processus 3.3.1, Définir les besoins
Activité Données connexes Responsable Agent comptable Consulté Informé Source faisant autorité

Légende

FI :
fonction ministérielle des finances
SMGFM :
système ministériel de gestion des finances et du matériel
FONCT :
fonctionnaire (employé)
RH :
autres fonctions de gestion des ressources humaines
GCR :
gestionnaire du centre de responsabilité
PSM :
planification stratégique et ministérielle
S.O. :
sans objet
3.3.1.1 Définir les besoins
  • Coûts estimatifs
  • Documents justificatifs
  • Plan et budget approuvés

S1 : FONCT

S2 : GCR

S1 : FONCT

S2 : GCR

S1 : FI, RH, GCR, PSM

S2 : FI, FONCT, RH, PSM

S1 : GCR

S2 : S.O.

S1 : SMGFM

S2 : SMGFM

3.3.1.2 Examiner la liste des fournisseurs et en sélectionner un
  • Coûts estimatifs
  • Documents justificatifs
  • Échéances

S1 : FONCT

S2 : GCR

S1 : FONCT

S2 : GCR

S1 : FI, RH, GCR

S2 : FI

S1 : GCR

S2 : S.O.

S1 : SMGFM

S2 : SMGFM

5.2.2 Déterminer et exercer le pouvoir approprié d'engager la dépense (sous-processus 3.3.2)>

Comme le montre le Tableau 4, ce sous-processus s'applique aux autres paiements opérationnels et aux paiements juridiques.

Tableau 4 : Déterminer et exercer le pouvoir approprié d'engager la dépense (sous-processus 3.3.2) – Applicabilité selon la catégorie de paiements
Sous-processus Autres paiements opérationnels Paiements juridiques Paiements sans incidence sur les crédits Paiements périodiques
Déterminer et exercer le pouvoir approprié d'engager la dépense S'applique S'applique Ne s'applique pas Ne s'applique pas

Le gestionnaire du centre de responsabilité vérifie qu'il a le pouvoir approprié d'engager la dépense et il donne l'autorisation ou l'obtient, le cas échéant Voir la note en bas de page [17].

Pour les autres paiements opérationnels, ce sous-processus se poursuit à partir du sous-processus 3.3.1, Définir les besoins. Pour les paiements juridiques, ce sous-processus est le début du processus opérationnel de la Gestion des autres paiements et il est amorcé lorsque le ministère reçoit une copie de la décision de la cour ou du tribunal. Le diagramme d'opérations de niveau 3 du sous-processus Déterminer  et exercer le pouvoir approprié d'engager la dépense est illustré à la Figure 5.

Figure 5. Diagramme d’opérations de niveau 3 du sous-processus 3.3.2, Déterminer et exercer le pouvoir approprié d’engager la dépense

Diagramme d’opérations de niveau 3 du sous-processus 3.3.2, Déterminer et exercer le pouvoir approprié d’engager la dépense

Version textuelle : Figure 5. Diagramme d’opérations de niveau 3 du sous-processus 3.3.2, Déterminer et exercer le pouvoir approprié d’engager la dépense

Le niveau décisionnel relatif au pouvoir d'engager la dépense dépend de l'instrument de délégation des pouvoirs du ministère, approuvé par le ministre et l'administrateur général Voir la note en bas de page [18], où le pouvoir d'engager la dépense est défini comme suit : « pouvoir de faire des déboursés ou de s'engager à obtenir des biens ou des services qui occasionneront éventuellement une dépense, notamment la décision […] de commander des fournitures ou de retenir des services » Voir la note en bas de page [19]. La création et la mise à jour des instruments de délégation des pouvoirs n'entrent pas dans la portée de la Gestion des autres paiements. Il en est question dans le processus opérationnel 7.4, Gestion de la délégation des pouvoirs financiers. Le pouvoir d'engagement des dépenses est distinct du pouvoir d'engager des fonds, lequel se définit comme le « pouvoir d'exécuter une ou plusieurs fonctions particulières liées au contrôle des engagements financiers » Voir la note en bas de page [20]. Ces deux pouvoirs, ainsi que le pouvoir d'exécuter une opération, forment le pouvoir de dépenser. Le pouvoir d'exécuter une opération n'entre pas dans la portée du présent processus opérationnel et est abordé dans le sous-processus 3.1.5, Gérer les marchés du processus opérationnel 3.1, Gestion du cycle de l'approvisionnement au paiement.

5.2.2.1 Activités

Le gestionnaire du centre de responsabilité détermine le pouvoir d'engager la dépense approprié en se référant aux documents de délégation des pouvoirs et aux politiques du Conseil du Trésor (activité 3.3.2.1, Établir le pouvoir requis d'engager la dépense). Si le gestionnaire du centre de responsabilité ne détient pas le pouvoir d'engager la dépense requis (par exemple, pour les paiements à titre gracieux ou d'autres règlements juridiques) ou si le gestionnaire du centre de responsabilité bénéficie directement ou indirectement de la dépense Voir la note en bas de page [21], il doit alors obtenir les signatures appropriées des personnes à qui ce pouvoir a été délégué (activité 3.3.2.2, Donner ou obtenir l'autorisation). Les documents justificatifs, comme une entente, un plan des prix ou un plan d'apprentissage personnel, sont transmis au délégataire. Dans certaines situations, il se peut que l'autorisation d'engager d'autres dépenses opérationnelles ne soit pas obtenue, ce qui pourrait entraîner une modification des besoins ou la fin du processus d'engagement de la dépense. Toutefois, les ministères doivent se conformer habituellement à une décision d'une cour ou d'un tribunal et, par conséquent, il faut s'assurer d'obtenir l'autorisation d'engager la dépense pour les paiements juridiques.

Au moment d'exercer le pouvoir approprié d'engager la dépense, il faut déterminer si le solde non grevé est suffisant pour couvrir le paiement Voir la note en bas de page [22] au cours  de Vérifier le solde non grevé (sous-processus 3.3.3). Si le solde non grevé est suffisant, un engagement est créé au cours de Gérer les engagements (sous-processus 3.3.4), en conformité avec les politiques ou les procédures propres au ministère.

Le groupe des sous-processus de la Gestion des besoins se termine lorsque :

  • le besoin est défini ou que l'on reçoit l'avis de décaisser des fonds pour le règlement de paiements juridiques que le délégataire du pouvoir approprié d'engager la dépense a approuvé;
  • la disponibilité du solde non grevé est confirmée au cours du sous-processus 3.3.3, Vérifier le solde non grevé;
  • l'engagement a été enregistré au cours du sous-processus 3.3.4, Gérer les engagements Voir la note en bas de page [23].

La justification de l'autorisation d'engager la dépense prend plusieurs formes selon le type d'opération. Voici des exemples de documents requis.

Autres paiements opérationnels

  • Avances comptables : Les fonctionnaires qui demandent une avance comptable doivent remplir un document de responsabilité personnel dans lequel ils reconnaissent leur responsabilité à l'égard de l'avance Voir la note en bas de page [24].
  • Paiements à titre gracieux : Il faut obtenir une opinion juridique avant d'approuver des paiements à titre gracieux Voir la note en bas de page [25]. Ces paiements sont approuvés par le délégataire du pouvoir approprié Voir la note en bas de page [26].
  • Prêts remboursables : Les prêts remboursables sont créés dans le secteur de programme où l'accord de prêt est conclu. L'approbation est donnée par le gestionnaire de programme auquel le pouvoir a été délégué, au moyen d'un accord signé.

Paiements juridiques

  • Règlements juridiques : Les documents justificatifs des règlements juridiques pourraient comprendre un avis de règlement ou une entente juridique dûment signée par le délégataire du pouvoir approprié ou une copie de la décision de la cour ou du tribunal. Une opinion juridique pourrait être nécessaire. La Directive sur les réclamations et les paiements à titre gracieux donne des indications relatives aux limites et aux exigences, par exemple, l'obligation d'obtenir une opinion juridique dans le cas de réclamations d'une valeur supérieure à 25 000 $ Voir la note en bas de page [27]. En raison de la nature délicate des renseignements relatifs aux règlements, on doit assurer la confidentialité des renseignements connexes.
5.2.2.2 Rôles et responsabilités

Deux scénarios sont possibles pour l'activité 3.3.2, Établir le pouvoir requis d'engager la dépense. Le premier scénario (S1) renvoie aux situations où le fonctionnaire demande le paiement, comme c'est le cas pour les remboursements. Dans le deuxième scénario (S2), le gestionnaire du centre de responsabilité amorce l'opération. Dans les deux cas, le rôle qui amorce l'opération est le responsable et l'agent comptable.

Pour l'activité 3.3.2.2, Donner ou obtenir l'autorisation, le gestionnaire du centre de responsabilité est comptable d'obtenir l'autorisation appropriée d'engager la dépense.

Un aperçu des rôles et des responsabilités selon la méthode RACI : Responsable, Agent comptable, Consulté, Informé est présenté au Tableau 5. Ces rôles et responsabilités sont décrits en plus grand détail à l'Annexe D.

Tableau 5 : Analyse RACI du sous-processus 3.3.2, Déterminer et exercer le pouvoir approprié d'engager la dépense
Activité Données connexes Responsable Agent comptable Consulté Informé Source faisant autorité

Légende

FI :
fonction ministérielle des finances
SMGFM :
système ministériel de gestion des finances et du matériel
FONCT :
fonctionnaire (employé)
GCR :
gestionnaire du centre de responsabilité
S.O.
sans objet
3.3.2.1 Établir le pouvoir requis d'engager la dépense
  • Coûts estimatifs
  • Description et type de biens ou de services
  • Documents de délégation des pouvoirs

S1 : FONCT

S2 : GCR

S1 : FONCT

S2 : GCR

S1 : FI, GCR

S2 : FI

S1 : GCR

S2 : S.O.

S1 : SMGFM

S2 : SMGFM

3.3.2.2 Donner ou obtenir l'autorisation
  • Documents de délégation des pouvoirs
GCR GCR FI FONCT SMGFM

5.3 Groupe de sous-processus du Contrôle des engagements

Le groupe de sous-processus du Contrôle des engagements consiste à vérifier que le solde non grevé comporte suffisamment de fonds et à créer et mettre à jour les engagements conformément aux politiques ou aux processus propres au ministère. Ce groupe de sous-processus se relie à deux groupes de sous-processus : Gestion des besoins, pour créer l'engagement; et Gestion des comptes créditeurs, pour vérifier que les fonds non grevés sont suffisants avant d'effectuer le paiement et pour fermer l'engagement une fois que la demande de paiement a été soumise.

5.3.1 Vérifier le solde non grevé (sous-processus 3.3.3)

Comme le montre le Tableau 6, ce sous-processus s'applique aux autres paiements opérationnels, aux paiements juridiques et aux paiements périodiques.

Tableau 6 : Vérifier le solde non grevé (sous-processus 3.3.3) – Applicabilité selon la catégorie de paiements
Sous-processus Autres paiements opérationnels Paiements juridiques Paiements sans incidence sur les crédits Paiements périodiques
Vérifier le solde non grevé S'applique S'applique Ne s'applique pas S'applique

Avant d'effectuer le paiement, le gestionnaire du centre de responsabilité s'assure que le solde non grevé d'un crédit est suffisant Voir la note en bas de page [28]. Le diagramme d'opérations de niveau 3 du sous-processus Vérifier le solde non grevé est illustré à la Figure 6.

Figure 6. Diagramme d’opérations de niveau 3 du sous-processus 3.3.3, Vérifier le solde non grevé

Diagramme d’opérations de niveau 3 du sous-processus 3.3.3, Vérifier le solde non grevé

Version textuelle : Figure 6. Diagramme d’opérations de niveau 3 du sous-processus 3.3.3, Vérifier le solde non grevé

Il incombe aux administrateurs généraux ou à toute personne chargée de l'administration d'un programme de mettre en place des procédures pour assurer le contrôle et la comptabilisation des engagements et la tenue des registres connexes Voir la note en bas de page [29]. De plus, les ministères doivent avoir en place les processus nécessaires pour vérifier la disponibilité des soldes non grevés au moment d'engager la dépense et avant de conclure un marché Voir la note en bas de page [30]. Le pouvoir d'engager des dépenses est officiellement délégué par écrit par l'administrateur général Voir la note en bas de page [31]. L'agent ministériel délégataire a la responsabilité de s'assurer que les soldes disponibles non grevés sont suffisants avant de conclure un marché ou d'autres ententes Voir la note en bas de page [32]. La création et la mise à jour des documents de délégation des pouvoirs font partie du processus opérationnel 7.4, Gestion de la délégation des pouvoirs financiers. Le contrôle des engagements, y compris leur comptabilisation, se fait tout au long du processus opérationnel de la Gestion des autres paiements.

5.3.1.1 Activités

Avant que soit effectué le paiement, le gestionnaire du centre de responsabilité qui engage la dépense s'assure que le solde non grevé est suffisant en examinant les renseignements sur le budget, notamment en effectuant une analyse approfondie des engagements en cours ou ceux de l'exercice précédent ainsi que les factures impayées (activité 3.3.3.1, Déterminer le solde non grevé). Pour les paiements continus, tels que les paiements périodiques, il faut conserver des engagements continus à part pour l'exercice en cours et pour chacun des exercices subséquents dans le dernier budget approuvé Voir la note en bas de page [33]. Le solde non grevé est examiné au cours de la vérification des comptes ou lorsque l'engagement doit être mis à jour (Gérer les comptes créditeurs (sous-processus 3.3.5))

Si le solde non grevé est suffisant, les fonctions propres au ministère liées au pouvoir d'engager des fonds sont exécutées (activité 3.3.3.2, Donner l'autorisation). Il faut s'assurer d'étayer de manière appropriée l'autorisation donnée en vertu de l'article 32 de la LGFP, en conformité avec les politiques et les procédures propres au ministère Voir la note en bas de page [34].

Si le solde non grevé est insuffisant, les budgets sont examinés afin de cerner d'autres sources de financement Voir la note en bas de page [35] ou le processus opérationnel de la Gestion des autres paiements prend fin. Dans le cas des paiements juridiques, une réaffectation budgétaire est requise, telle que décrite dans le processus opérationnel 1.2, Gestion des prévisions et de la revue budgétaire.

Voici d'autres renseignements relatifs à ce sous-processus pour chaque catégorie de paiement qui s'appliquent :

Autres paiements opérationnels

  • Il n'y a aucun détail supplémentaire.

Paiements juridiques

  • Étant donné la nature obligatoire du décaissement, les fonds devront être réaffectés s'ils ne sont pas facilement disponibles.

Paiements périodiques

  • Les paiements périodiques prévus doivent paraître dans le plan et le budget approuvés.
  • Annuellement, le gestionnaire du centre de responsabilité vérifie qu'il y a suffisamment de fonds pour couvrir les paiements périodiques à venir.
  • Il peut être difficile de prévoir le montant des factures fondées sur l'usage en raison de leur nature ponctuelle. Habituellement, le montant est fondé sur les estimations des dépenses, et l'engagement est rajusté au besoin après le traitement des factures au cours du sous-processus 3.3.5, Gérer les comptes créditeurs.
5.3.1.2 Rôles et responsabilités

Le gestionnaire du centre de responsabilité est comptable de ses engagements.

Un aperçu des rôles et des responsabilités selon la méthode RACI : Responsable, Agent comptable, Consulté, Informé est présenté au Tableau 7. Ces rôles et responsabilités sont décrits en détail à l'Annexe D.

Tableau 7 : Analyse RACI du sous-processus 3.3.3,  Vérifier le solde non grevé
Activité Données connexes Responsable Agent comptable Consulté Informé Source faisant autorité

Légende

FI :
fonction ministérielle des finances
SMGFM :
système ministériel de gestion des finances et du matériel
FONCT :
fonctionnaire (employé)
FIN :
services financiers
GCR :
gestionnaire du centre de responsabilité

Note A : La personne qui exerce le pouvoir délégué d'amorcer la dépense peut ne pas être celle qui engage la dépense; cette dernière sera donc informée de l'autorisation.

3.3.3.1 Déterminer le solde non grevé
  • Crédit
  • Code financier
  • Données financières (budget, engagements, dépenses réelles jusqu'à ce jour)
  • Montant à payer
GCR GCR FIN FIN SMGFM
3.3.3.2 Donner l'autorisation
  • Coûts prévus
  • Code financier
  • Documents de spécimen de signature
  • Documents justificatifs
GCR GCR FI FONCT, GCR( Voir le tableau 7 Note A) SMGFM

5.3.2 Gérer les engagements (sous-processus 3.3.4)

Pendant que le solde non grevé est confirmé, le gestionnaire du centre de responsabilité ou les services financiers enregistrent ou mettent à jour les engagements, conformément aux politiques ou aux procédures propres au ministère. Une fois que le solde non grevé et le contrôle des engagements approprié ont été confirmés, l'attestation en vertu de l'article 32 de la LGFP a été donnée. Le diagramme d'opérations de niveau 3 du sous-processus de la Gestion des engagements est illustré à la Figure 7.

