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ARCHIVÉ - Agence de la santé publique du Canada

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Message de la ministre

L’honorable Leona AglukkaqJ’ai le plaisir de présenter le Rapport ministériel sur le rendement 2008-2009 de l’Agence de la santé publique du Canada. Avec le concours de ses partenaires fédéraux, provinciaux, territoriaux et internationaux, l’Agence a joué un rôle capital pour promouvoir et protéger la santé des Canadiens et pour créer des capacités renforcées en santé publique.

L’Agence a travaillé à la protection de la santé des Canadiens en consolidant l’état de préparation du Canada aux situations d’urgence, notamment pour la planification en cas de pandémie de grippe. Grâce aux travaux de l’Agence et avec l’appui de ses systèmes de surveillance, de son service national de mise en quarantaine et de ses protocoles d’intervention en cas d’urgence, le Canada s’est mieux préparé pour intervenir en cas d’épidémie, d’éclosion de maladies d’origine alimentaire ou de toute autre situation d’urgence affectant la santé humaine. Par son envergure, l’éclosion de listériose survenue en 2008 (un événement rare au Canada) a nécessité une intervention de la part de nombreuses instances, dont l’Agence. En plus de coordonner et d’analyser l’ensemble des données de laboratoire, l’Agence a fourni des analyses et des interprétations relatives aux « empreintes » génétiques qui ont permis d’établir un lien entre les cas de listériose et la source de contamination des aliments. Le travail de l’Agence a contribué à freiner l’éclosion et à atténuer ses répercussions sur la santé et le bien-être des Canadiens. Fondées sur un examen interne et sur le lien Rapport de l'enquêteure indépendante sur l'éclosion de listériose de 2008, les leçons tirées de cette expérience permettent à l’Agence d’aller de l’avant en vue d’améliorer le système d’assurance de la salubrité des aliments, dans une optique de santé publique.

Axée sur la prévention, l’Agence a travaillé à la promotion des bonnes pratiques d’hygiène auprès des Canadiens ainsi qu’à l’élimination des obstacles à l’adoption de comportements sains. Par exemple, le Programme canadien de nutrition prénatale a octroyé un financement à des groupes communautaires pour qu’ils mettent au point ou enrichissent des programmes à l’intention de femmes enceintes vulnérables, dans le but d’améliorer la santé des mères et des enfants par le biais de conseils en matière d’alimentation, de compléments alimentaires ou d’une instruction et de conseils portant sur les questions de santé et les choix de mode de vie. En outre, l’Agence a participé à des accords bilatéraux conclus avec chaque province et chaque territoire, dans le but d’appuyer la prise de mesures qui s’attaquent aux défis posés par l’inactivité physique et par la mauvaise alimentation. Bon nombre des projets financés par le biais de ces accords visent à inciter les jeunes à adopter des modes de vie sains.

Partout au Canada, les programmes d’immunisation ont continué de faire obstacle aux maladies infectieuses, y compris les maladies graves comme la méningite à méningocoques et les agents infectieux liés à des affections chroniques comme le cancer du col de l’utérus. Ces programmes ont favorisé la coopération entre le gouvernement fédéral et les gouvernements des provinces et des territoires afin que les Canadiens de tout le pays jouissent d’un accès équitable à la protection que procure l’immunisation. Par ailleurs, dans le but d’aider les voyageurs canadiens à prendre des décisions éclairées, l’Agence, aidée du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, a publié Un bon départ – Un guide santé à l’intention des voyageurs canadiens.

L’Agence a soutenu la définition d’un ensemble de compétences essentielles pour les professionnels de la santé publique, à savoir les connaissances, compétences et attitudes qui s’avèrent indispensables à la pratique en santé publique. Ces compétences essentielles ont été conçues en vue d’être utilisées par les provinces, les territoires, les administrations locales et les autres ministères et organismes fédéraux.

À l’appui d’un système de santé publique renforcé, au Canada et dans le monde entier, je rends compte avec fierté des réalisations importantes de l’Agence au cours de l’année financière 2008-2009.

