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ARCHIVÉ - Agence canadienne d'inspection des aliments

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1. Vue d’ensemble de l’Agence

1.1 Message du ministre

J’ai l’honneur de présenter le Rapport sur le rendement de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) pour la période du 1er avril 2006 au 31 mars 2007. L’ACIA se voue à protéger l’approvisionnement alimentaire du Canada ainsi que les ressources animales et végétales dont dépendent la salubrité et la qualité élevée des aliments. Par ses activités, elle contribue de façon directe et importante à la santé et au bien-être des consommateurs, de l’environnement et de l’économie du pays.

Tout au long de 2006-2007, la salubrité des aliments ainsi que la lutte contre l’introduction, l’éclosion et la propagation de maladies animales et de phytoravageurs sont demeurées au cœur des priorités de l’ACIA et ont contribué de façon significative à la sécurité et à la performance économique du Canada.

L’ACIA, en collaboration avec ses partenaires des secteurs public et privé, continue de faire preuve d’une profonde détermination à gérer les risques associés à des maladies animales telles que l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et l’influenza aviaire, et elle est reconnue à cet égard. En témoignage du haut degré de confiance des autres pays dans le régime réglementaire du Canada, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a recommandé que le Canada soit reconnu comme un pays à « risque maîtrisé » en ce qui a trait à l’ESB.

L’ACIA continue de travailler en étroite collaboration avec ses partenaires fédéraux, provinciaux et réglementés dans le cadre des activités de parachèvement et de mise à l’essai de ses plans d’intervention d’urgence en cas de pandémie d’influenza aviaire. Les stratégies de prévention constituent également une priorité au calendrier de ses activités, puisque l’Agence a sensibilisé l’industrie agricole canadienne au besoin de renforcer les mesures de biosécurité.

Je suis encouragé par la façon dont l’ACIA a noué d’étroites relations avec ses partenaires et les intervenants, tant au sein du gouvernement que de l’industrie, au fil des activités en vue de mettre en place un système intégré favorisant la salubrité des aliments et la protection de la santé animale et végétale pour tous les Canadiens.

En ma qualité de ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, je suis impressionné par le dévouement de l’équipe du portefeuille qui m’a été confié à l’égard de ce secteur et, en bout de ligne, de tous les Canadiens. J’ai constaté les avantages du travail en équipe sur des priorités comme l’élaboration de la politique agricole et agroalimentaire de prochaine génération. Je suis convaincu que cet esprit de collaboration demeurera une caractéristique inhérente à mon portefeuille au fil de la mise en œuvre des nouvelles politiques au cours des mois à venir.

Il ne fait aucun doute à mes yeux que l’ACIA, grâce à son personnel dévoué, compétent et diligent, ainsi qu’à sa solide collaboration avec ses partenaires et les intervenants, continuera à exceller en tant qu’organisme de réglementation à vocation scientifique inspirant confiance et respecté à l’échelle nationale et internationale.

Le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire et ministre responsable de la Commission canadienne du blé,
L’honorable Gerry Ritz

1.2 Message de la présidente

J’ai l’honneur de présenter le Rapport sur le rendement de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) pour la période du 1er avril 2006 au 31 mars 2007. L’ACIA se voue à protéger les ressources végétales et animales sur lesquelles repose l’approvisionnement alimentaire du Canada et à protéger ainsi les consommateurs canadiens. Le personnel de l’Agence, en collaboration avec les partenaires canadiens et internationaux, vise à améliorer la santé et le bien-être de la population canadienne, ainsi que l’environnement et l’économie du pays, qui sont au cœur des objectifs du gouvernement du Canada.

Le 1er avril 2007 marquait le 10e anniversaire de l’ACIA. Au fil de ses 10 années d’existence, l’Agence a pris de l’ampleur.