Figure 7. Diagramme d’opérations de niveau 3 du sous-processus 3.3.4, Gérer les engagements

Diagramme d’opérations de niveau 3 du sous-processus 3.3.4, Gérer les engagements

Version textuelle : Figure 7. Diagramme d’opérations de niveau 3 du sous-processus 3.3.4, Gérer les engagements

5.3.2.1 Activités

Comme le montre le Tableau 8, ce sous-processus s'applique aux autres paiements opérationnels, aux paiements juridiques et aux paiements périodiques.

Tableau 8 : Vérifier le solde non grevé (sous-processus 3.3.3) – Applicabilité selon la catégorie de paiements
Sous-processus Autres paiements opérationnels Paiements juridiques Paiements sans incidence sur les crédits Paiements périodiques
Gérer les engagements S'applique S'applique Ne s'applique pas S'applique

Le gestionnaire du centre de responsabilité doit rendre des comptes afin de s'assurer que l'engagement, y compris les engagements continus qui ont une incidence sur les exercices subséquents, est enregistré conformément aux politiques ou aux procédures propres au ministère. L'engagement est enregistré ou mis à jour par les services de gestion des biens et du matériel, les services financiers ou le gestionnaire du centre de responsabilité. Tout au long du processus opérationnel de la Gestion des autres paiements, l'engagement est surveillé et mis à jour au besoin, par exemple, lorsque l'utilisation ou la valeur estimative change (activité 3.3.4.1, Enregistrer et mettre à jour les engagements).

Après réception de la facture finale, l'engagement est mis à jour et fermé (activité 3.3.4.2, Fermer les engagements). L'objectif ultime du sous-processus 3.3.2, Déterminer et exercer le pouvoir approprié d'engager la dépense, et du groupe de sous-processus du Contrôle des engagements est de veiller à ce que tous les engagements soient gérés et que les dépenses des gestionnaires du centre de responsabilité ne dépassent pas le plafond des affectations budgétaires et des crédits autorisés Voir la note en bas de page [36].

Il ne sera peut-être pas pratique d'enregistrer individuellement les engagements pour les paiements de faible valeur. Les ministères peuvent mettre en œuvre d'autres moyens de comptabiliser ces engagements, dans la mesure où leurs politiques ou procédures ministérielles indiquent quand et comment ceux-ci doivent être comptabilisés Voir la note en bas de page [37]. Les engagements sont enregistrés en fonction du budget approuvé du ministère et servent à chiffrer l'incidence financière des demandes prévues.

Voici des renseignements supplémentaires au sujet de ce sous-processus pour les catégories de paiements auxquelles il s'applique.

Autres paiements opérationnels

  • Les engagements sont enregistrés selon les politiques ou les procédures propres au ministère.

Paiements juridiques

  • Les engagements sont enregistrés selon les politiques ou les procédures propres au ministère.

Paiements périodiques

  • Dans le cas d'ententes pluriannuelles permanentes relatives au loyer, aux services publics ou aux services de télécommunications, il faut enregistrer l'engagement chaque année Voir la note en bas de page [38]. Les politiques ou les procédures propres au ministère pourraient indiquer que les rôles des services financiers ou des services de gestion des biens et du matériel appuient le gestionnaire du centre de responsabilité quant à la mise à jour des engagements.
  • Les engagements sont mis à jour tout au long de l'exercice.
  • Dans le cadre de la surveillance ou d'une mise à jour de l'entente, le sous-processus 3.1.5, Gestion des marchés, et le sous-processus 3.1.6, Administration des marchés et des produits livrables, du processus opérationnel 3.3, Gestion du cycle de l'approvisionnement au paiement, sont amorcés.
  • Le ministère peut choisir d'affecter les coûts centralisés à différents centres de responsabilité ou à différentes sous-activités pour les factures fondées sur l'utilisation, soit au moment où l'engagement est créé soit à la réception de la facture au cours du sous-processus 3.3.5, Gérer les comptes créditeurs, conformément aux politiques ou aux procédures propres au ministère.
5.3.2.2 Rôles et responsabilités

Le gestionnaire du centre de responsabilité est comptable de ses engagements.

Un aperçu des rôles et des responsabilités, selon la méthode RACI : Responsable, Agent comptable, Consulté, Informé est présenté au Tableau 9. Ces rôles et responsabilités sont décrits en plus grand détail à l'Annexe D.

Tableau 9. Analyse RACI du sous-processus 3.3.4, Gérer les engagements
Activité Données connexes Responsable Agent comptable Consulté Informé Source faisant autorité

Légende

SGBM :
services de gestion des biens et du matériel
SMGFM :
système ministériel de gestion des finances et du matériel
FIN :
services financiers
GCR :
gestionnaire du centre de responsabilité
S.O.
sans objet
3.3.4.1 Enregistrer ou mettre à jour les engagements
  • Autorisation d'engager des fonds
  • Montant estimatif à payer
  • Données de la facture ou de la réclamation
  • Code financier
  • Données financières (budget, engagements, dépenses réelles à ce jour)
SGBM, FIN, GCR GCR FIN S.O. SMGFM
3.3.4.2 Fermer les engagements
  • Données sur les engagements
  • Données financières (budget, engagements, dépenses réelles à ce jour)
  • Données de la facture ou de la réclamation
SGBM, FIN, GCR GCR FIN GCR SMGFM

5.4 Groupe de sous-processus de la Gestion des comptes créditeurs

Le groupe de sous-processus de la Gestion des comptes créditeurs englobe le traitement des factures, des accords sur des revendications, des demandes de remise ou de prélèvement, la vérification des comptes et l'exercice du pouvoir d'attestation en vertu de l'article 34 de la LGFP. Ce groupe de sous-processus est le point de départ du traitement des paiements sans incidence sur les crédits qui sont tirés sur le Trésor. En général, le gestionnaire du centre de responsabilité exécute la vérification des comptes et donne l'attestation en vertu de l'article 34 de la LGFP. Toutefois, ces activités peuvent aussi être exécutées par le rôle de la rémunération pour certains paiements non salariaux versés à des fonctionnaires, ou par les services financiers pour des paiements juridiques et des paiements sans incidence sur les crédits.

5.4.1 Gérer les comptes créditeurs (sous-processus 3.3.5)

Comme le montre le Tableau 10, ce sous-processus s'applique à toutes les catégories de paiements.

Tableau 10 : Gérer les comptes créditeurs (sous-processus 3.3.5) – Applicabilité selon la catégorie de paiements
Sous-processus Autres paiements opérationnels Paiements juridiques Paiements sans incidence sur les crédits Paiements périodiques
Gérer les comptes créditeurs S'applique S'applique S'applique S'applique

À la réception de la facture, des accords sur des revendications, des demandes de remise ou de prélèvement et des documents justificatifs exigés, les étapes suivantes ont lieu :

  • le processus de vérification des comptes est exécuté;
  • le pouvoir d'attestation en vertu de l'article 34 de la LGFP est exercé par le gestionnaire du centre de responsabilité;
  • une demande de paiement ou de règlement est préparée et envoyée aux services financiers.

Le diagramme d'opérations de niveau 3 du sous-processus de la Gestion des créditeurs est illustré à la Figure 8.

Figure 8. Diagramme d’opérations de niveau 3 du sous-processus 3.3.5, Gérer les comptes créditeurs

Diagramme d’opérations de niveau 3 du sous-processus 3.3.5, Gérer les comptes créditeurs

Version textuelle : Figure 8. Diagramme d’opérations de niveau 3 du sous-processus 3.3.5, Gérer les comptes créditeurs

Le sous-processus 3.3.5, Gérer les comptes créditeurs, comprend la réception, la vérification et la validation des factures, des accords sur des revendications et des demandes de remise ou de prélèvement ainsi que d'autres documents justificatifs exigés pour l'opération en question. Les accords et tous les documents étayant la réception des biens ou la prestation des services font partie du processus de la vérification des comptes.

Ce sous-processus commence quand le secteur de programme ou les services financiers reçoivent les factures, les accords sur des revendications ou les demandes de remise ou de prélèvement. À cette étape, est inscrite la date de réception qui servira de référence pour le calcul des intérêts; ce dernier est décrit plus en détail au sous-processus 3.3.6, Autoriser le paiement.

La vérification des comptes fournit la preuve requise pour démontrer que :

  • le travail a été exécuté;
  • les biens ont été fournis ou les services ont été rendus;
  • les modalités pertinentes de l'accord ont été respectées;
  • l'opération est exacte;
  • toutes les autorisations ont été respectées Voir la note en bas de page [39].

La responsabilité première liée à la vérification des comptes individuels incombe au gestionnaire du centre de responsabilité, qui a le pouvoir de confirmer et d'attester le bien-fondé de la demande conformément à l'article 34 de la LGFP Voir la note en bas de page [40]. Tous les paiements et règlements doivent être attestés en vertu de l'article 34 de la LGFP. Il est bon de noter que tous les paiements sur le Trésor sont régis par l'article 26 de la LGFP qui dispose que « tout paiement sur le Trésor est subordonné à l'autorisation du Parlement » Voir la note en bas de page [41].

Afin d'assurer une séparation adéquate des tâches, les fonctions suivantes doivent être maintenues séparées lorsqu'une responsabilité est attribuée aux personnes participant aux processus de dépenses Voir la note en bas de page [42]:

  • pouvoir de conclure un marché (pouvoir d'exécuter une opération) : cette activité n'entre pas dans la portée du processus opérationnel de la Gestion des autres paiements et est exécutée dans le cadre du sous-processus 3.1.5, Gérer les marchés, du processus opérationnel 3.1, Gestion du cycle de l'approvisionnement au paiement;
  • attestation de la réception de biens et de la prestation de services en vertu de l'article 34 de la LGFP (pouvoir d'attestation) : ces activités n'entrent pas dans la portée du processus opérationnel de la Gestion des autres paiements et sont exécutées dans le cadre du sous-processus 3.1.6,Administrer les marchés et les produits livrables, du processus opérationnel 3.1, Gestion du cycle de l'approvisionnement au paiement;
  • détermination de l'admissibilité, vérification des comptes et préparation des demandes de paiement ou de règlement en vertu de l'article 34 de la LGFP (pouvoir d'attestation) : ces activités sont exécutées dans le cadre de Gérer les comptes créditeurs (sous-processus 3.3.5);
  • attestation des demandes de paiement ou de règlement en vertu de l'article 33 de la LGFP (pouvoir de payer) : cette activité est exécutée dans le cadre d'Autoriser le paiement (sous-processus 3.3.6).

Si le processus ou d'autres circonstances ne permettent pas la séparation des fonctions susmentionnées, des mesures de contrôle alternatives sont mises en œuvre et documentées.

De plus, la section 6.2.2 de la Directive sur la délégation des pouvoirs financiers pour les dépenses prévoit que « les personnes détenant des pouvoirs délégués ne peuvent exercer :

  • un pouvoir d'attestation et un pouvoir de payer relativement à un même paiement;
  • un pouvoir de dépenser, un pouvoir d'attestation ou un pouvoir de payer auquel est associée une dépense dont la personne peut bénéficier directement ou indirectement (p. ex., si le bénéficiaire est la personne disposant du pouvoir de signer des documents financiers, ou encore si la dépense est engagée au profit de cette personne) » Voir la note en bas de page [43].

Bien que la vérification des comptes soit normalement exécutée avant le paiement, il est permis de payer certaines factures, par exemple, pour les achats effectués au moyen d'une carte d'achat, avant de vérifier les comptes pourvu que la demande de paiement soit jugée raisonnable selon les critères énoncés dans la Directive sur la vérification des comptes Voir la note en bas de page [44].

5.4.1.1 Activités

Le sous-processus Gérer les comptes créditeurs comporte les activités suivantes Voir la note en bas de page [45] qui appuient la vérification et l'attestation des factures en vertu de l'article 34 de la LGFP :

  • Vérifier que les éléments suivants sont complets :
    • les documents justificatifs fournissent une piste de vérification et indiquent le prix convenu et les autres exigences, les biens ou les services ainsi que les autorisations accordées selon la délégation des pouvoirs de signer des documents financiers;
    • la demande de paiement originale (par exemple, réclamation, document juridique, factures ou demande de paiement anticipé) (activité 3.3.5.1, Vérifier que les documents justificatifs sont complets);
  • Confirmer que :
    • les modalités pertinentes du marché ou de l'accord ont été respectées, y compris le prix, la quantité et la qualité;
    • le travail a été exécuté;
    • les biens ont été fournis ou les services ont été rendus, ou la preuve de l'existence d'une responsabilité a été fournie;
    • si, en raison de circonstances exceptionnelles, le prix n'est pas précisé dans le marché ou l'accord, il faut confirmer que le prix est raisonnable (activité 3.3.5.3, Confirmer que les exigences sont remplies);
  • Confirmer que le bénéficiaire du paiement y a droit ou y est admissible, et vérifier, le cas échéant, qu'il s'agit du bon bénéficiaire, particulièrement s'il y a eu cession du droit à quelqu'un d'autre (activité 3.3.5.4, Confirmer que le bénéficiaire du paiement y a droit);
  • S'assurer que le montant ou le prix est raisonnable en le validant à l'aide des documents justificatifs. Cette validation peut inclure un triple rapprochement (activité 3.3.5.5, Vérifier que le montant ou le prix est raisonnable);
  • S'assurer que l'information sur le bénéficiaire est exacte et valide (activité 3.3.5.6, Vérifier l'exactitude des renseignements sur le bénéficiaire du paiement). On devrait aussi la comparer au dossier des fournisseurs. Si l'information n'est pas exacte et qu'il faut apporter des changements, se référer au processus opérationnel 7.1, Gestion du dossier des fournisseurs, pour savoir comment procéder;
  • Vérifier que le code financier est exact et complet (activité 3.3.5.7, Vérifier que le code financier est exact);
  • Vérifier que l'ensemble des lois, des règlements, des décrets en conseil, des politiques et directives et des autres obligations juridiques applicables ont été respectés (activité 3.3.5.8, Vérifier que les règlements pertinents ont été suivis). Outre les politiques citées dans la section 3.3, Référence, il y aurait lieu de consulter les instruments de politiques s'appliquant à l'opération;
  • Vérifier que l'opération est exacte, notamment que le montant n'a pas déjà été payé, que les remises, les crédits ou retenues ont été déduits, que tous les frais non admissibles ont été supprimés et que le total de la facture ou de la réclamation est exact (activité 3.3.5.10, Vérifier l'exactitude de l'opération).

Les activités suivantes sont également exécutées pour attester certaines catégories d'autres paiements :

  • Obtenir une opinion juridique ou s'assurer qu'elle a été obtenue, au besoin, dans le cas d'obligations découlant d'un règlement juridique, de paiements à titre gracieux, de certaines catégories de saisies-arrêts ou de réclamations contre l'État (activité 3.3.5.2, Obtenir une opinion juridique). Le ministère de la Justice Canada est responsable de l'administration de toutes les saisies-arrêts en matière de soutien alimentaire et d'autres créances judiciaires visant les salaires de fonctionnaires conformément à la Loi sur la saisie-arrêt et la distraction de pensions. Ces documents sont signifiés directement au ministère de la Justice Canada qui valide les documents et les achemine aux ministères pour une intervention immédiate Voir la note en bas de page [46];
  • S'assurer que le solde non grevé est suffisant en vue d'effectuer le paiement pour d'autres paiements opérationnels, les paiements juridiques et les paiements périodiques (activité 3.3.5.9, Vérifier qu'il y a suffisamment de fonds). Si le solde des engagements est insuffisant, le processus revient au Groupe de sous-processus du Contrôle des engagements pour déterminer si des fonds non grevés sont disponibles (Vérifier le solde non grevé (sous-processus 3.3.3)) et mettre à jour les engagements au besoin (Gérer les engagements (sous-processus 3.3.4));
  • S'assurer que le solde des passifs est suffisant avant de procéder à un paiement qui n'a pas d'incidence sur les crédits. Si le solde est insuffisant, le solde du compte ou le montant du paiement est corrigé;
  • S'assurer que le gestionnaire du centre de responsabilité respecte les procédures que le ministère a établies pour déterminer et valider si le paiement à un fonctionnaire est imposable aux fins de la production des feuillets T4, État de la rémunération payée, et T4A, État du revenu de pension, de retraite, de rente ou d'autres sources, ou de la production d'un relevé de salaires équivalent, et en informer les services de la rémunération au besoin;
  • S'assurer que le gestionnaire du centre de responsabilité suit les procédures du ministère pour les autres feuillets de renseignements aux fins de l'impôt se rapportant aux paiements périodiques ou aux autres paiements opérationnels, par exemple, le feuillet T1204, Paiements contractuels de services du gouvernement ou un relevé équivalent.

