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ARCHIVÉ - Agence de la santé publique du Canada

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Message de la Ministre

Leona Aglukkqa, Ministre de SantéJ’ai le plaisir de présenter le Rapport ministériel sur le rendement 2007-2008 de l’Agence de la santé publique du Canada. L’Agence continue de jouer un rôle capital au regard du renforcement de la capacité du gouvernement du Canada de promouvoir et de protéger la santé des Canadiens.

L’Agence est le troisième organisme fédéral en importance dont les programmes et initiatives soutiennent la santé des Canadiens. En matière d’amélioration et de maintien de la santé des familles canadiennes, l’Agence renforce la capacité d’intervention du gouvernement du Canada en administrant des programmes permanents et en proposant de nouveaux programmes d’information sur la santé publique — qu’il s’agisse par exemple de l’initiative visant une grossesse en santé, de l’élaboration d’un guide innovateur des « villes-amies » des aînés (en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé) ou encore de la mise à jour des guides d’activité physique canadiens, offerts en versions destinées aux enfants, aux jeunes, aux adultes et aux personnes âgées.

L’Agence travaille également à l’amélioration des mesures d’urgence adoptées par le Canada, ce qui englobe la planification en vue d’une pandémie de grippe. À défaut de savoir prédire à coup sûr le moment où surviennent les urgences et les pandémies, nous pouvons nous y préparer le mieux possible. Grâce aux efforts que déploie l’Agence, et avec l’aide de ses systèmes de surveillance, de ses services nationaux de quarantaine et de ses protocoles efficaces d’intervention d’urgence, nous sommes plus aptes que jamais à protéger les Canadiens et à faire face à l’éclosion des maladies infectieuses ou des maladies d’origine alimentaire de même qu’à d’autres situations d’urgence ayant des répercussions sur la santé humaine.

Comme le révèle le présent rapport sur le rendement, l’Agence est un rouage central de la force d’intervention concrète de notre gouvernement en ce qui touche les problèmes de santé publique ainsi que le respect des engagements concernant l’atteinte d’un résultat : des Canadiens en meilleure santé et un renforcement des capacités en santé publique. Nous continuons de tabler sur l’expertise de nos représentants et de nos nombreux partenaires et intervenants, car les efforts de protection et de promotion de la santé donnent de meilleurs résultats lorsqu’ils reposent sur la participation de tous les secteurs de la société.

À l’appui d’un système de santé publique renforcé, au Canada et dans le monde entier, je rends compte avec fierté des réalisations importantes qui ont marqué la troisième année complète d’activités de l’Agence.

L’honorable Leona Aglukkaq
Ministre de la Santé
Gouvernement du Canada

Message de l’administrateur en chef de la santé publique

Dr. David Butler-Jones, M.D., Administrateur en chef de la santé publique Créée en 2004, l’Agence de la santé publique du Canada a, en assez peu de temps, fait des progrès tangibles en ce qui touche le renforce­ment de la santé publique au Canada. Ces progrès tiennent en grande partie de la façon dont nous avons réuni un ensemble de programmes, d’activités et d’attentes au sein d’une entité fédérale efficace et intégrée, chargée de promouvoir et de protéger le bien-être des Canadiens.

Aujourd’hui, le Canada tout entier reconnaît le bien-fondé manifeste de l’existence de l’Agence à titre de partenaire fédéral à l’intérieur d’un système conçu pour améliorer et protéger la santé du public. Bien que les mesures et interventions d’urgence constituent une responsabilité importante, l’Agence s’intéresse aussi à toutes les facettes de la santé de la population. Certes, nous offrons une protection contre les situations d’urgence et l’éclosion des maladies et prenons des mesures pour y faire face. Cependant, nous nous vouons également à la prévention des facteurs de base qui, quotidiennement, tuent des Canadiens ou les rendent invalides.