L’ACIA est le plus grand organisme de réglementation à vocation scientifique du pays, et pour prendre des décisions objectives, crédibles et défendables, elle doit puiser aux meilleures sources de la science et prendre en compte de façon nuancée les autres facteurs inhérents à une bonne politique publique. Au cours de l’exercice écoulé, nous avons adopté une démarche équilibrée face aux problèmes auxquels nous nous sommes heurtés tout en servant les Canadiens et en protégeant leurs réserves alimentaires.

En 2006, nous avons été mis au défi par un certain nombre d’incidents reliés à la salubrité des aliments, notamment la présence de salmonelle dans le chocolat et d’E. coli dans les épinards. L’ACIA a travaillé avec ses partenaires et l’industrie afin d’identifier, de gérer et de minimiser les risques. À l’automne 2006, l’Agence a émis plusieurs alertes importantes de danger pour la santé. L’intervention rapide et efficace de l’ACIA face à ces dangers continue de répondre aux attentes des Canadiens.

En même temps que nous devions gérer l’éradication et le confinement de phytoravageurs d’importance internationale, nous avons été aux prises avec la détection du nématode doré au Québec, ravageur qui touche les plants de pomme de terre. Avec nos partenaires et l’industrie, nous avons rapidement pris des mesures pour maîtriser sa propagation et atténuer les répercussions sur la vente des pommes de terre canadiennes.

La poursuite du programme de surveillance de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) de l’Agence permet d’accélérer l’éradication de cette maladie du cheptel canadien et renforce la réputation de l’Agence dans la sphère internationale. Cette année, par exemple, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a désigné plusieurs laboratoires de l’ACIA comme étant les laboratoires de référence mondiale de l’OIE pour l’ESB et l’influenza aviaire. En fait, le réseau de laboratoires de l’ACIA comprend 13 des 17 laboratoires de référence internationale du Canada.

L’Agence, en travaillant avec ses partenaires et intervenants au cours de l’année et des 10 dernières années, a joué un rôle de premier plan dans la vie de notre pays. Grâce à ses hommes et femmes dévoués, compétents et professionnels, elle a jeté les bases d’une institution dont il y a tout lieu d’être fier.

La présidente,
Carole Swan

1.3 Renseignements sommaires

L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a pour vocation de préserver la salubrité des aliments, la santé des animaux et la protection des végétaux à l’appui de la santé et du bien-être des Canadiens, de l’environnement et de l’économie. L’ACIA sert les Canadiens en les protégeant contre les risques sanitaires évitables, en assurant un régime réglementaire juste et efficace, en protégeant les ressources végétales et animales et en faisant la promotion de la sécurité de l’approvisionnement alimentaire et des ressources agricoles du pays. À l’appui de ces activités, l’ACIA est résolue à assurer une gestion interne efficace.

Nota : Lorsqu’il est question d’objectifs dans le présent document, nous l’avons indiqué par le symboleobjectif.

Sommaire du rendement par rapport aux priorités de l’Agence

L’Agence établit ses plans et rend compte de son rendement selon l’Architecture des activités de programme (APP) élaborée et mise en œuvre en collaboration avec le Conseil du Trésor. Le présent rapport définit les résultats clés en matière de rendement dans la perspective de quatre des cinq1 résultats stratégiques de l’Agence, et en regard des résultats prévus et des objectifs établis.

En 2006-2007, l’ACIA a atteint voire dépassé 31 des 40 (78 p. 100) résultats visés comparativement à 26 des 36 (72 p. 100) résultats visés en 2005-2006. L’augmentation d’année en année des résultats atteints par rapport au résultats visés est attribuable à l’atteinte supplémentaire d’un résultat visé sous le résultat stratégique de la sécurité publique et l’atteinte d’un autre résultat visé sous le résultat stratégique de la protection des espèces végétales et animales. Les politiques de l’ACIA en matière de conformité et d’application de la loi, de même que ses stratégies de programme appuient son mandat de base défini dans les différentes lois dont l’Agence est chargée d’assurer ou de contrôler l’application. Cependant, il y a place pour l’amélioration dans quelques secteurs de programme et des ajustements sont apportés en conséquence en ce qui concerne les politiques et l’exécution des programmes pour corriger les lacunes.