Les ministères doivent s'assurer que les fournisseurs sont payés à la date d'échéance. Les ministères qui ne se conforment pas à cette exigence Voir la note en bas de page [47] doivent payer des intérêts, sans que le fournisseur en fasse la demande, en conformité avec les modalités énoncées dans le marché. La Directive sur les demandes de paiement et le contrôle des chèques ne permet pas aux ministères de fixer un seuil au-delà duquel il faut payer des intérêts. Certains paiements, comme les paiements périodiques, sont versés selon un barème ou selon les modalités d'un accord Voir la note en bas de page [48]. De plus, les paiements aux fonctionnaires doivent être effectués le plus rapidement possible Voir la note en bas de page [49]. Pour plus de renseignements sur l'établissement de la date d'échéance, voir la section « Paiement à la date d'échéance » de la Directive sur les demandes de paiement et le contrôle des chèques.

La vérification des comptes aux fins des paiements périodiques, par exemple, dans le cas d'ententes de location relatives à des équipements partagés ou de factures de taxi, peut comprendre une réaffectation pour attribuer les coûts aux centres de responsabilité. La réaffectation devrait être fondée sur une stratégie d'affectation pertinente, selon les coûts réels, les coûts moyens ou les coûts proportionnels selon un pourcentage. Dans ces situations, le processus de vérification des comptes peut être exécuté de façon centralisée ou  peut  être décentralisé, et l'attestation en vertu de l'article 34 de la LGFP peut être obtenue grâce à la participation de diverses personnes dans différents centres de responsabilité ou de différents niveaux au sein de la hiérarchie organisationnelle.

Si, au cours du processus de vérification des comptes, on constate un écart ou si l'information est incomplète, le gestionnaire du centre de responsabilité corrige cet écart en remontant à la source du problème (activité 3.3.5.11, Résoudre les écarts). Une fois le problème corrigé, la vérification des comptes reprend ou recommence du début.

Une fois que tous les documents justificatifs ont été vérifiés et que les écarts ont été corrigés, la vérification des comptes est terminée et le pouvoir d'attestation est exécuté en vertu de l'article 34 de la LGFP (activité 3.3.5.12, Donner ou obtenir l'autorisation). En général, l'attestation est fournie au moyen d'un bloc signature sur les documents ou d'une liste de vérification dûment remplie. Le résultat final du sous-processus Gérer les comptes débiteurs est une demande de paiement approuvée.

La vérification des comptes en vertu de l'article 34 de la LGFP permet d'assurer qu'il existe des preuves tangibles de la vérification, c'est-à-dire que les personnes qui ont effectué la vérification des comptes sont identifiées et qu'il y a une piste de vérification.

Voici des exemples des types de documents justificatifs à consulter aux fins de la vérification ou de l'exercice du pouvoir d'attestation à l'égard des quatre catégories de paiements.

Autres paiements opérationnels

  • Avances comptables : Demande d'avance comptable remplie et approuvée
  • Prix : Plan des prix et justification de la reconnaissance
  • Paiements à titre gracieux : Entente et opinion juridique
  • Honoraires : Entente approuvée
  • Remboursements : Demande de remboursements, y compris les preuves de la recherche et la justification du fournisseur retenu ainsi que des preuves de la réception des produits livrables, s'il y a lieu
  • Prêts remboursables : Accord de prêt approuvé

Paiements juridiques

  • Griefs et recours : Réclamation
  • Autres règlements juridiques : Copie de la décision de la cour ou du tribunal pour les paiements juridiques et autres obligations légales découlant d'une décision judiciaire

Paiements sans incidence sur les crédits

  • Remise, pour des taxes de vente provinciales; demande de déduction, pour des paiements volontaires; ou bref de saisie-arrêt. S'il s'agit de retenues, le gestionnaire du centre de responsabilité atteste que les conditions applicables au paiement des retenues ont été remplies. Les renseignements relatifs aux paiements de prélèvements, en particulier de saisies-arrêts, comprennent souvent des données de nature délicate dont on doit assurer la confidentialité.

Paiements périodiques

  • Factures de fournisseurs, par exemple, de sociétés de services publics, de télécommunications et de taxi. Lorsque le paiement est un montant fixe, par exemple, une location ou un bail, un calendrier de paiements justifiant les paiements pour l'exercice doit être disponible.
  • Documents attestant de la réception des biens ou des services, par exemple, les copies carbones de bons de taxi signés ou des registres d'utilisation
5.4.1.2 Rôles et responsabilités

Il existe trois scénarios selon les rôles de responsable et d'agent comptable en vue d'effectuer la vérification des comptes et l'attestation des documents en vertu de l'article 34 de la LGFP : 

  • Dans le premier scénario (S1), les services de la rémunération effectuent une vérification des comptes pour les paiements non salariaux versés à des fonctionnaires, comme les saisies-arrêts ou d'autres prélèvements.
  • Dans le deuxième scénario (S2), les services financiers effectuent une vérification des comptes pour les paiements juridiques et les paiements sans incidence sur les crédits, comme les remises de taxes.
  • Enfin, dans le troisième scénario (S3), le gestionnaire du centre de responsabilité effectue la vérification des comptes.

Un aperçu des rôles et des responsabilités selon la méthode RACI : Responsable, Agent comptable, Consulté, Informé est présenté au Tableau 11. Ces rôles et responsabilités sont décrits en plus grand détail à l'Annexe D.

Tableau 11 : Analyse RACI du sous-processus 3.3.5, Gérer les comptes créditeurs
Activité Données connexes Responsable Agent comptable Consulté Informé Source faisant autorité

Légende

FI :
fonction ministérielle des finances
REM :
compensation
SMGFM :
système ministériel de gestion des finances et du matériel
FONCT :
fonctionnaire (employé)
FIN :
services financiers
RH :
autres fonctions de gestion des ressources humaines
SJ :
services juridiques
GCR :
gestionnaire du centre de responsabilité
S.O.
sans objet

Retour à la tableau 11 Note A: La source faisant autorité pour la plupart des instruments de politique n'entre pas dans la portée du SMGFM.

3.3.5.1 Vérifier que les documents justificatifs sont complets
  • Documents justificatifs

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : FI, FIN, RH, GCR

S2 : FI, RH, GCR

S3 : FI, FONCT, FIN, RH

S1 : FIN, GCR

S2 : GCR

S3 : FIN

S1 : SMGFM

S2 : SMGFM

S3 : SMGFM

3.3.5.2 Obtenir une opinion juridique
  • Opinion juridique
  • Instruments de politiques
  • Documents justificatifs

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : FI, FIN, SJ, GCR

S2 : FI, SJ, GCR

S3 : FI, FIN, SJ

S1 : S.O.

S2 : S.O.

S3 : S.O.

S1 : SMGFM

S2 : SMGFM

S3 : SMGFM

3.3.5.3 Confirmer que les exigences sont remplies
  • Opinion juridique (s'il y a lieu)
  • Documents justificatifs

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : FI, FIN, RH, GCR

S2 : FI, RH, GCR

S3 : FI, RH, FIN

S1 : GCR

S2 : GCR

S3 : S.O.

S1 : SMGFM

S2 : SMGFM

S3 : SMGFM

3.3.5.4 Confirmer que le bénéficiaire du paiement y a droit
  • Données relatives au bénéficiaire différent (s'il y a lieu)
  • Données relatives au bénéficiaire du paiement
  • Documents justificatifs
  • Dossier des fournisseurs

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : FI, FIN, RH, GCR

S2 : FI, RH, GCR

S3 : FI, FIN, RH

S1 : GCR

S2 : GCR

S3 : S.O.

S1 : SMGFM

S2 : SMGFM

S3 : SMGFM

3.3.5.5 Vérifier que le montant ou le prix est raisonnable
  • Documents justificatifs

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1: FI, FIN, RH, GCR

S2 : FI, RH, GCR

S3 : FI, RH, FIN

S1 : GCR

S2 : GCR

S3 : S.O.

S1 : SMGFM

S2 : SMGFM

S3 : SMGFM

3.3.5.6 Vérifier que les renseignements sur le bénéficiaire sont exacts
  • Données relatives au bénéficiaire du paiement
  • Documents justificatifs
  • Données sur le fournisseur

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : FI, FIN, GCR

S2 : FI, GCR

S3 : FI, FIN

S1 : GCR

S2 : GCR

S3 : S.O.

S1 : SMGFM

S2 : SMGFM

S3 : SMGFM

3.3.5.7 Vérifier que le code financier est exact
  • Plan comptable
  • Formule d'affectation des coûts
  • Code financier
  • Documents justificatifs

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : FI, FIN, GCR

S2 : FI, GCR

S3 : FI, FIN

S1 : GCR

S2 : GCR

S3 : S.O.

S1 : SMGFM

S2 : SMGFM

S3 : SMGFM

3.3.5.8 Vérifier que les règlements pertinents ont été suivis
  • Preuve de l'attestation en vertu de l'article de la LGFP
  • Opinion juridique
  • Instruments de politique( Voir le tableau 11 Note A)
  • Documents justificatifs

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : FI, FIN, RH, GCR

S2 : FI, RH, GCR

S3 : FI, FIN, RH

S1 : GCR

S2 : GCR

S3 : S.O.

S1 : SMGFM

S2 : SMGFM

S3 : SMGFM

3.3.5.9 Vérifier qu'il y a suffisamment de fonds
  • Code financier
  • Compte de passifs ou solde des engagements
  • Documents justificatifs

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : FI, FIN, GCR

S2 : FI, GCR,

S3 : FI, FIN

S1 : GCR

S2 : GCR

S3 : S.O.

S1 : SMGFM

S2 : SMGFM

S3 : SMGFM

3.3.5.10 Vérifier l'exactitude de l'opération
  • Code financier
  • Documents justificatifs

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : FI, FIN, GCR

S2 : FI, GCR

S3 : FI, FIN

S1 : GCR

S2 : GCR

S3 : S.O.

S1 : SMGFM

S2 : SMGFM

S3 : SMGFM

3.3.5.11 Résoudre les écarts
  • Données sur les notes de crédit (s'il y a lieu)
  • Données relatives au bénéficiaire du paiement
  • Documents justificatifs

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : FI, FONCT, FIN, RH

S2 : FI, FONCT, RH

S3 : FI, FONCT, FIN, RH

S1 : FIN

S2 : S.O.

S3 : FIN

S1 : SMGFM

S2 : SMGFM

S3 : SMGFM

3.3.5.12 Donner ou obtenir l'autorisation
  • Pouvoir d'attestation
  • Instruments de délégation des pouvoirs
  • Preuve du pouvoir d'engager la dépense (s'il y a lieu)
  • Preuve du pouvoir d'exécuter une opération (s'il y a lieu)

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : REM

S2 : FIN

S3 : GCR

S1 : FI, FIN, GCR

S2 : FI, GCR

S3 : FI, FIN

S1 : GCR

S2 : GCR

S3 : S.O.

S1 : SMGFM

S2 : SMGFM

S3 : SMGFM

5.5 Groupe de sous-processus de la Gestion des paiements

Le groupe de sous-processus de la Gestion des paiements complète le processus opérationnel de la Gestions des autres paiements; il comprend l'exécution des activités de contrôle de la qualité, s'il y a lieu, l'autorisation du paiement en vertu de l'article 33 de la LGFP, la préparation et la présentation de la demande de paiement, et la finalisation du paiement.

Dans certains cas, des remboursements peuvent être payés à même la petite caisse; il en est question plus en détail à l'Annexe E. Dans d'autres cas, des cartes d'achat peuvent être utilisées. Les relevés des cartes d'achat sont traités dans le cadre du processus pour l'utilisation de la carte d'achat, décrit à l'Annexe E du processus opérationnel 3.1, Gestion du cycle de l'approvisionnement au paiement.

5.5.1 Autoriser le paiement (sous-processus 3.3.6)

Comme le montre le Tableau 12 , ce sous-processus s'applique à toutes les catégories de paiements.

Tableau 12 : Autoriser le paiement (sous-processus 3.3.1) – Applicabilité selon la catégorie de paiements
Sous-processus Autres paiements opérationnels Paiements juridiques Paiements sans incidence sur les crédits Paiements périodiques
Autoriser le paiement S'applique S'applique S'applique S'applique

L'autorisation du paiement commence à la réception de la demande de paiement. Le contrôle de la qualité est effectué par les services financiers dans le cadre de l'autorisation du paiement en vertu de l'article 33 de la LGFP. Le diagramme d'opérations de niveau 3 du sous-processus Autoriser le paiement est illustré à la Figure 9.

Figure 9. Diagramme d’opérations de niveau 3 du sous-processus 3.3.6, Autoriser le paiement

Diagramme d’opérations de niveau 3 du sous-processus 3.3.6, Autoriser le paiement

Version textuelle : Figure 9. Diagramme d’opérations de niveau 3 du sous-processus 3.3.6, Autoriser le paiement

5.5.1.1 Activités

La demande de paiement est reçue par les services financiers (activité 3.3.6.1, Recevoir la demande de paiement) aux fins de l'émission du paiement. Elle comprend la justification, les données de la réclamation ou de la facture, les détails au sujet du paiement (date de réception de la facture, date d'acceptation des produits livrables, date d'échéance et somme à payer), les données sur le bénéficiaire du paiement, le type de paiement (paiement régulier ou prioritaire) et le bloc de codage financier.

Dans le cadre de ce sous-processus, l'agent financier qui a le pouvoir délégué d'autoriser le paiement en vertu de l'article 33 de la LGFP effectue le contrôle de la qualité (activité 3.3.6.2, Effectuer le contrôle de la qualité). L'agent financier autorise le paiement et il est responsable de la certification des paiements et de s'assurer que Voir la note en bas de page [50] :

  • il existe des preuves tangibles démontrant que la vérification des comptes a été effectuée et que celle-ci a été certifiée par une personne ayant une délégation de pouvoir de signer des documents financiers en vertu de l'article 34 de la LGFP;
  • aucun paiement n'est effectué quand le paiement entraîne :
    • une imputation non légitime sur un crédit;
    • une dépense supérieure au crédit;
    • un solde insuffisant du crédit afin de couvrir les engagements imputés sur celui-ci;
  • en exerçant le pouvoir de payer :
    • toutes les opérations à risque élevé font l'objet d'un examen complet;
    • un échantillon des opérations à risque moyen et faible est sélectionné selon une méthode de prélèvement de l'échantillon et assujetti à un examen des aspects les plus importants de chaque opération choisie;
  • l'attestation des paiements en vertu de l'article 33 de la LGFP est transmise au receveur général (Système normalisé des paiements) Voir la note en bas de page [51]

Si un écart, tel qu'un paiement en double, est constaté au cours du processus, la demande de paiement est retournée au gestionnaire du centre de responsabilité pour qu'il le corrige.

Le ministère est responsable de définir le niveau de risque (élevé, modéré, faible) selon son degré de tolérance au risque. Le processus opérationnel 8.1, Gestion de la vérification d'assurance après paiement, décrit le processus d'application des exigences de contrôle de la qualité en vertu de l'article 33 de la LGFP une fois que le paiement a été effectué, notamment l'échantillonnage des opérations à risque faible et modéré. De plus, l'agent financier est responsable de demander que des mesures correctives soient prises lorsque des erreurs graves sont découvertes au moment du processus d'assurance de la qualité effectué en exerçant le pouvoir d'autoriser le paiement Voir la note en bas de page [52].

La prochaine activité consiste à déterminer s'il y a des intérêts à payer sur la facture et à les calculer, le cas échéant, en conformité avec la Directive sur les demandes de paiement et le contrôle des chèques au taux de la Banque du Canada en vigueur le mois précédent majoré de 3 p. 100 Voir la note en bas de page [53] (activité 3.3.6.3, Calculer les intérêts).

La date à utiliser pour calculer les intérêts dus sur le paiement en retard d'une facture est la plus tardive des dates suivantes :

  1. la date de réception de la facture originale;
  2. la date de facturation du fournisseur (à utiliser par défaut si la date au point a) n'est pas saisie);
  3. la date d'acceptation des produits livrés;
  4. la date d'expédition (à utiliser par défaut si la date au point c) n'est pas saisie). 