 

_____________________________________
L’honorable Leona Aglukkaq
Ministre de la Santé
Gouvernement du Canada

Message de l’administrateur en chef de la santé publique

Dr David Butler-Jones, M.D.De nos jours, il est clairement admis que les activités de santé publique contribuent au bien-être général du Canada. De même, on s’accorde à reconnaître le rôle précieux que joue l’Agence de la santé publique du Canada au regard de l’amélioration et de la protection de la santé des Canadiens.

C’est avec grande satisfaction que je présente ce rapport sur le rendement, qui rend compte des efforts déployés par le personnel dévoué de l’Agence — ce personnel qui, partout au pays, continue de faire des progrès afin de donner corps à notre vision : des Canadiens et des collectivités en santé dans un monde plus sain.

La santé publique est un assemblage de programmes, de services et de politiques qui protègent et favorisent la santé de tous les Canadiens. La santé publique repose sur les efforts structurés que déploient les trois ordres de gouvernement, avec le concours d’un large éventail d’intervenants et de collectivités de tout le pays et du monde entier. L’Agence dirige le travail du gouvernement fédéral en matière de promotion de la santé, de prévention et de contrôle des maladies chroniques ou infectieuses ainsi que de préparation et d’intervention en cas de catastrophes et d’urgences touchant la santé humaine.

La loi impose à l’administrateur en chef de la santé publique de produire annuellement un rapport sur l’état de la santé publique au pays, lequel permet de sensibiliser les parlementaires et les Canadiens aux questions urgentes en matière de santé publique tout en les incitant à réfléchir à de possibles solutions. Publié en juin 2008, mon premier rapport sur l’état de la santé publique au Canada brosse un tableau complet de la santé générale des Canadiens et aborde d’autres enjeux, tout particulièrement celui des disparités en matière de santé. L’intérêt particulier que porte le rapport à cette question reflète une volonté de convier tous les Canadiens à débattre les voies à suivre pour faire des progrès et tabler sur les réussites enregistrées par le Canada dans sa lutte contre les inégalités en matière de santé.

L’Agence a continué de bien préparer le Canada à une éventuelle pandémie de grippe. Ainsi, elle a mis au point le Plan de préparation aux pandémies du Canada, procédé à l’achat et à la distribution d’antiviraux ainsi que dressé des plans en vue de la production accélérée d’un vaccin. L’éclosion récente de grippe H1N1 a permis d’éprouver les travaux préparatoires réalisés en 2008-2009 et au cours des années précédentes.

Certains programmes de l’Agence s’intéressent de plus près aux besoins sanitaires connus de populations précises. Par exemple, le Programme d’aide préscolaire aux Autochtones contribue à satisfaire aux besoins spirituels, physiques, alimentaires, affectifs et intellectuels de milliers de jeunes enfants autochtones vivant dans des centres urbains ou des collectivités nordiques. À cette fin, le programme exploite des stratégies conçues et gérées par les Autochtones, lesquelles misent sur la culture et la langue, l’éducation, la promotion de la santé, le soutien social et la participation des parents.

Je suis fier de tout ce que l’Agence continue d’accomplir. Par ses nombreuses réalisations et par son travail exceptionnel, l’Agence ne cesse de s’affirmer comme chef de file mondial de la santé publique.

 

________________________________________
Dr David Butler-Jones, M.D.
Administrateur en chef de la santé publique

Section I – Survol


Raison d’être

La santé publique a trait aux efforts organisés que déploie la société pour maintenir les personnes en santé et prévenir les blessures, les maladies et les décès prématurés. Il s’agit d’un assemblage de programmes, de services et de politiques qui protègent et favorisent la santé de tous les Canadiens. Au Canada, les trois ordres de gouvernement, le secteur privé, les organisations non gouvernementales, les professionnels de la santé et le public se partagent la responsabilité de la santé publique.