En 2007-2008, nous avons poursuivi notre collaboration avec nos partenaires et intervenants, à l’appui de la promotion de la santé ainsi que de la prévention et du contrôle des maladies chroniques. Nous avons notamment lancé une deuxième campagne nationale de publicité sur la grossesse en santé, en plus de prendre des mesures concernant le vieillissement en santé qui ont valu au ministre de la Santé du Canada de recevoir un prix international récompensant son leadership au regard des problèmes de santé des personnes âgées.

Bien entendu, en tant qu’Agence, l’une de nos grandes priorités demeure la préparation aux situa­tions d’urgence en santé publique, y compris une possible pandémie de grippe. Le présent rapport sur le rendement examine les principales initiatives qui ont été prises au cours de l’exercice 2007-2008 en matière de mesures et d’interventions d’urgence, y compris le développement d’une capa­cité d’appoint et la conduite de négociations quant à la façon dont gouvernements et interve­nants pourront collaborer afin de reconnaître et d’affronter les situations d’urgence en santé publique.

En matière de santé publique, la plupart des activités supposent une collaboration élargie de la part d’un éventail de participants. Une telle collaboration pose des défis concernant la mesure du rendement, car les tendances et les résultats indiquant une amélioration de la santé découlent habituellement d’efforts collectifs fructueux déployés par de multiples partenaires. Par exemple, pour bon nombre de ses activités, l’Agence travaille en étroite collaboration avec les autres membres du portefeuille de la santé de même qu’avec de nombreux autres ministères et organismes fédéraux dont les interventions ont des répercussions sur la santé publique. Notre réussite dépend en partie de la collaboration que nous établissons avec les gouvernements des provinces et des territoires et les gouvernements d’autres pays en vue d’aborder les menaces présentes et futures qui planent sur la santé publique.

Aujourd’hui, près de quatre ans après sa fondation, l’Agence amorce un virage. Nous avons instauré des programmes, des activités, des stratégies de communication et des accords qui, ensemble, nous préparent à réagir à l’éventail des menaces qui planent sur la santé de la population. Loin de faire cavaliers seuls, nous unissons nos efforts à ceux de nombreux partenaires pour intervenir à l’intérieur d’un système de santé publique qui compte parmi les meilleurs au monde. Avec toutes ces réalisations à notre actif, nous pouvons maintenant saisir la formidable occasion qui s’offre à nous d’aller de l’avant pour laisser une empreinte concrète et durable sur le bien-être de nos collectivités et de notre population.

J’ai le plaisir de participer à cette présentation au Parlement et au public canadien. Je suis fier de notre personnel dévoué qui, partout au pays, continue de faire des progrès afin de donner corps à notre vision : des Canadiens et des collectivités en santé dans un monde plus sain.

Dr David Butler-Jones, M.D.
Administrateur en chef de la santé publique

SECTION I – SURVOL

Renseignements sommaires

Raison d’être

La santé publique a trait aux efforts organisés que déploie la société pour maintenir les personnes en santé et éviter les blessures, les maladies et les décès prématurés. Il s’agit d’un assemblage de programmes, de services et de politiques qui protègent et favorisent la santé de tous les Canadiens. Au Canada, les trois ordres de gouvernement, le secteur privé, les organisations non gouvernementales, les professionnels de la santé et le public se partagent la responsabilité de la santé publique. L’émergence du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en 2003 a révélé la nécessité pour le Canada de se doter d’un organisme national qui jouerait un rôle central en matière de santé publique. En réponse à ce besoin, lien portefeuille de la santé , afin de remplir l’engagement du gouvernement du Canada à contribuer à la protection de la santé et de la sécurité de tous les Canadiens. Ses activités portent avant tout sur la prévention des maladies chroniques comme le cancer et les maladies cardiovasculaires, sur la prévention des blessures ainsi que sur les interventions en cas d’éclosion de maladies infectieuses ou lors de situations d’urgence en santé publique.