Aux termes de la Directive sur les demandes de paiement et le contrôle des chèques, si certains éléments d'une facture sont contestés, la partie qui ne l'est pas doit être payée au plus tard à la date d'échéance établie Voir la note en bas de page [54]. Les processus opérationnels de facturation des ministères doivent permettre de répartir les factures des fournisseurs en éléments contestés et non contestés, et prévoir des mesures adéquates de contrôle des paiements en double, permettant de distinguer les véritables paiements en double des paiements multiples effectués pour acquitter une facture d'un même fournisseur.

Afin d'assurer une séparation adéquate des tâches, les fonctions suivantes doivent être maintenues séparées lorsqu'une responsabilité est attribuée aux personnes participant au processus de dépenses Voir la note en bas de page [55] :

  • pouvoir de conclure un marché (pouvoir d'exécuter une opération) : cette activité n'entre pas dans la portée du processus opérationnel de la Gestion des autres paiements et est exécutée dans le cadre du sous-processus 3.1.5, Gérer les marchés, du processus opérationnel 3.1, Gestion du cycle de l'approvisionnement au paiement;
  • attestation de la réception de biens et de la prestation de services en vertu de l'article 34 de la LGFP (pouvoir d'attestation) : ces activités n'entrent pas dans la portée du processus opérationnel de la Gestion des autres paiements et sont exécutées dans le cadre du sous-processus 3.1.6, Administrer les marchés et les produits livrables, du processus opérationnel 3.1, Gestion du cycle de l'approvisionnement au paiement;
  • détermination de l'admissibilité, vérification des comptes et préparation des demandes de paiement ou de règlement en vertu de l'article 34 de la LGFP (pouvoir d'attestation) : ces activités sont exécutées dans le cadre de Gérer les comptes créditeurs (sous-processus 3.3.5);  
  • attestation des demandes de paiement ou de règlement en vertu de l'article 33 de la LGFP : cette activité est exécutée dans le cadre de Autoriser le paiement (sous-processus 3.3.6).

Si le processus ou d'autres circonstances ne permettent pas la séparation des fonctions susmentionnées, des mesures de contrôle alternatives sont mises en œuvre et documentées.

De plus, la section 6.2.2 de la Directive sur la délégation des pouvoirs financiers pour les dépenses prévoit que « les personnes détenant des pouvoirs délégués ne peuvent exercer :

  • un pouvoir d'attestation et un pouvoir de payer relativement à un même paiement;
  • un pouvoir de dépenser, un pouvoir d'attestation ou un pouvoir de payer auquel est associée une dépense dont la personne peut bénéficier directement ou indirectement (p. ex., si le bénéficiaire est la personne disposant du pouvoir de signer des documents financiers, ou encore si la dépense est engagée au profit de cette personne) » Voir la note en bas de page [56].

Une fois que l'agent financier a l'assurance que toutes les exigences ont été respectées, la demande de paiement est attestée en vertu de l'article 33 de la LGFP, et l'autorisation et authentification électroniques (AAE) sont exécutées (activité 3.3.6.4, Certifier l'opération en vertu de l'article 33 de la LGFP [y compris la clé AAE]).

La demande de paiement est ensuite préparée et envoyée au receveur général (activité 3.3.6.5, Transmettre la demande de paiement au receveur général) en conformité avec :

Les demandes sont accompagnées des détails complets sur les paiements : nom, date, montant, adresse de livraison, information sur l'acheminement de l'institution financière, détails sur le talon de chèque (s'il y a lieu) et le type de paiement. Les ministères attribuent un numéro de demande unique à chaque lot de paiements Voir la note en bas de page [57].

Le Cadre de contrôle du receveur général et le Manuel du receveur général fournissent des renseignements supplémentaires et expliquent les étapes à suivre pour s'assurer que la demande de paiement est présentée comme il se doit au receveur général. Les demandes autorisées peuvent être payées selon divers types de paiements. Chaque type de paiement a ses caractéristiques propres, dont il faudra tenir compte Voir la note en bas de page [58].

Le Tableau 13 montre les renvois et les principales caractéristiques des types de paiements les plus courants.

Tableau 13 : Types de paiements courants
Type de paiements Cadre de contrôle du receveur général Caractéristiques
Paiements ordinaires Section 7.2
  • Le fichier des paiements devrait contenir des détails complets sur les paiements
Paiements prioritaires Section 7.8
  • Indicateur de paiements prioritaires
  • Échéance exigeant un service rapide
  • Préinscription de l'information sur le bénéficiaire
  • Préavis de la date d'échéance du paiement
  • Contrôles internes adéquats pour ce qui est des chèques
Dépôt direct Section 7.2
  • Code de paiement
  • Renseignements bancaires exacts
  • Fournisseur reconnu
Système de transfert de paiements de grande valeur Section 7.7
  • Préinscription de l'information sur le bénéficiaire
  • Préavis de 48 heures avant la date d'échéance du paiement
  • Diligence raisonnable pour chaque paiement

Voici des renseignements supplémentaires au sujet de ce sous-processus pour les catégories de paiements auxquelles il s'applique :

Autres paiements opérationnels

  • Avances comptables : Les remboursements effectués au moyen de la petite caisse et le rapprochement de la petite caisse sont décrits à l'Annexe E.
  • Remboursements :Parce que les remboursements des frais d'accueil sont souvent perçus comme des opérations à risque élevé, le contrôle de la qualité est exécuté dans le cadre du processus d'attestation en vertu de l'article 33 de la LGFP.

Paiements juridiques

  • Lorsqu'il exerce le pouvoir d'attestation en vertu de l'article 33 de la LGFP, l'agent financier s'assure d'obtenir les documents pertinents des spécialistes en la matière, comme les services de la rémunération ou les services juridiques.
  • Parce que les paiements juridiques sont souvent perçus comme des opérations à risque élevé, le contrôle de la qualité est exécuté dans le cadre du processus d'attestation en vertu de l'article 33 de la LGFP.

Paiements sans incidence sur les crédits

  • Parce que l'attestation de ces paiements en vertu de l'article 34 de la LGFP est souvent confiée aux services financiers ou à la fonction ministérielle des finances, il ne faut pas que la personne qui exerce le pouvoir d'attestation des comptes en vertu de l'article 33 de la LGFP soit la même que celle qui exerce le pouvoir d'attestation en vertu de l'article 34 de la LGFP Voir la note en bas de page [59].
  • L'information sur les paiements de prélèvement, en particulier les saisies-arrêts, inclut souvent des données de nature délicate dont on doit assurer la confidentialité.

Paiements périodiques

  • Pour cette catégorie, le sous-processus est exécuté de la même façon que pour le processus opérationnel 3.1,  Gestion du cycle de l'approvisionnement au paiement.
5.5.1.2 Rôles et responsabilités

Les services financiers sont responsables et comptables de la gestion des demandes de paiement et de l'attestation des paiements en vertu de l'article 33 de la LGFP.

Un aperçu des rôles et des responsabilités selon la méthode RACI : Responsable, Agent comptable, Consulté, Informé est présenté au Tableau 14. Ces rôles et responsabilités sont décrits en plus grand détail à l'Annexe D.

Tableau 14 : Analyse RACI du sous-processus 3.3.6, Autoriser le paiement
Activité Données connexes Responsable Agent comptable Consulté Informé Source faisant autorité

Légende

FI :
fonction ministérielle des finances
REM :
rémunération
SMGFM :
système ministériel de gestion des finances et du matériel
FIN :
services financiers
GCR :
gestionnaire du centre de responsabilité
RG – GBT :
receveur général – Secteur de la gestion bancaire et de la trésorerie
S.O.
sans objet
3.3.6.1 Recevoir la demande de paiement
  • Détails sur le paiement
  • Données sur la réclamation ou la facture
  • Données sur le bénéficiaire du paiement
FIN FIN REM, GCR GCR SMGFM
3.3.6.2 Effectuer le contrôle de la qualité
  • Carte de spécimen de signature
  • Détails sur le paiement
  • Document de délégation
  • Données sur l'accord
  • Données sur la réclamation ou la facture
  • Données sur le bénéficiaire du paiement
  • Instruments de politique
  • Niveau de risque
  • Opinion juridique (s'il y a lieu)
  • Preuve de la délégation du pouvoir de dépenser
  • Résultats du contrôle de la qualité
  • Vérification et attestation en vertu de l'article 34 de la LGFP
FIN FIN FI, REM, GCR GCR SMGFM
3.3.6.3 Calculer les intérêts
  • Date de réception des produits livrables (s'il y a lieu)
  • Données sur la réclamation ou la facture
  • Taux d'intérêt de la Banque du Canada
FIN FIN FI GCR SMGFM
3.3.6.4 Certifier l'opération en vertu de l'article 33 de la LGFP (y compris la clé AAE)
  • Autorisation en vertu de l'article 33 (signature)
  • Demande de paiement approuvée
  • Documents de délégation
  • Résultats du contrôle de la qualité (s'il y a lieu)
  • Solde du compte de passifs
  • Solde du crédit
FIN FIN FI S.O. SMGFM
3.3.6.5 Transmettre la demande de paiement au receveur général
  • Détails sur le paiement
  • Détails sur l'autorisation et l'authentification électroniques en vertu de l'article 33 de la LGFP
  • Données sur le bénéficiaire du paiement
  • Fichier de demande de paiement
FIN FIN S.O. RG – GBT SMGFM

5.5.2 Effectuer le paiement (sous-processus 3.3.7)

Comme le montre le Tableau 15, ce processus s'applique à toutes les catégories de paiements.

Tableau 15 : Effectuer le paiement (sous-processus 3.3.7) – Applicabilité selon la catégorie de paiements
Sous-processus Autres paiements opérationnels Paiements juridiques Paiements sans incidence sur les crédits Paiements périodiques
Effectuer le paiement S'applique S'applique S'applique S'applique

Une fois le paiement autorisé en vertu de l'article 33 de la LGFP, la demande de paiement est envoyée au receveur général afin qu'il émette le paiement. Les fichiers de demande de paiements sont vérifiés et validés et les paiements sont émis par le receveur général. Aux fins de contrôle, le receveur général produit un fichier générique de retour qui contient les données de référence de chaque paiement. Les enregistrements des paiements devraient alors être mis à jour Voir la note en bas de page [60] dans le système de gestion des finances et du matériel du ministère. C'est ainsi que se termine le processus opérationnel 3.3, Gestion des autres paiements, et que commence le processus opérationnel 8.1, Gestion de la vérification d'assurance après paiement, ou le processus opérationnel 8.2, Gestion de la clôture financière.

Dans les cas improbables où un trop-payé ou un paiement en double aurait été versé et encaissé par le fournisseur, deux options sont possibles : obtenir une note de crédit qui sera appliquée aux factures présentées avant la fin de l'exercice en cours (conformément à l'article 29.1 de la LGFP Voir la note en bas de page [61]) ou obtenir un remboursement du fournisseur. La note de crédit devrait être traitée dans le cadre du processus opérationnel 3.1, Gestion du cycle de l'approvisionnement au paiement. Le remboursement devrait être traité comme un encaissement dans le cadre du processus opérationnel 2.1, Gestion des revenus, des créances et des recettes.

Le diagramme d'opérations de niveau 3 du sous-processus Effectuer le paiement est illustré à la Figure 10.

Figure 10. Diagramme d’opérations de niveau 3 du sous-processus 3.3.7, Effectuer le paiement

Diagramme d’opérations de niveau 3 du sous-processus 3.3.7, Effectuer le paiement

Version textuelle : Figure 10. Diagramme d’opérations de niveau 3 du sous-processus 3.3.7, Effectuer le paiement

5.5.2.1 Activités

Travaux publics et Services gouvernementaux Canada utilise le Système normalisé des paiements (SNP) pour émettre les paiements du receveur général (en dollars canadiens ou autre devise) (activité 3.3.7.1, Effectuer le paiement) et pour traiter les règlements interministériels dont il est question dans le processus opérationnel 2.2, Gestion des règlements interministériels. Tous les paiements de programmes, de comptes créditeurs et de rémunération sont émis par le receveur général au nom des ministères fédéraux et sont tirés sur le Trésor Voir la note en bas de page [62].  Le SNP est un système intégré composé de différents éléments et menus reprenant l'ensemble du processus de traitement des paiements et des pièces justificatives Voir la note en bas de page [63].

Le processus de traitement au moyen du SNP comprend les étapes suivantes Voir la note en bas de page [64] :

Vérification et validation : Après avoir reçu la demande et les détails des paiements, le SNP confirme l'authenticité de la signature électronique figurant sur la demande, puis valide les données pour s'assurer que la demande et les détails des paiements concordent et n'ont pas l'air d'avoir été trafiqués.

Attribution du numéro de référence du paiement : Avant le chargement des données dans la base de données du SNP, chaque paiement validé reçoit un numéro de référence de paiement (NRP) à 12 chiffres. Chaque NRP est lié au numéro de demande entré dans le SNP, qui a été attribué par le ministère.

Avis aux ministères : Les ministères reçoivent un avis dans un fichier de retour des paiements indiquant que leurs paiements ont été validés et chargés dans le SNP. Ils doivent enregistrer les détails sur les paiements (numéro de référence de paiement, date du paiement, etc.) dans leur propre système ministériel de gestion des finances et du matériel aux fins de contrôle et de référence.

Interrogation et mises à jour en direct : Les paiements retournés sont enregistrés dans le SNP. Les ministères sont responsables de donner suite aux paiements retournés et peuvent demander l'annulation ou l'émission d'un paiement en double au moyen du SNP. La fonction d'interrogation du SNP permet de consulter les données à toutes les étapes du cycle de vie des paiements.

Les opérations après paiement, notamment le remplacement d'un chèque et les exceptions, sont traitées dans le cadre du processus opérationnel 8.2, Gestion de la clôture financière.

Les ministères reçoivent un avis dans un fichier de retour des paiements indiquant que leurs paiements ont été versés par le SNP. Ils traitent le fichier de retour des paiements (activité 3.3.7.2, Traiter le fichier de retour des paiements) et, par la suite, finalisent et enregistrent les détails sur les paiements (numéro de référence de paiement, date du paiement, etc.) dans leur propre système ministériel de gestion financière et du matériel (activité 3.1.9.3, Finaliser le paiement). C'est ainsi que se termine le processus opérationnel 3.3, Gestion des autres paiements, et que commence le processus opérationnel 8.1, Gestion de la vérification d'assurance après paiement, ou le processus opérationnel 8.2, Gestion de la clôture financière, selon la réalisation d'un contrôle de la qualité ou non.

Les ministères sont tenus de rapprocher régulièrement les demandes de paiement soumises au SNP avec le fichier de retour des paiements ou d'avis de retour envoyé par le SNP. De plus, les ministères doivent rapprocher régulièrement les soldes des comptes de contrôle de leur système ministériel de gestion des finances et du matériel avec le total des comptes de contrôle transmis chaque jour à partir du Grand livre général du receveur général (fondé sur les données de contrôle provenant du SNP). Le rapprochement des soldes de comptes de contrôle fait partie du processus opérationnel 8.2, Gestion de la clôture financière.

À cette étape du processus, le receveur général traite tous les paiements de la même façon; il n'y a pas de distinction entre les catégories de paiements.

5.5.2.2 Rôles et responsabilités

Les services financiers sont responsables de consigner les paiements effectués, tandis que le Secteur de la gestion bancaire et de la trésorerie du receveur général est responsable d'émettre les paiements.

Un aperçu des rôles et des responsabilités selon la méthode RACI : Responsable, Agent comptable, Consulté, Informé est présenté au Tableau 16. Ces rôles et responsabilités sont décrits en plus grand détail à l'Annexe D.

Tableau 16 : Analyse RACI du  sous-processus 3.3.7, Effectuer le paiement
Activité Données connexes Responsable Agent comptable Consulté Informé Source faisant autorité

Légende

FI :
fonction ministérielle des finances
REM :
rémunération
SMGFM :
système ministériel de gestion des finances et du matériel
FONCT :
fonctionnaire (employé)
FIN :
services financiers
GCR :
gestionnaire du centre de responsabilité
RG – GBT :
receveur général – Secteur de la gestion bancaire et de la trésorerie
RG – SNP :
receveur général – Système normalisé des paiements
S.O.
sans objet
3.3.7.1 Effectuer le paiement
  • Détails sur les paiements
  • Fichier de retour des paiements
RG – GBT RG – GBT FIN FIN RG – SNP
3.3.7.2 Traiter le fichier de retour des paiements
  • Fichier de retour des paiements
  • Numéro de référence du paiement
  • Numéro de demande du SNP
FIN FIN RG – GBT S.O. RG – SNP
3.3.7.3 Finaliser le paiement
  • Détails sur les paiements
  • Fichier de retour des paiements
  • Numéro de référence du paiement
  • Numéro de demande du SNP
FIN FIN RG – GBT FONCT, GCR RG – SNP

Annexe A: Définitions

Les termes qui suivent s'appliquent à la présente ligne directrice et reflètent les définitions communes qui sont tirées des politiques, des normes, des directives, des guides et des outils du Conseil du Trésor.