lien L’Agence de la santé publique du Canada (« l’Agence ») a été créée en septembre 2004, à l’intérieur du portefeuille de la santé du gouvernement fédéral, afin de remplir l’engagement du gouvernement du Canada de contribuer à la protection de la santé et de la sécurité de tous les Canadiens, d’accorder une plus grande importance à la santé publique et de contribuer à l’amélioration de la santé et au renforcement du système de santé. Ses activités portent avant tout sur la promotion de la santé, sur la prévention et le contrôle des maladies chroniques ou infectieuses, sur la prévention des blessures de même que sur la prise de mesures permettant de se préparer aux situations d’urgence en santé publique et d’intervenir lorsqu’elles surviennent.

Responsabilités

Les responsabilités suivantes incombent à l’Agence :

  • contribuer à la prévention des maladies et des blessures et à la promotion de la santé;
  • agir pour que le gouvernement fédéral exerce un leadership et rende compte de sa gestion lors de situations d’urgence en santé publique;
  • être une plaque tournante favorisant à la fois la diffusion du savoir-faire canadien dans le reste du monde et l’application, aux programmes de santé publique du Canada, des résultats de travaux internationaux de recherche et développement;
  • renforcer la collaboration intergouvernementale dans le domaine de la santé publique et faciliter l’adoption d’approches nationales en matière d’élaboration de plans et de politiques en santé publique.

En vigueur depuis décembre 2006, la lien Loi sur l’Agence de la santé publique du Canada procure les bases législatives qui permettent à l’Agence de continuer d’exercer ces fonctions importantes.

Résultat stratégique et architecture des activités de programme (AAP)

Soucieuse de remplir efficacement son mandat, l’Agence mise sur son architecture des activités de programme (AAP) (représentée au diagramme suivant) pour atteindre un seul résultat stratégique, soit des Canadiens en meilleure santé, une réduction des disparités en matière de santé et un renforcement des capacités en santé publique. Au cours de l’année financière 2008-2009, l’Agence a entrepris le renouvellement de son AAP pour donner suite aux résultats de l’évaluation de la cinquième ronde du cadre de responsabilisation de gestion (CRG) et répondre aux conditions liées à la lettre d’approbation émise au terme de l’examen stratégique de 2008. Au printemps et à l’été 2009, le Conseil du Trésor a approuvé l’AAP de 2010-2011 et le cadre de mesure du rendement (CMR) connexe.

Résultat stratégique

Sommaire du rendement


Ressources financières en 2008-2009 (en millions de dollars)
Dépenses prévues Total des autorisations Dépenses réelles
590,6 632,4 582,9




Ressources humaines en 2008-2009 (ETP)
Prévues Réelles Différence
2 452 2 338 114

Bien que d’importants progrès aient été réalisés sur le plan de la dotation au cours de l’année, 114 équivalents temps plein n’ont pu être exploités en raison de retards touchant le processus de dotation, compte tenu de difficultés liées au recrutement de candidats hautement spécialisés et techniquement qualifiés.

Sommaire du rendement


Objectif stratégique : Des Canadiens en meilleure santé, une réduction des disparités en matière de santé et un renforcement des capacités en santé publique
Indicateurs de rendement Cibles Rendement en 2008-2009
Espérance de vie en fonction de la santé à la naissance Données de référence 68,3 ans pour les hommes; 70,8 ans pour les femmes*
Différence (en années) entre l’espérance de vie en fonction de la santé à la naissance observée pour les catégories de revenu correspondant au premier tiers et au dernier tiers de la population Données de référence 4,7 années pour les hommes; 3,2 années pour les femmes*

* Les données de 2001 sont les plus récentes qui soient disponibles. On réfléchit à la faisabilité de formuler ces indicateurs de rendement pour en faire une utilisation permanente à l’échelon national. Ainsi, de nouvelles cibles et données de référence seraient définies d’ici l’année financière 2010-2011.