Tableau 1.3.1 — Ressources financières

Dépenses prévues (millions de dollars)

Total des autorisations (millions de dollars)

Dépenses réelles (millions de dollars)

637,6

662,0

620,6

Source : SATURNE et le Rapport sur les plans et les priorités de 2006-2007



Tableau 1.3.2 — Ressources humaines

Équivalents temps plein prévus (ETP)*

ETP réels

Différence

6 401

6 098

303

* Le calcul des ressources humaines sur la base des équivalents temps plein (ETP) diffère du calcul reposant sur le nombre d’employés dans la mesure où il tient compte de l’emploi à temps partiel, des employés embauchés pour une période déterminée et du partage d’emploi, si bien que deux employés à mi-temps sont pris en compte pour constituer un ETP.

Source : Système de gestion des salaires et Rapport sur les plans et les priorités de 2006-2007


Le tableau 1.3.3 présente les dépenses prévues et les dépenses réelles de l’ACIA, de même que certains des faits saillants relatifs au rendement de l’Agence pour quatre de ses résultats stratégiques : protéger les Canadiens contre les risques évitables pour la santé liés à la salubrité des aliments ou à la transmission de maladies animales aux humains; assurer la sécurité contre les menaces délibérées envers les réserves alimentaires et les ressources agricoles canadiennes; protéger les consommateurs au moyen d’un régime de réglementation juste et efficace pour les aliments, les animaux et les végétaux à l’appui de marchés compétitifs nationaux et internationaux; et assurer le maintien des ressources végétales et animales. Les faits saillants concernant le rendement illustrent le succès des plans mis en œuvre par l’ACIA, de même que ses progrès à l’appui des priorités et des résultats prévus par rapport aux engagements pris par l’Agence dans le Rapport sur les plans et les priorités de 2006-2007. On trouvera une analyse plus détaillée du rendement de l’ACIA à la section 2.

Tableau 1.3.3 — Sommaire des résultats en matière de rendement et de dépenses1 (du 1er avril 2006 au 31 mars 2007)

Tableau 1.3.3 — Sommaire des résultats en matière de rendement et de dépenses (du 1er avril 2006 au 31 mars 2007) (suite)

Tableau 1.3.3 — Sommaire des résultats en matière de rendement et de dépenses (du 1er avril 2006 au 31 mars 2007) (suite)

Tableau 1.3.3 — Sommaire des résultats en matière de rendement et de dépenses (du 1er avril 2006 au 31 mars 2007) (suite)

Le contexte de l’ACIA

L’ACIA compte un effectif de plus de 6 000 équivalents temps plein constitué d’employés hautement qualifiés qui travaillent aux quatre coins du pays et occupent un large éventail de postes scientifiques, techniques, opérationnels et administratifs. Le personnel de l’Agence participe à des activités d’évaluation et de gestion du risque, d’élaboration des politiques et des programmes, de dépistage et d’analyse, de recherche et développement, ainsi qu’à des discussions et des négociations internationales. Il se charge également de la certification, de l’inspection des établissements et des produits, de l’échantillonnage, des activités de contrôle et de vérification, d’activités de surveillance, d’émission d’avertissements, de confiscations, de saisies, de rappels et d’autres activités de conformité connexes.

Le succès de l’Agence dans sa mission de protection de l’approvisionnement alimentaire et des ressources végétales et animales du Canada à l’appui de la salubrité et de la qualité des aliments repose sur quatre facteurs interdépendants, à savoir :

Des principes scientifiques éprouvés. L’ACIA est le plus grand organisme de réglementation canadien à vocation scientifique et sa vision est d’exceller en tant qu’organisme de réglementation s’appuyant sur les sciences, digne de confiance et respecté à la fois par les Canadiens que par la communauté internationale. Pour concrétiser cette vision, l’ACIA s’appuie systématiquement sur des données et des avis scientifiques dans son travail d’élaboration, d’examen et d’amélioration de la réglementation, des normes internationales, ainsi que des politiques et des programmes relatifs à l’inspection, au dépistage et aux mesures d’intervention en cas d’urgence.