Accueil :

Consiste à fournir des repas, des boissons ou des rafraîchissements à des personnes ne faisant pas partie du gouvernement fédéral lors d'événements nécessaires au bon déroulement des activités gouvernementales et pour des raisons de courtoisie, de diplomatie ou de protocole Voir la note en bas de page [65].

Activité :

Élaboration d'un sous-processus figurant dans un diagramme des opérations de niveau 3. Consulter aussi Processus et Sous-processus.

Agent comptable (RACI) :

Dans le contexte des tableaux sur l'analyse RACI, rôle qui peut attester de la véracité de l'information ou d'une décision et qui est comptable de l'exécution de l'activité. Il ne doit y avoir exactement un agent comptable par activité.

Analyse RACI :

Une analyse qui consiste à décrire les rôles et les responsabilités que diverses équipes ou personnes doivent assumer pour réaliser une activité du processus ou y contribuer. L'analyse RACI répartit les tâches en quatre responsabilités participatives (Responsable, Agent comptable, Consulté et Informé) qui sont par la suite rattachées à divers rôles dans un processus.

Autres paiements opérationnels :

Aux fins de la présente ligne directrice, il s'agit de paiements qui sont imputés sur des crédits, par exemple, des prix, des honoraires, des paiements à titre gracieux, des prêts remboursables, des remboursements versés à des fonctionnaires, des restitutions en application de l'article 20 de la Loi sur la gestion des finances publiques, des paiements et des avances comptables (à l'exception des avances de voyage, lesquelles sont décrites dans le processus opérationnel 3.2, Gestion des voyages) et des fonds de caisse à montant fixe. Pour traiter ces paiements, on n'utilise pas un bon de commande pour amorcer l'opération ni un processus d'approvisionnement officiel.

Avance comptable :

Somme d'argent qui est avancée à une personne tenue d'en rendre compte et qui comprend les fonds de caisse à montant fixe et les avances de fonds de roulement administrés selon la méthode des fonds de caisse à montant fixe laquelle somme est :a) soit imputée sur un crédit; b) soit imputée sur la somme visée à l'alinéa a) Voir la note en bas de page [66].

Comptabilité d'engagement :

Consignation de l'obligation d'effectuer des paiements à une date ultérieure au moment où ces derniers sont prévus, et avant que les services ne soient rendus et les factures reçues. Les obligations ainsi contractées peuvent représenter des dettes contractuelles, comme dans le cas d'une commande ou d'un contrat d'achat de biens ou de services. Chacun des engagements est comptabilisé. Lorsqu'il est impossible d'inscrire officiellement chacun des engagements (p. ex. pour les opérations de faible valeur), la procédure de l'organisation permet de distinguer ces cas et décrit comment ils sont comptabilisés Voir la note en bas de page [67].

Compte à fins déterminées :

Fonds reçus ou perçus de tiers et déposés au Trésor, conformément au paragraphe 21(1) de la Loi sur la gestion des finances publiques. Ces fonds ne peuvent servir qu'aux fins précisées dans l'instrument (c.-à-d., la loi, la convention de fiducie, le traité, l'engagement ou le contrat) en vertu duquel ils ont été reçus. Il doit également exister un lien direct entre les sommes reçues et les sommes déboursées, y compris, le cas échéant, les intérêts pouvant être autorisés Voir la note en bas de page [68].

Consulté (RACI) :

Dans le contexte des tableaux sur l'analyse RACI, rôle chargé de fournir de l'information exacte ou de prendre une décision concernant une activité à achever. Il peut ne pas y avoir un rôle de consultation, et la consultation peut être obligatoire ou non. S'il y a consultation, il existe habituellement une communication bilatérale entre les personnes consultées et la partie « responsable ».

Contrôle des engagements :

Procédure établie en vue d'empêcher une organisation de conclure un marché ou une autre entente prévoyant un paiement, à moins que le solde disponible soit suffisant pour l'acquittement de toutes les dettes contractées à cette occasion pendant l'exercice au cours duquel a lieu la passation Voir la note en bas de page [69].

Coordonnateur ministériel désigné de la réinstallation :

Une personne ou un groupe qui avec la collaboration du fournisseur des services de réinstallation, crée le dossier de réinstallation (en exerçant le pouvoir d'effectuer une opération), renseigne le fonctionnaire sur la marche à suivre et veille à ce que le ministère s'acquitte de ses obligations, telles que décrites dans la Directive sur la réinstallation du Conseil national mixte Voir la note en bas de page [70]. Ce rôle est également le point de coordination pour le fournisseur des services de réinstallation à contrat. Dans certains ministères, ce rôle exerce le pouvoir d'attestation en vertu de l'article 34 de la LGFP.

Détenteur ou dépositaire :

Personne à qui est émise une avance comptable ou qui a la responsabilité d'une avance comptable Voir la note en bas de page [71], par exemple, de la petite caisse.

Données connexes (RACI) :

Dans le contexte des tableaux sur l'analyse RACI, ensemble de données qui font partie des processus opérationnels communs.

Fournisseur de services de réinstallation :

Entreprise privée chargée à contrat par le gouvernement d'administrer les services de réinstallation des fonctionnaires conformément à la Directive sur la réinstallation du Conseil national mixte Voir la note en bas de page [72].

Gestionnaire du centre de responsabilité :

Dans le contexte du présent document, le titulaire d'un poste à qui ont été délégués les pouvoirs applicables en matière de gestion des finances, des ressources humaines ou des dépenses décrits dans le processus.

Groupe de sous-processus :

Regroupement logique de sous-processus qui permet d'expliquer le processus dans son ensemble.

Informé (RACI) :

Dans le contexte des tableaux sur l'analyse RACI, rôle consistant à recevoir de l'information ou à être informé d'une décision une fois qu'une décision a été prise ou qu'une activité a pris fin.  Il peut ne pas y avoir de rôle d'information, et ce rôle peut être obligatoire ou non. S'il y a information, la communication se fait généralement de façon unilatérale par la partie « responsable » (ou « l'agent comptable ») vers les parties « informées ».

Modèle « souhaité » :

Processus du gouvernement du Canada qui reflètent les cadres législatifs et stratégiques en vigueur.

Niveau 1 :

Représentation graphique des processus opérationnels de la gestion financière au gouvernement du Canada qui s'applique à tous les domaines fonctionnels et domaines croisés.

Niveau 2 :

Diagramme d'une page illustrant le regroupement des processus opérationnels rattachés en totalité ou en partie à un domaine fonctionnel. Ce diagramme a été conçu à l'intention de la direction.

Niveau 3 :

Diagramme des opérations qui décrit en plus grand détail que le sous-processus de niveau 2 par l'identification des activités, tout en demeurant commun pour tous les ministères du gouvernement fédéral et les processus non rattachées à un système particulier.

Paiements juridiques :

Aux fins de la présente ligne directrice, il s'agit de paiements qui sont imputés sur des crédits, par exemple, des règlements, des réclamations contre l'État et des paiements sans contrepartie. Ces opérations sont généralement déclenchées par une décision d'une cour ou d'un tribunal plutôt que un besoin de programme. Parce que ces opérations ne comprennent pas d'acquisition de biens ni de services, il n'y a pas de processus d'approvisionnement. Une opinion et des documents juridiques, comme une copie de la décision de la cour ou du tribunal, sont requis avant que le paiement ne soit effectué.

Paiements périodiques :

Aux fins de la présente ligne directrice, il s'agit de paiements réguliers (généralement mensuels) faisant suite à un accord pluriannuel établi dans le cadre du processus opérationnel 3.1, Gestion du cycle de l'approvisionnement au paiement, à compter du deuxième paiement prévu à l'accord. Ces paiements peuvent être un montant fixe (par exemple, pour des baux et des loyers) ou fondés sur l'utilisation (par exemple, les télécommunications, les services publics et les taxis) et entraînent une imputation sur les crédits. Il n'est pas nécessaire de définir les besoins ni d'obtenir le pouvoir d'engagement des dépenses. Certaines organisations peuvent effectuer une réaffectation des paiements pour veiller à ce que les coûts soient attribués correctement aux centres de responsabilité.

Paiements sans incidence sur les crédits :

Aux fins de la présente ligne directrice, il s'agit de paiements tirés sur le Trésor, notamment les saisies-arrêts, les autres prélèvements, les remises de taxes prélevées, les paiements imputés à un fonds de caisse à montant fixe, les remboursements de retenues dans le cadre de marchés, et certains types de paiements imputés à des comptes à fins déterminées. Même si ces opérations n'ont pas d'incidence sur les crédits et qu'il n'y a pas d'acquisition de biens ni de services, il faut toujours obtenir l'attestation de l'opération et une approbation du paiement en vertu de la Loi sur la gestion des finances publiques.

Pouvoir d'attestation :

En vertu de l'article 34 de la Loi sur la gestion des finances publiques, pouvoir de certifier, avant un paiement, l'exécution d'un marché ainsi que le montant, les droits et l'admissibilité au titre du paiementVoir la note en bas de page [73].

Pouvoir de dépenser :

Pouvoir comportant trois éléments : pouvoir d'engager des dépenses, pouvoir d'engager des fonds et pouvoir d'exécuter une opération.

Pouvoir d'engagement des dépenses :

Pouvoir d'engager des dépenses ou de s'engager à obtenir des biens ou des services qui occasionneront des dépenses, notamment la décision d'embaucher du personnel, de commander des fournitures ou des services, d'autoriser un voyage, une réinstallation ou des dépenses d'accueil, ou de conclure certains autres arrangements pour les besoins d'un programme Voir la note en bas de page [74].

Pouvoir d'engager des fonds :

Pouvoir d'exécuter une ou plusieurs fonctions particulières liées au contrôle des engagements financiers, conformément à la Directive sur l'engagement des dépenses et le contrôle des engagements Voir la note en bas de page [75]. Ce pouvoir est délégué par écrit aux agents ministériels par l'administrateur général (ou une personne de même rang) pour veiller à ce que le solde non grevé soit suffisant avant de conclure un marché ou une autre forme d'accord. À noter que le paragraphe 32(2) de la Loi sur la gestion des finances publiques s'applique.

Pouvoir d'exécuter une opération :

Pouvoir de conclure un marché, y compris les acquisitions par carte d'achat Voir la note en bas de page [76] (on pourra parler du « pouvoir de conclure des marchés » dans les documents de délégation des pouvoirs des ministères).

Pouvoirs financiers :

Le pouvoir d'attestation et le pouvoir de payer.

Prix :

Reconnaissance accordée à des fonctionnaires prenant la forme de prix monétaire. La rémunération au rendement, les cadeaux et d'autres prix non monétaires comme des cartes-cadeaux n'entrent pas dans la définition de « prix ».

Processus :

Fonction décrite en détails dans un diagramme des opérations de niveau 2 par la définition des sous-processus. Consulter aussi Activité et Sous-processus.

Réinstallation :

Déménagement autorisé d'un fonctionnaire d'un lieu de travail à un autre ou d'une personne nommée à un poste dans la fonction publique de son lieu de résidence à son premier lieu de travail Voir la note en bas de page [77].

Responsabilité légale :

Les responsabilités et pouvoirs qui découlent de la législation et d'instruments comme les décrets, les règlements, les accords internationaux, les politiques, les directives ou les normes, et le cas échéant, les pouvoirs délégués en matière de gestion des finances, des ressources humaines et de l'approvisionnement, ainsi que ceux visant tout autre domaine défini par l'employeur Voir la note en bas de page [78].

Responsable (RACI) :

Dans le contexte des tableaux sur l'analyse RACI, rôle qui consigne l'information ou une décision ou effectue une tâche pour achever l'activité en se fondant sur l'information fournie par les parties « consultées » ou les « agents comptables ». Il peut y avoir de nombreuses personnes « responsables » dans un ou dans de nombreux rôles de « responsables ».

Source faisant autorité (RACI) :

Dans le contexte des tableaux sur l'analyse RACI, système qui contient la version officielle de l'information générée par l'activité ou une décision en résultant. Il peut être automatisé ou manuel.

Sous-processus :

Définition détaillée d'un processus figurant dans un diagramme des opérations de niveau 2, décortiqué au niveau 3. Consultez aussi Activité et Processus.

Suivi des engagements :

L'administrateur général ou autre responsable chargé d'un programme affecté d'un crédit ou d'un poste des prévisions de dépenses alors déposées devant la Chambre des communes met en œuvre, pour ce qui est des engagements financiers imputables sur ce crédit ou ce poste, des méthodes de contrôle et de comptabilisation conformes aux instructions du Conseil du Trésor Voir la note en bas de page [79].

Système de gestion financière (SGF) :

Combinaison de processus opérationnels (de bout en bout, automatisés et manuels), de procédures, de contrôles, de données et d'applications logicielles répartis selon les catégories suivantes : systèmes ministériels de gestion des finances et du matériel (SMGFM), ou systèmes de programme ou systèmes centraux produisant de l'information financière et de l'information non financière connexe.

Les systèmes de gestion financière servent à l'une ou l'autre des fins suivantes :

  • collecte, traitement, tenue, transmission et déclaration de données sur les activités financières et reddition de comptes sur les actifs, passifs et avoirs connexes;
  • soutien des activités de gestion financière, de planification, de budgétisation et de prise de décisions;
  • collecte des données sur les coûts et rapports à ce sujet;
  • appui à l'élaboration de rapports internes et externes, tels que les états financiers ministériels et les Comptes publics du Canada Voir la note en bas de page [80].
Système ministériel de gestion des finances et du matériel(SMGFM) :

Système de gestion financière (SGF) dont les objectifs principaux consistent à démontrer que le gouvernement respecte les pouvoirs financiers conférés par le Parlement, et se conforme aux conventions comptables du gouvernement, à informer le public, à fournir des renseignements financiers servant à la gestion et au contrôle, à communiquer de l'information nécessaire à l'analyse et à l'élaboration des politiques, à respecter les exigences en matière de rapport des organismes centraux et à établir les assises de la vérification Voir la note en bas de page [81].

Annexe B: Abréviations

AAE
Autorisation et authentification électroniques
BCG
Bureau du contrôleur général
BDPRH
Bureau du dirigeant principal des ressources humaines
FI
Fonction ministérielle des finances
FIN
Services financiers
FONCT
Fonctionnaire (employé)
GCR
Gestionnaire du centre de responsabilité
LGFP
Loi sur la gestion des finances publiques
NRP
Numéro de référence du paiement
PSM
Planification stratégique et ministérielle
REM
Service ministériel de la rémunération
RG – GBT
Receveur général – Gestion bancaire et de la trésorerie 
RG – GL
Receveur général – Grand livre
RG – SNP
Receveur général – Système normalisé des paiements
RH
Autres fonctions de gestion des ressources humaines (p. ex., classification, dotation, etc.)
RI
Règlement interministériel
S.O.
Sans objet
SGBM
Services de gestion des biens et du matériel
SJ
Services juridiques
SMGFM
Système ministériel de gestion des finances et du matériel
SRP
Système régional de paye

Annexe C: Méthodes d’analyse employées dans la présente ligne directrice

Niveaux du modèle de processus

Les ministères. Voir la note en bas de page [82] qui ont déjà documenté des processus opérationnels, des principales mesures de contrôle et des cadres de contrôle pour leurs processus en gestion financière peuvent valider leurs efforts en comparant leurs processus aux lignes directrices communes relatives aux processus opérationnels en gestion financière.

Les ministères du gouvernement fédéral qui n'ont pas encore documenté les processus opérationnels, les principales mesures de contrôle et les cadres de contrôle pour leurs processus opérationnels en gestion financière peuvent faire avancer et valider leurs travaux en utilisant les lignes directrices comme point de départ pour la rédaction de documents sur les mesures de contrôle qui s'appliquent à leur organisation et à leurs systèmes.

Diagrammes de processus opérationnels

Cette ligne directrice vise à informer les principaux intéressés (et non à soutenir le développement d'un système, comme c'est souvent le cas). Cette ligne directrice décortique trois niveaux de détails au sens donné à l'Annexe A.

Niveaux du modèle de processus

Le modèle de niveau 1, illustré à la figure 11, est le niveau général donnant la vue la moins détaillée du processus opérationnel de gestion financière. Il est une représentation graphique d'un processus opérationnel de gestion financière du gouvernement du Canada qui s'applique à tous les domaines fonctionnels et domaines croisés.