(en millions de dollars)
Activité de programme Dépenses réelles en
2007-2008
2008-2009 Harmonisation avec les résultats du gouvernement du Canada
Budget principal Dépenses prévues Total des autorisations Dépenses réelles
Promotion de la santé 192,1 203,6 203,5 217,4 200,8 lien Des Canadiens en santé
Prévention et contrôle des maladies chroniques1 41,2 69,0 69,0 62,4 52,9 lien Des Canadiens en santé
Prévention et contrôle des maladies infectieuses1 199,3 234,9 234,9 273,4 256,1 lien Des Canadiens en santé
Mesures et interventions d’urgence 121,3 39,0 39,1 34,5 30,9 lien Un Canada sécuritaire et sécurisé*
Renforcement des capacités en santé publique 53,0 44,1 44,1 44,8 42,1 lien Des Canadiens en santé
Total 606,9 590,5 590,6 632,4 582,9  

1 Les dépenses réelles engagées en 2007-2008 au titre de la prévention et du contrôle des maladies (ancienne activité de programme) ont été partagées au prorata entre la prévention et le contrôle des maladies chroniques et la prévention et le contrôle des maladies infectieuses, en fonction des dépenses réelles engagées en 2008-2009.

L’écart de 41,8 millions de dollars entre les dépenses prévues et le total des autorisations s’explique surtout par l’octroi de crédits liés au report du budget de fonctionnement de 2007-2008, aux conventions collectives et aux coûts salariaux non contrôlables.

Les dépenses réelles ont été de 49,5 millions de dollars inférieures au total des autorisations en raison : du report des sommes nécessaires à l’harmonisation des crédits avec certaines dépenses prévues, notamment les droits de préparation de vaccins et la stratégie antivirale nationale; de la récente élection fédérale, qui a retardé les demandes de subventions et de contributions et les approvisionnements; ainsi que de difficultés liées au recrutement de candidats hautement spécialisés et techniquement qualifiés.

* Anciennement « Des collectivités sécuritaires et sécurisées ».

Apport des priorités à l’atteinte du résultat stratégique


Priorités opérationnelles Type Situation Liens avec le résultat stratégique
Élaborer, améliorer et mettre en œuvre des stratégies et programmes intégrés ainsi que des stratégies et programmes axés sur des maladies particulières, pour la prévention et la lutte contre les maladies infectieuses Permanente Résultats généralement atteints Pour contribuer à l’amélioration de la santé des Canadiens, l’Agence a collaboré à l’immunisation et à la lutte contre les maladies évitables par la vaccination, au Canada comme à l’étranger, joué un rôle de premier plan à l’égard de l’Initiative fédérale de lutte contre le VIH/sida au Canada de même qu’exercé une surveillance des maladies infectieuses.
Élaborer, améliorer et mettre en œuvre des stratégies et programmes intégrés ainsi que des stratégies et programmes axés sur des maladies ou des affections particulières pour promouvoir la santé et pour prévenir et prendre en charge les maladies chroniques et les blessures Permanente Résultats généralement atteints L’Agence a contribué à l’amélioration de la santé des Canadiens par le biais d’initiatives visant à améliorer la santé générale des Canadiens, à réduire le nombre de Canadiens qui contractent des maladies chroniques ainsi qu’à améliorer la qualité de vie des Canadiens atteints de maladies chroniques tout en leur évitant des complications, et ce, par l’adoption d’un ensemble de mesures appropriées.
Renforcer l’état de préparation du Canada et sa capacité d’intervenir en cas d’urgence en santé publique, notamment une éventuelle pandémie de grippe Permanente Résultats généralement atteints L’Agence a contribué au renforcement des capacités en santé publique en participant — de concert avec des ministères et organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux et avec des organisations non gouvernementales — à la planification des mesures et interventions d’urgence en vue de cerner les priorités émergentes, de formuler les plans de travail et de coordonner les activités. L’Agence a réagi à des défis et à des risques ayant trait à la mondialisation, à la surveillance des maladies infectieuses ainsi qu’aux risques d’origine alimentaire et aux incidents liés aux zoonoses. Un plan du portefeuille de la santé relatif aux rassemblements de masse a été mis au point. Ces activités de programme ont renforcé la capacité de préparation de l’Agence afin qu’elle puisse atténuer les risques pour la santé publique, intervenir en cas de situations d’urgence d’intérêt national ou international dans le domaine de la santé publique ainsi qu’assurer la santé, la sécurité et la protection des Canadiens.
Renforcer la santé publique au Canada et dans le monde en facilitant la collaboration et en renforçant la capacité à cet égard Permanente Résultats généralement atteints L’Agence a contribué au renforcement des capacités en santé publique en développant une main-d’œuvre durable et hautement qualifiée, en favorisant la mise au point d’outils, de cadres et de réseaux de collaboration servant à l’enrichissement et à l’échange des renseignements sur la santé publique ainsi qu’en appuyant la formulation et la mise en œuvre d’outils, de pratiques exemplaires et de stratégies juridiques et éthiques qui cultivent les connaissances en matière de répercussions des interventions en santé publique. Ces activités s’enracineront et évolueront au fil des phénomènes touchant la santé publique, ce qui donnera lieu à d’autres améliorations.
Diriger de nombreux efforts déployés par le gouvernement pour faire progresser les mesures relatives aux déterminants de la santé Permanente Résultats généralement atteints La prise de mesures pour réduire les disparités en matière de santé passe par une première étape décisive, soit la participation d’autres ministères fédéraux dont les politiques et interventions agissent de façon marquée sur les déterminants de la santé. De nombreux ministères ont activement travaillé à des enjeux importants : revenu et santé; établissement d’arguments économiques en faveur de l’action; santé vue comme déterminant de la productivité; rôle du secteur privé; suite donnée au lien rapport du Sous-comité sur la santé des populations du Sénat, publié en mai 2008. Cette participation initiale débouchera sur une nouvelle concertation en vue d’assurer une meilleure cohérence des politiques à l’échelon fédéral ainsi que de contribuer à la réduction des disparités en matière de santé.