Rôles et responsabilités

Les responsabilités suivantes incombent à l’Agence :

  • être un chef de file en ce qui a trait à la prévention des maladies et des blessures et à la promotion de la santé;
  • servir clairement de point de convergence pour que le gouvernement fédéral exerce son leadership et rende compte de la façon dont il gère les situations d’urgence en santé publique;
  • être une plaque tournante favorisant à la fois la diffusion du savoir-faire canadien dans le reste du monde et l’application, aux programmes de santé publique du Canada, des résultats des travaux internationaux de recherche et développement;
  • renforcer la collaboration intergouvernementale dans le domaine de la santé publique et faciliter l’adoption d’approches nationales en matière de planification et d’élaboration de politiques en santé publique.

En vigueur depuis décembre 2006, la Loi sur l’Agence de la santé publique du Canada procure les bases législatives qui permettent à l’Agence de continuer d’exercer ces importantes fonctions. Pour remplir son mandat, l’Agence s’efforce :

  • de prévoir les menaces pour la santé publique, de s’y préparer, d’intervenir quand frappe le danger et de reprendre les activités normales par la suite;
  • de surveiller, d’observer et d’étudier les maladies, les blessures, les risques évitables, les déterminants de la santé et l’état global de la santé publique au Canada et dans le monde ainsi que de réaliser des enquêtes et produire des rapports à cet égard;
  • d’utiliser les meilleures données et outils disponibles pour conseiller et appuyer les intervenants en santé publique, au Canada et dans le monde, qui travaillent à l’amélioration de la santé de leur collectivité;
  • de fournir aux Canadiens et aux intervenants une direction, des conseils et de l’information en matière de santé publique;
  • de bâtir et maintenir un réseau de santé publique avec les intervenants.

Activités dans tout le Canada

Pour exercer ces rôles et assumer ces responsabilités, l’Agence a établi une forte présence dans l’ensemble du pays. Ainsi, elle est en mesure d’assurer la liaison avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, les ministères fédéraux, les universités, les organisations bénévoles et les citoyens.

L’Agence reçoit l’aide de deux piliers d’expertise, situés respectivement à Winnipeg (Manitoba) et Ottawa (Ontario). Ailleurs, l’infrastructure pancanadienne de l’Agence compte seize installations réparties dans six régions. Conformément à un accord interministériel, certains programmes sont également offerts au Yukon, au Nunavut et dans les Territoires du Nord-Ouest par l’entremise du Bureau régional du Nord de Santé Canada. Par ailleurs, en différents points du Canada, l’Agence exploite des laboratoires de recherche spécialisés qui jouent un rôle de premier plan dans la reconnaissance, le contrôle et la prévention des maladies infectieuses.

Rendement global de l’Agence

Architecture des activités de programme

Le diagramme suivant illustre le cadre d’activités et de sous-activités de programme sur lequel s’appuie directement l’Agence pour faire des progrès en ce qui touche l’atteinte de son seul résultat stratégique : des Canadiens en meilleure santé et un renforcement des capacités en santé publique. Ensemble, ces activités et sous-activités ont contribué à l’atteinte d’un des résultats clés du gouvernement du Canada : des Canadiens en santé. En outre, elles ont indirectement influencé l’atteinte d’autres résultats clés, notamment : des collectivités sécuritaires et sécurisées; un marché équitable et sécurisé; et un monde sécuritaire et sécurisé grâce à la coopération internationale.

Architecture des activités de programme

Profil des dépenses

En 2007-2008, les dépenses réelles de l’Agence ont été de 606,9 millions de dollars. Au cours des trois derniers exercices, les dépenses ont augmenté de 130 millions de dollars (27 %). Cette évolution s’explique surtout par l’octroi de fonds annoncés dans le budget de 2006 au titre de la préparation à la grippe aviaire et à la grippe pandémique ainsi que par l’octroi de fonds annoncés dans le budget de 2005 au titre de la Stratégie intégrée en matière de modes de vie sains et de maladies chroniques. Faisant partiellement contrepoids à cette croissance, le Comité d’examen des dépenses a imposé des compressions dans la foulée des budgets de 2004 et de 2005.