Une assise réglementaire efficace. Pour protéger les consommateurs et l’industrie du pays, de même que les partenaires commerciaux du Canada, l’ACIA s’efforce d’améliorer continuellement ses règlements et de promouvoir des normes fondées sur des principes scientifiques éprouvés à l’appui du commerce mondial des aliments, des animaux et des végétaux. Des règlements clairs, efficaces et exécutoires, appliqués de façon équitable et cohérente, constituent des outils essentiels à l’appui de la réalisation d’objectifs stratégiques d’intérêt public. Par exemple, les priorités du Canada en matière de réglementation des produits importés et exportés s’appuient sur les obligations de l’Organisation mondiale du commerce. L’ACIA incite également ses partenaires commerciaux dans ses interactions bilatérales et multilatérales à aider le Canada à atteindre ses objectifs économiques.

Des services d’inspection efficaces. Il incombe en bout de ligne à l’industrie de faire le nécessaire pour respecter, voire dépasser, les normes de salubrité alimentaire, de santé animale et de protection des végétaux établies par les lois fédérales. L’Agence est chargée d’administrer et d’appliquer les lois fédérales et les règlements connexes pour effectuer ses inspections, ses vérifications, l’échantillonnage de produits, la vérification et d’autres activités.

Des partenariats solides. Des partenariats solides sont nécessaires afin de donner à l’Agence la capacité voulue pour atteindre ses résultats stratégiques. L’ACIA partage de nombreux domaines de compétence et de responsabilité avec d’autres ministères fédéraux, les autorités provinciales, territoriales et municipales, de même que d’autres intervenants. Par exemple, elle partage la responsabilité de l’établissement et de l’application des normes propres à assurer l’intégrité des systèmes d’approvisionnement alimentaire, de santé animale et de protection des végétaux. À l’appui du Cadre stratégique pour l’agriculture d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, l’ACIA élabore et met en œuvre des règlements afin de contrôler la fabrication des aliments médicamentés destinés aux animaux. En collaboration avec Agriculture et Agroalimentaire Canada, ainsi que les provinces et les territoires, l’ACIA met également en œuvre un programme qui prévoit la reconnaissance gouvernementale de programmes de salubrité des aliments à la ferme élaborés par l’industrie.


Principaux partenaires fédéraux de l’ACIA :

Santé Canada
Portefeuille d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, y compris la Commission canadienne des grains
Sécurité publique Canada
Agence des services frontaliers du Canada
Agence de santé publique du Canada
Pêches et Océans Canada
Ressources naturelles Canada, y compris le Service canadien des forêts
Affaires étrangères Canada et Commerce international Canada
Environnement Canada, y compris le Service canadien de la faune


On trouvera d’autres détails sur les responsabilités complémentaires exercées par chaque partenaire de l’ACIA à la section 2.3 — Rendement par résultat stratégique.

Cadre d’exploitation de l’ACIA

Le milieu agricole et agroalimentaire où l’ACIA évolue et exécute ses programmes selon des objectifs stratégiques préétablis est un milieu dynamique. De nouvelles menaces émergent continuellement dans les systèmes biologiques et la nature de ces menaces est souvent imprévisible. Il s’ensuit que l’ACIA est fréquemment appelée à mobiliser ses ressources pour intervenir face à de nouveaux dangers comme l’influenza aviaire, de nouveaux cas d’encéphalopathie spongiforme bovine, d’importants rappels à l’appui de la salubrité des aliments et la détection de nouveaux phytoravageurs au Canada. C’est un défi constant pour l’Agence que d’être en mesure à la fois d’orchestrer des interventions rapides et pertinentes en cas de crise et de s’acquitter de ses responsabilités courantes.