a

Priorités de gestion Type Situation Liens avec le résultat stratégique
Développer et accroître la capacité interne de l’Agence d’accomplir son mandat Permanente Résultats généralement atteints La structure de gestion, des ressources et des résultats (SGRR) de l’Agence a été renouvelée et a obtenu l’approbation du Conseil du Trésor le 28 mai 2009. Offrant une meilleure description du mandat de l’Agence, la SGRR renouvelée est formulée de manière assez concrète pour montrer la méthode qu’emploie l’organisation pour allouer et gérer ses ressources — ce qui soutient l’amélioration des pratiques de gestion axée sur les résultats, démontre l’optimisation des ressources et fournit aux intervenants les renseignements requis pour appuyer la prise de décisions.

À l’appui du renouvellement de la fonction publique, l’Agence a procédé au lancement de son tout premier processus de planification opérationnelle intégrée d’ensemble pour 2009-2010, lequel traduit les engagements en activités concrètes et efficaces visant la prestation de programmes opérationnels, le soutien des programmes ainsi que la gestion des opérations pour l’année suivante.

L’Agence a fait l’objet d’un examen stratégique visant à cerner des créneaux en vue d’une réaffectation, à l’appui des efforts déployés par le gouvernement du Canada pour moderniser son système de gestion des dépenses.

L’Agence a pris part à l’évaluation des CRG, laquelle a mis en lumière les composantes de la gestion à améliorer, y compris la planification de la continuité des activités, la gestion de l’information, la gestion des projets et la gestion des biens, l’approvisionnement et les services axés sur les citoyens.

Par ailleurs, en guise d’outil pour soutenir ses activités, l’Agence a conçu un cadre de gestion intégrée du risque qui englobe le CRG.

Analyse des risques

L’Agence travaille dans un contexte socio-économique, culturel et environnemental changeant qui risque d’avoir des répercussions favorables ou néfastes sur la santé publique des Canadiens. L’Agence a réagi à des défis et à des risques ayant trait : à la surveillance des maladies infectieuses; à la mondialisation; aux risques d’origine alimentaire et aux éclosions et incidents liés aux zoonoses; aux tendances démographiques; et à l’état de préparation et aux interventions du public lors de rassemblements de masse.