Mouvement des dépenses

Comparaison des dépenses prévues et réelles pour 2007-2008

L’augmentation des dépenses prévues pour 2009-2010 s’explique surtout par l’approbation du financement lié au programme de services de santé offerts contre l’hépatite C. La baisse des dépenses prévues pour 2010-2011 est principalement liée à l’octroi antérieur d’un financement unique visant certaines activités de préparation à la grippe aviaire et à la grippe pandémique. De plus, afin de tenir compte de la temporisation du Programme d’aide préscolaire aux Autochtones dans les collectivités urbaines et nordiques (PAPACUN), on a réduit les dépenses liées à ce dernier pour 2010-2011, exercice où cesseront d’être en vigueur les modalités d’application du programme.


Ressources financières (en millions de dollars)
Dépenses prévues Total des autorisations Dépenses réelles
669,8 684,1* 606,9**
* L’écart de 14,3 millions de dollars entre les dépenses prévues et les autorisations s’explique : (a) par une augmentation de 1,3 million de dollars des postes du Budget des dépenses supplémentaires (A) non inclus dans les dépenses prévues; (b) par une diminution de 1,5 million de dollars des virements vers d’autres ministères dans le Budget des dépenses supplémentaires (B); (c) par une augmentation de 20,3 millions de dollars des virements des Crédits du Conseil du Trésor liés au report du budget de fonctionnement de 2006-2007 (14,8 millions de dollars) et à la satisfaction d’autres besoins opérationnels, notamment en ce qui touche les conventions collectives (1,5 million de dollars) et les coûts salariaux non contrôlables (4,0 millions de dollars); ainsi que (d) par une diminution de 5,8 millions de dollars découlant de la baisse des coûts des régimes de prestations aux employés.

** Les dépenses réelles ont été de 77,2 millions de dollars inférieures au total des autorisations en raison : de l’étalement de crédits sur les exercices ultérieurs (35,6 millions de dollars au titre des dépenses de fonctionnement et 4,6 millions de dollars au titre des paiements de transfert); de restrictions de capacité et de contraintes techniques qui ont entravé la pleine exploitation des ressources approuvées (28,4 millions de dollars au titre des dépenses de fonctionnement); ainsi que de retards touchant le processus de demande et d’approbation, lesquels ont coïncidé avec le passage à la nouvelle stratégie d’innovation et d’apprentissage et le passage à la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer (8,6 millions de dollars au titre des paiements de transfert).
Ressources humaines (équivalents temps plein*)
Prévues Réelles Différence
2 376 2 165 211**
* Calculé en fonction du nombre de jours travaillés, l’équivalent temps plein est une mesure de l’emploi moyen en cours d’exercice qui rend convenablement compte des personnes ayant travaillé une partie de l’année et/ou des employés à temps partiel.

** L’écart de 211 équivalents temps plein s’explique : (a) par des retards touchant le processus de dotation; (b) par des difficultés de recrutement de personnel qualifié découlant de l’offre réduite, sur le marché du travail, de candidats aptes à occuper des postes exigeant une spécialisation particulière en santé publique; et (c) par des contraintes imposées par la pénurie de locaux.