Initiatives spéciales de l’Agence en 2006-2007

Élaborer et mettre en œuvre une stratégie nationale pour la santé animale. Les écosystèmes et les économies de la planète sont interdépendants. Bien qu’il soit plus difficile d’investir dans la prévention des risques outre frontières, il ne suffit plus désormais de gérer les risques une fois qu’ils se matérialisent en sol canadien. L’ACIA doit donc gérer les risques pesant sur la santé animale à l’échelle nationale et internationale de manière intégrée. Il lui faut donc s’attacher désormais à assurer une prévention stratégique et proactive de la maladie. La stratégie nationale en matière de santé animale s’attache à cinq résultats clés : maintenir la confiance nationale et internationale dans le système canadien d’inspection de la santé des animaux et de la salubrité des aliments; atténuer les conséquences économiques et sociales de la détection de maladies; offrir aux intervenants de l’industrie et aux organismes réglementés un meilleur accès aux marchés ainsi qu’une sécurité, une prévisibilité et une compétitivité accrues; assurer l’accès aux derniers résultats scientifiques à l’appui de décisions fondées sur des données probantes; et aider les consommateurs à être mieux informés. L’élaboration du Programme sur la santé des animaux aquatiques poursuit la coopération entre les gouvernements fédéral et provinciaux et propose un programme de lutte contre la maladie qui sera reconnu par les partenaires commerciaux du Canada et en raison des initiatives qu’il met en place pour prévenir la propagation de maladies du poisson au Canada. L’ACIA travaille en partenariat avec Agriculture et Agroalimentaire Canada ainsi qu’avec les provinces et les territoires en vue d’élaborer une stratégie pancanadienne globale pour la santé animale.

Faciliter la reconnaissance du Centre scientifique canadien de santé humaine et animale (Winnipeg) en tant que laboratoire de référence international pour l’influenza aviaire (IA) et l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Le Centre scientifique canadien de santé humaine et animale, situé à Winnipeg, est le seul complexe de laboratoires du pays qui comporte des installations de confinement de sécurité de niveau 4. Le complexe abrite également le Laboratoire national de microbiologie et le Centre national des maladies animales exotiques de l’ACIA, qui a été approuvé en tant que laboratoire de référence international pour l’influenza aviaire et l’ESB par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

Améliorer la sécurité, la prospérité et la qualité de vie des citoyens d’Amérique du Nord. Le Partenariat nord-américain pour la sécurité et la prospérité est une initiative annoncée le 23 mars 2005 pour s’attaquer aux défis relatifs à la sécurité et à l’économie à l’échelle du continent nord-américain par la mise en œuvre de plans de travail convenus dans une enceinte trilatérale. L’ACIA et Santé Canada codirige la participation du Canada aux activités ayant une incidence sur la bioprotection et la réglementation alimentaire et agricole. Par exemple, les partenaires travaillent à l’élaboration d’un mécanisme nord-américain de coordination de la salubrité des aliments pour évaluer les normes applicables à la salubrité des aliments à l’échelle du continent. Parmi les principales initiatives de bioprotection pilotées par l’ACIA, mentionnons : élaboration d’une approche concertée pour mettre en évidence et gérer les menaces pesant sur les animaux, les végétaux et les humains; exercices d’intervention d’urgence en concertation; expansion de la banque de vaccins pour animaux afin d’intervenir dans le cadre d’un plus grand nombre de maladies animales; et interventions en concertation pour mettre en œuvre des actions d’application de la loi.

Établir une réserve vétérinaire canadienne. L’ACIA met sur pied une réserve vétérinaire canadienne en partenariat avec l’Association canadienne des médecins vétérinaires, les gouvernements provinciaux, les associations provinciales de vétérinaires et secrétaires généraux, de même que l’Agence de santé publique du Canada et Sécurité publique Canada. Cette initiative créera un registre du personnel ayant la formation voulue pour intervenir en cas d’urgence, afin d’améliorer la préparation du pays. Elle renforcera également la capacité du Canada à collaborer au niveau international pour s’attaquer à la source des risques émergents, sans porter atteinte à ses obligations relatives à la poursuite des activités et opérations nationales.