Quelques faits à propos de l’Agence ...
En septembre 2008, les ministres des trois ordres de gouvernement ont approuvé un protocole d’accord multilatéral fédéral, provincial et territorial sur l’échange de renseignements lors de situations d’urgence en santé publique. La mise au point d’accords de mise en commun de l’information s’est poursuivie, dans le cadre du Réseau pancanadien de santé publique, en vue de parer au large éventail de besoins d’échange de renseignements que suppose la santé publique.

Les accords de mise en commun de l’information sont des documents intergouvernementaux complexes qui exigent de longues consultations portant notamment sur : la définition des besoins et des ressources nécessaires; la formulation des mandats; la clarification des rôles et des responsabilités; et l’effort sérieux de rédaction et de révision à déployer par toutes les parties avant que les textes soient approuvés.


En mai 2008, le Bureau de la vérificatrice générale du Canada présentait au Parlement un rapport traitant notamment de la lien rapport publié en mai 2009, l’Agence présentera au Comité permanent des comptes publics, d’ici le 30 septembre 2009, un rapport d’étape provisoire décrivant les progrès réalisés pour mettre en œuvre les recommandations du Bureau de la vérificatrice générale. Par la suite, l’Agence soumettra des rapports d’étape annuels, et ce, jusqu’à l’adoption intégrale de toutes les recommandations.


Quelques faits à propos de l’Agence ...
Le Règlement sanitaire international consiste en une série de règles et de procédures, approuvées par 193 pays, dont le but est d’endiguer les menaces qui pèsent sur la santé mondiale en régissant les éléments-clés de la prévention et du contrôle des maladies infectieuses. L’Agence collabore avec Santé Canada pour exercer le mandat qui lui incombe, à savoir la coordination des efforts de mise en œuvre du Règlement sanitaire international déployés par les autorités fédérales, provinciales, territoriales et locales.


La mondialisation a eu pour effet de stimuler les migrations internationales associées au commerce ou aux déplacements. Cette tendance augmente la probabilité d’éclosion de maladies infectieuses tout en favorisant la transmission accélérée de telles maladies au Canada. Afin d’atténuer les risques pour la santé publique que comporte la multiplication des voyages internationaux, le Canada s’est engagé à observer d’ici 2012 le lien Règlement sanitaire international. De plus, l’Agence a fixé des exigences rigoureuses dictées principalement par des préoccupations nationales canadiennes.


Quelques faits à propos de l’Agence ...
L’Agence a mis son savoir-faire en matière de zoonoses et d’infections d’origine alimentaire ou hydrique à la disposition des provinces, de l’Agence canadienne d’inspection des aliments et de Santé Canada. L’Agence a soutenu la réalisation de 52 enquêtes, coordonné la conduite de 11 enquêtes multipartites et collaboré à la réalisation de 18 enquêtes internationales portant sur des éclosions.


La mondialisation des chaînes d’approvisionnement alimentaire et la soif grandissante de commodité chez les consommateurs ont notablement modifié les méthodes de fabrication, de traitement, d’emballage, de distribution et de vente des aliments dans le monde entier. Par ailleurs, la demande croissante de diversité sur le plan de la gamme des mets ethniques importés signifie l’introduction, en sol canadien, d’aliments provenant de pays où la réglementation n’est peut-être pas aussi stricte qu’au Canada. Ce dernier risque de ne pas réussir à détecter, à suivre ou à contenir les pathogènes d’origine alimentaire, les toxines, les contaminants chimiques et les autres risques d’origine alimentaire, provenant du Canada ou de l’étranger, qui pourraient menacer la santé publique des Canadiens. En 2008-2009, le Centre des opérations d’urgence a été mobilisé, en moins de 24 heures, à la suite d’une éclosion de listériose liée à des viandes prêtes à servir et à la suite d’un épisode de contamination d’aliments à la mélamine. L’Agence a publié un lien Santé Canada et de lien l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), l’Agence collabore maintenant de plus près avec les autorités sanitaires des provinces et des territoires en vue de protéger le public contre de telles éclosions. En avril 2008, les trois ministères ont conclu un protocole d’entente aux fins d’une collaboration et d’une coordination à l’égard des questions liées aux zoonoses et à leurs répercussions possibles sur la santé animale et humaine. En mai 2008, l’Agence et l’ACIA ont signé une lettre d’entente prévoyant l’établissement d’un processus intégré de concertation en vue de la mise au point de mécanismes de surveillance et d’évaluation des risques, conçus pour prévoir de possibles zoonoses d’origine autre qu’alimentaire et pour s’y préparer.