Figure 11. Modèle de la gestion financière de niveau 1

Modèle de la gestion financière de niveau 1

Version textuelle : Figure 11. Modèle de la gestion financière de niveau 1

Le modèle de niveau 1 représente le contexte global de la gestion financière au gouvernement du Canada, et il peut s'appliquer aux domaines des processus opérationnels communs en gestion financière qui suivent :

  • Planification, budgétisation et prévision
  • Revenus et comptes débiteurs
  • Dépenses et comptes créditeurs
  • Interactions matériel/finances
  • Interactions RH/finances
  • Paiements de transfert
  • Données de base
  • Intégration
  • Rapports sur les résultats et le rendement

Le processus opérationnel de la Gestion des autres immobilisations relève du domaine fonctionnel des interactions matériel/finances.

Diagrammes des opérations

Des diagrammes des opérations donnent un aperçu graphique des processus et des sous processus opérationnels en gestion financière au moyen des symboles suivants :

Début et fin

Symbole trouvé dans les figures : Début d'un processus opérationnel en gestion financière Début d'un processus opérationnel en gestion financière

Symbole trouvé dans les figures : Fin d'un processus opérationnel en gestion financière Fin d'un processus opérationnel en gestion financière

Processus et activités

Symbole trouvé dans les figures : Groupe de sous-processus [regroupement de sous-processus de niveau 2] Groupe de sous-processus [regroupement de sous-processus de niveau 2]

Symbole trouvé dans les figures : Sous-processus (niveau 2) ou activité (niveau 3) Sous-processus (niveau 2) ou activité (niveau 3)

Symbole trouvé dans les figures : Sous-processus (niveau 2) ou activité (niveau 3) hors de la portée des processus opérationnels communs en gestion financière Sous-processus (niveau 2) ou activité (niveau 3) hors de la portée des processus opérationnels communs en gestion financière

Passerelles

Symbole trouvé dans les figures : Parallèle : Tous les sous-processus (niveau 2) ou activités (niveau 3) doivent être exécutés. Parallèle : Tous les sous-processus (niveau 2) ou activités (niveau 3) doivent être exécutés.

Symbole trouvé dans les figures : Ou inclusif - Un ou plusieurs des sous-processus (niveau 2) ou activités (niveau 3) doivent être choisis et exécutés. « Ou » inclusif : Un ou plusieurs des sous-processus (niveau 2) ou activités (niveau 3) doivent être choisis et exécutés.

Symbole trouvé dans les figures : Ou exclusif - Seulement un des sous-processus (niveau 2) ou activités (niveau 3) doit être choisi et exécuté. « Ou » exclusif : Seulement un des sous-processus (niveau 2) ou activités (niveau 3) doit être choisi et exécuté.

Connecteurs

Symbole trouvé dans les figures : Connexion à un sous-processus (niveau 2) ou à une activité (niveau 3) sur la même page Connexion à un sous-processus (niveau 2) ou à une activité (niveau 3) sur la même page

Symbole trouvé dans les figures : Connexion à un sous-processus (niveau 2) ou à une activité (niveau 3) défini dans les processus opérationnels communs de gestion financière Connexion à un sous-processus (niveau 2) ou à une activité (niveau 3) défini dans les processus opérationnels communs de gestion financière

Symbole trouvé dans les figures : Connexion à un processus hors de la portée des processus opérationnels communs en gestion financière Connexion à un processus hors de la portée des processus opérationnels communs en gestion financière

Décisions

Symbole trouvé dans les figures : Décision Décision

Intrants et extrants

Symbole trouvé dans les figures : Principaux intrants ou extrants du sous-processus ou de l'activité Principaux intrants ou extrants du sous-processus ou de l'activité

Autres

Symbole trouvé dans les figures : Annotation Annotation

Tableaux « RACI »

La présente ligne directrice s’inspire du modèle d’analyse « RACI » (Responsable, Agent comptable, Consulté, Informé) pour décrire comment les rôles et les responsabilités s’appliquent aux sous-processus. Ce modèle, illustré au tableau 11, définit les données connexes, les rôles en jeu et les sources faisant autorité.

Tableau 17. Modèle d'analyse RACI
Activité Données connexes Responsable Agent comptable Consulté Informé Source faisant autorité
 
  •  
         
 
  •  
         
  • Activité : Numéro et titre de l'activité faisant partie du sous-processus
  • Données connexes : Données qui sont généralement créées ou modifiées dans le cadre de l'activité visée, mentionnées en ordre alphabétique
  • Rôles et responsabilités : Dans le cadre de la présente ligne directrice, un rôle renvoie à une personne ou à un groupe de personnes dont l'intervention dans une activité est décrite sous l'angle de l'analyse RACI. En raison des variantes qui peuvent exister d'un ministère à l'autre, le rôle ne correspondra pas nécessairement à un poste, à un titre ou à une unité organisationnelle en particulier. L'Annexe D du présent document contient une description détaillée des rôles et des responsabilités de la Gestion des autres immobilisations.
    • Responsable : Rôle de consigner l'information ou une décision ou de réaliser une tâche pour achever l'activité en se fondant sur l'information fournie par les parties « consultées » ou les « agents comptables ». Il peut y avoir de nombreuses personnes « responsables » dans un ou dans de nombreux rôles de « responsables ».
    • Agent comptable : Rôle qui peut attester de la véracité de l'information ou d'une décision et qui est comptable de l'exécution de l'activité. Il doit y avoir exactement un agent comptable par activité.
    • Consulté : Rôle chargé de fournir de l'information exacte ou de prendre une décision concernant une activité à achever. Il peut ne pas y avoir un rôle de consultation, et la consultation peut être ou ne pas être obligatoire. S'il y a consultation, il existe habituellement une communication bilatérale entre les personnes consultées et la partie « responsable ».
    • Informé : Rôle consistant à recevoir de l'information ou à être informé d'une décision une fois qu'une décision a été prise ou qu'une activité a été achevée. Il peut ne pas y avoir un rôle d'information, et ce rôle peut être obligatoire ou non. S'il y a information, la communication se fait généralement de façon unilatérale par la partie « responsable » (ou « l'agent comptable ») vers les parties « informées ».
  • Source faisant autorité : Système qui contient la version officielle de l'information générée par l'activité ou une décision en résultant. Il peut être automatisé ou manuel.

Remarque : Les rôles et les responsabilités pourront à l'occasion changer selon les scénarios en jeu. Le cas échéant, l'expression « S(X) » sera utilisée pour indiquer les différents rôles pour chaque scénario.

Annexe D: Description détaillée des rôles et des responsabilités

Cette annexe décrit en détail les rôles et les responsabilités organisationnels rattachés au processus opérationnel 3.3, Gestion des autres paiements. Dans la présente ligne directrice, un rôle renvoie à une personne ou à un groupe de personnes dont l'intervention dans une activité est décrite sous l'angle de l'analyse RACI (Responsable, Agent comptable, Consulté, Informé). En raison des variantes qui peuvent exister d'un ministère à l'autre Voir la note en bas de page [83], le rôle ne correspondra pas nécessairement à un poste, à un titre ou à une unité organisationnelle en particulier. Les rôles sont regroupés dans des catégories d'intervenants, tel qu'il est indiqué à la Figure 12.

Figure 12. Rôles intervenant dans la Gestion des autres paiements

Rôles intervenant dans la Gestion des autres paiements

Version textuelle : Figure 12. Rôles intervenant dans la Gestion des autres paiements

Cadre des exigences

Les rôles organisationnels suivants interviennent en appui aux lois, telles que la Loi sur la gestion des finances publiques (LGFP) et la Loi fédérale sur la responsabilité, et définissent les politiques et les processus qui doivent être suivis.

Bureau du contrôleur général

Le Bureau du contrôleur général Voir la note en bas de page [84] (BCG) du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada a la responsabilité de fournir orientation fonctionnelle et assurance en matière de gestion financière, de vérification interne, de planification des investissements, d'approvisionnement, de gestion de projets et de gestion du matériel et des biens immobiliers à l'échelle du gouvernement.

Le BCG veille à ce que de solides politiques, normes et pratiques soient instaurées, supervise le rendement et la conformité à l'échelle du gouvernement, et met sur pied et maintien des collectivités dynamique grâce à une gamme d'activités de recrutement et de perfectionnement.

Au regard du processus opérationnel de la Gestion des autres paiements, le BCG assume un rôle de premier plan en matière d'amélioration, d'intégration et de normalisation des systèmes opérationnels, de politiques, des processus et des données, de sorte que des renseignements de qualité soient disponibles aux fins de la prise de décisions et de l'analyse. Voir la note en bas de page [85]

Bureau du dirigeant principal des ressources humaines

Le Bureau du dirigeant principal des ressources humaines (BDPRH) Voir la note en bas de page [86] du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada été mis sur pied dans le but de moderniser la gestion des ressources humaines dans l'ensemble du gouvernement du Canada, ce qui permet d'offrir des services de qualité aux Canadiens. Le Secteur de la gouvernance, de la planification et des politiques (SGPP) fournit aux ministères direction et orientation sur les processus opérationnels communs en matière de ressources humaines, la gestion de l'information relative aux ressources humaines et les systèmes de ressources humaines à l'échelle du gouvernement du Canada au moyen de normes, de processus, d'une infrastructure et de directives efficaces en matière de ressources humaines. Ces activités comprennent notamment :

  • établir des réseaux et mettre en commun les pratiques exemplaires à l'échelle de la fonction publique;
  • diriger la modernisation du processus de la classification;
  • appuyer le rétablissement des capacités en matière de ressources humaines dans l'ensemble du gouvernement;
  • fournir une orientation à l'appui de la rationalisation des processus opérationnels et des systèmes en matière de ressources humaines dans l'ensemble du gouvernement;
  • élaborer des plates-formes électroniques modernes à des fins d'apprentissage en ligne.

En ce qui concerne l'initiative du processus opérationnel commun des ressources humaines, le BDPRH proposera des processus opérationnels communs de bout en bout documentés à l'égard des processus des ressources humaines, qui permettront de définir ces processus de façon cohérente à la fois pour les collectivités des ressources humaines et des finances Voir la note en bas de page [87].

Administrateur général

L'administrateur général est responsable Voir la note en bas de page [88] :

  • d'assumer le leadership en faisant preuve de responsabilité financière, de transparence, de responsabilisation, et de respect des normes d'éthique en ce qui concerne la gestion des finances et des ressources;
  • de gérer le ministère et les programmes ministériels en conformité avec la loi, les règlements, les politiques du Conseil du Trésor et les pouvoirs financiers;
  • d'assumer les responsabilités globales de gérance afin d'assurer l'intégrité des compétences du ministère en matière de gestion financière ainsi que sa capacité de répondre aux besoins du ministère et à ceux du gouvernement;
  • de s'assurer que le processus de planification stratégique tient dûment compte des risques financiers, de la viabilité financière, de la gouvernance, de l'affectation des ressources et du contrôle du rendement;
  • d'établir une solide structure de gouvernance pour la gestion financière qui favorise une gérance prudente des ressources publiques dans le cadre de l'exécution du mandat de l'organisation en conformité avec la Structure de gestion des ressources et des résultats (SGRR) et le Cadre de responsabilisation de gestion (CRG).

L'administrateur général doit aussi :

  • mettre en place des procédures pour assurer le contrôle et la comptabilisation des engagements et la tenue des registres connexes, conformément à l'article 32 de la LGFP Voir la note en bas de page [89];
  • veiller à la mise en place, au maintien, à la surveillance et à l'examen du système ministériel de contrôle interne qui permet d'atténuer les risques dans les grandes catégories suivantes :
    • l'efficacité et l'efficience des programmes, des opérations et de la gestion des ressources, y compris la protection des actifs;
    • la fiabilité des rapports financiers;
    • la conformité aux lois, règlements, politiques et pouvoirs délégués Voir la note en bas de page [90];
  • s'assurer que :   
    • les gestionnaires à tous les niveaux nommés pour la première fois réussissent la formation indispensable qui correspond aux Normes sur les connaissances en matière de formation indispensable, avant que des pouvoirs ne leur soient délégués;
    • les gestionnaires et les cadres supérieurs titulaires valident leurs connaissances relatives à leurs responsabilités légales afin de conserver les pouvoirs qui leur sont délégués;
    • les spécialistes fonctionnels réussissent la formation et/ou la validation relative aux connaissances associées à leurs responsabilités professionnelles et légales, le cas échéant Voir la note en bas de page [91].

L'administrateur général est également responsable de veiller à la conformité avec d'autres instruments de politique, tel qu'énoncé à la section 3.3, Références.

Receveur général – Direction générale de la comptabilité, de la gestion bancaire et de la rémunération

Le receveur général du Canada est un service central, qui appuie les fonctions de trésorier et de comptable pour le gouvernement fédéral. Son mandat est de protéger l'intégrité du Trésor et des comptes du Canada. La Loi sur le ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux donne au ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux la fonction de receveur général du Canada et au sous-ministre, celle de sous-receveur général Voir la note en bas de page [92].

Les attributions du receveur général sont prévues dans la Loi sur la gestion des finances publiques et comportent les responsabilités suivantes : 

  • s'assurer que les sommes dues au gouvernement sont déposées dans les comptes bancaires gérés par le receveur général;
  • contrôler l'émission et le remboursement de tous les paiements issus du Trésor;
  • tenir les comptes du Canada;
  • préparer annuellement les Comptes publics du Canada vérifiés et consolidés.

En plus, le receveur général gère les systèmes de trésorerie, et les systèmes de comptabilité et des rapports auxquels les ministères fédéraux ont accès pour s'acquitter de leurs obligations redditionnelles envers le public et le Parlement, au moyen de l'émission de paiements, de la perception de recettes ou de la comptabilité et de la production de rapports. Les ministères fédéraux reçoivent des directives et des conseils  relativement à la comptabilité, à l'émission de paiements et aux dépôts par l'entremise des Directives du receveur général, du Manuel du receveur général et des avis d'information du receveur général. Ces fonctions sont exécutées par le Secteur de la gestion bancaire et de la trésorerie et le Secteur de la comptabilité centrale et des rapports de la Direction générale de la comptabilité, de la gestion bancaire et de la rémunération de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada.

Rôles en matière de gestion financière

Les rôles organisationnels suivants agissent en réponse aux exigences imposées par les politiques et les processus de gestion financière, par exemple, du Bureau du contrôleur général et de l'administrateur général.

Fonction ministérielle des finances

Le dirigeant principal des finances, avec l'appui de la fonction ministérielle des finances, est chargé de la gérance des lois, des règlements, des politiques, des directives et des normes connexes liés à la gestion financière.

Les responsabilités de la fonction ministérielle des finances au regard du processus opérationnel de la Gestion des autres paiements comprennent notamment :

  • élaborer, communiquer et maintenir le cadre de gestion financière du ministère et assurer le leadership et la surveillance pour l'application et le contrôle adéquats de la gestion financière à l'échelle du ministère Voir la note en bas de page [93];
  • veiller à ce que de solides procédures de vérification des comptes soient en place, conformément à la LGFP Voir la note en bas de page [94];
  • établir et communiquer des responsabilités claires pour les titulaires de postes ayant des pouvoirs délégués en matière de finances, et surveiller le respect de ces responsabilités Voir la note en bas de page [95];
  • assurer une fonction de remise en question sur les éléments de gestion financière et d'utilisation des ressources publiques au sein du ministère Voir la note en bas de page [96];
  • donner une orientation et des directives et prodiguer des conseils fonctionnels aux gestionnaires au sein du ministère sur les questions de gestion financière Voir la note en bas de page [97];
  • veiller à ce que les agents financiers chargés de l'administration des demandes de paiements soient au courant de leurs responsabilités liées au traitement rapide et précis des saisies-arrêts conformément à la Loi sur la saisie-arrêt et la distraction de pensions, aux règlements connexes, aux lois provinciales ou territoriales pertinentes ainsi qu'aux lignes directrices sur la saisie-arrêt et à la directive du Receveur général intitulée Saisie-arrêt des traitements des fonctionnaires et des sommes payables à des personnes engagées pour exécuter des contrats de service Voir la note en bas de page [98].

Le dirigeant principal des finances est également chargé de veiller à la conformité avec les autres instruments de politique, énoncés à la section 3.3, Référence.

Planification stratégique et ministérielle

Le rôle de la planification stratégique et ministérielle est responsable de coordonner les intrants dans les processus de planification stratégiques, intégrés et opérationnels du ministère,  définis par le ministère, ainsi que d'aider à répondre aux exigences des organismes centraux, comme celles imposées aux termes de la Structure de la gestion, des ressources et des résultats et du Cadre de responsabilisation de gestion, et à produire les rapports requis au Parlement, comme le rapport sur les plans et les priorités et le rapport ministériel sur le rendement. La responsabilité fonctionnelle variera d'un ministère à l'autre, et la planification stratégique et ministérielle pourrait faire partie du secteur des finances ou du secteur des politiques d'un ministère.