Priorités de l’Agence


No Priorité Type Sommaire du rendement Explication du rendement
1 Élaborer, améliorer et mettre en œuvre des stratégies et programmes intégrés, ainsi que des stratégies et programmes axés sur des maladies particulières, pour la prévention et la lutte contre les maladies infectieuses Permanente Résultat atteint En plus de collaborer à l’immunisation et à la lutte contre les maladies évitables par la vaccination, au Canada comme à l’étranger, l’Agence a joué un rôle de premier plan à l’égard de l’Initiative fédérale de lutte contre le VIH/sida au Canada de même qu’exercé une surveillance des maladies infectieuses.
2 Élaborer, améliorer et mettre en œuvre des stratégies et programmes intégrés, ainsi que des stratégies et programmes axés sur des maladies ou des affections particulières, au sein du portefeuille de la santé, pour promouvoir la santé et pour prévenir et prendre en charge les maladies chroniques et les blessures Permanente Résultat atteint Avec le concours de multiples partenaires et intervenants au pays et à l’étranger, l’Agence a participé à la canalisation des efforts déployés à différents niveaux et dans différents secteurs en vue de promouvoir la santé des Canadiens. De plus, en cernant les principaux facteurs de risque et en prenant des mesures pour les contrer, l’Agence a contribué à la prévention et au contrôle des maladies chroniques et des blessures.
3 Renforcer l’état de préparation du Canada et sa capacité d’intervenir en cas d’urgence en santé publique, notamment une éventuelle pandémie de grippe Permanente Résultat atteint De concert avec des ministères et organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux et avec des organisations non gouvernementales, l’Agence a participé à la planification des mesures et interventions d’urgence en vue de cerner les priorités émergentes, de formuler les plans de travail et de coordonner les activités.
4 Renforcer la santé publique au Canada et dans le monde en facilitant la collaboration et en renforçant la capacité à cet égard Permanente Résultat atteint En matière de santé publique, l’Agence a fourni des ressources et des outils visant à faciliter les interventions de tous les ordres de gouvernement et d’institutions de tout le Canada, en vue de mettre au point un système de santé publique qui soit sans faille, complet et durable. Par le biais de partenariats et d’initiatives conjointes, l’Agence a orienté et appuyé les professionnels et les intervenants en santé publique dans leurs efforts pour suivre l’évolution rapide des conditions, des connaissances et des pratiques.
5 Diriger de nombreux efforts déployés par le gouvernement pour faire progresser les mesures relatives aux déterminants de la santé Permanente Résultat atteint L’Agence a réuni les intervenants gouvernementaux et non gouvernementaux de tout le Canada afin qu’ils partagent des approches prometteuses, notamment celles décrites dans une étude portant sur l’action intersectorielle dans différents pays du monde. De plus, l’Agence a collaboré avec différents ministères pour faire progresser les mesures relatives aux déterminants de la santé, notamment sur le plan des connaissances en santé au Canada.
6 Développer et accroître la capacité interne de l’Agence d’accomplir son mandat Déjà établie Résultat partiellement atteint L’Agence a introduit des processus de planification stratégique et de planification des activités qui abordent les questions de capacité, y compris l’élargissement des laboratoires et la poursuite du développement du bureau central de Winnipeg et des bureaux régionaux. Cependant, ni le cadre de mesure du rendement, ni le plan d’évaluation n’ont été terminés en 2007-2008. Par ailleurs, des efforts supplémentaires seront nécessaires pour mettre au point des stratégies de gestion des risques qui s’intègrent au profil de risque organisationnel. Le Secrétariat du Conseil du Trésor a évalué le cadre de responsabilisation de gestion et repéré quatre points à améliorer (soit la gestion du changement organisationnel, l’efficacité de la gestion de l’information, l’efficacité de la gestion des projets ainsi que l’efficacité de la gestion de la sécurité et de la continuité des opérations). Ensemble, ces éléments tracent le chemin critique qu’empruntera le programme d’amélioration de l’Agence au cours du prochain exercice.