Quelques faits à propos de l’Agence ...
L’incidence croissante des maladies chroniques pose un grand défi, car les principales maladies chroniques sont responsables de 81 % de tous les décès au Canada. Au pays, quatre décès sur cinq sont imputables aux maladies chroniques comme le cancer, les maladies cardiovasculaires, le diabète, les maladies pulmonaires et l’arthrite (Agence de la santé publique du Canada, 2009; selon Statistique Canada, lien Statistiques de l’état civil).


Le lien Recensement de 2006 révèle que, de tous les pays du G8, le Canada est celui qui a connu la plus forte croissance démographique entre 2001 et 2006, un phénomène qui s’explique surtout par l’immigration. On observe également un vieillissement de la population, l’effectif de Canadiens âgés d’au moins 65 ans ayant presque doublé depuis 1970. Ce changement a des répercussions notables sur le nombre de personnes vivant avec les maladies chroniques. Le taux de fréquence des maladies chroniques (notamment le cancer, le diabète et les maladies cardiovasculaires) augmente, ce qui contribue à alourdir le fardeau qui pèse sur les systèmes de santé, les collectivités, les familles et les particuliers au Canada. Avec le concours des gouvernements provinciaux et territoriaux et des organisations non gouvernementales, l’Agence s’affaire à formuler des stratégies de prévention des maladies chroniques de même qu’à faciliter la mise en œuvre de telles stratégies. Au Canada, la population autochtone (qui est relativement jeune) connaît des taux de blessures et de maladies supérieurs à la moyenne ainsi qu’un taux de croissance qui est près du double de celui observé pour l’ensemble de la population canadienne. Deuxième plus grand État du monde en raison de la superficie de son territoire, le Canada compte de nombreux secteurs ruraux ou secteurs nordiques à forte densité de population tout en étant l’un des pays les plus urbanisés de la planète. Des études ont démontré que des facteurs économiques comme la montée du chômage risquaient d’avoir des répercussions néfastes sur la santé de la population. Conjugué à une instabilité économique et à des inégalités de revenu en progression, l’accroissement des populations à risque au Canada accentue le risque de voir se creuser les disparités en matière de santé et de voir s’alourdir le fardeau qu’imposent les maladies chroniques et les maladies infectieuses liées aux inégalités économiques, géographiques ou sociales. L’Agence considère ces tendances afin de formuler des interventions en santé publique qui réduisent les disparités en matière de santé et améliorent la santé de tous les Canadiens.

De plus en plus, l’état de préparation et les interventions du public lors de rassemblements de masse comme les jeux Olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver (Colombie-Britannique) font l’objet d’une reconnaissance et d’attentes. En 2008-2009, l’Agence a rédigé le plan du portefeuille de la santé relatif aux rassemblements de masse et effectué l’exercice Silver en prévision des jeux Olympiques d’hiver de 2010 — une initiative à laquelle ont pris part le gouvernement fédéral, les gouvernements des provinces et des territoires et certaines administrations au niveau des États des États-Unis. L’Agence a contribué activement à trois scénarios qui prévoyaient respectivement une épidémie de grippe, l’éclosion d’une maladie non identifiée et une attaque chimique. Les renseignements tirés de tels exercices ont servi à renforcer la capacité de réagir à d’éventuels risques pour la santé découlant de catastrophes naturelles, d’éclosions de maladies, d’accidents ou de possibles menaces criminelles et terroristes.