Il incombe à l'administrateur général de « s'assurer que le processus de planification stratégique tient dûment compte des risques financiers, de la viabilité financière, de la gouvernance, de l'affectation des ressources et du contrôle du rendement » Voir la note en bas de page [99]. Le dirigeant principal des finances a comme responsabilité de diriger la composante financière du processus de planification du ministère au nom de l'administrateur général, à moins que l'administrateur général ne désigne expressément un autre employé Voir la note en bas de page [100]. Les cadres supérieurs concernés au sein des ministères (c.-à-d., les gestionnaires qui relèvent directement de l'administrateur général) sont responsables collectivement de l'intégration de l'ensemble des contributions aux processus de planification stratégique intégrée.

Services financiers ministériels

Les services financiers ministériels assurent l'application quotidienne et pratique des contrôles financiers. Ce rôle s'acquitte de responsabilités de gestion financière liées aux opérations du ministère (revenus, dépenses, actif et passif) et aux opérations avec les fournisseurs et les clients.

Au sein des services financiers, l'agent financier à qui sont délégués les pouvoirs en vertu de l'article 33 de la LGFP est responsable de fournir l'assurance quant à la pertinence des processus d'attestation et de vérification des comptes en vertu de l'article 34, et des contrôles financiers connexes, et de veiller à ce que les exigences du Règlement de 1997 sur les demandes de paiement et de règlement soient respectées, pour ainsi garantir que le paiement des opérations est exact et en temps opportun.

Gestionnaire du centre de responsabilité

Aux fins de la présente ligne directrice, le rôle de gestionnaire du centre de responsabilité peut représenter soit un centre de responsabilité distinct ou un groupe de centres de responsabilité, notamment dans le cas des cadres supérieurs.

Ce rôle détient le pouvoir délégué d'engager des dépenses et de conclure certains marchés (pouvoir d'effectuer une opération). Le gestionnaire du centre de responsabilité est la personne responsable et comptable de l'enregistrement et de la gestion des engagements, conformément aux politiques propres au ministère de façon à éviter que le ministère dépasse le montant des crédits autorisés par le Parlement Voir la note en bas de page [101].

Lorsqu'il s'acquitte des exigences en matière d'attestation et de vérification exigées en vertu de l'article 34 de la LGFP, le gestionnaire du centre de responsabilité doit s'assurer de l'exécution de la vérification des comptes en temps opportun et de vérifier l'exactitude du paiement demandé Voir la note en bas de page [102]. Des renseignements plus détaillés sur les responsabilités du gestionnaire du centre de responsabilité au regard de la vérification des comptes se trouvent dans le sous-processus 3.1.7, Gérer les comptes créditeurs.

Pour s'acquitter de leur responsabilité en matière de formation et d'apprentissage et pour acquérir les connaissances liées aux responsabilités légales pour bien exercer leurs pouvoirs délégués, les gestionnaires de tous les niveaux doivent avoir réussi la formation indispensable afin de satisfaire aux Normes sur les connaissances en matière de formation indispensable Voir la note en bas de page [103]. Les gestionnaires et les cadres supérieurs détenant des pouvoirs délégués doivent valider tous les cinq ans leurs connaissances de leurs responsabilités légales pour pouvoir conserver ces pouvoirs délégués Voir la note en bas de page [104].

Autres rôles fonctionnels

Les rôles organisationnels ci-dessous interviennent pour répondre aux exigences des politiques et des processus en matière de gestion financière, par exemple, du Bureau du dirigeant principal des ressources humaines et de l'administrateur général.

Rémunération

L'établissement des versements et des retenues au chapitre de la paye et le calcul de la paye brute constituent des fonctions de rémunération. Le conseiller en rémunération reçoit habituellement du gestionnaire du centre de responsabilité le document lié à la paye. Si le fonctionnaire est habilité à amorcer directement une mesure de paye auprès de la Rémunération ou si une opération provient du Conseil du Trésor (ou de l'employeur), il importe que le conseiller en rémunération s'assure que le gestionnaire du centre de responsabilité est informé de l'opération. Le conseiller en rémunération peut également recevoir des ordonnances de « tribunal » Voir la note en bas de page [105] qui visent la saisie du salaire des fonctionnaires ou la création de paiements. Le conseiller en rémunération confirme que le fonctionnaire est admissible aux paiements, exécute les calculs requis et saisit l'opération dans le Système régional de paye.

Autres fonctions de gestion des ressources humaines

Les « autres fonctions de gestion des ressources humaines » comprennent la classification, la dotation, les relations de travail, les langues officielles, la formation et l'évaluation du rendement (y compris les prix et les mesures de reconnaissance). Elles fournissent aux gestionnaires, au rôle de la rémunération et aux fonctionnaires des renseignements importants (par exemple, des décisions en matière de classification, l'identité des candidats retenus pour une mesure de dotation, des décisions relatives à des mesures disciplinaires, ou l'identité des récipiendaires de prix spéciaux et le montant de ces prix) pouvant donner lieu à des opérations de paye. Il convient cependant de signaler que ces fonctions n'amorcent pas directement des opérations de paye.

Il incombe aussi aux chefs des ressources humaines de veiller à ce que le personnel du service des ressources humaines qui participent au processus de saisie-arrêt soient au courant de leurs responsabilités liées au traitement rapide et précis des saisies-arrêts conformément à la Loi sur la saisie-arrêt et la distraction de pensions, aux règlements connexes, aux lois provinciales et territoriales pertinentes et aux Lignes directrices sur le traitement des saisies-arrêts Voir la note en bas de page [106] du Bureau du dirigeant principal des ressources humaines. 

Services de gestion des biens et du matériel

Le rôle des services de gestion des biens et du matériel consiste à assurer les services de passation des marchés et du matériel au ministère. Selon la définition même du gouvernement du Canada Voir la note en bas de page [107], les services de gestion des biens et du matériel dans les ministères sont groupés en trois catégories, qui entrent en jeu à la suite d'une opération financière (achat, stocks, comptabilisation des immobilisations) et qu'on pourra associer directement à un employé ou à un poste. Les agents et le personnel administratifs s'acquittent des activités suivantes :

  • Services des biens immobiliers : activités ayant pour objet d'assurer une gestion des biens immobiliers qui soit durable et responsable sur le plan financier, tout au long de leur cycle de vie, afin de soutenir l'exécution rentable et efficace des programmes gouvernementaux. Les biens immobiliers correspondent aux titres, aux intérêts ou aux profits dans des terres, ce qui comprend les mines, les minéraux et les améliorations qui leur sont apportées, sur ou sous terre.
  • Services du matériel : activités visant à assurer, de la part des ministères, une gestion du matériel qui soit durable et responsable sur le plan financier afin de soutenir l'exécution rentable et efficace des programmes gouvernementaux. Le matériel représente l'ensemble des biens mobiliers acquis par Sa Majesté en droit du Canada, à l'exception des fonds et des dossiers. La gestion du matériel correspond aux activités nécessaires pour acquérir, posséder, utiliser et aliéner le matériel, y compris la notion d'atteindre la plus grande efficience possible tout au long du cycle de vie des biens matériels.
  • Services des acquisitions (anciennement, services d'approvisionnement) : activités mises en œuvre dans le but de se procurer les biens et services requis pour répondre à une demande dûment remplie (y compris une définition complète et précise des exigences et la garantie que les fonds sont disponibles), et ce, jusqu'à la passation ou à la modification d'un marché.

Aux fins du processus opérationnel de la Gestion des autres paiements, les services de gestion des biens et du matériel sont responsables du contrôle des engagements (au nom du gestionnaire) si cette responsabilité leur a été déléguée.

Fonctionnaire

Le rôle de fonctionnaire (employé) est exercé par des personnes faisant partie du gouvernement fédéral, c'est-à-dire toute personne qui reçoit actuellement un salaire ou une rémunération provenant du Trésor Voir la note en bas de page [108].  Les fonctionnaires peuvent amorcer ou recevoir des avances comptables et des dépenses remboursables.

Les fonctionnaires du gouvernement du Canada sont à l'origine des mesures de rémunération ou en sont les bénéficiaires. Leurs responsabilités sont les suivantes :

  • fournir des renseignements personnels ou des données de base à l'appui des mesures de rémunération (par exemple, numéro d'assurance sociale, adresse, renseignements bancaires et information relative à l'état civil, comme mariage et naissance);
  • accepter les changements liés à leurs conditions d'emploi qui donnent lieu à des modifications de leur régime de rémunération, ou demander l'apport de tels changements, ce qui comprend :
    • signaler en temps opportun les congés (avec ou sans solde) et les fonctions supplémentaires (heures supplémentaires, etc.);
    • gérer l'horaire de travail (horaire flexible ou variable);
    • signaler les écarts à la Rémunération.

Les fonctionnaires doivent en outre connaître les politiques pertinentes et les conventions collectives ou les conditions d'emploi pouvant avoir une incidence sur leur emploi ainsi que la réinstallation de fonctionnaires. Ils doivent aussi respecter les règles et les règlements relatifs à l'achat de biens et de services. Il leur incombe de veiller au respect d'autres instruments de politiques, tels qu'énumérés dans la section 3.3, Référence.

Un petit nombre d'opérations, comme celles ayant trait à l'apprentissage et au perfectionnement ainsi qu'aux avances comptables, peuvent être lancées directement par les fonctionnaires, parfois sans que le gestionnaire du centre de responsabilité en soit au courant. Si l'opération influe sur le budget du gestionnaire du centre de responsabilité, il importe que le conseiller en rémunération s'assure que le gestionnaire du centre de responsabilité est informé de l'opération.

Une définition de « fonctionnaire » est également fournit à l'Annexe F : Autre processus pour la gestion des paiements de réinstallation des fonctionnaires.

Services centraux

Les rôles organisationnels suivants fournissent des services centraux à la plupart des ministères du gouvernement fédéral.

Receveur général – Secteur de la gestion bancaire et de la trésorerie

Le receveur général du Canada est un service central du gouvernement supportant les fonctions de trésorerie et de comptable du gouvernement fédéral. Le Secteur de la gestion bancaire et de la trésorerie est particulièrement responsable :

  • de contrôler les comptes de receveur général à la Banque du Canada;
  • de négocier et de mettre en œuvre les arrangements bancaires liés aux paiements et aux revenus;  
  • de maintenir un modèle de flux de trésorerie pour le flottant du gouvernement fédéral;
  • de gérer l'émission, le remboursement, et la validation de tous les paiements de receveur général;
  • de gérer le Système normalisé des paiements et le Système des opérations bancaires du gouvernement;
  • de publier les taux officiels d'escompte fixés par la Banque du Canada;
  • de calculer les taux d'intérêts des paiements à la date d'échéance Voir la note en bas de page [109].

Services juridiques

Le ministère de la Justice Canada fournit des services juridiques aux ministères. Il a la responsabilité de fournir des opinions et des conseils juridiques, y compris des conseils ayant trait aux négociations, et de s'occuper des litiges ayant trait à des réclamations déposées par l'État ou contre l'État et contre ses fonctionnaires Voir la note en bas de page [110].

Le ministère de la Justice Canada fournit des services juridiques au gouvernement par « portefeuille ». Six portefeuilles englobent l'ensemble des ministères et organismes fédéraux : le gouvernement dans son ensemble et le Portefeuille de la justice, le Portefeuille des affaires autochtones, le Portefeuille du droit des affaires et du droit réglementaire, le Portefeuille des organismes centraux, le Portefeuille de la sécurité publique, défense et immigration, et le Portefeuille des services de droit fiscal. Le Ministère fournit des services au moyen d'une combinaison de services juridiques ministériels situés dans les autres ministères et organismes, de directions spécialisées situées au ministère de la Justice Canada et d'un réseau de six bureaux régionaux situés à travers le pays Voir la note en bas de page [111].

Le ministère de la Justice Canada est responsable de l'administration de la Loi sur la saisie-arrêt et la distraction de pensions. Les greffes de la saisie-arrêt reçoivent les documents pertinents de saisie-arrêt exigés en vertu de la Loi sur la saisie-arrêt et la distraction de pensions pour saisir-arrêter le salaire d'un fonctionnaire ou les honoraires payables au fournisseur de services personnels. Ces bureaux ont la responsabilité de valider et de transmettre les documents pertinents au ministère ou à l'organisme du fonctionnaire pour traitement conformément à la Loi sur la saisie-arrêt et la distraction de pensions et ses règlements Voir la note en bas de page [112].

Le ministre de la Justice et procureur général du Canada est à la tête du ministère de la Justice Canada; ses attributions sont énoncées dans la Loi sur le ministère de la Justice et dans 49 autres lois fédérales. Le ministère de la Justice Canada exerce trois fonctions distinctes auprès du gouvernement du Canada, à savoir :

  • ministère d'orientation ayant de vastes responsabilités de contrôle de toutes les affaires touchant l'administration de la justice dans le domaine fédéral;
  • prestataire de services de consultation juridique, de contentieux et de rédaction législative aux ministères et organismes fédéraux;
  • organisme central aidant le ministre de la Justice à conseiller le Cabinet à l'égard de toutes les affaires juridiques, notamment la constitutionnalité des initiatives et des activités gouvernementales Voir la note en bas de page [113].

Annexe E: Processus pour l’utilisation et le rapprochement de la petite caisse

La présente annexe fournit des renseignements complémentaires sur l'utilisation et le rapprochement de la petite caisse. Elle doit être lue conjointement avec le reste du processus opérationnel de la Gestion des autres paiements. Les règles et les règlements régissant l'achat de biens et de services s'appliquent aux dépenses remboursées à même la petite caisse.

Les fonds de petite caisse sont une forme d'avance permanente, c'est-à-dire une « avance comptable d'un montant précis émise pour une période indéterminée, qui est ramenée à ce montant chaque fois qu'il y a reddition de comptes pour dépenses Voir la note en bas de page [114] ». Les fonds de petite caisse servent à effectuer des paiements de faible valeur seulement s'il s'agit du mode de paiement le plus économique; l'utilisation de la carte d'achat est la solution privilégiée, à moins qu'aucune carte d'achat ne soit disponible ou que son utilisation ne convienne pas Voir la note en bas de page[115].

Rôles et responsabilités

Les principales responsabilités à l'égard du fonds de petite caisse incombent au détenteur ou dépositaire, c'est-à-dire la personne à qui est émise une avance comptable ou qui a la responsabilité d'une avance comptable Voir la note en bas de page [116]; le changement de dépositaire est documenté au moyen de la comptabilité et d'une reconnaissance des responsabilités à l'égard du fonds Voir la note en bas de page [117].

Aux termes de la section 6.6.2 de la Directive sur les avances comptables, les dépositaires de la petite caisse :

  • sont personnellement responsables et doivent rendre compte des avances qui leur ont été émises. Ils peuvent être tenus de rembourser les pertes ou les manques. Le paragraphe 76(4) ou l'article 78 de la Loi sur la gestion des finances publiques s'appliquent; 
  • sont responsables du rapprochement du fonds de petite caisse, même si le fonds n'est pas utilisé fréquemment. Il faudrait effectuer un rapprochement une fois par semaine ou au moins une fois par mois pour vérifier s'il est équilibré et qu'il n'y a pas eu de vols. Les dépositaires doivent soumettre des rapports sur le rapprochement  à leurs superviseurs.

La Directive sur les avances comptables fournit plus de détails sur :

Diagramme d'opérations

La Figure 13  illustre le diagramme d'opérations de niveau 2 pour l'utilisation et le rapprochement de la petite caisse.

Figure 13. Diagramme d’opérations de niveau 2 pour l’utilisation et le rapprochement de la petite caisse

Diagramme d’opérations de niveau 2  pour l’utilisation et le rapprochement de la petite caisse

Version textuelle : Figure 13. Diagramme d’opérations de niveau 2 pour l’utilisation et le rapprochement de la petite caisse

Groupe de sous-processus de la Gestion des besoins

  • Définir les besoins (sous-processus 3.3.1) : En général, un décaissement de la petite caisse est ponctuel et de faible valeur. Toutefois, les besoins devraient être définis et l'approbation devrait être obtenue.
  • Déterminer et exercer le pouvoir approprié d'engager la dépense (sous-processus 3.3.2) : Le gestionnaire du centre de responsabilité doit confirmer que le pouvoir approprié d'engager la dépense lui a été délégué avant de faire la dépense. Sinon, il doit prendre les mesures pour obtenir le pouvoir Voir la note en bas de page [122].
  • Régler le fournisseur pour les produits livrables (sous-processus 3.3.8) : Après réception des produits livrables ou du service, la personne responsable effectue le paiement et demande un remboursement à même la petite caisse en fournissant les documents justificatifs requis, par exemple, un reçu ou une pièce à l'appui concernant les dépenses Voir la note en bas de page [123].