Activités de programme par résultat stratégique


Résultat stratégique : Canadiens en meilleure santé et renforcement des capacités en santé publique
Activité de programme Résultats prévus Sommaire du rendement 2007-2008 Contribue à la priorité suivante Harmonisation avec les résultats du gouvernement du Canada
Dépenses prévues (en millions de dollars) Dépenses réelles
(en millions de dollars)
Promotion de la santé
  • Amélioration de la santé et du bien-être
  • Amélioration des comportements liés à la santé
  • Réduction des disparités en matière de santé
Résultat atteint 186,5 192,1 Priorités 2, 4 et 5 Canadiens en santé
Prévention et contrôle des maladies
  • Moindre proportion de Canadiens qui développent ou contractent une maladie
  • Qualité de vie maintenue ou améliorée; moins de complications et de décès prématurés chez les Canadiens atteints de maladie
  • Moindre fardeau personnel, social et économique de la maladie pour les particuliers et la société
  • Réponse renforcée à la gestion des maladies au Canada
Résultat partiellement atteint 311,8 240,5 Priorités 1, 2 et 4 Canadiens en santé
Mesures et interventions d’urgence
  • Le Canada est l’un des pays les mieux préparés à réagir au risque pour la santé publique qui est posé par les catastrophes d’origine naturelle et humaine, comme les éclosions de maladies infectieuses, les ouragans, les inondations, les séismes et les actes criminels ou terroristes comme les explosions et l’émission de toxines
Résultat atteint 115,9 121,3 Priorité 3 Canadiens en santé
Renforcement des capacités en santé publique
  • Renforcement des capacités en santé publique au Canada grâce à des améliorations de la main-d’œuvre en santé publique, de l’information sur la santé publique et des systèmes de gestion du savoir, ainsi que du droit et de la déontologie de la santé publique
Résultat atteint 55,6 53,0 Priorité 4 Canadiens en santé

Contexte stratégique, environnement opérationnel et analyse des risques


Quelques faits à propos de l’Agence ...

Comme le soulignait le lien discours du Trône de 2007, il existe un rapport étroit entre la santé et l’environnement. La croissance démographique accentue les pressions qui s’exercent sur l’environnement planétaire. Entre-temps, au Canada, la poussée de l’urbanisation s’accompagne de concentrations plus élevées de toxines et de polluants ainsi que d’une demande accrue sur le plan de l’énergie, des terres et des autres ressources. De même, certains changements au sein de la société canadienne se sont traduits par une transformation des comportements — mauvaise alimentation, inactivité physique et autres — et par une modification des conditions de vie et de travail. Tous ces changements pourraient aggraver le risque d’incidence des maladies chroniques et alourdir le fardeau financier imposé au système de santé et à l’économie tout entière.

Ces dernières années, le gouvernement du Canada a fixé, dans le discours du Trône et le budget fédéral, des priorités qui ont été source de possibilités et de défis pour l’Agence — qu’il s’agisse par exemple de contrer les menaces pour la santé des enfants et des aînés ou d’améliorer la sécurité dans les laboratoires.

Mondialisation

L’interdépendance entre les sociétés et les économies du monde s’accentue. Tout en procurant aux Canadiens d’importants bienfaits sur le plan économique, l’augmentation de la fréquence et de la vitesse des transactions et des déplacements humains comporte son lot de défis. La satisfaction aux exigences d’une économie mondiale soumet les familles à des contraintes de temps plus marquées. Disposant de moins de temps, les familles consomment plus d’aliments cuisinés et font moins d’activité physique, facteurs qui accentuent le risque de problèmes comme l’obésité. La mobilité accrue des populations accroît par ailleurs le risque de propagation des maladies infectieuses.

Population


Quelques faits à propos de l’Agence ...

lien une étude publiée en 2000 par l’Association médicale canadienne, une simple augmentation de 10 % de la proportion de Canadiens qui font de l’activité physique entraînerait une réduction annuelle de 150 millions de dollars du coût des soins de santé liés aux maladies coronariennes, aux accidents vasculaires cérébraux, au diabète de type 2, au cancer du côlon, au cancer du sein ainsi qu’à l’ostéoporose.

De toutes les grandes puissances économiques qui constituent le G8, le Canada est celle dont le taux de croissance démographique est le plus élevé. Le Canada dépend de l’immigration pour soutenir sa croissance économique, et c’est pourquoi il importe de s’attarder aux problèmes de santé des immigrants, ces derniers étant plus portés que les personnes nées au Canada à juger leur condition physique comme étant passable ou mauvaise. Tel que mesuré par l’incidence des maladies chroniques ayant fait l’objet d’un diagnostic, l’état de santé des immigrants tend à se détériorer à mesure que se prolonge la durée de leur résidence au Canada. De concert avec des partenaires au pays et à l’étranger, on s’affaire à mettre au point des approches novatrices afin de comprendre, d’évaluer et d’aborder les déterminants non médicaux de la santé. De telles approches éclaireront l’adoption de mesures plus efficaces en vue de réduire les disparités en matière de santé qui touchent les populations les plus vulnérables du Canada, notamment les Premières nations, les Inuits et les Métis, les enfants, les aînés ainsi que les personnes vivant en milieu rural ou dans des régions éloignées.