Principaux facteurs ayant eu une incidence sur l’Agence en 2006-2007

L’évolution du marché. L’ACIA a la responsabilité de veiller à ce que les aliments canadiens, qu’ils soient exportés ou consommés sur le territoire national, répondent aux exigences du marché. Les marchés internationaux deviennent de plus en plus compétitifs et les partenaires commerciaux exigent que les exportations canadiennes satisfassent à de nouvelles normes et exigences, qui s’ajoutent à l’appareil normatif déjà en place. Parallèlement, les consommateurs canadiens demandent de plus en plus une information exacte sur les étiquettes alimentaires et dans la publicité de façon à faire des choix éclairés. Les consommateurs canadiens s’attendent également à la sécurité de l’approvisionnement alimentaire et de l’environnement, qui est à la base de tout.

Nouvelles maladies animales. L’ACIA a dû réagir promptement et adopter de nouvelles méthodes pour détecter la présence de nouvelles maladies animales comme la souche h4N1 hautement pathogène du virus de l’influenza aviaire et la septicémie hémorragique virale, un virus infectueux qui affecte principalement la truite arc-en-ciel, qui sévit dans les Grands Lacs partagés par le Canada et les États-Unis. Le dépistage précoce de ces nouvelles maladies est indispensable pour protéger la santé animale au Canada ainsi que les produits destinés au marché intérieur et à l’exportation.

Principaux problèmes et risques

La capacité de l’ACIA à atteindre ses résultats stratégiques dépend considérablement de sa capacité, et de celle de ses partenaires, à cerner, gérer et à atténuer le risque. Dans son Rapport sur les plans et les priorités de 2006-2007, l’ACIA a mis en évidence les principaux problèmes et risques auxquels elle est confrontée, et elle a établi un plan pour s’attaquer à ces questions. Les stratégies d’atténuation du risque ont été mises en évidence dans la section 3.1 par le symbole « feuille grise ».

Maladies d’origine alimentaire. Les Canadiens bénéficient d’un système d’approvisionnement alimentaire sûr et nutritif. L’ACIA et ses partenaires à vocation réglementaire, de même que l’industrie et les groupes de défense des consommateurs, se sont efforcés de réduire considérablement le risque de maladies d’origine alimentaire au Canada. Cependant, le risque que de telles maladies surviennent subsistera toujours. L’ACIA travaille à gérer et à atténuer les risques en collaboration avec ses partenaires.

Apparition et propagation de maladies animales affectant l’être humain (zoonoses). Les animaux, aussi bien domestiques que sauvages, peuvent transmettre des agents pathogènes à l’être humain. Parmi les exemples de maladies d’origine animale risquant d’avoir des conséquences pour la santé humaine, on peut citer l’encéphalopathie spongiforme bovine, l’influenza aviaire, le virus du Nil occidental et de nouvelles souches du virus de la rage récemment détectées (bien que toutes ces maladies ne soient pas présentes au Canada). L’insuffisance de connaissances scientifiques sur la nature de la transmission des nouvelles maladies et le caractère inadéquat, dans de nombreux pays, de l’infrastructure de santé publique vétérinaire et animale ne fait qu’ajouter à la complexité de la prise en charge de ces maladies. L’ACIA protège les Canadiens contre ces types de maladie en travaillant en étroite collaboration avec les professionnels de la santé animale, les éleveurs, les provinces et la communauté internationale pour favoriser le dépistage rapide, la déclaration et le contrôle de ces maladies.

Cadre de réglementation internationale. L’ACIA continue de travailler par l’intermédiaire des institutions internationales en vue de participer à l’élaboration et à la mise en œuvre des règles d’échange internationales pour assurer la protection de la vie humaine, animale et végétale ainsi que de l’écosystème. C’est pour les mêmes raisons que l’ACIA privilégie l’élaboration de normes et de politiques internationales fondées sur des principes scientifiques éprouvés dans divers forums internationaux. En œuvrant pour le maintien, la consolidation et le renforcement des règles et des méthodes scientifiques au sein du cadre réglementaire international, le Canada atteint ses propres objectifs en matière de réglementation et protège les exportateurs canadiens contre des obstacles discriminatoires et inutiles.