Groupe de sous-processus de la Gestion du rapprochement de la petite caisse

La preuve de la vérification et de l'attestation des comptes selon l'article 34 de la LGFP est indiquée sur la facture ou le reçu pour les remboursements faits à même la petite caisse, conformément aux procédures propres au ministère. Le traitement des remboursements faits à même la petite caisse peut se faire de deux façons :

  • Sur réception d'une pièce ou d'un reçu, le gestionnaire du centre de responsabilité vérifie le compte et donne l'attestation selon l'article 34 de la LGFP (sous-processus 3.3.5, Gérer les comptes créditeurs) avant que le détenteur ou dépositaire rembourse le fonctionnaire (sous-processus 3.3.9, Procéder au remboursement à même la petite caisse). Lorsqu'il faut réapprovisionner le fonds de la petite caisse, le détenteur ou dépositaire effectue un rapprochement du fonds de la petite caisse et prépare un sommaire des reçus déjà attestés selon l'article 34 de la LGFP.
  • Le détenteur ou dépositaire rembourse le fonctionnaire à même le fonds de la petite caisse (sous-processus 3.3.9, Procéder au remboursement à même la petite caisse). Lorsqu'il faut réapprovisionner le fonds de la petite caisse, le détenteur ou dépositaire effectue un rapprochement du fonds de la petite caisse et prépare un sommaire des reçus à l'intention du gestionnaire du centre de responsabilité délégataire du pouvoir approprié. Ce dernier vérifie les comptes et atteste le sommaire des reçus, plutôt que chaque pièce individuelle, selon l'article 34 de la LGFP (sous-processus 3.3.5, Gérer les comptes créditeurs).

D'une façon ou de l'autre, le rapprochement donne lieu à un le sommaire des reçus, c'est-à-dire, un ensemble de reçus justificatifs et de factures, lesquels sont « annulés afin d'éviter leur utilisation » Voir la note en bas de page [124]  et sont certifiés en vertu de l'article 34 de la LGFP. Le détenteur ou dépositaire de la petite caisse devrait faire un rapprochement de la petite caisse régulièrement. Lorsque les fonds sont épuisés, la petite caisse est réapprovisionnée par le traitement du sommaire des reçus et des factures.

Groupe de sous-processus de la Gestion des paiements

Autoriser le paiement (sous-processus 3.3.6) : Le détenteur ou dépositaire prépare une demande de paiement accompagnée des documents justificatifs et l'envoie aux services financiers aux fins du traitement, y compris l'autorisation du paiement en vertu de l'article 33 de la LGFP Voir la note en bas de page [125].

Effectuer le paiement (sous-processus 3.3.7) : La demande de paiement est envoyée au receveur général aux fins de l'émission du paiement. Les fichiers de demandes de paiement sont vérifiés et validés, et les paiements sont émis par le receveur général. Ce dernier produit un fichier de retour générique contenant des références de paiement uniques servant au contrôle. Les dossiers de paiement sont mis à jour dans le Système ministériel de gestion des finances et du matériel Voir la note en bas de page [126] par les services financiers, ce qui met fin au processus opérationnel de la Gestion des autres paiements. Si un contrôle de la qualité est effectué, le processus passe au processus opérationnel 8.2, Gestion de la clôture financière. Si aucun contrôle de la qualité n'est effectué, le processus se poursuit dans le cadre du processus opérationnel 8.1, Gestion de la vérification d'assurance après paiement.

Dans le cadre des activités de fin de période décrites dans le processus opérationnel 8.2, Gestion de la clôture financière, on pourrait déterminer que la petite caisse n'est plus nécessaire. Si c'est le cas, il faudra effectuer le rapprochement de la petite caisse, et le processus passera au processus opérationnel 2.1, Gestion des revenus, des créances et des recettes, pour procéder au dépôt des fonds et fermer le fonds de la petite caisse. La Directive sur les rentrées, dépôts et enregistrements de fonds s'applique au retour de fonds dans le Trésor.

Annexe F: Autre processus pour la gestion des paiements de réinstallation des fonctionnaires

La présente annexe fournit des renseignements complémentaires et devrait être lue conjointement avec le reste du processus opérationnel de la Gestion des autres paiements et les textes suivants : Directive sur la réinstallation du Conseil national mixte, Groupe de la direction (EX) et personnes nommées par le gouverneur en conseil (GIC) - dispositions sur les réinstallations et Addendum – Programme de réinstallation pour les nouveaux fonctionnaire de la fonction publique.

La Directive sur la réinstallation du Conseil national mixte s'applique :

  • à tous les ministères et autres secteurs de la fonction publique du Canada mentionnés aux annexes I et IV de la Loi sur la gestion des finances publiques (LGFP);
  • à tous les employeurs mentionnés à l'annexe V de la LGFP qui font partie du Conseil national mixte (CNM) et qui ont opté de se conformer à la présente directive Voir la note en bas de page [127].

La Directive sur la réinstallation du Conseil national mixte décrit le Programme de réinstallation intégrée qui est « le cadre régissant la réinstallation des fonctionnaires de tous les ministères fédéraux, des Forces canadiennes (FC) et de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) » Voir la note en bas de page [128].  La GRC et les FC adhèrent aussi à de nombreuses dispositions de la directive, sous réserve de certaines dispositions distinctes visant leurs membres respectifs. Ces organisations publient toutes deux une politique de réinstallation distincte Voir la note en bas de page [129].

Rôles et responsabilités

Les principaux rôles suivants interviennent dans la Gestion des paiements des dépenses de réinstallation des employés.

L'administrateur général est responsable d'assumer le leadership en faisant preuve de responsabilité financière, de transparence, de responsabilisation et de respect des normes d'éthique en ce qui concerne la gestion des finances et des ressources. Cela comprend la conformité avec la loi, les règlements, les politiques du Conseil du Trésor et les pouvoirs financiers Voir la note en bas de page [130].

Le fournisseur de services de réinstallation est l'entreprise privée dont le gouvernement a retenu les services pour l'exécution du Programme de réinstallation intégré Voir la note en bas de page [131]. Le fournisseur de services de réinstallation fournit les services décrits dans le contrat et dans la Directive sur la réinstallation du Conseil national mixte, notamment, communiquer avec le fonctionnaire dans un délai de 48 heures et lui fournir une avance de fonds au besoin.

Le coordonnateur ministériel national agit comme coordonnateur de la politique interne du ministère aux fins du Programme de réinstallation intégré et fournit les approbations propres à la Directive. Il assure la liaison entre l'employeur et le FSR. Il est le seul agent de liaison du ministère avec le responsable du Programme de réinstallation intégré au Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada.

Le coordonnateur ministériel désigné de la réinstallation est une personne ou un groupe de personnes qui, avec la collaboration du fournisseur des services de réinstallation, crée le dossier de réinstallation (en exerçant le pouvoir d'effectuer une opération), renseigne le fonctionnaire sur la marche à suivre et veille à ce que le ministère s'acquitte de ses obligations, telles que décrites dans la Directive sur la réinstallation du Conseil national mixte. Ce rôle est également le point de coordination pour le fournisseur des services de réinstallation à contrat... Dans certains ministères, ce rôle exerce le pouvoir d'attestation prévu à l'article 34 de la LGFP.

Le gestionnaire du centre de responsabilité exerce le pouvoir d'engager la dépense, le pouvoir de contrôler les engagements en vertu de l'article 32 de la LGFP et le pouvoir d'attester les comptes en vertu de l'article 34 de la LGFP à l'égard des dépenses liées à la réinstallation. Il lui incombe aussi de vérifier les comptes.

Le fonctionnaire est, selon les termes de la Directive sur la réinstallation du Conseil national mixte, une personne au service de la fonction publique fédérale qui exerce les fonctions de son poste à plein temps et en permanence et dont le traitement est payé sur le Trésor (Les fonctionnaires exerçant en permanence des fonctions à plein temps sur une base saisonnière sont également inclus.) Voir la note en bas de page [132]. Le terme désigne aussi un administrateur général ou toute autre personne nommée par le gouverneur en conseil à un poste classé dans les groupes professionnels des catégories suivantes : Gestion supérieure, Administration et service extérieur, Scientifique et professionnelle, Technique Voir la note en bas de page [133].

Le fonctionnaire doit lire la Directive sur la réinstallation du Conseil national mixte et, le cas échéant, le Groupe de la direction (EX) et personnes nommées par le gouverneur en conseil (GIC) – dispositions sur les réinstallations, et consulter le fournisseur de services de réinstallation avant d'entreprendre toute activité de réinstallation Voir la note en bas de page [134]. La Directive renferme plus de détails sur les responsabilités du fonctionnaire.  

Le Service central de déménagement de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada organise, avec les entreprises de déménagement, le transport et l'entreposage des articles de ménage des employés réinstallés. Les services sont offerts aux employés du gouvernement fédéral qui sont réinstallés ailleurs au Canada et dans la zone continentale des États-Unis, y compris l'Alaska, sauf pour les postes isolés où il n'existe pas de services d'emballage professionnel.

Conformément au Programme de réinstallation intégré, les ministères suivants doivent faire appel au Service central de déménagement :

  • tous les ministères, organismes et sociétés énumérés dans les annexes I, I.1 et II de la LGFP, à l'exception de la Défense nationale et de la Gendarmerie royale du Canada; 
  • toutes les directions générales du gouvernement désignées comme ministères aux fins de la LGFP, à l'exception des commissions royales Voir la note en bas de page [135].

Diagramme d'opérations

Le processus de la Gestion des paiements de réinstallation des fonctionnaires ne suit pas le processus opérationnel 3.1, Gestion du cycle de l'approvisionnement au paiement, et les opérations  liées à la réinstallation des employés ne correspond à aucune des catégories de paiements décrites à la section 3.1 du présent document. En raison de son caractère unique, la Gestion des paiements de réinstallation des employés est décrite dans la présente annexe.

La Figure 14 illustre le processus de niveau 2 de la Gestion des paiements de réinstallation des fonctionnaires.

Figure 14. Diagramme d’opérations de niveau 2 de la Gestion des paiements de réinstallation des fonctionnaires

Diagramme d’opérations de niveau 2 de la Gestion des paiements de réinstallation des fonctionnaires

Version textuelle : Figure 14. Diagramme d’opérations de niveau 2 de la Gestion des paiements de réinstallation des fonctionnaires

Le processus de la Gestion des paiements de réinstallation des fonctionnaires commence par une lettre d'offre approuvée ou un document équivalent faisant état d'un besoin de réinstallation du fonctionnaire en raison de son poste. Ce document peut aussi prendre la forme d'un avis d'affectation, d'un détachement ou d'une autre forme d'entente nécessitant une réinstallation. La possibilité d'une réinstallation devrait être prise en compte lors du déclenchement de la mesure de dotation et de l'obtention de l'approbation de la lettre d'offre. Il est question de cette activité dans le Processus opérationnel commun des ressources humaines 3.0, Dotation et intégration des employés.

Ouvrir un dossier de réinstallation avec le fournisseur de services de réinstallation (FSR) (sous-processus 3.3.10) : Le fonctionnaire remet une copie de la lettre d'offre signée au coordonnateur ministériel désigné de la réinstallation. Ce dernier autorise par écrit le FSR à fournir au fonctionnaire concerné s services de réinstallation Voir la note en bas de page [136], et par conséquent, ouvre un dossier avec le fournisseur de services de réinstallation et exerce le pouvoir d'exécuter une opération, soit la troisième partie du pouvoir de dépenser. Lorsque le dossier est prêt, le fonctionnaire fournit directement les données complémentaires au fournisseur de services de réinstallation aux fins de la préparation de la fiche financière.

Le fournisseur de services de réinstallation est chargé de toutes les activités liées à la réinstallation (par exemple, les avances comptables, les déplacements, le voyage de recherche d'un logement, l'hébergement temporaire) et de la préparation et de la présentation des demandes de remboursement connexes. Le fournisseur de services de réinstallation est aussi chargé de veiller à ce que toutes les activités soient exécutées conformément à la Directive sur la réinstallation du Conseil national mixte ainsi que les autres documents décrits plus tôt dans la présente annexe. Les instruments de politiques précisent quand d'autres approbations du gestionnaire du centre de responsabilité, du coordonnateur ministériel désigné de la réinstallation ou du coordonnateur ministériel national sont requises. Les activités exécutées par le fournisseur de services de réinstallation n'entrent pas dans la portée du présent document. Jusqu'à la fermeture du dossier de réinstallation, les détails à l'appui des factures du fournisseur de services de réinstallation demeurent dans ses systèmes. Le dossier complet, notamment les reçus originaux, n'est envoyé au ministère que lorsqu'il est fermé.

Gérer les comptes créditeurs (sous-processus 3.3.5) : Les factures proviennent du Service central de déménagement de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, du fournisseur de services de réinstallation ou directement de l'entreprise de déménagement dans le cas de la Défense nationale et de la Gendarmerie royale du Canada. Dans le cas de ces deux organisations, le gestionnaire ou le coordonnateur ministériel désigné de la réinstallation vérifie et atteste la facture en vertu de l'article 34 de la LGFP.

Aux fins du déménagement des objets ménagers, le fournisseur de services de réinstallation transmet au coordonnateur ministériel désigné de la réinstallation les documents nécessaires. Le coordonnateur ministériel désigné de la réinstallation se charge ensuite d'aviser le Service central de déménagement à TPSGC. Le Service central de déménagement facture directement le ministère, et la facture est payée par règlement interministériel. Ces activités sont effectuées dans le cadre du processus opérationnel 2.2, Gestion des règlements interministériels.

Les voyages réservés au moyen d'un numéro d'autorisation de voyager (NAV) et imputés au compte de dépenses de voyage du ministère (habituellement pour les billets d'avion ou de train) sont traités dans le cadre du processus opérationnel 3.2, Gestion des voyages.

Le fournisseur de services de réinstallation facture directement le ministère pour ses services. La facturation se fait généralement en trois étapes : les deux premières factures constituent la préfacturation tandis que la dernière est la facture finale. La dernière facture comprend tous les coûts liés à la réinstallation moins les avances reçues. On joint à la facture un sommaire des coûts liés à la réinstallation avec documents justificatifs à l'appui.

Le gestionnaire du centre de responsabilité ou, dans certains ministères où le pouvoir a été délégué, le coordonnateur ministériel désigné de la réinstallation vérifie les comptes et atteste la facture en vertu de l'article 34 de la LGFP. Dans le cadre de la vérification du compte, le gestionnaire du centre de responsabilité pourra s'entretenir avec le coordonnateur ministériel désigné de la réinstallation au sujet de la directive et des détails de la réinstallation. Si les avances dépassent le coût réel de la réinstallation, le fournisseur de services de réinstallation joint au sommaire un chèque de remboursement. Le chèque est consigné comme un encaissement en espèces. Ces activités sont exécutées dans le cadre  du processus opérationnel 2.1, Gestion des revenus, des créances et des recettes. 

Si un fonctionnaire reçoit un trop-payé, il faudra le recouvrer. Le fonctionnaire reçoit une facture, et le montant est recouvré. Ces activités sont également exécutées dans le cadre du processus opérationnel 2.1, Gestion des revenus, des créances et des recettes.

Autoriser le paiement (sous-processus 3.3.6) : L'autorisation du paiement s'amorce lors de la réception d'une demande de paiement. Les services financiers contrôlent la qualité dans le cadre du processus d'autorisation du paiement selon l'article 33 de la LGFP. En général, on considère que les factures relatives à la réinstallation représentent une opération à risque élevé.

Effectuer le paiement (sous-processus 3.3.7) : Une fois le paiement autorisé selon l'article 33 de la LGFP, la demande de paiement est envoyée au receveur général pour émission du paiement. Les fichiers de demande de paiement sont vérifiés et validés, et le receveur général émet les paiements. Aux fins de contrôle, le receveur général produit un fichier générique de retour qui contient les données de référence de chaque paiement. Les Services financiers mettent à jour les enregistrements des paiements dans le Système ministériel de gestion des finances et du matériel Voir la note en bas de page [137], ce qui met fin au processus opérationnel 3.3, Gestion des autres paiements, et amorce le processus opérationnel 8.1, Gestion de la vérification d'assurance après paiement, ou le processus opérationnel 8.2, Gestion de la clôture financière, selon qu'un contrôle de la qualité a été effectué ou non.

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