Maladies

Bien que les maladies chroniques soient la principale cause de mortalité au Canada, la propagation non contrôlée d’une maladie infectieuse aurait d’énormes répercussions au pays. Comme l’a montré l’exemple du SRAS, le simple fait de croire qu’une maladie infectieuse échappe à tout contrôle suffit à provoquer de graves perturbations sociales et économiques. Les changements climatiques et la croissance démographique mondiale aggravent le risque de nouvelles maladies, et une maladie qui apparaîtrait en un point quelconque de la planète saurait rapidement se faire un chemin jusqu’au Canada. Les maladies infectieuses comme la grippe aviaire et les « super-virus » posent des défis qui, dans bien des cas, commandent l’adoption de stratégies nationales et internationales en vue de gérer la transmission et le contrôle de l’infection.

Ensemble, les infections transmises sexuellement, la tuberculose et les infections transmises par le sang (notamment l’hépatite) comptent pour plus de 50 % de toutes les infections et maladies à déclaration obligatoire au Canada. Par ailleurs, tous les ans, on évalue que 250 000 Canadiens contractent une infection nécessitant des soins de santé, dont 8 000 qui décèdent à la suite de cette maladie. Selon les estimations, les infections nécessitant des soins entraînent, à l’échelle du système de santé canadien, des dépenses annuelles variant entre 453 millions et un milliard de dollars. À lui seul, au Canada, le virus de l’hépatite C devrait occasionner des dépenses annuelles de l’ordre d’un milliard de dollars d’ici 2010. À mesure que se multiplient les nouvelles souches d’infections résistant aux antimicrobiens, le fardeau imposé au système de santé, à l’économie et aux personnes touchées continuera de s’alourdir.

Science et technologie

La cadence des découvertes scientifiques et des percées technologiques a connu une progression effarante au cours de la dernière décennie. En proposant de nouvelles méthodes visant à améliorer la santé et à prévenir les maladies, ces innovations contribuent à atténuer les pressions qui s’exercent sur le système de santé. Les progrès de la génomique de la santé publique — un nouveau domaine qui évalue les répercussions de l’interaction entre les gènes et l’environnement sur la santé de la population — alimentent des travaux de recherche qui pourront servir à prévenir les maladies et à améliorer la santé des Canadiens.

Partenariats et intervenants

Dans une grande mesure, l’Agence compte sur des partenaires et des intervenants pour atteindre ses résultats prévus à long terme, au profit des Canadiens. Par exemple, en matière d’appui à la prévention et au contrôle des maladies, les interventions de l’Agence portent essentiellement sur la surveillance et sur la transmission du savoir, et ce, conformément au rôle qui incombe au gouvernement fédéral. Par l’entremise d’organismes nationaux, l’Agence mobilise les intervenants en vue d’élaborer des normes, d’établir des consensus à propos de normes, de mettre au point des systèmes de surveillance, de cerner des pratiques exemplaires, et ainsi de suite. En ce qui touche les activités de prévention des maladies chroniques que mène l’Agence à l’échelle des collectivités, seules les interventions visant le diabète font l’objet d’un financement. Selon les conclusions d’un examen indépendant de la politique sur le diabète, ces mêmes activités devraient cibler davantage l’enrichissement du savoir ainsi que les projets pilotes axés sur la mise à l’essai de pratiques prometteuses. Par ailleurs, les activités relatives aux mesures et interventions d’urgence misent sur la collaboration entre instances nationales et internationales pour assurer une gestion opportune et efficace des risques.