Au Canada, les ordres de gouvernement doivent tous relever des défis sur le plan des capacités en santé publique et des capacités d’appoint. À cette fin, l’Agence a : offert des possibilités de formation; cerné des compétences et favorisé l’apprentissage à distance en matière de santé publique; octroyé des bourses d’études et de perfectionnement à l’appui de travaux de recherche et de possibilités d’avancement professionnel dans le domaine de la santé publique; et déployé des ressources humaines affectées à la surveillance et au contrôle des maladies, au titre des capacités d’appoint au sein des administrations, tout en entamant des négociations avec des partenaires au sujet des modalités de tels déploiements dans tout le Canada.

Sur le plan du recrutement des effectifs, l’Agence a eu à relever des défis qui ont agi sur sa capacité de remplir tous les engagements énoncés dans son Rapport sur les plans et les priorités (RPP). Le nombre d’équivalents temps plein a progressé de 8 % par rapport à l’année précédente, mais est demeuré de 4,6 % inférieur aux prévisions (ce qui représente un écart de 114 équivalents temps plein). Parmi les facteurs expliquant la complexité du défi posé par le recrutement et la conservation de personnel compétent, on compte la difficulté de trouver des candidats possédant une spécialisation particulière en santé publique (qui a contribué à retarder la dotation) et la pénurie de locaux à bureaux disponibles pour recevoir des fonctionnaires.

Profil des dépenses

L’Agence a reçu les crédits annoncés dans le budget de 2006 au titre de la préparation à la grippe aviaire et à la grippe pandémique. Cette initiative a donné lieu à un apport considérable de ressources en 2007-2008, en vue de renforcer les capacités nationales de préparation et d’intervention en cas d’incident pandémique. Ainsi, la constitution de réserves nationales d’antiviraux et d’équipement de protection individuelle a nécessité des achats importants qui ont gonflé les dépenses en 2007-2008. Une stabilisation de ces dépenses est cependant prévue pour les années financières subséquentes.

Comme on l’a signalé précédemment, les dépenses réelles pour 2008-2009 ont été de 49,5 millions de dollars inférieures au total des autorisations, principalement en raison : du report de crédits destinés aux droits de préparation de vaccins et à la stratégie antivirale nationale à des années ultérieures, à des fins d’harmonisation avec les dépenses prévues; de l’élection fédérale d’octobre 2008, qui a retardé les demandes de subventions et de contributions et les approvisionnements; ainsi que de difficultés liées au recrutement de candidats hautement spécialisés et techniquement qualifiés.

Mouvement des dépenses


Postes votés et législatifs
(en millions de dollars)
Poste voté
ou législatif (L)
Libellé tronqué du poste voté ou législatif Dépenses
réelles en
2006-2007
Dépenses
réelles en
2007-2008
Budget
principal en
2008-2009
Dépenses
réelles en
2008-2009
40* Dépenses de fonctionnement 305,4 393,3 360,5 371,3
45* Subventions et contributions 182,2 188,7 199,6 184,2
(S) Contributions aux avantages sociaux des employé(e)s 23,2 24,9 30,4 27,3
Total 510,8 606,9 590,5 582,9

* En 2006-2007 et 2007-2008, les postes votés 40 et 45 portaient respectivement les numéros 35 et 40.

Les dépenses réelles au titre des dépenses de fonctionnement ont été plus élevées en 2007-2008 qu’en 2008-2009. La différence s’explique surtout par les achats requis pour constituer la Réserve nationale de secours, lesquels ont été moins importants en 2008-2009 qu’en 2007-2008.

En 2008-2009, les dépenses réelles au titre des subventions et contributions ont reculé de 4,5 millions de dollars par rapport à l’année financière précédente, en raison de retards touchant les demandes de nouveaux projets à la suite des élections fédérales de 2008.