Cadre législatif national. Des lois obsolètes et des pouvoirs insuffisants pourraient empêcher l’ACIA de s’acquitter pleinement et efficacement de son mandat. En outre, le manque de cohérence entre les lois fédérales, provinciales et territoriales affaiblit le cadre législatif national. L’ACIA cherche des mécanismes pour actualiser et moderniser son cadre législatif.

Entrée et propagation de phytoravageurs, de parasites et de maladies des végétaux et des animaux réglementés portant atteinte aux ressources. L’existence de ressources végétales et animales saines et durables est d’une importance cruciale pour répondre aux objectifs sociaux, et pour l’environnement et l’économie du pays. L’ACIA, de concert avec ses partenaires prend de nombreuses mesures pour mettre en évidence et atténuer les dangers pesant sur les ressources végétales et animales, depuis les enquêtes et le contrôle des déplacements jusqu’à l’éradication et les interventions d’urgence.

Préparation et intervention en cas d’urgence. L’ACIA doit être en mesure de prendre rapidement des mesures efficaces pour protéger les réserves alimentaires ainsi que les végétaux et les animaux terrestres et aquatiques contre des événements accidentels ou les actes délibérés qui pourraient porter atteinte à leur salubrité ou à leur intégrité. À cette fin, l’ACIA doit administrer et mettre à l’essai des plans et des procédures d’intervention d’urgence bien pensés pour faire face à des situations d’urgence internationales ou non internationales ainsi qu’à des catastrophes naturelles. Des relations de coopération solides avec ses partenaires, y compris ceux des autres pays, sont absolument indispensables au succès de ses mesures de sécurité et d’intervention.

Demande de services nouveaux et à valeur ajoutée. La demande accrue de services nouveaux et à valeur ajoutée de la part des producteurs et des consommateurs a exercé une pression supplémentaire sur les ressources de l’ACIA. L’Agence doit absorber le surplus de travail attribuable à la croissance des industries nationales, notamment l’ouverture de nouveaux établissements de transformation des viandes et l’augmentation des demandes d’inspection et de certification des produits qui en découle. De même, l’ACIA doit être en mesure de répondre aux préoccupations et aux besoins grandissants des consommateurs, par exemple des demandes de renseignements plus précis sur la teneur en éléments nutritifs et les méthodes de production de denrées alimentaires.

Information sur le rendement. Pour étayer la prise de décisions stratégiques au quotidien, l’ACIA doit améliorer son information sur le rendement et élaborer des stratégies d’atténuation à l’appui de l’utilisation de l’information sur le rendement et de la collecte de données. L’amélioration de l’information sur le rendement, par l’intermédiaire du perfectionnement et du développement continus des systèmes d’information, renforcera en bout de ligne la capacité de l’Agence à faire rapport de ses résultats aux Canadiens.

Ressources financières et humaines. L’ACIA est constamment aux prises avec la nécessité de gérer les ressources de façon à être en mesure de poursuivre ses activités courantes, de faire des investissements stratégiques dans le remaniement de programmes, et de répondre aux situations d’urgence touchant la santé des animaux et la protection des végétaux. Le Plan d’immobilisation à long terme de l’Agence a été remanié pour assurer une assise de ressources durable. En outre, l’ACIA adopte des pratiques appropriées en matière de recrutement, de maintien à l’effectif et de formation pour attirer de nouveaux employés et conserver en son sein le personnel ayant les compétences, les connaissances et les capacités voulues.

Conception de programme. L’ACIA doit continuer à examiner sa conception de programme de façon à tenir compte des avancées technologiques et scientifiques. Cet examen continu met l’accent sur l’atteinte des objectifs sociaux et environnementaux pour la santé humaine et animale et la gérance des ressources disponibles tout en permettant aux entreprises agricoles canadiennes de demeurer concurrentielles. Alors que la prestation de services requiert des solutions novatrices, l’ACIA travaille à leur élaboration avec les intervenants.