Le 2 septembre 1998, le vol 111 de SwissAir s'écrasait en mer au large des côtes de la Nouvelle-Écosse. Le ministère de la Défense nationale (MDN), conformément à des décisions antérieures du Cabinet applicables à de telles situations, a immédiatement assumé la responsabilité de la phase de recherche et de sauvetage qui a nécessité la participation de nombreux ministères et organismes fédéraux. Mentionnons parmi ces derniers : le MDN, la GRC, le MPO, Transports Canada, le Secrétariat interministériel de recherche et de sauvetage, le Bureau des mesures d'urgence et le Bureau de la sécurité des transports. Le BCP et le Conseil du Trésor ont, dès le début, été informés de la nature des opérations. Des partenaires externes au gouvernement ont également pris part aux opérations de recherche et de sauvetage : le gouvernement américain, la province de Nouvelle-Écosse, la Croix-Rouge, l'Armée du Salut et des organisations bénévoles de recherche et de sauvetage. En fin de compte, quelque 4 000 fonctionnaires de divers ordres de gouvernement ont participé à ces opérations dont l'ampleur a nécessité une coordination d'envergure. Comme une bonne collaboration entre les organismes fédéraux était essentielle, des exposés quotidiens inter-organismes ont été organisés quotidiennement.
Un centre de commandement et de contrôle a été placé sous la direction du MDN. La coordination des activités fédérales n'a pas empêché les ministères et organismes fédéraux de respecter leurs divers mandats. Il était prévu que les représentants locaux des différents ministères et organismes fédéraux auraient le pouvoir de s'exprimer et d'engager les ressources nécessaires au nom de leurs organismes respectifs.
L'équipe fédérale a articulé sa philosophie autour d'un thème : « faire ce qu'il faut » et a appliqué le principe directeur suivant : « les familles des victimes passent en premier ». L'un des thèmes de l'opération a consisté à « laisser les gens faire le travail qu'ils connaissaient ». Ainsi, chaque spécialiste a traité des questions le concernant lors des conférences de presse.
Voici les principaux enseignements tirés de l'initiative horizontale lancée au lendemain de la catastrophe de SwissAir :